Mon premier amour : les chroniques d un grand rêveur
462 pages
Français

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Mon premier amour : les chroniques d'un grand rêveur , livre ebook

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Description

Un jeune garçon de vingt ans, passionné d’écriture, vit une vie des plus banales. Un soir, alors qu’il vient de terminer son dernier roman, il est pris d’une soudaine nostalgie qui l'amène à se remémorer un personnage de fiction dont il s’était pris d’affection étant petit. Son rêve était alors de le rencontrer au moins une fois.
Malgré ces troublantes réminiscences, il est pleinement conscient que cette chimère n’a aucune chance de se concrétiser. Mais même les rêves les plus saugrenus peuvent être réalisés, car la limite de la réalité est le commencement du rêve.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 septembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414133468
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-13344-4

© Edilivre, 2017
Mon quotidien
Vendredi, ou le jour le plus long de la semaine. Non pas parce que cette journée de cours était généralement chargée loin de là, mais bel et bien parce que c’était le dernier jour avant l’arrivée du week-end où j’allais enfin pouvoir souffler un bon coup, histoire de m’préparer à attaquer la semaine suivante.
Comme d’habitude pour chaque matin de la semaine, mon réveil était programmé pour 6h50 mais comme d’habitude, j’avais toujours ce coup d’avance sur lui qui me permettait de le couper avant même que sa sonnerie stridente et agaçante ne retentisse et ne vienne réveiller tout l’immeuble. À quoi bon avoir un réveil dernier cri s’il n’est même pas capable de remplir sa fonction franchement, hm… Pour sa défense, je dirais qu’à force de me réveiller tous les jours à la même heure, mon cerveau a fini par installer sa propre alarme interne.
En tout cas, après un long et nonchalant étirement des bras, j’allumais toujours la lumière via l’interrupteur au-dessus de mon lit, mettant ainsi à nue ma petite chambre d’une dizaine de mètres carré, teintée d’un blanc pur et innocent. À vrai dire, il n’y avait que ça de propre dans ma chambre, parce qu’entre la poussière qui s’accumulait sur les meubles, les vêtements rangés en vrac dans ma penderie et des factures de supermarché datant de mathusalem qui traînaient un peu partout, c’était difficile de comparer ce bazar à une chambre digne de ce nom. Mais bon c’était ma pièce, mon monde, le berceau même de mon imagination et de mes récits fantasques. Et puis je dirais que travailler son esprit à la rédaction d’histoires fictives, est beaucoup plus utile que de passer un coup de balai dans une pièce qui de toute manière, retrouverait un état désastreux le jour suivant, voilà !
Ceci étant dit, après toute cette petite gymnastique matinale et en épargnant bien sûr tous les détails inintéressants tels que le petit déjeuner ou même le brossage de dents, j’accomplissais mon devoir d’étudiant en allant en cours pour 8h15 tapantes. J’étais très assidu, très discipliné et surtout, j’aimais beaucoup ce que je faisais.
Assistant Technique d’Ingénieur. Le genre de nom super classe qui suscitait l’admiration des profanes et qui nous faisait passer pour des génies qui allaient tous atterrir à ISEL, mention Très Bien à la clé. Bin voyons. Ma classe était essentiellement composée de fumistes et de paresseux. Le genre de Didier Deschamps des matières scolaires qui à défaut de choisir des joueurs de foot, sélectionnaient avec grand soin leurs cours fétiches auxquelles ils allaient assister. Enfin bref…
Pour en revenir à mes moutons, ce vendredi-là j’avais tout particulièrement hâte que la journée se termine, car il ne me restait plus que quelques lignes à rédiger pour achever « l’Avènement de l’Impératrice des Ténèbres ». Il s’agissait de la dernière histoire de ma trilogie Sonichéenne. J’étais tout naturellement excité, c’était une page de ma vie qui allait se tourner quand même, une page qui m’avait pris plus d’un an de rédaction. Mais comme prévu la journée fut in-ter-mi-nable… et les six heures de travaux pratiques en demi-groupe n’ont vraiment pas aidé… Entre les explications incompréhensibles de mon prof de méca et les litanies incessantes de mon prof d’élec, il y avait de quoi sortir de là avec une bonne migraine, ou il fallait tout simplement comme moi, toujours prendre un cachet d’aspirine après être passé entre ces deux rouleaux compresseurs cérébraux.
Vendredi soir 16h30, plus communément appelé « liberation time » ou « ça y est j’suis en week-end » pour les intimes. J’allais enfin pouvoir rentrer à la maison pour terminer ce que j’avais à y faire. Mais bon avant ça il fallait encore que j’me farcisse le trajet en transport commun et ça, c’était pas gagné. Ces gens de mauvaise humeur, ces commérages nuisibles en tout genre et ces microbes à foison, faisaient une fois réunis, un cocktail détonnant qui me faisait regretter chaque jour un peu plus de ne pas être véhiculé, hm…
17h. C’est l’heure à laquelle où enfin j’ai ouvert la porte de mon foyer, laissant ainsi derrière moi le stress et les problèmes extérieurs, liés aux cours ou à tout autre désagrément inutile et encombrant. J’étais enfin de retour dans mon monde, dans ma bulle, là où je me sentais vraiment moi.
Comme toujours en rentrant, j’ai depuis le vestibule commencé par saluer ma mère qui campait sur le canapé du salon, d’un geste de main et d’un sourire affectif. Comme la veille, le lendemain et surement même le surlendemain, elle regardait ces stupides émissions féminines de mode où les filles passaient le plus clair de leur temps à se critiquer sur leur style vestimentaire, se prenant certainement pour des Tim Blanks en puissance. Sidérant… Pas de quoi s’attarder devant le téléviseur en tout cas et puis, j’avais d’autres chats à fouetter.
À vrai dire, le premier réflexe que j’ai eu, c’est de me précipiter dans ma chambre, où je me suis encastré dans ma chaise à roulettes, paré à allumer mon ordinateur déjà installé sur mon bureau au coin de la pièce. Depuis que j’avais arrêté le foot à cause de mon genou en carton il y a quelques mois, j’avais beaucoup plus de temps à moi et je me sentais plus posé dans ma tête. Je m’étais découvert une activité intellectuelle productive et la symbiose entre mon corps et mon esprit était à son paroxysme, bref j’étais très heureux comme ça. De toute façon il m’en fallait peu, une bouffée d’inspiration et un ordinateur, suffisaient amplement à me combler. J’ai toujours été le genre de gars simple, qui préfère écrire plutôt qu’aller perdre son temps à accumuler les conquêtes féminines. Non mais franchement, quelle perte de temps, hm…
Une fois mon ordinateur ouvert, je me suis empressé de le mettre en marche et c’était limite si je ne m’étais pas frotter les mains de réjouissance avec un sourire large jusqu’aux oreilles.
Mais il fallait me comprendre aussi, cette dernière « fanfic » représentait des heures entières de travail acharné et l’idée d’enfin pouvoir la terminer me remplissait de joie et de fierté.
C’est ainsi pendant une majeure partie de la soirée, que je suis resté scotché au PC à me creuser la tête, à m’impatienter, à trouver des idées, à m’impatienter, à rédiger mes pensées, à m’impatienter… Et oui, je ne le dirai jamais assez, mais c’est tout un exercice d’écrire des histoires et ce, qu’elles soient réelles ou fictives. Ça pouvait très rapidement se révéler être un cercle vicieux qui n’avait comme seule issue, que ma précieuse aspirine fidèle au poste, soigneusement posée au coin de ma table.
23h30 ou « happy time ! » Après un point final suivi d’un long voire très long soupir de soulagement, voilà s’était fait, j’avais enfin fini ma trilogie. Quel sentiment ça me faisait ? Eh bien j’étais partagé entre la fierté d’avoir enfin bouclé ce projet et paradoxalement, la nostalgie de savoir qu’il n’y avait plus rien d’autre derrière.
Voilà c’était terminé. Ce point final soulevait cependant pas mal de questions que dis-je, pas mal de craintes. Qu’allais-je faire maintenant ? Ma passion allait-elle s’estomper en même temps que cette histoire ? Et j’en passe…
C’est comme si le monde autour de moi venait de s’effondrer. Un profond sentiment de vide m’a alors envahi. Comme si une partie de moi m’avait quitté à la seconde même où j’avais inséré ce fichu point final.
Je me suis alors avachi sur ma chaise et j’ai enfilé le casque qui se trouvait près de mon ordinateur, pour me changer les idées avec de la musique.
Tant de questions et si peu de réponses… Par lien de causalité, je me suis remis à repenser à mon enfance, mon innocence et mon inconscience. Belle et loin l’époque bénie de mon jeune âge, où ma seule préoccupation était de savoir si j’allais rentrer à temps à la maison pour regarder mon dessin animé préféré…
Tiens en parlant de dessin animé, ce soir-là je m’suis remémoré une série qui m’a beaucoup marqué durant mon enfance, « Magical Dorémi. »
C’était une série d’animation japonaise qui racontait les aventures de Dorémi Harukaze, une élève de primaire et apprentie sorcière de onze ans, à l’instar de ses quatre meilleures amies, Emilie, Sophie, Loulou et bien sûr il y avait aussi… Mindy…
Pourquoi je fais autant de mystères lorsque j’évoque ce prénom ?
Et bien tout simplement parce qu’aussi ridicule que cela puisse paraître et même pour une raison que j’ignore encore aujourd’hui, j’étais profondément attaché à cette petite blonde aux yeux verts. Depuis que je l’avais vue pour la première, j’étais. Comment dire sans passer pour un fou hm…
Je dirais tout simplement que j’étais littéralement amoureux d’elle.
Je sais très bien que ça peut paraître absurde que dis-je, c’est absurde, mais moi enfant, j’étais complètement subjugué par Mindy Asuka et mon rêve le plus fou était de la rencontrer. Lorsque j’y ai repensé, un sentiment d’amertume m’a envahi presque simultanément. Un amer sentiment nourri par une chimère que je savais, irréalisable…
C’en était trop pour mon cerveau en ébullition. Entre souvenirs enfantins et déprime « post-rédactoire », il avait décidemment plus que besoin d’un bon bol d’air.
Pour ça comme chaque nuit à cette heure, j’ai enfilé mon épais manteau noir à capuche posé sur mon lit, et je m’suis dépêché d’emprunter la porte fenêtre en face de l’entrée de ma chambre pour accéder à mon balcon.
L’air y était frais, doux et caressait ma peau d’une manière enivrante et très agréable. À vrai dire, j’ai toujours eu cette habitude rituelle de sortir sur mon balcon.
Il représentait un véritable moteur qui me permettait de refaire le plein d

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