Récidive
82 pages
Français

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Description

Tyfaine intègre le conseil syndical de sa copropriété pour soutenir Ingrid, une voisine avec qui elle s'est liée d'amitié afin de contrer les manigances du président du conseil syndical, type odieux et misogyne.


Le syndic dont l'incompétence professionnelle n'est plus à prouver a dû céder face aux menaces du président et lui octroyer un budget exceptionnel afin de payer les frais de consultation d'un avocat choisi par ses soins. Il s'avère qu'un des avocats dudit cabinet n'est autre que le lycéen dont le charme provocateur avait séduit Tyfaine il y a vingt ans, quand elle était encore lycéenne. N'ayant rien perdu de son égo, bien au contraire, celui-ci va dans un excès de prétention commettre un impair qui anéantira la demoiselle déjà bien fragile.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782374475752
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

R é CIDIVE


Roman


AGATHE METAIS




R é CIDIVE


Roman




ERATO-EDITIONS

Avertissements
Ceci est une œuvre de fiction.
Les noms, les personnages et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat.
Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs
********
ISBN format papier 978-2-37447-576-9
ISBN numérique : 978-2-37447-575-2
Suivi Editorial : E.Saracino Correction : F. Dekeyser
Graphisme : Erato Editions © - Crédit photo : Adobe Stock
Juin 2022 © Erato–Editions - Tous droits réservés
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales






Il y a 20 ans
—  Le libertinage, c’est pas dans les livres que ça s’apprend.
Elle tourna le visage vers son professeur de mathématiques, qui devait, selon toute apparence, avoir franchi, à l’instant même, le seuil de la salle de classe.
Dès que la sonnerie signalant la pause avait retentit, après laborieux cours de français, l’adolescente s’était précipitée vers l’une des fenêtres, sans prendre le temps de ranger le livre étudié « les liaisons dangereuses », et ce, pour une raison évidente : chaque mardi matin, il avait cours dans le bâtiment B ; par convention, il traînait, le temps de l’interclasse, dans la cour du haut, et, puisque les fenêtres du premier étage du bâtiment A offraient une vue plongeante sur cet espace tant convoité, Tyfaine refusait, net, de quitter son bocal (salle engoncée mais dotée de fenêtres immenses) pour se cramponner à son poste d’observation. Ainsi, aucun moyen qu’il ne lui échappe, pas même une minute. Le voir lui était nécessaire, presque vital ; déjà qu’elle devait se contenter de si peu.
Il, c’est Tancrède, étudiant en terminale littéraire, joues arrondies et fossette irrésistible sur celle de droite. Ce matin, elle avait noté qu’il était vêtu de son trench coat bleu marine à capuche, celui-là même dans lequel elle l’avait vu la toute première fois, il y a plusieurs mois à présent. Ce jour, elle s’en souviendrait longtemps, peut-être même toujours. Dès qu’il eut franchi la porte du bahut, son regard avait été instantanément happé, coup de foudre ou coup du sort, cette évidence... elle sut à cet instant précis qu’elle venait de rencontrer l’homme de sa vie.
Plusieurs mois s’étaient écoulés et elle ne lui avait toujours pas parlé. Pas le courage… et pour lui dire quoi ? La vérité ? Je ne te connais pas vraiment, mis à part ce que l’on dit de toi et ce dont je me suis aperçue mais je crois que je t’aime . Trop la honte ! D’ailleurs elle ne se trouvait pas jolie, pas assez pour un type comme lui.
Alors, dès que les circonstances le lui permettaient, elle le regardait, avec tout l’amour de son cœur, et cela lui suffisait, ou plutôt, cela devait lui suffire. Aucune autre option ne s’offrait à elle. Ajouté à cela une évidence bien plus cruelle encore qui la taraudait, d’ici trois mois tout serait fini, alors que rien n’avait encore commencé…


Chapitre 1
Une silhouette féminine, svelte et stylée, se détachait au loin. Tyfaine était persuadée qu’il s’agissait d’Ingrid. Chaque pas en avant confirmait son intuition.
A quelques mètres de l’adresse du rendez-vous, Tyfaine leva les yeux vers la façade de l’immeuble et nota la présence d’un balcon au deuxième ainsi qu’au cinquième étage, du pur Haussmannien, les plus beaux monuments de la capitale, d’après les spécialistes de l’immobilier. Au moment même où les deux jeunes femmes s’apprêtaient à entamer une conversation, la porte cochère de l’immeuble s’ouvrit pour laisser place à Andrélasie Danthem. Avec amertume, Tyfaine réalisa que son rêve de la nuit précédente n’avait rien de prémonitoire. Dans celui-ci, Danthem s’excusait de son absence, un empêchement de dernière minute auquel il ne pouvait se soustraire. S’excuser... connaissait-il au moins la signification de ce mot commun ? Cet homme opaque aux principes élémentaires de la bonne société se distinguait par un comportement attestant de fortes lacunes en termes de bienséance, et plus encore en termes de modestie.
On dit que l’orgueil précède la chute et quand chute il y aura, Tyfaine espérait en être le témoin privilégié.
— Je constate que Monsieur Lanuo brille par son absence. Nous sommes convoqués pour 9H30 et il est déjà 9H25, éructa Monsieur Danthem, tout en tapotant de l’index, la partie vitrée de sa montre bracelet. Vu les honoraires pratiqués par le cabinet, il est hors de question que nous nous présentions avec la moindre minute de retard. Puis, il posa sur Tyfaine une expression sévère, presque hautaine avant de poursuivre. D’ailleurs, il était temps que vous daigniez vous présenter mademoiselle Manset.
— Comme vous venez de le mentionner vous-même, Monsieur Danthem, je suis en avance de quelques minutes répliqua cette dernière agacée.
— Cinq minutes… je n’appelle pas cela arriver en avance crut-il bon de rétorquer.
Les deux jeunes femmes échangèrent un regard entendu. Face à un individu psychorigide, la stratégie la mieux adaptée consistait à garder son calme et à laisser l’aliéné dans l’ignorance de son état. Inutile de tergiverser, pourtant, les multiples névroses de ce représentant masculin nécessitaient un traitement lourd, raison pour laquelle, consulter dans les plus brefs délais semblait des plus souhaitable. Absorbée dans ces réflexions, Tyfaine rêvait éveillée et visualisait une thèse d’un docteur es psychiatrie au sujet particulièrement évocateur : « Du sentiment de supériorité à la psychorigidité : le cas Danthem ». Cela sonnait plutôt bien. L’idée d’une potentielle matérialisation de cette vision la fit sourire jusqu’à ce qu’un nouveau déferlement de verves désagréables agresse son ouïe.
— Inutile de patienter davantage. Il est en faute et je me ferai un plaisir de l’en informer dès aujourd’hui. Mettre le président du conseil syndical dans une position inconfortable est inadmissible vociféra-t-il tout en traversant, en sens inverse, la porte cochère.
Ce sentiment aigu de supériorité avait conduit le malotru à occulter l’avis de celles qu’il considérait, comme quantités négligeables. Par conséquent, ce qui aurait dû être une invitation avait pris l’apparence d’un ordre. Et, s’il entre-aperçut l’échange de regards entre les jeunes femmes, oscillant entre exaspération et fureur, cela le laissa parfaitement indifférent. Monsieur Danthem considérait que le titre de président du conseil syndical lui octroyait les pleins pouvoirs tous domaines confondus. Il était bien trop imbu de lui-même pour se souvenir que sa nomination avait été circonstanciée. En effet, les rapports délétères entre l’ensemble des personnes impliquées dans la copropriété étaient tels, qu’exception faite de lui, aucun membre n’avait souhaité en prendre la direction.
— Dépêchez-vous, votre réactivité frise celle d’une personne du troisième âge.
Ce dernier appuya sur le bouton d’appel de l’ascenseur, tout en continuant sa litanie. Par conséquent, il ne s’aperçut de la disparition des jeunes femmes qu’une fois les portes refermées sur lui seul. Choqué, voire plutôt frustré d’avoir été abandonné sournoisement, il se jura de prendre sa revanche.
— Il y avait tout juste suffisamment de place pour lui et son égo lança Tyfaine à l’attention d’Ingrid, tout en grimpant les escaliers, d’un pas soutenu, dans l’espoir de calmer sa colère naissante.


Chapitre 2
A la même adresse, au cinquième étage, porte droite, la sonnerie d’un smartphone se déclencha et surprit, une fois encore, son propriétaire. Si celui-ci était enchanté de son récent investissement et avait enregistré, sans délai, sa longue liste de contacts, télécharger les applications dont il avouait volontiers être devenu dépendant, sélectionner la mélodie reflétant sa personnalité avait dû être reporté, faute de temps.
— Maintenant ? insista-t-il dépité. Je n’exerce pas dans ce secteur, ne pourriez-vous pas faire appel à l’un de mes confrères du 18 ème  ?... Oui, je sais... très bien, c’est entendu.
Contrarié de n’avoir pu se soustraire à cette sollicitation, il se résigna à noter l’adresse. Dès qu’il eut raccroché, il saisit sa mallette, attrapa sa veste et claqua la porte de son antre. Le tumulte inopiné attira l’attention de son associé, qui, debout devant le bureau de la secrétaire du cabinet, une jolie blonde dont les atouts physiques ne laissaient aucun homme indifférent, prenait connaissance du courrier fraîchement réceptionné.
— Tentative de meurtre, quartier de la Goutte d’Or. Parution immédiate, lança l’avocat.
— Oh ! Une pépite, qui ne te rapportera pas un rond. Moi, j’attends d’une minute à l’autre des bobos du 20ème. Cesse tes activités de commis d’office Tancrède ! C’est insupportable !
Mais Tancrède entendit à peine les recommandations de son confrère, car il s’était déjà précipité dans les parties communes.
Tancrède n’utilisait jamais les ascenseurs, il adorait dévaler

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