Moloch Baal - tome 2
175 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Moloch Baal - tome 2 , livre ebook

-
composé par

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
175 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Moloch Baal est un groupe de heavy metal à la réputation sulfureuse qui fascine des milliers de fans à travers le monde. On dit que certains adolescents vont jusqu’à s’immoler pour prouver leur dévotion à la sculpturale chanteuse Sharon Devilia, dont la voix est puissante et envoûtante...
Dans cette seconde partie, Véronique Charpentier met tout en œuvre pour retrouver son ancienne compagne Kelly, confrontée à un grave danger qui pourrait lui coûter la vie. De son côté, Paul Vanneur, ami du couple et journaliste, mène son enquête sur le groupe Moloch Baal et découvre des éléments plus que perturbants sur le passé trouble de certains membres. La musique n’est de loin pas la seule chose qui les réunit aujourd’hui.
Aurez-vous le cœur assez solide pour accompagner Kelly, Véronique, Justine, Charlène et Paul dans la dernière partie de cette histoire au rythme effréné jusqu’à la dernière page ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 mars 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9781716308635
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Moloch Baal
Tome 2
 
 
 
Emmanuel taffarelli

Copyright © 2020
Tous droits réservés.
ISBN : 9798558960112
 
 
DÉDICACE
 
 
À Christine pour son soutien indéfectible.
 
Aux métalleux du monde entier qui aiment la musique et rien que la musique.
TABLE DES MATIÈRES
 
 
DÉDICACE
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
Épilogue
BIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
Pour nous rejoindre sur notre réseau :


REMERCIEMENTS
 
 
 
Merci à Séverine Clément d’avoir posé son regard aigu et professionnel sur ce livre.
 
 
 
 
 
 
1
 
 
Kelly avait pu profiter d’une douche qui se révéla un vrai délice. Ce n’est que lorsqu’on est privé de quelque chose qu’on se rend compte de sa valeur. Ce fut aussi l’occasion pour elle de retrouver son calme après le terrible message qu’elle avait envoyé à Paul Vanneur. Elle lui avait bien dit que ce n’était qu’une supposition de sa part, mais son instinct lui disait qu’elle avait probablement raison ; le jeune garçon qui avait apporté le petit-déjeuner à John 6 avait mis près de trois quarts d’heure à revenir. Et lorsqu’il était enfin réapparu à la salle de buffet dans l’indifférence générale, il marchait les bras croisés. Il avait beaucoup pleuré, comme en témoignaient ses yeux rouges… Il était parti directement dans les cuisines et Kelly ne le revit plus.
En sortant de la douche, elle fut prise d’une nausée et rendit dans les toilettes ce qu’elle avait avalé une heure plus tôt. Il lui fallut une bonne dizaine de minutes pour se remettre d’aplomb et pouvoir donner le change. Son expertise du maquillage fit des merveilles.
Les trois bus quittèrent le parking à la mi-journée, chargés de leurs passagers requinqués et prêts à affronter une foule en délire quelque part plus au nord.
Aymeric avait rejoint le bus des filles pour cette partie du trajet. Ils étaient tous assis autour de la table du petit salon, au premier niveau.
— Le concert est annoncé complet, claironna fièrement Aymeric.
Francesca, les jambes allongées sur la table, s’étira.
— Tant mieux…
Assise à l’autre bout, Kelly demeurait silencieuse. Elle n’arrêtait pas de se demander ce qui avait pu se produire dans le bus des garçons entre le guitariste virtuose et ce jeune employé… Peut-être qu’elle avait imaginé n’importe quoi. Peut-être qu’il ne s’était rien passé. Il pouvait y avoir mille explications sur ce délai de quarante-cinq minutes. Mais les larmes du jeune homme étaient bien réelles. Et ce n’était pas de la tristesse, c’était quelque chose de bien plus profond que ça. Elle regarda Aymeric et Francesca du coin de l’œil. Ces gens ne pouvaient pas agir aussi normalement qu’ils le faisaient là s’ils avaient eu connaissance d’un acte innommable de la part de l’un des leurs, n’est-ce pas… ? Elle n’avait pas vu John 6 depuis qu’elle avait rejoint le groupe la veille. Elle n’avait pas croisé son regard. Comment allait-elle réagir en le rencontrant ?
— Tout va bien, Kelly ? demanda Aymeric. Je ne vous entends pas.
— Oui, ça va, sursauta la jeune femme.
Il tourna la tête vers elle. Ses lunettes noires étaient impressionnantes.
— Votre respiration est irrégulière. Vous êtes malade ?
Kelly passa une main sur sa nuque ; comment faisait-il ? Il y avait quelque chose qui relevait de la sorcellerie chez cet homme… Elle sourit nerveusement.
— Ça va, merci. Je crois que cette première nuit en bus m’a épuisée.
— Je comprends. C’est une habitude à prendre. Rassurez-vous, il y a des nuits à l’hôtel prévues pendant notre parcours.
— Chambre simple ou chambre double, au choix, ajouta Francesca avec un sourire malicieux.
Elle fit celle qui ne comprenait pas les allusions. Elle prit son appareil photo et visa Francesca qui prit naturellement la pose ; cette femme aimait plus que tout être dans la lumière.
Le bus entama un virage et ralentit.
— Nous sommes bientôt arrivés, sourit Aymeric.
Le parking où le car stationna était entouré de grillages. Deux camions noirs étaient garés le long d’un quai où des roadies déchargeaient le matériel qui constituait l’impressionnant décor de scène. Kelly descendit du bus au moment où la tête du dieu Moloch Baal était sortie par deux hommes avec précaution. Devant elle, Francesca s’arrêta un instant et regarda passer le grand visage en silence. La jeune femme rousse prit une photo de profil de la chanteuse et l’entendit murmurer :
— Ammon Tinia…
Interpellée, Kelly fixa Francesca qui lui sourit bizarrement :
— Ça va être une belle soirée…
Un bruit de coups portés sur un grillage fit se retourner Kelly qui aperçut un groupe de quatre jeunes de l’autre côté, dans la rue adjacente au parking. Ils avaient l’air excités.
— Sharon ! Sharon !
L’un d’eux se mit carrément à genoux, les doigts accrochés au grillage, le visage collé contre le fil de fer entrecroisé. Il suppliait :
— Sharon… ! S’il te plaît… !
Une telle démonstration avait quelque chose de touchant et de pathétique à la fois. Francesca les observa sans expression particulière, ni effrayée, ni particulièrement impressionnée ; en réalité, elle les dédaignait. Kelly se prépara à prendre une photo au cas où la chanteuse décidait de se rapprocher d’eux malgré tout. Elle fit un premier cliché des garçons en pleines supplications. Aymeric tapa de la canne sur le sol.
— Ne restons pas là.
La chanteuse lui prit le bras et l’emmena vers une entrée surveillée par un garde en uniforme bleu foncé. Celui-ci ouvrit la porte en métal avec déférence. Kelly suivit le mouvement en jetant des coups d’œil aux quatre garçons qui regardaient s’éloigner l’objet de leur dévotion.
Un homme grand et mince avec un casque sur les oreilles et un micro près de la bouche, accueillit le trio avec le sourire.
— Bonjour, je suis Simon, le régisseur. Je vous souhaite la bienvenue.
Il laissa son regard traîner un peu plus longtemps sur Francesca ; il nota également la présence de Kelly avec un plaisir certain. Les deux femmes le saluèrent d’un mouvement de tête.
— Bonjour, Simon, fit Aymeric. C’est vous que j’ai eu au téléphone hier ?
— Oui.
— Vous avez bien pris en compte les mesures de sécurité que j’ai demandées ?
— Bien sûr.
— Très bien. Je vous dis ça parce qu’il y a fort à parier que quelques énergumènes tentent de forcer le passage ce soir…
— Ne vous inquiétez pas pour ça, tout est prévu. Je vais vous montrer les loges. Vos amis sont déjà là.
Kelly eut une curieuse impression de déjà-vu. L’intérieur du bâtiment ressemblait beaucoup à celui de la salle du premier concert : des murs de béton, de parpaings, un sol en ciment et des escaliers métalliques. Le trio monta quelques marches, précédé de Simon qui connaissait le lieu comme sa poche.
— La scène se trouve juste en dessous de nous. Je vous la montre tout à l’heure.
Ils arrivèrent au niveau des loges. Une porte était entrouverte, laissant sortir les voix masculines rieuses des musiciens. Ils étaient de bonne humeur.
Simon s’arrêta devant la porte.
— Voilà, c’est ici. Il y a un panier de fruits frais et du café chaud sur la table. Je vous laisse vous installer. Je vous retrouve dans dix minutes.
— Merci, fit Aymeric. Vous êtes bien aimable.
Francesca poussa la porte et ouvrit les bras en grand :
— Les gars ! Concert ce soir ! Comme ça me réjouit !
Les jumeaux ouvrirent leurs bras à leur tour :
— Franny !
Les trois s’embrassèrent comme du bon pain. Aymeric entra à son tour, suivi de Kelly qui prit une photo du trio en pleine démonstration d’affection. Elle retrouvait ses réflexes de soirée où il fallait être à l’affût du moindre moment. Elle tenta le coup sans flash, donnant un résultat plutôt intéressant sur le plan des contrastes. Les garçons adressèrent à l’objectif des gestes propres au métal, les « cornes du diable », tandis que Francesca adoptait une moue boudeuse qui fit frissonner Kelly.
Fernando Garcia était affalé dans un canapé, presque éteint par rapport aux autres. Il somnolait à moitié. Kelly prit une photo de lui dans cette position ; si un jour, il y avait une rétrospective de cette tournée, il y aurait forcément une place réservée pour les « gaffes » et autres clichés décalés, et cet instant pouvait en faire partie.
La loge avait été aménagée comme celle du premier concert, avec des tentures noires aux murs. Le fond de la pièce était sombre et ce ne fut qu’après un long moment que Kelly remarqua la silhouette assise en silence dans un fauteuil placé dans un coin. Elle en frémit intérieurement. Le fauve se cache sous le vent en guettant sa proie…
Une jambe croisée sur l’autre, les bras posés sur les accoudoirs, John 6 observait la jeune femme. Ses pupilles renvoyaient un éclat dans la pénombre. Kelly mit le flash et pointa son objectif vers lui. Sans réaliser une mise au point trop précise, elle appuya sur le déclencheur. Le flash brilla comme un éclair dans la pièce sombre ; John avait mis la main devant son visage, créant un effet saisissant sur le cliché ; l’homme refusait qu’on le reconnût, rejetant la célébrité d’une rock star… Un criminel refusant d’être photographié…
— Je n’aime pas les flashs.
La voix de John était grave, impérieuse, sans effort. Kelly ne répondit rien, elle était comme tétanisée. Le guitariste se leva du fauteuil et apparut complètement devant la jeune femme. Il la toisa de son regard froid et fascinant. Elle pensa au jeune asiatique et à ses larmes… Un homme comme ce John était-il capable de faire du mal à son prochain pour son plaisir et sa délectation charnelle ?
Comme un rayon de lune réchauffant par sa seule présence une nuit glaciale, Francesca posa la main sur l’épaule de Kelly, la tirant par là même de ce bref état de sidération.
— John, tu n’as pas encore vu notre photographe de tournée. Tu te souviens de Kelly ? Elle était là lors de notre premier concert.
— Je me souviens bien d’elle

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents