One rule Their rule , livre ebook

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Vous auriez aimé le détester, vous allez détester l’aimer.


Analya a tout pour elle. Elle est belle, brillante, idéaliste, et n’a pour seul objectif que sa carrière professionnelle. Tomber amoureuse ne fait pas partie de ses projets. Fraîchement diplômée en ingénierie financière, elle intègre un bureau de consulting et est,aussitôt, chargée du rachat d’une entreprise sur le déclin. Quelle ne sera pas sa surprise en découvrant que le futur acheteur n’est autre que Vladimir Saltanov, un homme dont le souvenir la hante.


Après trois mois d’hospitalisation, ce dernier est bien décidé à se reconstruire, en laissant derrière lui ses démons, son passé obscur, ses anciennes relations.


Entre Analya et Vladimir, ce sera à la vie, à l’amour.


Une seule règle : la leur.

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Date de parution

30 juillet 2019

Nombre de lectures

165

EAN13

9782376521815

Langue

Français

Ava Król
One rule : Their rule



ISBN : 978-2-37652-181-5
Titre de l'édition originale : One rule : Their rule
Copyright © Butterfly Editions 2019

Couverture © Droniou - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-181-5
Dépôt Légal : Juillet 2019
20191607-1000
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
« Car vivre dans un monde où nul n’est pardonné, où la rédemption est refusée, c’est comme vivre en enfer. »
Milan Kundera, écrivain tchèque


Aux amours de ma vie.
À mes fidèles lectrices,
sans qui rien ne serait possible !



1

Vladimir
— Désirez-vous autre chose, Monsieur ?
Je lève la tête de mon ordinateur portable.
— Pourquoi pas, que proposez-vous ?
La charmante serveuse rougit.
Ses joues se colorent visiblement. Sa poitrine, qu’elle a très belle, volumineuse, se soulève au rythme de sa respiration. Ses seins ronds tendent le tissu de son chemisier, me laissant apercevoir, entre deux pressions, un balconnet de dentelle blanche. Instantanément, ma queue se rappelle à mon bon souvenir et frétille, réclamant son dû.
Enfin !
J’ai cru qu’elle était morte.
J’observe la femme qui me fait face avec plus d’attention : silhouette longiligne, de très belles jambes, brune, de grands yeux bleus, elle est… tout à fait à mon goût.
Plus que ça même !
Elle se tortille sous le feu de mon attention.
— Ce que vous voulez. Je… je veux dire le Georgian fait toute sorte de cocktails.
— Merci, vous êtes gentille, mais je vais attendre mon ami. Peut-être plus tard.
— À votre service, Monsieur.
Au son de sa voix, à l’écho du Monsieur dans mon bas-ventre, je sais que quelque chose vient de se produire. Mon corps se réveille enfin, après une lente agonie. Les mouvements chaloupés de son cul moulé dans une petite jupe noire cintrée retiennent toute mon attention tandis qu’elle s’éloigne.
Je respire profondément, pour tenter de chasser les images torrides qui cherchent à se frayer un passage dans ma conscience dépravée. Pour me concentrer sur autre chose que son corps plié en deux sur un chevalet. Attaché. Offert. À ma merci ! Je me sermonne : j’ai décidé de changer. Je veux changer !
J’ai fait mon mea culpa, j’ai suivi une thérapie dans cet hôpital de merde, pour me guérir : je ne veux plus me comporter comme un immonde salaud, vouloir tout contrôler, tout dominer. Les choses comme les gens.
Des doutes m’assaillent, malgré moi, comme bien souvent.
Vais-je en être capable ? Vais-je pouvoir si aisément oublier un passé qui me hante ? Les traumatismes sont là, les fêlures également. Les doutes. Je ne vais pas me leurrer : changer n’est pas si simple. Et prend du temps.

Je me replace au fond de mon siège, ferme un instant les yeux, pour savourer ce nouveau sentiment de félicité profonde. Depuis que je suis sorti de l’hôpital, je me sens pousser des ailes. J’ai cru ne plus jamais voir le soleil, ne plus jamais sentir ses rayons réchauffer ma peau. C’est la première chose que j’ai faite en sortant : lever le visage vers le ciel, les paupières closes, pour en chercher la chaleur, et respirer. Respirer à pleins poumons cet air pourtant vicié, mais qui, pour moi, avait le goût de la liberté.
Trois mois !
Trois putains de longs mois à végéter.
Au début, j’ai joué la comédie, j’ai obéi, j’ai fait semblant d’avaler leurs saloperies de pilules, pour les recracher dès que les soignants avaient le dos tourné. Puis les psys se sont occupés de mon cas, et là, j’ai compris où était mon salut. J’ai été docile, je me suis soigné. Aujourd’hui, je sais que j’ai fait le bon choix.
Je secoue la tête pour me concentrer sur le présent. Oui, je suis libre, vivant, bourré d’ambitions. Et j’ai décidé de me ranger. De changer de vie. De me racheter une conduite.
Finies les conneries !
Que vais-je bien pouvoir faire de ma vie, maintenant ?
J’ai suffisamment d’argent pour voir venir, je ne suis pas pressé, et j’ai tout mon temps depuis que le groupe Saltanov, ainsi que tous mes autres clients ont rompu leurs contrats, mais je n’aime pas rester inactif trop longtemps. Je pourrais m’installer ici, à Paris, acheter un appartement – j’ai vendu ma maison de Rambouillet ! – et pourquoi pas investir dans une entreprise sur le déclin, que je pourrais remettre à flot. J’aime les défis : trouver une boîte en faillite, la redresser financièrement, puis la revendre au plus offrant, avec une plus-value conséquente.
Mon ami Chris va me conseiller.
Christophe Baumann est un génie de la finance, lui aussi, en plus d’être un véritable ami. Durant mon hospitalisation, il s’est occupé de mes affaires, m’a évité de sombrer avec mes amis mafieux. Sans lui, je ne sais pas ce que je serais devenu, ou plutôt si, je le sais : sans le sou, ruiné, pauvre comme Job. Ou à croupir en taule.
J’ouvre les paupières, cherche la petite serveuse du regard, pour la repérer de l’autre côté du bar. Je me lève, ferme le bouton de ma veste griffée, passe une main dans mes cheveux, pour ensuite me diriger vers elle.
Nos yeux se croisent.
Elle me dévisage, ne peut visiblement cesser de me mater alors que je suis en approche. En mode prédateur. Je peux voir, dans son regard, que je lui plais. Mon corps se réchauffe sous l’éclat de ses prunelles, mon cœur tambourine dans ma poitrine, comme un puceau en état de manque. Je réprime un rire sans joie. C’est exactement ce que je suis, un ado en détresse, un émasculé en manque de baise ; je n’ai pas touché une femme depuis des mois.
Je m’installe sur un tabouret. Tandis qu’elle se penche, je plonge dans son décolleté.
Bordel…
— Monsieur, que puis-je pour vous ?
Une fois de plus, le son de sa voix me transporte ; je commence à être à l’étroit dans mon boxer.
Si tu savais, poupée, ce que j’aimerais que tu me fasses, ce que je voudrais en retour te faire.
À la rougeur subite de ses joues, je comprends qu’elle n’est pas dupe, qu’elle a pleinement conscience de ce qu’elle déclenche chez tout homme normalement constitué. Je soupire d’aise à la sensation de ma queue déployée. Je pourrais l’embrasser à pleine bouche pour la remercier de me faire revivre. Avec son visage angélique, cette petite lueur fugace d’insolence, cette parfaite rouerie maîtrisée, elle réveillerait un mort.
— J’ai changé d’avis. Servez-moi une coupe de votre meilleur champagne, s’il vous plaît.
— Tout de suite, Monsieur.
— Voulez-vous m’accompagner ? demandé-je, à brûle-pourpoint.
— Pardon ?
— Puis-je vous offrir un verre ?
Je bafouille, à mon grand étonnement.
Qu’est-ce qui m’arrive, bordel ?
Elle me sourit. Elle est belle. Vraiment très belle. Des images inondent aussitôt mon cerveau. J’ai eu envie, il n’y a pas si longtemps, de faire l’expérience d’une autre forme d’amour. Celle d’un amour partagé, harmonieux. Le problème, c’est que la personne qui m’inspirait ce désir n’était autre que la petite amie de mon frère : Anna.
Mon frère…
Je ne pensais pas ressentir un jour des regrets, je pensais en être incapable, je pensais surtout ne pas avoir de cœur, mais c’est le cas : je regrette.
J’ai voulu le tuer, bordel !
Pourtant, Morgan a toujours été sympa, conciliant, m’a tout de suite accepté lorsque je suis entré dans la famille. Il aurait pu m’en vouloir. Je venais marcher sur ses plates-bandes après tout, j’étais sur son territoire, je me mettais en concurrence avec lui aux yeux de notre père. Il aurait pu me haïr, continuer de me voir comme ce que je suis en réalité, ce que je resterai toute ma vie : l’éternel bâtard. Au lieu de ça, je crois qu’

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