Obsession 3
133 pages
Français

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Description

J’aurais fait n’importe quoi pour lui, alors j’ai accepté la thérapie imposée. Toutefois, rien ne se passe comme prévu et elle me fait plus de mal que de bien. Je sombre à petit feu.
Je dois me défaire de Cyril pour guérir, mais comment renoncer à lui que j’aime tant ?


J’entame une véritable descente aux enfers sous ses yeux impuissants. Mon mal-être me coute mon couple, mais je ne suis pas au bout de mes peines.


La vérité éclate et elle fait terriblement mal.


Entre mensonges, non-dits et manipulation, j’ai des difficultés à garder la tête hors de l’eau.


Est-ce qu’il nous reste encore une chance ou tout est-il bel et bien terminé ?


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782819107125
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

C.N. FERRY OBESSION 3 – Déchéance
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
Les Guerriers de l’ombre (la saga) Brad et Cassie No Choice (saga) Not Allowed Monde Obscur Carpe Diem Rebelle Un aller simple pour Deeplake + Retour à Deeplake In love de toi La meute de Wicklow Obsession 1 et 2 *** Aux Éditions Elixyria : Follow your heart
« Le Code de la propriété intellectuelle et artisti que nautorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de larticle L.122-5, dune part, qu e les«ou reproductions copies strictement réservées à lnon destinées à une utilisationusage privé du copiste et collective» et, dautre part, que les analyses et les courtes citations dans un but dexemple et dillustration,«toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de lants droit ou ayants cause, estauteur ou de ses ay illicite»1er de l (alinéa article L. 122-4).«représentation ou reproduction, par Ce tte quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
© 2021 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Table des matières
Du même auteur aux Editions Sharon Kena Table des matières Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Épilogue
Chapitre 1
Aujourd’hui, je ne travaille que le matin, ensuite, je me rends au cabinet du docteur Ravier afin de remplir ma part du marché. C yril et moi avons un accord : il revient à la maison et je suis une thérapie. Eh bie n, c’est maintenant que ça commence. Le psychiatre me reçoit quelques minutes après mon arrivée. Je lui tends mon dossier et prends place sur l’un des canapés. — Bonjour, mademoiselle Bellano. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ? Honnêtement, bien, puisque Cyril et les enfants sont de nouveau à la maison. — Ça va. — Racontez-moi votre histoire. En venant ici, je savais que j’allais devoir me rep longer dans mon passé et revivre la chose horrible que j’avais faite, plusie urs même. Je m’y étais préparée, m’assurant que ça valait le coup. Pour ma famille. Toutefois, je sens que ça va être dur. Je prends une grande inspiration et me lance. — Tout a commencé il y a quatre ans. Je suis tombée amoureuse de Cyril et plus rien d’autre ne comptait. J’ai assassiné ma me illeure amie quand j’ai découvert qu’elle couchait avec lui. Je croyais que les trois ans et quelques mois de thérapie que j’ai suivis en Guadeloupe avaient s uffi, mais, visiblement, j’avais tort puisque je suis là. — Vous êtes ici à cause de vos démons passés ? — Quand Cyril est revenu dans ma vie après mon reto ur à Paris, j’ai eu une liaison avec lui. Tout allait bien entre nous jusqu ’à ce qu’Isabelle lui annonce sa grossesse. Il fallait que j’agisse, sinon il m’aurait quittée. — Qu’avez-vous fait ? — J’ai mis au point un plan avec David, son mari. I l devait provoquer une fausse couche et, en échange, je l’aidais à obtenir le divorce que sa femme lui refusait. — Avez-vous eu ce que vous désiriez ? — Oui, mais ça ne m’a pas rendu Cyril, ça l’a éloigné. Alors j’ai débarqué chez lui avec une arme. — Pour la tuer ? — Je ne l’ai pas fait. Cyril a accepté de rentrer c hez nous si je suivais une thérapie. — C’est donc la raison de votre présence ici. — Je suis là pour garder mon homme. Mais, voyez-vou s, docteur, je suis une femme très occupée, alors ça m’arrangerait si on pouvait aller plus vite. — Que faites-vous ? — Je suis avocate en droit pénal. — C’est étonnant. Je pense lui en avoir assez raconté sur moi pour un premier rendez-vous, et puis je n’ai pas le temps de m’attarder. — Lisez mon dossier et vous comprendrez. — Je m’en charge dès ce soir. Nous nous reverrons d emain pour en discuter. Génial, j’ai hâte ! — Au revoir, docteur, terminé-je avant de m’en aller. Puisque j’ai encore un peu de temps devant moi, je fais un saut au travail avant de rentrer. Une bonne odeur se dégage de la cuisine et me donne faim. Je monte à l’étage pour rejoindre ma famille. Cyril est en train de préparer les sacs des enfants. Maël et Jade partiront en vacance s demain avec leurs grands-parents. Ils s’envoleront pour quinze jours à Tahit i. Moi, je n’ai pas souhaité prendre de congés cet été puisque Cyril, qui a signé son CDI récemment, ne peut pas en avoir. — Tu as besoin d’aide ? lui proposé-je. — Salut, princesse. Il abandonne ce qu’il faisait pour se lever et veni r m’embrasser. J’ai
l’impression qu’on a retrouvé notre complicité. Il fait tout pour que ça se passe bien entre nous et moi aussi. — Ça va, je gère, m’assure-t-il. J’ai quasiment ter miné et le dîner est dans le four. — J’ai remarqué en rentrant. Nous nous embrassons encore, puis je le laisse finir et vais faire un bisou aux jumeaux. Nous parlons de l’avion, ils l’ont déjà pris une fois et ils aiment bien voir la mer d’en haut. C’était quand nous sommes venus nous installer en France. Dès que les valises sont bouclées, nous descendons pour passer à table. Cyril et moi remplissons les assiettes puis nous discutons des vacances de Jade et Maël. Ils ont hâte. Leur absence nous permettra de vraiment nous retrouver, leur père et moi. — J’aimerais bien inviter Jon’ et Caro’ à manger de main soir, ça te tente ? proposé-je à Cyril. — D’accord. Je sais qu’il les apprécie et devient ami avec l’av ocat. En revenant chez nous, le rituel du soir a repris. Je m’occupe du rangement tandis que le papa regarde un dessin animé avec ses enfants. J’adore les voir ensemble et je regrette tellement tout ce qui s’est passé dernièrement ; j’avais complètement disjoncté. Mais ça va changer maintenant. Nous couchons les jumeaux tous les deux puis nous r etrouvons au salon ensuite. J’attrape la télécommande et cherche un film à regarder. — Comment s’est passé ton rendez-vous ? Je me doutais bien qu’il m’interrogerait à ce sujet. — Je lui ai donné mon dossier et il m’a demandé de lui raconter ma vie dans les grandes lignes. — Ça a été pour toi ? Il s’inquiète, je le sais, et ça me touche. — Oui. Tu veux regarder un truc ou on va directement au lit ? — Ça dépend. Tu veux dormir ou… Il me sourit et je fonds complètement. Je feins de réfléchir avant d’écraser mes lèvres sur les siennes. — C’est ta réponse ? se renseigne-t-il en m’attirant contre lui. — J’ai envie de toi, susurré-je entre deux baisers. — Il fallait le dire tout de suite. Il attrape ma main en se levant du canapé et m’entr aîne presque en courant dans notre chambre. Nous tombons sur le lit en écla tant de rire puis Cyril capture mes lèvres dans un baiser langoureux. Ses paumes se faufilent sous mes vêtements et ma peau s’embrase à chacune de ses car esses. Nos fringues volent à travers la pièce pour notre plus grand pla isir. Le regard de mon homme s’ancre au mien au moment où il ne fait plus qu’un avec moi. — Je t’aime, souffle-t-il. Il s’immobilise dès qu’il me pénètre complètement. Je prononce les mêmes mots et le sens bouger. Ses v a-et-vient me font perdre la tête. J’en veux plus. Je veux tout de lui. *** Le matin suivant, Cyril et moi conduisons les enfan ts chez mes parents, dans la demeure familiale. Je sais bien que mon compagno n a l’endroit en horreur, il ne s’y sent pas à l’aise, mais il a fait l’effort d e venir pour passer encore un peu de temps avec nos bambins. La dernière fois qu’il a vu mon père, il s’est fait traiter d’opportuniste, donc je peux comprendre qu’il n’ait aucune envie d’être là. Moi-même, je n’aime pas cette maison vide et froide alors que j’y ai grandi. Je salue mes parents, ils embrassent leurs petits-e nfants et serrent la main de Cyril. Nous ne nous éternisons pas, aucun de nous n ’a envie de rester, de toute façon. Nous leur donnons les affaires des jumeaux, puis je transmets quelques consignes à ma mère qui retiendra plus facilement que mon père. J’ai mal au cœur de laisser mes bébés, d’autant que j’ai été séparé d’eux dernièrement, mais être seuls nous fera du bien à C yril et moi. Et eux seront ravis de découvrir les paysages de Tahiti. Après leur avoir souhaité un bon voyage et fait une tonne de bisous, Cyril et
moi partons. Nous déjeunons au restaurant, où ne nous parlons pa s beaucoup. L’un comme l’autre est triste de laisser les enfants, ça va vraiment faire vide à la maison sans eux. — C’est toujours bon pour ce soir ? me renseigné-je quand nous sortons de l’établissement. — Pour Jon’ et Caro’ ? Oui. J’appelle mon ami avocat dans la foulée en espérant qu’il n’ait rien de prévu puisque je le préviens tardivement. Je suis ravie quand il accepte et en fais part à Cyril. Après un tendre baiser, nous nous séparons. Mon hom me va travailler alors que j’ai rendez-vous chez mon psychiatre. Comme la veille, il ne met pas longtemps à me faire entrer dans son cabinet. — J’ai lu votre dossier, mademoiselle Bellano, m’in forme-t-il dès que nous sommes installés sur les canapés, lui face à moi. Je ne réponds pas et attends qu’il enchaîne, ce qu’il ne tarde pas à faire. — Je suis très étonné d’avoir appris votre passé as sez lourd avec cet homme, qui est aujourd’hui votre concubin. — Pourquoi ? — Vous lui avez fait beaucoup de mal. J’aimerais le rencontrer pour comprendre ce qu’il pense de vos agissements. Cela aiderait votre guérison. — Ma guérison ? Vous savez, docteur, je n’ai pas l’impression d’être malade. Il me lance un regard qui signifie : « Si vous êtes ici, c’est qu’il y a une raison. » — J’aimerais vous voir tous les deux demain, insiste-t-il. — Je lui en parlerai. J’ignore si Cyril sera disposé à venir, s’il en aur a même le temps. Je ne comprends pas trop la méthode du docteur, je suppos ais qu’il devait se concentrer sur moi. Me faire dire dans tous les mots possibles ce que j’ai fait, puis que je regrette. La routine, quoi… Il gribouille sur son calepin avant de redresser la tête pour me regarder. — Pourquoi pensez-vous que votre ami est encore ave c vous après tout le mal que vous lui avez infligé ? — Parce qu’il m’aime. Ça me semble logique, sinon il n’aurait pas fait tous ces efforts pour moi. — C’est assez rare qu’une personne tombe amoureuse de l’assassin de sa petite amie. Ça n’arrive jamais, en fait. Je n’aime pas du tout cette insinuation, d’autant q ue Miranda n’a jamais été la copine de Kay. Il a juste couché avec elle parce qu ’elle lui avait menti sur moi. Quand j’y repense, la rage me gagne. Comment a-t-el le pu me faire un coup pareil ? Elle était ma meilleure amie ! Bref, le docteur m’a gonflée, je m’en vais en claqu ant la porte. Je trouve qu’il abuse à déblatérer des conneries de ce genre alors qu’il ne connaît pas Cyril. Qui est-il pour le juger ? Je rentre chez moi directement parce que mon compag non est à la maison et que nos amis viennent dîner ce soir. Lorsque je franchis la porte d’entrée, je le retrou ve à la cuisine. Il prépare les grillades pour le barbecue. — Ce toubib est un abruti ! lui dis-je. — Que s’est-il passé ? J’écrase mes lèvres sur les siennes un instant et a ttrape un morceau de poivron que je mets dans ma bouche. — Il me pose des questions qui font mal. — Viens là, souffle-t-il en me prenant dans ses bras. Je niche ma tête dans son cou et savoure notre promiscuité. — Il veut te voir demain. Ses mains caressent mon dos pour m’apaiser. — J’en profiterai pour lui dire ma façon de penser. Il brise l’étreinte et prend mon visage en coupe dans ses paumes. — Je ne veux pas qu’il t’en fasse baver. Je lui souris, mais je savais pertinemment à quoi m ’attendre en acceptant la thérapie. J’en ai déjà souffert pendant plus de trois ans. Cyril m’embrasse puis me lâche. Il est très protecteur et je ne l’en aime que plus.
— Tout est prêt, princesse. Tu peux aller te changer si tu veux. — Merci pour tout. Merci d’être là. Je file dans la salle de bain pour prendre une douc he, puis j’enfile une jolie robe noire. Je me remaquille rapidement et passe un coup de brosse dans mes cheveux lissés. Caroline et Jonathan viennent d’arriver lorsque je sors de la salle de bain. Cyril est en train de servir l’apéritif à l’extérieur. Je les embrasse tous les deux, ravie de les voir. J’ai l’impression que ça fait une éternité ! Je m’assois à table, à côté de Cyril et en face de mon amie. Nous trinquons à notre soirée. — Les enfants sont partis ? s’enquiert Jonathan. — Ce matin, l’informé-je. — Ça ne fait pas trop vide ? — On n’a pas encore eu le temps de s’en rendre comp te, on n’a pas arrêté aujourd’hui. — Ça va nous permettre de nous retrouver, dit Cyril en posant son bras sur mes épaules. Je vais pouvoir me consacrer uniquemen t à ma femme. J’aime quand il m’appelle comme ça, même si notre p rojet de mariage a été mis de côté avec tout ce qui s’est passé. J’espère qu’il se concrétisera dans le futur. Nous parlons du séjour à Tahiti des enfants, Caroline y est déjà allée. Ensuite, Cyril met les grillades sur le feu et je d resse la table. Jonathan et moi discutons du boulot, de nos affaires en cours. Et la soirée se déroule bien. Nous riions, nous buvons avec modération et mangeons bea ucoup. Aucun sujet fâcheux n’est abordé, je sais que mon ami préfère le faire en privé. J’aurai le droit à un interrogatoire en bonne et du e forme prochainement, c’est inévitable. Lorsqu’il se fait tard, le couple s’en va. Cyril et moi débarrassons la table. — Merci pour cette soirée. J’ai passé un moment agréable et ça m’a fait du bien. — Je suis content qu’elle t’ait plu. On va se coucher ? J’acquiesce d’un hochement de tête et suis mon amou reux dans notre chambre. *** Comme convenu, le lendemain après-midi, Cyril m’acc ompagne chez le docteur Ravier. J’appréhende un peu, curieuse de ce qu’il va lui demander et s’il va réveiller des démons endormis. Vais-je le perdre à l’issue de cette entrevue ? Mon psychiatre me fait patienter pendant qu’il s’en tretient avec mon homme. Plus les minutes s’égrènent et plus mon anxiété grimpe. Lorsque c’est mon tour, elle est à son comble. Je cherche le regard de mon compagnon, sans succès ; je sens qu’il a été éprouvé par mon médecin et je m’en veux. — Installez-vous, mademoiselle Bellano. Je m’exécute. — Je ne devrais pas vous en parler, mais je m’inquiète… Votre ami n’est pas un tendre. Vous devriez faire attention. Je suppose que Cyril lui a fait part de son passé. — Je sais qui il est. Il écrit sur son carnet. — Il a beaucoup de ressentiment en lui. Je m’étonne qu’il arrive à supporter vos actes néfastes.
Jenecomprendspascequ’ilmeraconte.Est-cequeCyrilm’envoudrait
Je ne comprends pas ce qu’il me raconte. Est-ce que Cyril m’en voudrait encore ? Après tout, ce serait légitime. Je dois me faire pardonner. — Je vais vous donner un calmant dans un premier te mps. Il vous aidera à vous détendre et prévenir vos crises de folie. — Crises de folie ? répété-je. — Avec ça, vous ne rentrerez plus dans des rages noires. Je sais bien que je m’énerve pour un rien et que pa rfois ça prend des proportions ahurissantes ; je suppose que la mise e n place d’un traitement ne pourra que me faire du bien. Le docteur Ravier me tend un flacon que je range dans mon sac à main. — Trois par jour et vous commencez ce soir, me dit-il. Je m’étonne que ma psy à Pointe-à-Pitre ne m’ait pa s donné de médicaments pour m’aider. En même temps, Kay ne faisait plus partie de ma vie. Je devais être « guérie », en quelque sorte. — On se revoit demain, mademoiselle Bellano. Je vais vous guérir et, quand ce sera fait, vous ne serez plus obsédée par M. Kay rster. Je tique au mot qu’il emploie. Cyril aussi s’en est servi dernièrement. Je me lève et marche en direction de la porte quand il me retient avec ses paroles. — Je dois vous prévenir que lorsque j’aurai exorcis é votre obsession, vous ne ressentirez plus rien pour lui. C’est totalement absurde ! J’aime Cyril, mes sentiments ne vont pas s’envoler du jour au lendemain. Je n’y crois pas une seule seconde. Je lance un regard au médecin qui ne lève pas la tê te, concentré dans ce qu’il écrit. — Au revoir, docteur, dis-je avant de sortir du cabinet. Je rejoins Cyril dans la salle d’attente et on part ensemble. Sur le trajet en voiture vers chez nous, je l’interroge sur son entretien. — Tu as raison, Tiff’. Ses questions font mal. Je s uis désolé que tu traverses ça, mais c’est nécessaire pour la survie de notre c ouple. Il pose sa main sur ma cuisse en guise de réconfort. Je mets la mienne par-dessus. — J’en ai conscience, sinon j’aurais déjà claqué la porte. Je t’aime. — Moi aussi. Il me jette un rapide coup d’œil avant de se reconc entrer sur sa conduite. *** Le jour suivant, le docteur Ravier me confronte à m es actes criminels ; j’en ai marre d’en parler. Pourquoi dois-je sans cesse les relater alors que je veux juste les oublier ? Je déteste vraiment ce que j’endure. — J’aimerais que vous réfléchissiez à quelque chose, mademoiselle Bellano. Je m’attends au pire. Ma psy en Guadeloupe me deman dait de songer aux conséquences de mes actes. Et ça me faisait mal d’y être confrontée. Je n’ai aucune envie de revivre ça. — Réfléchissez à ce que vous avez fait à Cyril et d ites-moi s’il est amoureux de vous ou s’il cherche à satisfaire sa vendetta. Il est fou ? Pourquoi me balance-t-il que Cyril voudrait se venger ? — Par quoi est-il animé, mademoiselle Bellano ? L’amour ou la vengeance ? — L’amour. Il ne peut en être autrement, je refuse de le croire.
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