Match love
101 pages
Français

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Description


RÉÉDITION




« AIMERIEZ-VOUS RENCONTRER L’ÂME SOEUR ? MATCH LOVE VA VOUS Y AIDER. »



Gladys (aka la reine des applications de rencontre) est jeune et belle. Mais c’est aussi une rentière ruinée, irrévérencieuse et au bout du rouleau. Pour renflouer son compte en banque, elle n’a pas d’autre choix que d’accepter de tester « Match Love », une toute nouvelle application révolutionnaire destinée à lui faire rencontrer « l’âme sœur ».




Elle n’y croit absolument pas.



Aymeric est jeune et séduisant, il aime les choses simples et peindre. Mais il a perdu le goût pour cet art depuis qu’il est veuf. Comment se retrouve-t-il embarqué dans l’aventure Match Love ? Demandez à ses amis, ils vous diront.




Il rêve de les étriper.



« NOUS AVONS TROUVÉ VOTRE PARTENAIRE IDÉAL. »



Quatre jours, dans un chalet en Suisse, juste avant noël, avec lui...



Elle déteste la neige.



Quatre jours au milieu de rien avec une inconnue...



Il veut faire demi-tour.



Seulement quatre jours pour découvrir l’autre, en apprendre sur soi-même et trouver l'amour, le seul, le vrai, l'unique...



N’importe quoi.



« ALORS, PRÊT(S) À RENCONTRER L’ÂME SOEUR ? »


« OUI » « NON »



OUI.


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 23
EAN13 9782379932601
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MATCH LOVE
 
 
 
Théo LEMATTRE
 
 



L’auteur est représenté par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Match Love
Auteur : Théo LEMATTRE
Suivi éditorial : Emma Landas
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal octobre 2021
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation Juliette BERNAZ
Crédits photos : Shutterstock
ISBN 978-2-37993-260-1
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com


Table des matières
CHAPITRE 1 — VOUS AVEZ UN MATCH !
CHAPITRE   2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31

 
 
 
 


CHAPITRE 1 — VOUS AVEZ UN MATCH !

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GLADYS
 
Je déteste les publicités, excepté celles qui sont rigolotes. Sinon, il n’y a rien à en tirer. Je suis en route pour mon date du jour. Encore une tentative pour trouver le grand amour, cette fois-ci en la personne d’Éric : 1m97 de muscles et des fesses tellement bombées qu’on pourrait se casser une dent en croquant dedans. S’il me restait des dents de lait, je mordrais un coup histoire de toutes les faire tomber en une fois. Et au vu de la robustesse apparente de son cul, je n’aurais plus qu’à manger de la soupe et à dépenser le jackpot apporté par la petite souris.
Comme d’habitude, dans les transports, je zieute rapidement les pubs qui s’affichent sur mon téléphone pour mieux les effacer. Je n’ai pas besoin de crème contre les hémorroïdes — à moins que la soirée avec Éric ne tourne vraiment très très sale —, pas plus que je n’ai besoin d’un dispositif auditif. Bon sang, mais à qui sont-elles destinées, ces pubs ? Les types qui envoient ça au marketing ont dû confondre mon historique Internet avec celui d’une septuagénaire débridée. Je ne vois pas autrement.
« MatchLove - TROUVEZ LE GRAND AMOUR ».
Encore une belle connerie, ça. Qui cherche le grand amour, aujourd’hui ? On choisit son partenaire comme une boîte de céréales et puis c’est tout.
J’ai rencard avec le beau Éric, tennisman de son état et amateur d’Histoire — mais pas d’histoires d’amour, comme il l’a bien précisé sur son profil en ajoutant un smiley clin d’œil à la fin de la description. Message urgent à toutes les personnes sur ces applications de rencontre : arrêtez de faire de l’humour. Soit vous préparez votre prochain stand-up, soit vous arrêtez. Il n’y a pas un monde, pas un univers dans lequel vous êtes drôles.
Arrêt Clichy, une foule de badauds pressés qui traversent les quais, qui se bousculent et qui se laissent sentir les aisselles comme si c’était une passion. Ça ne changera jamais. Il y a des choses qui restent définitivement gravées dans le marbre et les aisselles dans les métros parisiens en sont une.
Éric et moi sommes censés nous retrouver au Wepler, un restaurant aux abords de la place. Il est 20 h 30, et je me regarde dans l’écran de mon téléphone allumé en mode selfie, histoire de voir si je suis parfaite. Mes cheveux blonds légèrement ondulés ainsi que mes yeux bleus comme des calots répondent que oui. J’ai même mis des faux cils, aujourd’hui. Bref, je suis un canon de beauté et si Éric n’est pas au niveau, il le saura rapidement.
Évidemment, dans un moment comme celui-ci, il fallait que ma sœur m’appelle. Ma foutue petite sœur, celle qui fait tout bien, celle qui possède une grosse voiture, une belle maison, de bonnes idées… en d’autres termes, celle qu’on a envie de claquer. Des mois que je n’ai pas eu de ses nouvelles et voilà qu’elle revient au galop.
— Gladys n’est pas disponible pour le moment, laissez un message après le bip, surtout si vous êtes une petite sœur ennuyeuse.
— Allez, grande sœur, je sais que c’est toi ! Tu fais très mal le répondeur et aucun répondeur ne dit ça.
J’entends à sa voix qu’elle a le sourire jusqu’aux oreilles. Pourquoi est-elle comme ça ? Il faut toujours qu’Aurélie soit pimpante, douce et raffinée comme si la vie n’était pas un combat, mais un foutu terrain de jeu. On dirait que rien n’est compliqué pour elle. Alors que pour moi… c’est tous les jours une lutte sans fin contre mes démons intérieurs. En particulier le celui du célibat qui, lui, est bien plus résistant que les autres. Celui-là, il ne veut pas me lâcher. Elle, évidemment, elle a déjà trouvé l’amour de sa vie : son Greg, Gregounet, Gregougou. J’avais aussi le mien… il y a longtemps, avant qu’il ne reparte pour son pays. Et puis, il y a eu Tom et ça a été une catastrophe. Bref, c’est tout un bazar !
— Bon, qu’est-ce que tu veux ?
J’essaye de ne pas avoir l’air trop sèche au téléphone, mais rien que le fait de l’entendre m’agace. Elle me renvoie tous mes échecs en pleine figure. Aurélie, c’est la perfection incarnée : grande école, beaux diplômes, création de sa propre entreprise et bénéfices. Elle avait un petit patrimoine de base, bien entendu (parce que nos parents sont riches grâce à leur société), mais elle a surtout une sacrée force de caractère. Ce qu’elle a bâti, elle le doit à elle-même. Moi, je me contente de vivre sereinement avec les dividendes que me versent mes parents — puisqu’ils m’ont donné des parts de l’entreprise. J’ai des actions, et tout va pour le mieux !
— Je voulais te proposer un travail. Tu sais, en ce moment, je suis sur un nouveau projet, c’est…
Oh non ! Ce n’est pas vrai… encore cette fichue histoire de travail ? Je n’ai pas envie de bosser. Pas du tout. Je n’ai jamais eu à le faire et ce n’est pas maintenant que ça va commencer.
— Non.
Je raccroche aussi sec et me mets en route pour la terrasse du Wepler où j’aperçois déjà Éric qui me fait de grands signes de la main.
Oh ! Non.
Tout à coup, en le voyant, j’ai une furieuse envie de désinstaller toutes mes applications de rencontre. Ce n’est pas qu’il est moche, c’est plutôt qu’il ne ressemble pas vraiment à sa photo et que j’ai commis une erreur d’amatrice : j’ai accepté un date avec un type qui portait une casquette sur l’application. Or, une casquette, ça peut vouloir dire trois choses : je suis fan de baseball, j’ai confiance en moi, ou… j’ai une calvitie naissante qui a presque atteint l’âge adulte. Allez, courage Gladys : on passe outre, ce n’est pas bien grave. Ce ne sont que des cheveux. Enfin… plus de cheveux justement.
Il se lève pour me saluer tout en souriant. Il a les dents plus blanches que l’ivoire. Plutôt sexy. Au moins, sur la musculature, il n’a pas menti. La marchandise est au bon endroit. Et j’adore les dents. C’est la première chose que j’observe chez un homme : ses dents et ses chaussures. C’est lorsque Éric commence à parler que c’est beaucoup moins intéressant. Passionné de tennis et d’Histoire, j’aurais dû me méfier. Nous abordons tour à tour les différents musées parisiens, puis le Roland-Garros pour lequel il a justement deux places. Est-ce que j’ai envie d’aller voir des mecs s’échanger des balles en poussant de petits cris étranges ? Absolument pas. J’ai déjà essayé de fermer les yeux en regardant un match de tennis, et j’avais l’impression d’être tombée sur un porno gay bien hardcore .
Je prends sur moi et évite de le couper. Qu’est-ce qu’il m’ennuie… Est-ce que je lui parle de mes passions, moi ? D’ailleurs… c’est quoi mes passions ? J’aime bien consulter le CAC 40, mon application bancaire et mon spitz nain appelé Chula. Ce ne sont pas des hobbys. Réfléchis, Gladys, il y a bien quelque chose qui te fait plus vibrer que le reste…
Affreuse introspection qui dure une éternité — le temps qu’il me parle des derniers exploits de Raphaël Nadal. Je me rends compte que je ne suis pas une grande enthousiaste. Que je suis plutôt du genre solitaire et que j’enchaîne les conquêtes pour combler ce vide. C’est à peu près tout. Ma passion, c’est de faire des rencontres et de chercher des émotions de plus en plus fortes. Rien de bien intéressant, en fin de compte. Je me suis peut-être penchée sur l’écriture, mais… je n’ai jamais réussi à finir mon maudit roman. Bon sang, est-ce que ce type fana de tennis et presque amoureux de Stéphane Bern a plus de personnalité que moi ? Ça, ça me ferait mal.
Je consulte mon téléphone, à l’affût de la moindre notification pour m’en sortir.
— Tout va bien ? me demande-t-il.
C’est comme si je quittais un rêve. D’accord, être sur son téléphone pendant un rendez-vous, ce n’est vraiment pas poli, mais je m’ennuie tellement !
— Oui, oui. Super. Raphaël Nadal, Stéphane Bern, les vieux châteaux et trois sets balle de match ?
— Kamoulox 1  ? répond-il avec humour.
Touché. Il me décroche un sourire.
— Je t’ennuie ?
— Écoute, je préfère être franche, je ne suis pas du tout fan de sport, ni de châteaux ou d’Histoire.
— Mais, sur ton profil tu as mis que tu étais sportive et tu m’as dit que l’Histoire t’intéressait !
Je roule des yeux et soupire. Prise à mon propre piège. Mon mensonge se referme sur moi. Je me souviens très bien du moment où j’ai indiqué sur mon profil que j’étais sportive et je me rappelle aussi pourquoi je l’ai fait : pour matcher avec des sportifs, justement. Je me disais que, techniquement, je l’étais un petit peu, puisque parfois je fais les courses, et donc je dois pousser un caddie super lourd. C’est un peu comme soulever des poids à la salle, non ? Au vu de sa muscula

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