La lecture à portée de main
252
pages
Français
Ebooks
Écrit par
Holly Renee
traduit par
Claire O'Malley
Publié par
Juno Publishing
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
252
pages
Français
Ebook
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
C’était une mauvaise idée dès le départ.
Il était le meilleur ami de mon frère et la définition même de l’inatteignable. Mais je m’en fichais.
Je l’avais aimé depuis aussi longtemps que je m’en souvenais. Il valait le risque. Il valait tout. Mais, il m’a brisé le cœur aussi facilement que je suis tombée amoureuse de lui. Il m’a regardé tomber, perdant tout contrôle, et alors que je tendais la main vers lui, il n’était pas là pour me rattraper. Alors j’ai fui.
Quatre ans plus tard, je ne m’attendais plus à le revoir. Il était toujours le meilleur ami de mon frère et plus inatteignable que jamais. Il avait l’air du mauvais garçon que je savais qu’il était, couvert de tatouages et avec un rictus en guise de sourire. Protéger mon cœur de lui était la priorité absolue parce que Parker James était la perte des gentilles filles.
Malheureusement pour lui, je n’étais plus une gentille fille.
Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
Ne pas se fier à la Good Girl
Copyright de l’édition française © 2021 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2017 Holly Renee
Titre original : Where Good Girls Go To Die
© 2017 Holly Renee
Traduit de l’anglais par Claire O’Malley
Relecture et correction par Valérie Million, Agathe P.
Conception graphique : © Tanya pour More Than Words Graphic Design
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38228-013-3
Première édition française : février 2021
Première édition : avril 2017
Édité en France métropolitaine
Table des matières
Avertissements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
À propos de l’Auteur
Résumé
Avertissements
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
Ne pas se fier à la good girl
Good Girl #1
Holly Renee
Chapitre 1
Au royaume des filles
LIV
Il vient toujours un moment dans la vie où l’on se rend compte que les choses que l’on pensait tant vouloir ne se réaliseront jamais. Tous ces rêves de fins heureuses et de vie parfaite avaient filé entre mes doigts comme si j’avais désespérément essayé de retenir un nuage de fumée. Une lutte vaine et irréaliste.
J’avais appris à la dure que la réalité était en fait une salope au cœur de pierre. Et je n’avais pas eu la chance d’apprendre ma leçon tout en douceur. Je n’avais pas eu le droit de découvrir la vérité petit à petit, en ayant le temps de cligner de mes yeux couleur caramel jusqu’à voir la vérité en face de moi.
J’avais été jetée dans la réalité depuis le haut d’une falaise.
La chute avait été rude, j’avais essayé de me raccrocher désespérément à ce que je voulais le plus au monde. Je m’étais heurtée à la réalité comme si j’avais sauté la tête la première dans une étendue d’eau glacée. J’avais essayé de reprendre mon souffle, mais la douleur avait été instantanée. Contrairement à l’eau froide, elle ne m’avait pas anesthésiée. Non ! Au contraire, j’avais souffert chaque jour depuis. Elle s’était installée au plus profond de moi, comme un mal constant et diffus.
Ma douleur faisait intégralement partie de moi. Elle était réelle et tangible, et, à la minute où je sentais ce poids sur ma poitrine se lever rien qu’un peu pour me laisser respirer, la réalité prenait un malin plaisir à me rappeler qui était aux commandes et venait me cogner sans trouver plus de résistance que la première fois.
Je n’aurais jamais cru finir ici. Lorsque je repensai à mon parcours, je ne savais plus très bien comment tout cela avait pu arriver… quand tout était parti de travers.
C’était un jour comme les autres. L’odeur du tabac et des parfums bien trop entêtants vint s’accrocher à ma peau lorsque je passai la porte. Le monde extérieur s’évanouit en même temps que la porte se refermait derrière moi et je pénétrai dans un monde fait de mystères, de désir et de peau dénudée.
Mes pas étaient calculés et emplis d’assurance alors que j’avançai vers ma place, mais mes mains se mirent à trembler lorsque je commençai à farder mes yeux de noir. S’il était facile de tromper tout le monde, voire trop facile, il m’était impossible de me leurrer moi-même. Je scrutai mon reflet dans le miroir, à la recherche de la moindre trace de mon innocence de jadis. Mais toutes les traces de la fille que j’avais connue avaient disparu.
Ma poitrine était retenue dans de la dentelle noire délicate qui contrastait sur ma peau blanche. Cela aurait pu être très joli si des hommes ne s’apprêtaient pas à me crier de l’enlever dans les prochaines minutes. Dans une autre situation, dans une autre vie, j’aurais pu apprécier le contact du tissu doux sur ma peau. Mais, dans cette vie, il me donnait l’impression de suffoquer. Un petit rappel de ce que j’étais devenue, qui me brûlait la peau comme un fer chauffé à blanc.
J’observai chacune des filles dans la pièce mettre en place sa façade. Chacune d’entre elles avait sa propre histoire, un chemin l’ayant amenée jusqu’ici. Ce n’était pas un choix que pouvaient faire beaucoup de gens sans une bonne raison. Je mentirais si je disais que je ne savais pas ce qui avait pu m’amener jusque-là, mais je détestais avoir à y penser. Mon histoire était loin d’être une tragédie, mais elle reposait sur un cœur brisé. J’avais laissé un homme me détruire et j’étais devenue lâche par sa faute.
— Liv, c’est à ton tour ma belle, me dit Mark depuis le rideau de soie avant de me sourire.
Mark était du genre libidineux, mais il se montrait gentil avec moi. Il fallait dire que je m’achetais sa gentillesse en lui rapportant le plus d’argent, mais cela m’allait bien. Je n’avais aucun ami à Atlanta. Aucune famille. Ils étaient tous restés dans le Tennessee. Mais je ne pouvais pas me laisser aller à penser au Tennessee, car cela me faisait penser à lui. Je ne pouvais pas me permettre de penser à lui. Cela me mettait la tête en vrac. Cela mettait tout en vrac.
Je sentis les regards et les murmures venimeux des autres filles sur mon passage, mais je me fichais de l’opinion qu’elles pouvaient bien avoir de moi. À une époque, la façon dont elles me voyaient m’aurait importé, mais cette période était révolue depuis longtemps. Tout ce qui m’importait maintenant c’était que les hommes m’apprécient. Personne ici n’était suffisamment proche de moi pour me blesser et j’allais ressortir avec un beau paquet de fric d’ici la fin de la soirée.
— Nous avons un enterrement de vie de garçon dans la salle une, lut Mark sur le bloc-notes devant lui. Ils ont payé un beau paquet et je leur ai promis notre meilleure fille.
Il passa son doigt dodu le long de ma joue et je dus prendre sur moi pour ne pas avoir un mouvement de recul. Son odeur d’alcool et d’après-rasage bon marché me donna la nausée, mais je le déguisai sous mon sourire des plus faux, celui que j’avais appris à maîtriser ces dernières années.
— Tu commences, puis j’enverrai certaines des filles te rejoindre.
Les enterrements de vie de garçon étaient un des aspects que j’aimais le moins dans ce travail. Tainted n’était pas un club sordide que pouvait fréquenter le premier venu. C’était un club exclusif et les hommes qui passaient ses portes l’étaient eux aussi. Ils avaient des attentes. Ils avaient des goûts spécifiques auxquels Tainted savait répondre.
Mais les enterrements de vie de garçon ?
C’était vraiment une tout autre affaire.
Les hommes étaient particulièrement agités dans les enterrements de vie de garçon. L’alcool coulait à flots, levant leurs inhibitions, et ils étaient généralement fébriles à l’idée de passer le restant de leur vie avec une seule femme.
J’inspirai profondément en me dirigeant vers la salle une. Plusieurs hommes étaient assis face à la scène dans la salle privée où j’allais danser. Ils se mirent à scruter le rideau noir, attendant que je fasse mon apparition, lorsque les lumières de la salle se firent plus tamisées. Il flottait un parfum de séduction dans l’air et j’étais la tentatrice pour ce soir.
Les basses profondes de la musique faisaient trembler la scène sous mes pieds alors que je prenais place derrière le rideau. Je saisis le masque noir délicat pour le poser devant mes yeux. Mark pensait que je le portais pour me donner un air plus mystérieux, mais en vérité j’avais besoin de ce masque. C’était le seul moyen pour moi de trouver suffisamment de courage pour monter sur scène. Il me permettait de rester cachée. De rester en sécurité.
Extérieurement, j’avais l’air d’une femme sexy et sûre d’elle, mais intérieurement, je m’éteignais un peu plus chaque fois que je devais monter sur cette scène. Mais je pouvais le cacher. Je le devais en fait.
La chanson se poursuivit et, en entendant mon signal pour entrer sur scène, je pris une profonde inspiration pour remplir mes poumons, que je relâchai en évacuant par là même toute ma nervosité. Je n’étais plus Olivia Mae Conner alors, mais Liv, et je dominais cette scène.
Mes hauts talons noirs brillèrent sous les projecteurs lorsque je m’avançais sur la petite plate-forme noire. Les hommes