Nora malgré moi
160 pages
Français

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Nora malgré moi , livre ebook

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Description

Nora, presque trentenaire, n'a toujours pas rencontré le grand amour. Vivez le quotidien de cette journaliste, travaillant sous les ordres d'un rédac' chef tyrannique. Après une énième journée pénible, elle décide de faire une pause sur la plage pour se ressourcer. Sans le savoir, son destin va se sceller. Lors d'un déjeuner professionnel avec son boss, elle va découvrir ce dernier sous un nouveau jour et tomber peu à peu sous son charme. Leur histoire reste pour autant impossible...

La réalité n'est pas toujours ce que l'on croit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 décembre 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414381029
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-38130-2

© Edilivre, 2020
Dédicace

A mes trois petits anges
Emma, Lilly, Anouck
Exergue

Un énorme remerciement à ceux qui m’ont soutenu durant cette aventure
Maman, Jérémy, Amy Alex.
Chapitre 1
– Noraaa !!!! Dans mon bureau ! hurlait une voix au bout du couloir. Mais où est-elle encore celle-là ? Vous ! Allez me chercher Nora, en désignant de son index, mon collègue Romain.
Romain était le genre d’homme au caractère plutôt docile, disons même soumis. Parfait pour un supérieur avec un côté pour la domination assez prononcée. Grand, brun, lunettes rectangulaires noires vissées sur le nez, filiforme, à l’allure efféminée. Il était toujours habillé d’un jeans, de chaussures en cuir marron, une chemise boutonnée jusqu’en haut, lui serrant le gosier comme l’élastique du garrot d’une prise de sang, sans oublier son éternel pull sombre. Imaginant que son absence de fantaisie dans ses choix vestimentaires lui permettrait de se fondre aisément dans le décor. Avec sa bonté exacerbée, grand nombre de nos collègues, abusaient de sa gentillesse, et en profitaient pour se décharger de leurs corvées. J’essayais de le défendre de mon mieux, et l’aider à s’imposer. Rencontrant moi-même quelques difficultés à me faire respecter. D’autant plus que je ne pouvais être, en permanence à ses côtés, lui tenir la main. Je m’occupais déjà de tenir la mienne…
Tout tremblant, Romain débarquait en trombe dans mon bureau, déconcerté. Laissant entrevoir des traces de sueur sur son visage.
– Le chef veut te voir immédiatement, Nora, m’annonce-t-il avec des vibrations dans la voix.
– C’était trop calme pour que ça dure ! Qu’est-ce qu’il me veut encore ?
– Je ne sais pas mais il est furax. Tu ferais bien de te dépêcher.
– C’est bon, j’arrive. La journée commence bien. Il commence à me courir sur le haricot celui-là !
Mon chef était de ce que l’on pourrait qualifier de tyran, égocentrique, imbu de sa personne. Il n’éprouvait aucune empathie pour personne. Sportif de haut niveau, il excellait dans sa discipline : nous aboyer dessus à longueur de journée. Nous subissions une pression permanente.
– Monsieur Lemoine, vous vouliez me voir ? dis-je narquoisement.
– Nora, vous vous foutez de moi ? C’est quoi cet article soporifique que vous m’avez pondu ? C’est quoi ce torchon ?
– Mais Monsieur… tentais-je de démentir.
– Taisez-vous ! Arrêtez de vous justifier, c’est insupportable ! Je suis déçu, un gamin de huit ans aurait mieux fait ! Je ne vous ai pas engagée pour vous tourner les pouces ! Secouez-vous !
Adoptant l’attitude d’un chien battu, je faisais mine de ne pas me sentir désemparée, mais au fond de moi, ces critiques me marquaient beaucoup plus qu’il n’y paraissait.
– Ecoutez-moi bien ma petite Nora, vous avez la soirée pour le corriger, et lui donner un peu de peps. Je le veux sur mon bureau demain matin. S’il n’est pas à la hauteur de mes attentes, vous pourrez prendre vos affaires et chercher du boulot ailleurs !!!
Imaginant sûrement que la coupe n’était pas assez pleine pour moi, il pensait nécessaire d’en remettre une couche. Afin de toucher plus vite le fond.
– Puis regardez-vous ! Franchement ! Vous êtes fagotée comme une ado attardée. Vous êtes dans le monde du travail, ici ! Vous vous croyez en vacances ? Il faudrait peut-être penser à vous habiller un peu plus comme une adulte responsable ma chère Nora. Je vous conseille de vous ressaisir. Et vite !!
Tête baissée, en rage, je retournais à mon bureau comme une furie. J’ai un profond dédain pour les personnes qui ressentent le besoin d’humilier les autres sur la place publique. A présent, je me sentais encore honteuse devant mes collègues, j’avais envie de disparaître. Je ne supportais plus ses remarques sarcastiques. Si je pouvais, je l’étriperais sur place.
Romain, ainsi que le reste de mes collègues me regardaient chagrinés et compatissants. Mais personne n’osaient se rebiffer. Entre humiliation et méprit, il avait semé un climat de terreur dans les locaux.
Je travaillais pour un quotidien nommé “Le Régional 17”, genre feuille de “choux locale”, dans une de ses agences vers Saujon, depuis un peu plus d’un an et demi. Et je dois avouer que j’avais encore du mal à m’habituer à la manière dont nous traitait notre rédacteur en chef. D’ailleurs, il ne parlait pas : il beuglait. Il faisait partie des personnes qui pensaient qu’en hurlant, son auditoire le comprendrait mieux. Pour ma part, c’est tout l’effet inverse. J’ai tendance à ne plus être attentive à ce qu’on me raconte dès lors qu’on me crit dessus. Je ne sais pas si c’est pareil pour vous ! Il me prenait pour sa fille ou quoi ? J’étais peut-être plus jeune que lui ; et qui plus est, son employée, ce qui ne lui donnait en aucun cas le droit de me manquer autant de respect. J’ai une grande aversion pour ce type. Il représentait tout ce que je méprise. Narcissique, méchant, incapacité à admettre ses torts, et encore moins se remettre en question. A ses yeux, seuls l’argent et la réussite n’a d’intérêt. C’est un handicapé des relations humaines, avec une pierre en guise de cœur. Je ne sais même pas si une femme pourrait partager sa vie. Si tel est le cas, elle mérite une médaille. Je ne sais vraiment pas comment ferait-elle pour le supporter ? Je secouais la tête. Non ! C’est carrément impossible avec un caractère pareil ! Personne ne peut vivre avec un individu de cette espèce ! Je devrais peut-être songer à lui prendre un abonnement à mes cours de yoga, ça le détendrait. Non, quelle horrible idée, avais-je eu là ! Je suis folle de penser à des trucs pareil ! Je serais obligé de le supporter en dehors des horaires de boulot.
Ouh la la, chassons cette idée mes amis !!!
Me voilà retournée à la case départ. Je n’avais plus qu’à recommencer mon article. Je me doutais bien que ma soirée DVD était annulée. Je rassemblais mes affaires et m’apprêtais à rentrer chez moi. Seulement en passant les portes du journal, je sentis le soleil me caresser le visage. Humm , comment résister, me demandais-je en prenant une grande inspiration.
– Basta ! J’en ai marre, je vais d’abord faire un tour à la plage, ça me videra la tête. Je vais me prendre un peu de temps pour moi, ça me fera le plus grand bien. Et je m’occuperais de mon article plus tard.
Heureusement que j’avais toujours mon sac de plage de secours dans le coffre. L’océan me fait un effet thérapeutique. Ça m’évade, libère mes tensions et purifie mon esprit. “Prenez le temps de vivre” nous conseillait régulièrement ma coach de yoga.
Je mis mes lunettes de soleil en forme de cœur, et relevai le menton, pris une nouvelle inspiration et direction la voiture. J’essayai de me convaincre que sa méchanceté ne m’atteignait pas, en réalité, ce n’était évidemment pas le cas. J’essuyai une larme naissante au coin de l’œil. Bien qu’il tenait mon destin professionnel entre ses mains, ma sensibilité ne devrait pas me laisser me rendre malade, il ne le méritait pas. Encore moins culpabiliser d’aller à la plage. Tellement remplie de colère, il m’était impossible d’être d’une grande efficace pour l’instant.
En y repensant, de quoi se mêle-t-il ? Je m’habille comme je veux, je suis journaliste pas mannequin. Bon, c’est vrai que le jeans, les Converse et les lunettes de soleil en forme de cœur rouge, sans oublier mon foulard dans les cheveux, ne transpirent pas non plus la super adulte, mais cela ne devrait pas remettre en doute mes compétences journalistiques. De toute façon, pour lui, si l’on n’est pas une asperge à la taille de guêpe, perchée sur des talons aiguilles de dix centimètres, on n’a aucune valeur à ses yeux. Il est si superficiel.
Je poursuivis ma route en direction des plages de Ronce-les-bains.
– Bon, laquelle, aujourd’hui ? La Cèpe ? Le Galon d’Or ? L’embellie ?
Pfff, j’espère que c’est pas marée basse à cette heure-là.
Pour plus de certitude, je décide de pousser jusqu’à la Pointe Espagnole. Là-bas, j’étais sûre de trouver de l’eau ! De plus, c’est ma plage préférée, autant ne pas s’en priver ! Située pile entre le continent et le bas de l’île d’Oléron.
Arrivée à la plage, je m’arrêtai quelques instants pour contempler l’horizon. Regarder cette vaste étendue d’eau me relaxe : l’ambiance, les mouettes, les gens. La vie semblait simple. Tout me paraît si calme et si vivant à la fois. La Pointe espagnole était une immense plage qui s’étendait sur des kilomètres, faisant partie d’une multitude de plages reliant Ronce-les-Bains à La Palmyre. L’étendue était si vaste, qu’on ne ressentait pas l’impression d’entassement des uns sur les autres. Contrairement à certaines plages du Sud qui ressemblaient aux embouteillages parisiens de la serviette de plage. Mais surtout, rien ne vaut les vagues de l’Atlantique, le bonheur des surfeurs. Par moment, les vagues peuvent être gigantesques. Je me suis déjà fait peur plus d’une fois. Balayée par de forts courants contraires, cette plage était réputée à risque, dû à ses baïnes récurrentes. Du coup, une petite partie était sous surveillance. Et qui dit surveillée, dit poste de sauveteur, qui dit poste de sauveteur, dit sauveteurs en short. Oui, j’avoue c’est mon pêché mignon. Ils sont si mignons avec leur petit short rouge. Comme dans cette célèbre série américaine qui a fait découvrir la fameuse Pamela Anderson. Sauf que mes petits sauveteurs ont aussi un tee-shirt anti-UV jaune et de la crème solaire blanche sur le bout du nez. C’est nettement moins sexy !
Je posais ma serviette non loin du poste de surveillance, évidemment ; et me mis en maillot de bain, rouge à pois blanc à la coupe assez rétro. Petite perle que j’avais trouvé dans une p

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