Niki et ses hommes Volume 1
378 pages
Français

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Niki et ses hommes Volume 1 , livre ebook

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Description

Niki est une jeune fille rêveuse. À peine sortie de l’enfance, elle croit trouver le grand amour dans les bras de Pascal. Leur idylle va durer le temps d’un week-end. Elle se retrouve seule, enceinte, en pleine année du Bac. Elle refuse de se faire avorter. Elle accepte un travail qui l’éloigne de sa famille, prête à tout pour protéger son enfant. Elle va devoir s’imposer dans ce monde professionnel, misogyne et cruel. L’amour sortira vainqueur de cette longue épreuve, elle trouvera un épaule solide, sur laquelle elle pourra enfin se reposer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 novembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332788191
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0120€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-78817-7

© Edilivre, 2017
Dédicace


Je dédie ce roman à mon père Lucien, à ma sœur Josiane et à mon frère Patrick.
A ma mère, la seule à pouvoir le découvrir.
A toi Yves, qui a fait de moi, ce que je suis.
Premier chapitre Niki
« La jeunesse sait ce qu’elle ne veut pas avant de savoir ce qu’elle veut ».
(Jean COCTEAU)
Se tournant et se retournant dans son lit, Niki avait beaucoup de mal à se rendormir. Il était 4 heures du matin. Elle pensait faire une grasse matinée, en ce samedi matin. Enervée, agacée, de ne pas pouvoir dormir, elle décida d’allumer. Dehors, il faisait nuit. Elle aimait de son lit, observer le ciel et les étoiles et fermait rarement ses volets au grand désespoir de sa mère. Cette dernière était complètement obsédée par la sécurité, elle s’enfermait et vérifiait tous les soirs, que la maison soit bien fermée. Sans bruit, elle se leva et alla ouvrir sa fenêtre. La douce fraîcheur de ce matin d’automne, la réveilla définitivement. Tout autour d’elle le silence, hormis un chien qui, au loin, aboyait. Elle hésita, craignant de réveiller la maisonnée, puis descendit sans bruit à la cuisine. Elle prit sa tasse préférée, fit bouillir de l’eau afin de se préparer un thé. Une fois la boisson prête, elle remonta dans sa chambre, prenant quelques petits beurres, petit régal qu’elle se disputait avec son frère. Quand elle rouvrit la porte, la fraîcheur s’était installée dans la chambre. Elle mit ses oreillers, l’un sur l’autre, se recoucha, son thé sur le chevet.
Pourquoi n’arrivait-elle pas à dormir ? L’excitation des vacances de novembre ? Ils avaient une semaine entière, les vacances commençaient le mardi 29 octobre et se terminaient le lundi 4 novembre. Elle était pourtant satisfaite de ses derniers contrôles. Même les matières où elle ne brillait pas, comme l’anglais, s’étaient relativement bien passées. Elle devait désormais attendre ses résultats.
Elle se sentait heureuse de retrouver durant cette semaine de vacances, son village, son frère et ses anciens camarades du primaire et du collège.
Depuis deux ans, elle avait quitté la Châtaigneraie, petit village, situé dans le bocage vendéen, pour rejoindre la sous-préfecture, Fontenay-le-Comte. D’un tempérament solitaire, elle préférait faire les trajets journaliers. Elle se sentait trop influençable et trop distraite pour pouvoir opter pour l’internat. Chez elle, elle se retrouvait au calme dans sa chambre, où elle pouvait travailler tout en écoutant la musique qu’elle aimait et surtout se laisser aller à ses longues rêveries.
Elle avait craint ce départ d’un collège où elle connaissait tous les professeurs qui ne la lâchaient pas. Tous ses faits et gestes étaient rapportés à ses parents. Pour elle, ce lycée était en territoire inconnu et neutre. Elle se sentait attirée par la section littéraire A4, où les langues avaient une place importante, mais opta pour une seconde AB2 qui s’ouvrait à la condition que l’effectif soit suffisant. Les professeurs avaient convaincu ses parents, qui l’avaient un peu harcelée, en lui promettant qu’elle pourrait rejoindre la filière A4 en première. Elle avait fini par accepter, redoutant avant tout cette intégration au sein d’un nouveau groupe. Elle se retrouvait avec deux élèves de son collège, avec lesquels elle n’avait pas particulièrement d’affinités, ainsi qu’une fille qui après avoir fait une primaire à la Châtaigneraie, était partie en sixième à Fontenay.
Le début fut assez pénible, ce groupe se connaissait depuis la sixième et sa timidité maladive était souvent un obstacle majeur. Petit à petit, elle prit ses repères et commença sa nouvelle vie de lycéenne. Elle partait tôt le matin par le bus et pour la première fois de sa vie, ne rentrait plus à midi pour le repas. Bien évidemment, elle ressentit cette première cassure avec sa famille, mais un emploi du temps bien chargé, de nouveaux camarades de classe, firent que son caractère se modifia et qu’elle ressentit un besoin d’indépendance encore plus fort. Sentiment qu’elle n’avait jamais éprouvé auparavant. Par contre elle sut préserver sa complicité, avec son seul et unique frère, de deux ans plus jeune, Tony.
De la seconde, elle passa en première B, nouvelle section qui s’ouvrait, abandonnant tout à fait le projet de rejoindre la section A4. Elle s’était imposée et faisait désormais partie du groupe. C’était une classe très turbulente, mais très bosseuse. Il y régnait une bonne entente, sans rivalité, sans jalousie, ils s’entraidaient et les professeurs appréciaient cette convivialité, cette réceptivité et ce respect mutuel. En première, ils commencèrent à 14 et terminèrent l’année scolaire à 13. Dans l’année, une élève abandonna ses études pour se marier. Petit effectif, plus une grande famille qu’une classe. Ils étaient ensemble en cours, ensemble à l’étude, ensemble au réfectoire. Les relations étaient fusionnelles, ils ne se quittaient jamais. C’était, une avant première au lycée, même dans les rues de Fontenay, tout le monde reconnaissait la première B. Leur lieu de prédilection était un bistro, où à grand renfort de diabolos, quelquefois de kirs cassis, ils refaisaient le monde à leur image. Ils étaient de grands enfants, ils traversaient la place Viète, en improvisant un transport de vitre fictive. Chacun occupait alors une place stratégique, leur visage raidit par des efforts qui rendaient la scène presque vraisemblable. Plus que réelle, puisque les automobiles s’arrêtaient pour les laisser passer. Ils continuaient leur traversée, les visages tendus vers le ciel, complètement hypnotisés par un spectacle imaginaire. Les gens qu’ils croisaient, se dévissaient la tête et ne comprenaient pas, puisqu’il n’y avait rien à voir. Ils riaient ensuite de bon cœur devant la stupéfaction et le regard interrogatif des passants. Ils s’amusaient d’un rien, leurs fous rires étaient communicatifs. Ils étaient heureux de se retrouver le matin, les cours n’étaient pas une corvée, mais un réel plaisir.
Quelques petites amourettes s’étaient tissées au sein du lycée, mais dans la classe ils restaient soudés par un sentiment d’amitié, voire plus de fraternité. Sa meilleure amie Chantal, sortait avec un type plus âgé de cinq années, ce qui lui conférait un certain respect au niveau du groupe. Il y avait également une petite idylle entre Christian et une fille de seconde C. Dans cette atmosphère le bac de français était vite arrivé. Les résultats des notes tombèrent début juillet. Niki, s’était retrouvée avec un 11 à l’écrit et un 14 à l’oral. Elle s’estimait satisfaite, n’ayant pas de points à rattraper pour l’année suivante. C’était un peu la moyenne générale de la classe.
Ils s’éparpillèrent pour les vacances, chacun prenant alors un chemin différent. Il y avait ceux qui prenaient de vraies vacances et ceux qui comme Niki, allait travailler durant les deux mois. Depuis deux ans, elle passait son été à la perception. Une ambiance sereine, entourés de personnes qui l’avaient vu naître, elle se sentait en sécurité. Elle avait en charge la préparation et l’expédition des impôts locaux. Ces deux mois de salaires restaient vitaux, car ils représentaient son argent de poche, pour l’année scolaire à venir. Elle n’était pas super exigeante, mais sous prétexte qu’elle n’osait pas demander de l’argent, ses parents considéraient qu’elle pouvait s’en passer. Tony, son frère était plus gourmand et réclamait. Niki savait que ses parents ne jetaient pas l’argent par les fenêtres. Ils travaillaient tous les deux, mais ils menaient une vie modeste, ils économisaient pour les futures études de leurs enfants.
Au niveau vestimentaire, elle restait encore sous l’emprise de sa mère et devait toujours passer par son accord. Bien sûr, sa mère restait d’un style très classique et s’opposait à tout ce qui pouvait sortir de l’ordinaire. Ainsi elle s’était vue refuser un pantalon tube et se l’était acheté avec son propre argent. Sa mère ne cessait de lui répéter que son pantalon était une horreur, son père se ralliait aux dires de sa mère, plus par souci de tranquillité au sein du couple. Le maquillage était banni, sans discussion possible, aussi Niki avait laissé tomber pour le moment. Par contre, pour combler son mal être ou par mimétisme, elle s’était mise à fumer. Pour se distinguer des copines qui fumaient des Royales filtres, elle avait opté pour les gauloises, paquet jaune, goût maryland, sans filtres. Comme toute ado, elle avait d’abord commencé en cachette, planquant le tabac, mais c’était sans compter sur l’odorat et l’instinct de sa mère. Cette dernière avait vite décelé l’odeur de tabac sur ses fringues et avait poussé l’investigation dans le sac de sa fille. Elle y avait découvert le paquet de cigarettes et le briquet. Le soir même, le repas s’était transformé en conseil de famille où siégeait à la présidence, sa mère. Tout y était passé, les méfaits du tabac, sur sa santé mais aussi celle des autres, l’abus de confiance, une habitude qui s’apparentait à du vice…. Son père avait bien sûr approuvé, bien qu’il soit lui-même un fumeur invétéré. Il fumait dans son quartier général, son atelier ou au jardin mais rarement à l’intérieur de la maison. Niki avait alors fait profil bas, mais malheureusement elle était totalement dépendante du tabac. Sa mère, pour ne pas perdre la face, se retranchait derrière les publicités, les pubs des magazines, prouvant les méfaits du tabac et savait lui rabâcher. Niki adoptait alors la politique de l’autruche et évitait de fumer devant elle. Elle pouvait s’adonner à son vice, mais n’en abusait pas. Elle avait la responsabilité du nettoyage de sa propre chambre, elle savait qu

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