Rêve d une vie
110 pages
Français

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Description

« J'ai mal, je ressens une douleur insupportable dans tout mon corps, je ne peux plus bouger, je n'arrive plus à maintenir mon souffle... Je vais mourir. Elle se tient là, juste au-dessus de mon corps, une lame dans la main et un revolver dans l'autre, elle est en larmes et pourtant qu'est-ce qu'elle est magnifique ! Elle pose la lame au niveau de mon cou, sûrement pour me trancher la gorge ; c'est à cet instant que j'ouvre enfin la bouche : — Je t'aime. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 août 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342010992
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rêve d'une vie
Paul Lachaud
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Rêve d'une vie
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
Qui suis-je ? Quelle est ma raison de vivre ?
Toutes ces questions se bousculent dans ma tête sans que je puisse les contrôler. J’ai froid, j’ai peur, j’ai mal.
Où suis-je ? Tout n’est que ténèbres autour de moi, les ombres m’engloutissent, je sombre peu à peu dans le chaos de mon esprit.
C’est à ce moment précis, alors que tout espoir semble perdu, qu’une aura lumineuse rayonne de ma poche.
Je sors cet étrange objet brillant et comprends alors qu’il est mon unique espoir de sortir de cet enfer. Machinalement, je le pointe sur moi, ferme les yeux, appuie et pan !
 
Bonjour. Je m’appelle Leila Haruno, j’ai dix-huit ans et je viens encore de faire ce rêve atroce dont je ne comprends pas la signification !
C’est toujours la même chose. À ce moment précis du rêve, je me réveille trempée de sueur, les larmes aux yeux et étrangement je souris. Un sourire qui s’efface rapidement quand je vois l’heure affichée sur ma montre, car je suis comme d’habitude en retard ; je sais qu’il ne me reste que dix minutes pour me préparer et partir pour mon premier jour de lycée.
 
Donc je me lève. Étant complètement nue, j’enfile une culotte noire plutôt sexy, avec un soutien-gorge assorti que j’ai du mal à fermer (Hé oui j’ai une poitrine assez volumineuse !). Je mets ensuite un slim blanc, un débardeur moulant noir, et me dirige vers la salle de bains où je me regarde dans le miroir, me brosse les dents, coiffe mes cheveux rouges et roses, et les laisse tomber sensuellement sur mes épaules avant de me parfumer.
Et voilà, je suis enfin prête, mais avant de sortir de chez moi, je passe un gilet à capuche noir et rouge, allume mon iPod, rabats ma capuche par-dessus mes écouteurs, sors et ferme la porte à clé.
 
 
 
Chapitre 2
 
 
 
Une fois arrivée devant le portail de mon nouveau lycée, je retire ma capuche et mes écouteurs, traverse la cour et me rends compte que tout le monde me regarde.
Les garçons avec envie et les filles avec jalousie ; mais c’est une situation habituelle pour moi. Pendant mes quatre ans de collège, ça s’est passé comme ça et pourtant je ne suis jamais sortie avec un seul garçon. Eh oui, j’attends l’homme idéal !
Arrivée dans ma nouvelle classe, le prof nous demande de nous présenter par écrit, de manière assez classique, ce qui dans mon cas donne ceci :
 
Nom : Haruno
Prénom : Leila        Âge : 18 ans
Date de naissance : 12 avril 1993
Futur métier : vendeuse dans une boutique de jeux vidéo
Passion : tennis, jeux vidéo, mangas, musique, Kando.
 
Tout en écrivant cela, je regarde mes nouveaux camarades de classe et essaie de les jauger pour voir avec lesquels il me serait possible de m’entendre.
Tous semblent banals, sans caractéristiques propres, à part deux garçons aux physiques complètement opposés, mais qui semblent être amis malgré leurs différences. L’un est grand (1 m 80), les cheveux noirs comme ses vêtements et un regard glacial et terrorisant alors que l’autre est petit (1 m 60), souriant, les cheveux jaunes coiffés en pics et porte avec un tee-shirt blanc et un jean bleu.
 
J’apprendrais plus tard que le premier s’appelle Paul Ochon et le second, Sem Ouiller.
Notre prof nous annonce que cet après-midi nous n’avons pas cours, je vais donc en profiter pour tenter de les aborder.
 
À midi, alors que les autres élèves se ruent vers le self, Sem et Paul eux sortent du lycée. Étonnée, je décide de les suivre !
Ils entrent dans une boulangerie et en ressortent avec des sandwichs, puis ils se dirigent vers une ruelle sombre, délabrée et glauque.
Toujours déterminée à les suivre, je m’y engouffre à mon tour, en laissant une dizaine de mètres entre eux et moi.
 
J’ai l’impression que cette ruelle n’en finit pas ; de plus, je les perds de vue et je me retrouve seule dans ce lieu lugubre.
 
Je commence à être prise de frissons et de sueurs froides, une sensation de peur m’envahit. C’est alors que j’aperçois une lueur blanche loin devant, je cours pour l’atteindre, la franchis et tombe sur un spectacle éblouissant : devant moi se dresse un parc rempli de cerisiers en fleurs, et au loin, une vue sur toutes les falaises et les grottes des environs.
Alors que j’admire le spectacle, je remarque que Sem est allongé sur un banc aussi blanc que le marbre, et juste à côté de lui se trouve un banc noir comme la nuit ; ce que je trouve bizarre, c’est qu’il soit inoccupé.
C’est à ce moment précis qu’une voix grave se fait entendre juste derrière moi :
— Tu n’aurais jamais dû venir ici.
Je sursaute et ressens soudain une douleur fulgurante à la tête. Je tombe par terre et perds conscience.
 
 
 
Chapitre 3
 
 
 
Quand je reprends enfin mes esprits, je suis allongée sur le banc noir. Je tourne la tête et vois Sem et Paul en train de disputer une partie de poker.
Sem, comme à son habitude, raconte avec sa joie de vivre habituelle des blagues qui apparemment ne font pas rire Paul qui lui semble très concentré sur le jeu.
On comprend pourquoi il gagne, il ne laisse jamais paraître ses sentiments et son visage reste toujours figé, sans expression, l’attitude idéale pour un joueur de poker.
 
Alors que je tente de me lever, Sem me remarque, s’approche de moi et me dit :
 
— Ne force pas trop, tu as pris un sacré coup.
— Mais que s’est-il passé ? dis-je tout en frottant mon crâne, et en y trouvant une bosse monstrueuse.
— Ben… en fait, Paul a senti qu’on nous suivait alors il s’est arrêté, t’a laissé passer et t’a assommée par-derrière.
Je me tourne vers Paul qui compte l’argent qu’il vient de gagner.
— Mais pourquoi tu as fait ça, je n’ai rien fait de mal, je vous ai juste suivis !
 
Il tourne ses yeux d’un bleu glacial vers moi et me répond froidement :
— Tu es entrée dans un endroit interdit dont seuls Sem et moi connaissons l’accès et si ça n’avait tenu qu’à moi, tu aurais reçu un autre coup pour oublier ce que tu avais vu et je t’aurais déposée dans une poubelle du boulevard.
Heureusement pour toi, Sem t’a reconnue et puisqu’il a le béguin pour toi, je ne t’ai pas…
 
Sem intervient en gigotant dans tous les sens :
— Ha ha ! mais qu’est-ce que tu racontes, j’ai pas le béguin pour elle, arrête de raconter des conneries !
En prononçant ces mots, il devient rouge comme une tomate.
— Mais je ne comprends pas, cet endroit est magnifique, pourquoi est-il interdit ? Et pourquoi êtes-vous les seuls à connaître son existence ?
En entendant ces questions, Sem paraît gêné et Paul exprime un de ses fameux « hum » !
 
Après un long moment de silence, pendant lequel Sem et Paul se parlent du regard pour savoir si oui ou non ils vont me dire la vérité, Sem prend la parole :
— Avant de connaître l’histoire de ce lieu, il faut promettre qu’en aucun cas tu ne divulgueras ces informations à quelque personne que ce soit. C’est clair ?
— Euh oui, dis-je un peu choquée par le ton solennel qu’il vient de prendre.
 
Sem prend une profonde inspiration et commence son histoire.
— Tu ne dois probablement pas le savoir, mais Paul et moi sommes orphelins, c’est ici que l’on s’est rencontrés pour la première fois. Cet endroit a toujours appartenu à la famille de Paul ; ils avaient comme devoir de l’entretenir et de le protéger car il est sacré pour leurs ancêtres.
À l’âge de neuf ans, le père de Paul mourut d’une maladie du sang et quelques jours après, terrassée par le chagrin, sa mère demanda à Paul de la tuer ! Par pitié pour sa mère, il accepta.
N’ayant aucun but dans la vie, il continua à s’occuper de cet endroit.
Pour moi, ce fut différent. Je n’ai jamais connu mes parents et j’ai toujours vécu dans la rue ; je devais voler ma nourriture pour pouvoir manger.
 
Il regarda le ciel d’un air nostalgique. À ces mots, je ne pus empêcher un frisson de traverser ma colonne.
 
— Un jour, un vol dans une boulangerie a mal tourné. Le commerçant m’a vu et a lâché son chien à mes trousses, j’ai couru vers les premières ruelles et pour pouvoir lui échapper, j’ai dû escalader un grillage.
Une fois en sécurité de l’autre côté, j’ai continué mon ...

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