Overfall in love
212 pages
Français

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Description

Romance contemporaine - 444 pages



Vivre sa passion, Ambre en a toujours rêvé. Aujourd’hui elle se lance au cœur de la Tornado Alley, un défi ultime pour cette amatrice de sensations fortes.


Ce qu’elle ignore, c’est qu’en entreprenant ce voyage, son passé et son présent vont se percuter et faire exploser ses certitudes.


À l’horizon, se profile un orage entre deux meilleurs ennemis. Dans l’œil du tourbillon, la bataille entre l’amour et la haine est lancée.



Reste à savoir lequel l’emportera !

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 105
EAN13 9782379611025
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Overfall in love

Au cœur de la tourmente - 1


Virginie Zéphyr
Au cœur de la tourmente - 1


Virginie Zéphyr




Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-102-5
Photos de couverture : Studio10Artur & Solarseven
Prologue
21 Avril 1996


— Allez ! Maman ! Dépêche-toi, le film va commencer, m’emporté-je en lui tirant le bras.
— Ça va ! Ça va, la séance ne commence que dans trente minutes.
Je regarde sur le trottoir en face de moi, ce que je vois ne me plaît guère. Ils se sont tous donné rendez-vous, ce n’est pas possible ? Ce n’est pas croyable, jamais on ne sera à l’heure. C’est avec une grande détermination que je tire ma mère vers cette file d’attente monstrueuse. Blasée, elle me suit avec beaucoup de difficultés, perchée sur ses talons d’au moins huit centimètres.
C’est une très belle femme de trente-cinq ans qui vit avec son temps. Vous vous dites que je ne suis pas objective parce qu’il s’agit de ma mère, que forcément, à travers mon regard, elle est la plus belle, mais je vous assure que non. Un mètre soixante-dix, de longs cheveux noir-ébène, bouclés, descendant jusqu’à mi-dos. Ses yeux en forme d’amande sont joliment colorés d’un vert clair. Beaucoup de monde dit que je lui ressemble. À une différence près : la teinte de mes pupilles, elles sont cyan.
Nous voilà dans la file d’attente, c’est avec une grande impatience que j’avance à une allure d’escargot. Je suis à quelques mètres du guichet, regarde l’affiche avec une moue boudeuse. Je pense sérieusement que je vais manquer le film du siècle.
— Ambre, s’il te plaît ! Ce n’est pas en soufflant toutes les trente secondes que nous arriverons plus vite, me sermonne ma mère en regardant sa montre. Il reste encore quinze minutes avant le début de la publicité. N’oublie pas qu’il y a toujours des tonnes d’annonces. Garde ton calme, on y sera à temps.
— Très bien, maman.
Ah oui ! J’ai omis de me présenter. Moi, c’est Ambre, quinze ans. J’habite depuis quatre ans avec ma mère dans un petit village, à Marles-en-Brie dans le fin fond du soixante-dix-sept. Mes parents se sont séparés la même année. Franchement, tant mieux, mais je ne vais pas m’éterniser sur ce sujet qui reste tabou pour moi. Mes occupations sont la lecture, surtout Stephen King, et les documentaires.
Les potes ? Eh bien, zéro ! Je suis le vilain petit canard de mon collège qui se trouve dans la ville d’à côté, à Fontenay-Trésigny. J’ai du mal à me faire une place dans le monde civilisé. Les pétasses en tout genre qui fument et ne pensent qu’à se faire les plus beaux mecs du collège, merci, non, ce n’est pas pour moi !
La plupart des filles de ma classe sont comme ça. J’ai l’impression d’être une extra-terrestre complètement perdue dans un monde qui n’est pas le sien. J’ai la sensation d’être en dehors de mon temps. Au lieu de profiter de mon adolescence, comme toute jeune fille normalement constituée, je préfère m’enfermer dans ma chambre et me plonger dans le monde de Stephen King. Au moins là, je ne subis pas les moqueries de mes camarades et leurs méchancetés à mon égard concernant mon physique.
Après une attente sans fin, je suis assise. Le pop-corn sur les genoux, le coca dans le compartiment prévu à cet effet, je patiente. Les lumières s’éteignent. Je me cale au fond de mon siège et commence à grignoter lorsque les premières images arrivent. Le logo de la Warner Bros apparaît dans un fond sonore de musique angoissante. Le vent tourbillonne avec des craquellements fracassants avant de s’évaporer pour laisser place à d’autres inscriptions, jusqu’au titre du film qui prend toute la surface de l’écran : « twister ».
Puis, il disparaît à son tour.
Chapitre 1
15 ans plus tard


Ambre
Après de longues années d’études qui m’ont demandé un investissement à toute épreuve, je suis sur le point de réaliser mon souhait, un rêve que je croyais inaccessible jusqu’à présent. Je n’ai pas le droit à l’erreur, pour moi, mais surtout par respect pour ma mère. Elle a sacrifié toutes ses économies pour me payer la première partie, ensuite j’ai pris la relève pour le reste. Il était hors de question qu’elle m’assume seule, mon père étant aux abonnés absents.
D’ailleurs, en y réfléchissant bien, quand a-t-il été présent ? Ah oui ! Durant les moments où j’aurais préféré qu’il soit mort. Aujourd’hui, je me suis reconstruite, certes, mais il a laissé une marque indélébile dans mon âme, comme celle au fer rouge sur le bétail, avec écrit en gros : « tu es une ratée ». Malgré son amour, ma mère n’a pas pu effacer sa trace.
Pendant cinq ans, j’ai enchaîné les petits boulots pour la rembourser et, aussi, me permettre de payer le matériel nécessaire pour aller chasser.
Je vous imagine les yeux écarquillés en lisant ce mot. Alors, non, je ne tue pas les animaux. Il est hors de question que je contribue à ce genre de pratiques. Je ne suis pas non plus Brigitte Bardot, je vous vois venir avec vos grands sabots. Je suis chasseuse de supercellules, pour simplifier : de tornades. Oui, vous avez bien lu ! Je vous parle bien de ces colonnes qui peuvent tout ravager sur leur passage. Pour les habitants qui subissent ces tournoiements, c’est un véritable calvaire, mais moi et tous ceux qui font ce métier sommes subjugués par cette force de la nature. C’est un spectacle merveilleux et impressionnant.
Je vous explique comment ça fonctionne. Les tornades sont classées par ce qu’elles ingurgitent : ça peut aller d’une branche d’arbre au rasement total d’une ville. Ça ne paraît pas comme ça, mais ces petites choses-là, il est préférable de les fuir, et très vite ! Quant à moi, contrairement aux autres, je suis fascinée par le phénomène. Depuis la découverte du film Twister, je me suis mise en tête de devenir chasseuse. Je suis émerveillée par ces tourbillons, mais surtout, je veux aider à améliorer les alertes. Les habitants ne sont parfois pas prévenus à temps.
La classification de ces tornades est graduée de F0 à F5 sous l’échelle de Fujita. Cette échelle, comme son nom l’indique, a été créée par l’un des plus grands experts, Ted Fujita, en collaboration avec le météorologue Allen Pearson en mille neuf cent soixante et onze à l’université de Chicago.
F0, les vents sont compris entre soixante et cent vingt kilomètres à l’heure. Les dégâts sont légers. Pour vous donner quelques exemples de dommages : les cheminées, les antennes de télévision, les arbres, les fenêtres. La fréquence de ces tornades est de quatre-vingt-deux pour cent.
F5, les vents sont situés entre quatre cent vingt et cinq cent dix kilomètres à l’heure. Les dégâts sont incroyables. Les maisons sont projetées sur de grandes distances, voire détruites sur place. Des structures plus imposantes, comme les hôtels ou les écoles, peuvent subir des dommages très importants : la destruction des murs, des toits. Elles peuvent tout raser sur leur passage. Les typhons de cette puissance sont rares. Surnommés « le doigt de Dieu », leur fréquence est de zéro virgule trois pour cent.
En France, des tornades de forte catégorie n’ont été recensées que deux fois : à Montville, le dix-neuf août mille huit cent quarante-cinq et, à Palluel, le vingt-quatre juin mille neuf cent soixante-sept. Autant dire quasiment jamais, mais on n’est pas à l’abri d’en connaître une troisième, surtout à notre époque avec le réchauffement climatique.
Au moment où je vous parle, je finis de boucler mes valises, puis vérifie ma liste :
— appareils photo : OK.
— trépieds : OK.
— caméscopes : OK.
— détecteurs et suivis d’orage : OK.
— ordinateur portable : OK.
— équipement : OK.
— GPS : OK.
— passeport : OK.
— billets d’avion : OK.
— location de véhicule : OK.
— réservation de l’hôtel : OK.
Alors que je range les dernières affaires, mon téléphone m’annonce l’arrivée d’un message. La tête de ma rouquine avec son sourire angélique vient remplacer mon fond d’écran.

[Audrey : est-ce que ma belle brune est prête à partir pour de nouvelles aventures ?]

Je lève les yeux au ciel, exaspérée par son compliment.

[Ambre : Pas tout à fait, il me reste encore quelques bricoles à finir.]

[Audrey tu me feras toujours halluciner, toi ! Tu es la moins coquette, tu es celle qui ne s’intéresse absolument pas à la mode, mais tu es, à tous les coups, la dernière à être prête. Il faudra qu’un jour tu m’expliques comment tu fais.]

Je souris en la lisant. Je dois dire qu’elle a parfaitement raison. Je ne suis pas une experte en fringues et encore moins en maquillage. Prendre soin de moi ne fait pas partie de mon vocabulaire. Pour être franche, mon adolescence ne m’a pas aidée à m’accepter telle que je suis. J’ai tendance à me cacher dans des vêtements amples. Mes rondeurs, bien qu’elles soient beaucoup moins prononcées qu’auparavant, me gênent en permanence. Le manque de confiance en moi est à jamais ancré. Je réponds à mon amie avant qu’elle ne se dessèche devant son portable.

[Ambre : il faudra t’y faire, ma pauvre Lucette. J’ai toujours été comme ça. Ce n’est pas à trente ans que tu me changeras.]

J’imagine très bien sa tête déconfite à l’autre bout de la ligne.

[Audrey : oh ! Ma petite chérie, après toutes ces années, tu devrais savoir que je suis très perspicace. J’arrive toujours à mes fins.]

[Ambre : oh oui, je le sais, mais je suis une cause perdue, donc, laisse tomber et change de cible, ma rouquine !]

[Audrey : trêve de plaisanterie, on se rejoint à Roissy. J’ai encore deux ou trois trucs à finir avant de quitter les lieux. À toute, ma poulette !]

Huit heures tapantes, me voilà au terminal 2A. Notre avion décolle à midi vingt. Nous avons une escale à Dallas avant de partir vers l’Oklahoma. Les bras chargés de valises, je cherche mes folasses parmi la foule dense. Ça fait dix minutes maintenant et aucune trace de mes amies. Je regarde le tableau de vol, le nôtre apparaît, il est annoncé à l’heure. Je me dirige vers le comptoir d’enreg

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