372
pages
Français
Ebooks
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
372
pages
Français
Ebook
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Vous êtes-vous déjà réveillé en vous attendant à voir le chaos partout ?
En quarante-huit heures, j’ai tout perdu. Je suis rentré chez moi pour trouver ma petite amie depuis quatre ans avec un autre homme. Le jour suivant, un accident d’avion m’a arraché ma famille, me brisant. À bien des égards, je suis mort aussi ce jour-là. L’homme qui aimait s’amuser, qui vivait à cent à l’heure, qui adorait sa carrière dans l’industrie cinématographique a disparu. À sa place, il ne restait que la coquille d’un homme de quarante ans, qui se noyait dans le fond d’une bouteille.
Une seule personne savait ce que je traversais. Le beau-fils de ma soeur, qui n’était pas dans l’avion. Julian savait aussi ce que c’était de perdre tous ceux qu’il aimait. Il avait arrêté de venir aux repas de famille alors qu’il était adolescent, alors je ne le connaissais pas très bien. Mais je lui ai dit lors du service commémoratif qu’il pouvait venir me rendre visite à L.A. quand il le voulait. Et un jour, il l’a fait, et je suppose que c’était un jour comme un autre pour commencer à ramasser les morceaux et voir ce qui restait de nous.
Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
Noah
Copyright de l’édition française © 2019 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2017 Cara Dee
Titre original : Noah
© 2017 Cara Dee
Traduit de l’anglais par Christelle S.
Relecture française par Valérie Dubar, Jade Baiser
Conception graphique : © Tanya pour More Than Words Graphic Design
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-37676-494-6
Première édition française : avril 2019
Première édition : avril 2017
Édité en France métropolitaine
Table des matières
Avertissements
Dédicace
PREMIERE PARTIE
Chapitre un
Chapitre deux
Chapitre trois
Chapitre quatre
Chapitre cinq
Chapitre six
Chapitre sept
Chapitre huit
Chapitre neuf
Chapitre dix
DEUXIÈME PARTIE
Chapitre onze
Chapitre douze
Chapitre treize
Chapitre quatorze
Chapitre quinze
Chapitre seize
Chapitre dix-sept
Chapitre dix-huit
Chapitre dix-neuf
Chapitre vingt
Chapitre vingt et un
Chapitre vingt-deux
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé
Avertissements
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
Dédicace
Pour Lisa
Pour les aventures, le rire quand j'en ai le plus besoin et les souvenirs que je chérirai pour toujours. Je veux toujours verser du soja et de l'eau dans une bouteille de Diet Coke et voir ta réaction.
Noah
Cara Dee
PREMIERE PARTIE
Chapitre un
D’ordinaire, j’étais épuisé après une journée de voyage. Je m’étais réveillé à New York, m’étais envolé pour L.A. afin d’aller récupérer quelques articles de première nécessité là-bas, et maintenant j’étais chez moi. Mendocino. La Californie du Nord, où les étés étaient assez stupéfiants pour ôter l’air de vos poumons, où j’étais loin du bruit d’Hollywood et où j’avais mon nom de famille peint sur une boîte aux lettres démodée devant chez moi.
C’était un monde différent, et ce soir, je n’étais pas lessivé. Deux longs mois sans Emma. J’étais prêt pour une soirée spectaculaire – moi et ma petite amie.
Nous en avions besoin.
Je devais d’abord terminer cet appel avec ma sœur.
— Noah, tu m’écoutes au moins ? demanda Mia.
— Oui, bien sûr.
Je quittai la voie rapide et empruntai les routes vides de la petite ville.
— Tu parlais du décalage horaire.
Bleue.
Ma sœur vivait avec sa famille à Berlin. Avec Emma et moi, en Californie, Mia, en Allemagne, et nos parents à Pittsburgh, nous ne nous réunissions – tous ensemble – qu’une fois par an. Cette fois, nous allions à Disney en Floride. Je n’en avais rien à battre des montagnes russes, mais ce serait amusant pour ma nièce et mon neveu.
Ils étaient arrivés d’Allemagne par avion aujourd’hui, rejoignant nos parents à Philadelphie où ils allaient passer la nuit, et le lendemain, tout le monde s’envolerait pour Orlando.
Emma et moi les rejoindrions dans deux jours.
— Tu pourras te plaindre quand tu voyageras autant que moi, dis-je.
— Tu étais plus gentil avant, souffla Mia.
Foutaises.
— Non, c’est faux, m’esclaffai-je en ajustant mon oreillette. C’est mon boulot de t’agacer.
Mais je supposais que je pouvais la jouer gentil pour un soir. J’étais celui, après tout, qui l’avait appelée.
— Je voulais prendre des nouvelles.
— Au milieu de la nuit ? gémit-elle.
— Quand tu parles comme ça, j’oublie que tu as quarante-trois ans, lui fis-je remarquer.
— Quand je vois ton visage, j’oublie que tu as quarante ans, railla-t-elle.
Était-ce une insulte ?
Je contrôlai mon rétroviseur et passai une main sur ma mâchoire. Sophie, l’une de mes plus proches amies, avait utilisé le mot distingué la dernière fois que je l’avais vue. Je pouvais faire avec.
— Tu sais ce qui pourrait mettre fin aux pleurnicheries ? suggérai-je. Revenir aux États-Unis. Plus de décalage horaire, et vous ne priveriez pas vos enfants de voir leur oncle préféré.
— Leur seul oncle, ricana-t-elle. Mais à ce propos, nous envisageons de rentrer.
C’était carrément une bonne nouvelle. Je savais qu’ils manquaient comme des fous à nos parents, surtout les enfants.
— C’est logique maintenant que Julian est diplômé de l’université, et James peut facilement trouver un bon poste au bureau de New York. Ou peut-être à celui de Philly.
— Bon sang, murmurai-je. Julian est déjà si vieux ?
C’était le fils de James de son premier mariage, et le gamin ne devait pas avoir plus de seize ans la dernière fois que je l’avais vu. Il était toujours trop occupé avec les cours et les amis pour venir aux réunions.
— Vingt-trois répondit sèchement ma sœur. Certaines personnes pourraient penser que tu le sais, ou bien as-tu chargé une assistante de lui envoyer une carte il y a deux semaines ?
Je grimaçai et bifurquai pour entrer dans ma rue.
— Il y avait un cadeau aussi, n’est-ce pas ?
Mais oui, il était possible que mon assistante s’en soit occupée. Le mois dernier, j’avais été plongé jusqu’au cou dans la postproduction.
— De l’argent, dit-elle. Nous espérions lui organiser une fête de remise des diplômes à Orlando. Nous sommes si fiers de lui – un double diplôme et tout ça –, mais…
— Attends.
Je ralentis la voiture devant ma maison et plissai mes yeux.
L’allée était pleine. La Mercedes d’Emma était à sa place, mais il y avait aussi un nouveau pick-up flambant neuf. Si elle avait fait un autre achat impulsif, j’allais être très énervé.
— On dirait que je dois me battre pour rentrer à la maison, dis-je à Mia.
Je coupai le moteur et soupirai.
Nous nous retrouverions dans quelques jours, et je verrais Julian à ce moment-là aussi. Pas besoin de tout savoir sur lui dès maintenant.
— Oh oh, gloussa-t-elle. Qu’a-t-elle fait cette fois ?
Je descendis de la voiture de location en grommelant.
— Elle a peut-être acheté une autre voiture.
J’étais partagé entre la colère et le sentiment d’être un connard. Emma n’avait pas l’habitude d’être matérialiste, mais quelque chose avait changé cette année. Nous nous disputions plus souvent, et j’étais souvent absent… Je n’étais pas certain. Cela dit, ch