Plus qu’une histoire d’amour.
253 pages
Français

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Plus qu’une histoire d’amour. , livre ebook

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Description

► Résumé définitif : Liam, 28 ans, est professeur d’anglais à Belfort. Il passe la plupart de son temps libre à réaliser des vidéos, sur les réseaux sociaux, pour parler de sa transidentité. Le jour de la Saint-Valentin, un certain adi,bati25 réapparaît dans ses DM. Même s’il reste vexé qu’il ait coupé court à leur conversation, sans aucune explications, il y a quelques mois, Liam admet que parler avec ce gars dont il ne connaît même pas le prénom est vraiment agréable. Ce 14 février, après quelques heures de discussion, il reçoit une simple question : « Aimerais-tu sortir dîner ce soir ? » Et s’il acceptait ? Cela ressemble à une douce romance de Saint-Valentin ? Méfiez-vous, la vie réserve toujours son lot de surprises...
► Nombre de mots : 70 032
► Genre : Romance
► Public : Tout public.
► Niveau d'érotisme : ★☆☆☆☆


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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mai 2022
Nombre de lectures 6
EAN13 9782925206750
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Plus qu’une histoire d’amour.
 
 
Partie 1 : Mon Valentin.
 
 
Flo. GOURNAY
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Copyright © 2022
Tous droits réservés.
ISBN :
DÉDICACES
À Rose, pour m’avoir appris que quelques minutes de ressentiments ne définissent pas une relation.
 
À Aline, pour m’avoir enseigné que le lien n’était parfois pas immédiat, mais qu’il n’en était pas moins fort.
 
À Valentin, grâce à qui j’ai réalisé que certaines surprises, même si elles font peur, sont merveilleuses.
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS        i
Le jour où j’ai compris mes sentiments.        1
1 – Earl grey & Cookies.        5
2 – Champagne & Chocolat.        21
3 – Eau & Croquettes.        45
4 – Breakfast Tea & Chocolatine.        61
5 – Digestifs & Fondue.        81
6 – Café & Pancakes.        99
7 – Sodas & Sandwichs.        119
8 – Sirop de sapin & Bagels.        145
9 – Infusion d’hibiscus & Pain au chocolat.        175
10 – Mousseux & Cheesecake.        197
11 – Sang & Corps du Christ.        231
12 – N2 & O.        247
13 – Larmes & Chamonix.        263
14 – Oxygène & Sanglots.        273
15 – Lunettes à oxygène & Sonde gastrique.        291
Épilogue        301
BIOGRAPHIE        305
BIBLIOGRAPHIE        306
Pour nous rejoindre sur notre réseau :        307

 
 

REMERCIEMENTS
En premier lieu, j’aimerais remercier Jonathan. Il m’a poussé à donner le meilleur de moi-même, me permettant ainsi de trouver les mots justes pour raconter cette histoire. Elle n’aurait pas été la même sans son œil de lynx.
 
Derrière ce livre, il y a également plusieurs bêta-lecteurs. Billie, Léo, Olivier et Séverine : un grand merci de m’avoir apporté votre aide et pointé du doigt ce que je devais modifier.
 
À mes ami.e.s de la Batcave : merci pour votre soutien indéfectible. Vous avez réduit chacun de mes doutes à néant, me permettant d’avoir le courage de transformer ce roman en duologie.
 
À ma famille : merci de me soutenir dans mon parcours d’auteur.e, même si cela a pris une place énorme dans notre quotidien.
Le jour où j’ai compris mes sentiments.
Notre rencontre n’a pas été magique. Elle laissera toujours quelque chose de douloureux en moi.
Il m’a blessé autant physiquement qu’émotionnellement et, pourtant, au moment où j’attends de voir une montagne se dessiner, je réalise combien je l’aime.
Si seulement je m’en étais rendu compte plus tôt !
 
 
 
 
 
14 février 2022, soit six mois et vingt-deux jours plus tôt…
 
1 – Earl grey & Cookies.
Un petit cœur animé sautille au milieu de l’écran de mon téléphone pour me souhaiter une joyeuse Saint-Valentin. Rien de tel pour me faire sourire. Alicia, ma meilleure amie, trouve toujours le moyen de m’envoyer la carte virtuelle la plus ridicule possible. J’adore ça, et elle le sait.
En Angleterre, où j’ai passé mon enfance, je confectionnais des Valentine’s Day cards 1 à offrir à mes amoureux, mes amis ou ma maîtresse. Là-bas, l’amitié est célébrée au même titre que l’amour. C’est quelque chose que j’aimais beaucoup. Même si je n’ai jamais vécu de Saint-Valentin amoureuse, je fêtais cette journée en célébrant l’amitié.
Depuis que je suis en France, le 14 février est devenu un jour où mon célibat me rend triste. Le petit cœur disparaît et je remercie Alicia avant de poser mon téléphone sur le socle, pour réaliser une vidéo. Aujourd’hui, je veux répondre à une question reçue il y a quelques jours : « Si tu es un homme trans, mais que tu es gay, ce n’était pas plus simple de rester une fille ? ».
Ce genre de messages, j’en reçois des dizaines par semaine. Celui-ci est tourné plutôt gentiment, alors j’ai décidé d’y répondre avec humour. Ce n’est pas toujours le cas : certaines questions sont posées maladroitement, telles que « Tu as fait l’opération ? », « T’as quoi entre les jambes ? » ou encore « Comment tu fais l’amour ? ». Elles me donnent envie de hurler !
Cette abonnée, au vu de sa question, n’a pas compris l’essentiel : je n’ai jamais été une fille ! Je suis un garçon, même si mon sexe de naissance est associé au féminin. Mon attirance pour les hommes n’a rien à voir avec mon identité de genre. Je sais que beaucoup de personnes ont du mal à le comprendre, c’est pour ça que je fais mes petites vidéos. Elles permettront peut-être à certains de réaliser l’absence de lien entre l’identité de genre et la sexualité. Répondre à l’aide d’une vidéo en faisant l’idiot sur une musique sympa est bien plus agréable que de bouder dans mon coin avec l’impression de ne pas être compris.
La réponse est donc : non, je n’aurais pas pu continuer d’être une fille. Je n’en ai jamais été une ! J’aurais pu continuer de faire semblant de correspondre au genre dans lequel j’ai été élevé, mais le besoin de pouvoir être moi-même était devenu vital.
Mon premier coming-out trans, je l’ai fait à sept ans. Assis autour de la table de la cuisine, à côté de ma sœur jumelle, sa main glissée dans la mienne. J’écoutais mon père nous annoncer que nous allions quitter Londres pour vivre à Birmingham. Coleen a éclaté en sanglots, triste de devoir s’éloigner de ses copines, et j’ai serré sa main un peu plus fort. Quand mon père m’a regardé, l’énorme sourire dessiné sur mon visage lui a fait froncer les sourcils. Pour la première fois, l’idée de dire la vérité à mes parents s’était imposée à moi. Je me suis levé, la main de ma sœur toujours dans la mienne. Je tremblais de peur autant que d’excitation. J’ai rassemblé tout mon courage avant de demander si, dans ma nouvelle école, il serait possible de me présenter en garçon.
Je me souviens parfaitement avoir déclaré : « J’aimerais bien pouvoir être comme les autres garçons. Comme ils ne sauront pas que j’étais considéré comme une fille depuis ma naissance, tout sera plus facile, pas vrai ? »
Mes parents m’ont regardé, presque horrifiés, avant de me sermonner. J’étais une fille, je ne pouvais pas changer et je n’avais pas le droit de me faire passer pour un garçon. Pour la première fois, j’ai eu l’impression d’être vraiment anormal. Le regard de mon père était tellement rempli d’incompréhension. C’est là que je l’ai remarqué : la main de ma sœur avait quitté la mienne. Ce jour-là, déçu et blessé, je me suis promis de ne plus jamais en parler.
Pourtant, dix ans plus tard, nous étions de nouveau réunis, mes parents et moi. Autour de la table de la cuisine de l’appartement parisien, où nous habitions depuis trois ans, j’ai rassemblé une nouvelle fois mon courage. La main de ma sœur ne tenait plus la mienne depuis longtemps. J’avais d’ailleurs attendu qu’elle quitte la maison, ne souhaitant pas entendre ce qu’elle avait à dire à propos mon annonce.
C’était au mois de décembre, une dizaine de jours après mon dix-septième anniversaire. Le besoin de pouvoir être enfin moi-même était devenu trop vital pour que je continue de faire semblant. Ma tentative de suicide, quelques jours plus tôt, m’avait ouvert les yeux : il fallait que cette situation cesse au plus vite !
Assise en face de moi, ma mère m’a demandé si j’allais leur apprendre que j’étais lesbienne. J’avoue, j’ai ri pendant cinq minutes avant de reprendre mon sérieux. Je me souviens avoir hésité à dire « Je ne suis pas lesbienne, par contre je suis gay ! » mais une annonce à la fois, c’était suffisant ! La plus importante, ce jour-là, c’était celle de ma transidentité.
Je leur ai expliqué , calmement et posément, ce que je ressentais depuis si longtemps. Je leur ai parlé d’autres personnes comme moi et j’ai tout fait pour qu’ils comprennent que ce n’était pas une phase. Comme ils n’ont pas répondu tout de suite, je leur ai montré mes cicatrices en leur annonçant que je n’en pouvais plus de me mentir à moi-même.
Mon père a pleuré. Il m’a serré dans ses bras, m’a embrassé, puis s’est excusé pour leur réaction, dix ans plus tôt. Ma mère, elle, s’est sentie coupable de ne pas m’avoir plus écouté et d’avoir cru que c’était une simple lubie d’enfant. Je pense qu’ils s’en sont beaucoup voulu de ne pas avoir vu que je me faisais du mal. En même temps, je le cachais bien.
Quand j’ai commencé à parler de mon besoin de changer de prénom, ma mère a disparu dans le grenier. Armée d’une lampe électrique, elle a ressorti tous mes anciens dossiers de maternelle. D’un seul coup, elle en a soulevé un au-dessus de sa tête, un air triomphant sur le visage. Sur la page de garde de mon dossier de Year 2 en Primary School, ce qui correspond au CP en France, j’avais écrit « Liam Germain ». Une écriture d’adulte a barré ce prénom, puis l’a remplacé par mon prénom de naissance, mais il était encore bien visible.
C’est là, accoudé à un carton d’habits de bébé recouvert de poussière, que j’ai décidé de m’appeler Liam.
Ce jour-là a marqué le début de ma transition.
Depuis, mes parents m’offrent un soutien indéfectible dans ma démarche. Mon père m’a accompagné lors de mes premiers rendez-vous médicaux. Il a tenu à fêter ma première injection de testostérone. Mes parents se sont battus, à mes côtés, pour que le corps enseignant utilise mon nouveau prénom et que ma transition soit acceptée au lycée. Malheureusement, j’étais en terminale et j’ai fini les cours avant d’avoir gain de cause. Non pas que cela m’ait empêché d’utiliser les toilettes des garçons, par exemple. Aller faire pipi illégalement, cela avait un petit côté exotique, tel un fruit défendu, qui me plaisait beaucoup…
Malgré l’insistance de mes parents, certains professeurs ont continué d’utiliser mon prénom de naissance, prétextant que c’était celui déclaré à l’état civil . Ils se réfugiaient derrière un « Si nous commençons à faire une exception pour toi, ce sera la porte ouverte à n’importe quoi. Tu imagines si tous les élèves demandent à changer de prénom ? ». Ils pensaient que je vivais une adolescence difficile et que j’avais juste besoin de me différencier de ma sœur jumelle.
Même s’ils ont essayé, à plusi

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