P tit Louis
402 pages
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P'tit Louis , livre ebook

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Description

Né le jour de la Saint-Valentin, en plein cœur du bocage vendéen, P'tit Louis grandit entre l'amour de ses parents, Louis et Eugénie et de sa grand-mère Alphonsine. Destiné à reprendre la ferme familiale, P'tit Louis, encouragé par ses professeurs et sa famille, va poursuivre ses études pour exercer le noble métier de vétérinaire. Georges Clémenceau restera son ange gardien. Après une rupture sentimentale avec Nadine, il trouvera le grand amour dans les bras de Patrick. Au sommet d'une plénitude sentimentale et professionnelle, il va se retrouver seul, vivant dans le souvenir de l'être aimé. Alors qu'il pensait finir sa vie en solitaire, la belle Juliette lui permettra de tourner définitivement la page du passé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 décembre 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332846365
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0127€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-84634-1

© Edilivre, 2017
En écrivant ce roman, je suis remonté dans mon enfance. C’était le temps de l’insouciance et du bonheur. Nous étions trois, une grande sœur et un grand frère. Comme tous les enfants, nous nous chamaillions, mais restions solidaires face à l’adversité. Trois enfants de l’amour, entourés d’amour. La maison était petite, mais comme nous y étions bien. Nos parents sévères mais justes. En vieillissant je me rends compte qu’ils sont restés très tolérants. Trois enfants, trois caractères différents, mais ils ont toujours respecté nos choix. Avec le départ de ce père, de cette grande sœur, de ce grand frère, le noyau familial s’est éclaté. Il est impossible de tourner les pages, quand ces bons souvenirs vous reviennent constamment en boomerang.
La vie vous oblige à garder la tête haute, mais comme il serait bon de temps en temps, de refaire le film à l’envers, de retrouver tous ces moments de bonheur, avec cette famille qui appartient à tout jamais au passé.
1 Premier chapitre – Louis
« L’enfant, c’est un feu pur dont la chaleur caresse ;
C’est de la gaîté sainte et du bonheur sacré,
c’est le nom paternel dans un rayon doré. »
(Les rayons et les ombres – 1840 – Mères, l’enfant qui joue à votre seuil joyeux – Citations de Victor Hugo)
C’était le branle-bas de combat dans cette nuit du 14 février 1957. En se couchant la veille, Eugénie ne se sentait pas très en forme. La naissance était prévue pour la fin du mois, elle ne s’inquiéta pas pour autant. Elle avait néanmoins fait sa lessive, fait bouillir le linge, était allée le rincer dans le ruisseau voisin. Son mari lui avait fait un petit lavoir, où elle laissait son battoir et son protège genoux. Profitant de cette belle journée, elle avait étendu ses draps. Sa belle-mère, Alphonsine, l’avait aidé à les plier, puis à les repasser. Cette tâche l’avait épuisée, mais elle n’était pas d’un tempérament à s’écouter. Après le repas elle alla se coucher. Elle n’allait pas se plaindre, cette grossesse était inespérée. Voilà bientôt quinze ans, qu’elle était mariée avec Louis. Au début, elle ne s’était pas inquiétée, puis les années passant, elle était allée voir le médecin de famille. A son avis, rien ne l’empêchait d’avoir des enfants. Elle avait pensé que cette infertilité pouvait venir de Louis, mais elle n’osait pas aborder ce problème avec lui. Puis l’année passée, elle s’était rendue compte, qu’elle était belle et bien enceinte. Elle et son mari, l’avaient pris comme un cadeau du ciel. Ils se réjouissaient de cet heureux événement, ils n’y croyaient plus. Louis, son mari avait fini par avouer, qu’il pensait être stérile.
Son ventre s’était arrondi, elle aimait se regarder dans sa glace, fière de ce petit être qui grossissait. Elle se caressa le ventre longuement, habitude prise dès les premiers mois de sa grossesse. Quand il commença à bouger, dès qu’elle le pouvait, elle en faisait profiter Louis. Elle lui prenait la main et lui posait sur le ventre. Lui aussi était fier, ils espéraient tous les deux un garçon, mais ce serait la surprise. Ils venaient de fêter leur trente-cinq ans, Louis le 03 février, elle le 10 et ce bébé allait naître en février. Elle savait qu’en raison des problèmes qu’ils avaient eus pour le faire, ce serait certainement sa seule grossesse. Peu importe, ils auraient au moins une descendance.
Avec Louis c’était une belle histoire d’amour, ils s’étaient rencontrés très jeunes, lors d’un bal de la Saint-Jean. Elle le trouvait beau son Louis, grand, brun avec de beaux yeux verts. Il était fils unique, son père était revenu de la guerre, mutilé et très malade. Il était décédé après la naissance de Louis. Alphonsine avait élevé son fils seule, refusant de refaire sa vie, elle ne voulait pas remplacer son Louis. Elle avait tremblé pour lui, durant toutes ces années de guerre, trop heureuse qu’il rentre vivant, bien qu’il n’ait plus rien à voir avec le Louis, qu’elle avait épousé. Cette fichue guerre lui avait pris non seulement un bras, mais toute sa jeunesse. Au retour il faisait d’affreux cauchemars, il criait pendant son sommeil et se réveillait souvent en sueur. Il évitait de parler des années passées au front, quelquefois il pleurait dans les bras d’Alphonsine, qui respectait ses silences, ou qui recevait ses confessions quand il était décidé. Ils s’étaient beaucoup aimés, cette guerre, même si son mari en était revenu meurtri, n’avait fait que renforcer leurs sentiments. Louis était un enfant de l’amour, malheureusement il n’avait aucun souvenir de son père, il était pourtant sa copie conforme, la même corpulence, les mêmes yeux verts, ceux d’Alphonsine étaient noisette. Après le décès de Louis, elle avait transféré tout cet amour volé, sur son fils. Elle avait repris les choses en main, aidée de ses beaux-parents, elle s’était occupée de la ferme comme un homme, allant se recueillir tous les dimanches sur la tombe de son défunt mari. Elle allait au temple, ensuite elle passait au cimetière protestant, traînant dans son sillage son fils, qui idéalisait ce père, qu’il n’avait pas connu. Comment pourrait-il en être autrement ? Ses grands-parents et sa mère n’en parlaient qu’en bien. Ses grands-parents étaient partis jeunes, à trois mois d’intervalle, ils ne s’étaient jamais remis du décès de leur fils unique. Il s’était retrouvé seul avec sa mère, la ferme était isolée, il n’avait ni cousin, ni cousine, qu’une lointaine parenté qu’ils voyaient rarement.
Quand il avait rencontré Eugénie, il l’avait forcément trouvé belle et attirante. Il faut dire que ses yeux bleus, étaient pétillants, elle était gracieuse, ses longs cheveux châtains lui donnaient un petit côté sauvageonne. Elle habitait dans un village, plus près de Mouilleron-en-Pareds, il connaissait ses parents, qui avaient une belle ferme. Il l’observa tout un moment, n’osant pas faire les premiers pas, malgré les regards qu’elle lui lançait. Il était timide. Puis il osa, c’était une polka, il alla l’inviter. Bien sûr, elle n’attendait que çà. Ils dansèrent la polka à deux. Leurs pas s’accordaient bien. Pendant la danse, dès que leurs yeux se croisaient, il rougissait. Eugénie souriait, ce garçon ne la laissait pas indifférente. A la fin de la danse, il la remercia et la raccompagna. Ils s’observèrent du coin de l’œil, mon dieu, comme elle lui plaisait, cette Eugénie ! Il alla de nouveau l’inviter, cette fois pour une valse. Ils étaient face à face, ils oublièrent le reste, la salle, la foule, ils se sentaient seuls sur la piste. Louis conduisait sa cavalière, d’un pied ferme, elle se laissait porter, elle s’abandonnait presque. Quand ils se quittèrent, ils se donnèrent rendez-vous pour le bal du quatorze juillet.
Ils repartirent chacun, sur un petit nuage, comptant les jours qui les séparaient de leur nouvelle rencontre. Alphonsine qui connaissait bien son fils, comprit bien vite, qu’il était amoureux. Elle ne tarda pas à lui demander, qui était l’heureuse élue ?
– C’est la fille Guérin, Eugénie.
– C’est une bonne fille, bien courageuse, mais ils sont catholiques ?
– Je pense, mais elle me plait bien, le reste compte peu. Nous devons nous revoir le 14 juillet.
Alphonsine profita du marché, pour aller renouveler la garde-robe de son fils. Elle voulait qu’il soit à son avantage. Il était trop beau son fils ! Eugénie, lui plairait bien comme bru. Aussi, elle misa sur ce bal.
Ensuite les choses allèrent bien vite, il se décida à aller demander aux parents d’Eugénie, la main de leur fille. Les parents avaient beaucoup d’estime pour ce jeune homme courageux, sobre, qui ne faisait pas parler de lui et beaucoup de respect pour sa mère, qui avait mené d’une poigne de fer, la petite exploitation agricole, après le décès de son mari. Ils demandèrent pour le principe l’accord de leur fille, qui bien évidemment accepta aussitôt.
Ils organisèrent les fiançailles, afin que les deux familles puissent se rencontrer. Du côté de Louis, la famille se comptait sur les doigts d’une main, sa mère et lui.
La date du mariage fut prévue pour le mois de juin. Pour le mariage religieux, il y eut un dilemme, la famille d’Eugénie souhaitait, qu’ils passent à l’église, mais Alphonsine tenait au temple. Ils discutèrent, demandèrent aux futurs époux, qui ne pensaient qu’à leur futur bonheur. Alphonsine était tenace, une maîtresse femme, elle obtint gain de cause. Ils passeraient donc, devant le pasteur.
Le jour du mariage, Alphonsine se leva encore plus tôt que d’habitude, le repas était prévu, chez les parents d’Eugénie. La semaine précédente, Alphonsine, avait fait de la brioche, la veille elle avait fait les tartes. Après le travail journalier de la ferme, ils s’apprêtèrent pour ce grand événement. Ils se lavèrent dans le grand baquet, d’abord Alphonsine, ensuite Louis. Pour l’occasion, elle s’était fait un bel ensemble, digne de ce mariage. Il était noir, mais son statut de veuve, lui interdisait une autre couleur. C’était aussi une manière d’associer son défunt mari, au mariage de leur fils. Elle mit ses bijoux, sa bague de fiançailles, le seul et unique collier offert par son mari, puis les bracelets en or de sa défunte mère.
Pour son fils, le tailleur lui avait fait un beau costume, il était tout de neuf, vêtu. Quand il se présenta devant sa mère, elle ne put retenir quelques larmes de bonheur.
– Tu es beau mon fils, aussi beau que ton père, viens que je t’embrasse !
– Toi aussi maman, tu as fière allure.
Alphonsine avait décrété, qu’elle laissait la maison à son fils, qu’elle récupérait le logement de ses beaux-parents. La maison petite, se situait en face, donnant sur la cour de la ferme, se composait d

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