Révélation
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Description

Londres. 1978.
Peter Dennings a perdu sa grand-mère, Evangeline. Il se sent désormais seul, comme il ne l'a jamais été. Mais malgré tout l’amour qu’il lui portait, il réalise qu’elle est restée pour lui une parfaite étrangère. Lors de l'ouverture du testament, Peter ne s'attend pas à une annonce importante. Cependant, l'avocat de la défunte lui apprend qu'elle a légué, avant sa mort, la moitié de sa fortune à un inconnu. Blessé d'avoir été écarté, Peter cherche l'identité de cette mystérieuse personne. Tout en fouillant dans le passé d'Evangeline, il va déterrer d'anciens secrets et découvrir, non seulement, qui était vraiment celle qui l'a élevé ; mais aussi ses véritables racines...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 août 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332600899
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright




Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-60087-5

© Edilivre, 2013
Citation

« L’amour est plus fort que la mort ; oui, son pouvoir est illimité »
Salomon
Dédicace


Je dédis ce roman à Gérard J, à qui je dois ma passion pour le Royaume Uni, et à Jacqueline M.
Londres
Peter Dennings,
Et sa femme Emma Dennings,
Et leurs filles Betty et Louise Dennings,
Les amis et les familles parentes et alliées ont la tristesse de vous faire part du décès de
“Evangeline Elizabeth Emmerson Dennings”
Née Byrne
Le dix-neuf Mars 1876
Décédée
Le quatorze Novembre 1978
Survenu à l’âge de 102 ans.
La cérémonie religieuse aura lieu le Samedi dix huit Novembre,
A 10 heures, en la cathédrale Saint Paul,
Suivie de l’inhumation au cimetière Highgate.
« 1 » Le Seigneur est mon berger
Dès les premières lueurs du jour, de sombres nuages couvrirent le Ludgate Hill et plongèrent la vieille ville dans une inquiétante obscurité.
Dès les premières lueurs du jour, une étrange atmosphère enveloppa les environs.
Dès les premières lueurs du jour, les habitants de Londres sentirent une étrange sensation de danger, comme si la Nature leur avait envoyé, durant leur sommeil, un message important, les prévenant d’un événement tragique pour les prochaines heures.
Curieusement, les chants des oiseaux s’estompaient au fur et mesure que défilaient les minutes. Et les voix des potins, s’élevant d’habitude des quartiers, demeuraient dans l’oubli.
Embaumée d’une fraicheur automnale, la cathédrale Saint Paul ouvrit ses portes pour rendre un dernier hommage à Evangeline Dennings.
Cette vieille cathédrale, abritant le tombeau de l’amiral Nelson, accueillit en ce samedi dix-huit Novembre sa famille endeuillée. Troublés par une peine douloureuse, ils étaient tous présents pour lui dire adieu. Quelques habitants s’étaient invités afin de porter eux aussi le poids de la douleur qu’apporte la perte d’un être aimé. Tous vêtus de noir, chacun occupait une place, petite mais importante dans les cinq cents mètres de la nef. Au bout de cette nef, où se trouvait l’autel, accompagné de six hautes bougies blanches, brillant de mille feux sous la lumière des lampes, était installé un grand cercueil scellé en ébène, couvert de magnifiques couronnes fleuries, sous un impressionnant baldaquin en bois sculpté et habillé de fines feuilles d’or, portant en son ventre un imposant rideau pourpre drapant la croix sacrée. Le parfum des fleurs et des fumées d’encens embaumait l’atmosphère de l’édifice, jusqu’à la galerie des murmures. Au premier rang s’était installé l’épouse du petit-fils de la défunte, ainsi que leurs jumelles, Betty et Louise. Chacune d’elles observait le cercueil sans ciller et sans écouter le discours du petit-fils d’Evangeline.
Pour Peter Dennings, un jeune homme d’une trentaine d’années, de stature imposante aux larges épaules, c’était difficile de prononcer ce discours d’Adieu, destiné à celle qui a toujours été comme une mère pour lui. Parlant sans vraiment s’entendre lui-même, il était accompagné de ce terrible sentiment qui l’anéantissait peu à peu depuis l’annonce de cette nouvelle tragique et qui le torturait depuis. Ce n’était pas seulement sa mère adoptive que Peter avait perdue ; c’était une part de lui-même, une partie de sa chair et de son sang venait de le quitter pour ne plus jamais revenir. Même s’il savait qu’elle était désormais dans un monde meilleur, ce n’était pas vraiment une consolation. Sa grand-mère bien-aimée se trouvait désormais à l’intérieur d’un cercueil où le noir et le froid règne pour des temps indéfinis. Evangeline n’était plus là et elle ne reviendra jamais. Peter s’inspirait de cette douleur qui transpirait du cœur de chaque présent en ce jour pour prononcer un beau discours. Et il puisait le courage d’affronter cette épreuve en ne lâchant pas du regard son épouse bien-aimée, Emma.
Emma pouvait comprendre ce que ressentait son mari, ce jour-là ; car, à une époque appartenant désormais au passé, elle avait aussi traversé la douloureuse épreuve qu’est la perte de parents. Désormais, il ne lui restait plus que son époux et leurs deux filles. Si le destin venait à lui enlever son mari, qu’elle aimait plus que sa propre vie, elle perdrait irrémédiablement le goût de vivre et s’éteindrait doucement sans même avoir le temps de le demander humblement au Seigneur.
Bercé par la merveilleuse mélodie de Schubert, dont les notes s’évadaient jusqu’à se poser délicatement contre les douces parois rondes des murs, Peter, soutenu par Emma, prononçait solennellement son discours.
« – Au lever du premier jour… la Nature intervint, sans même comprendre comment ni pourquoi. Le jour se levait. Le rayon vert annonçant un radieux soleil était apparu et avait touché la voûte céleste qui s’éclaircissait. Une légère brise naissait dans les profondeurs d’une forêt sauvage. Les fleurs ouvraient leur douce corolle et un merveilleux parfum s’en échappait pour s’évader à travers les prairies et les bois. Alors qu’une merveilleuse journée s’annonçait, la progression cessa. Et un étrange son se fit entendre… au loin ; un son que personne ne reconnut et que personne ne put traduire. C’était un son… impossible à comprendre. Pourtant, le signe que portait ce son inhabituel était évident ; car d’imposants nuages noirs envahissaient le ciel et firent immédiatement disparaître la pointe du soleil et la voûte céleste. Le chant des oiseaux cessa tout à coup. Les parfums s’évanouirent soudainement et les fleurs se refermèrent, comme si un danger arrivait à grands pas. Un grondement commençait à se faire entendre au loin, là où cet étrange son s’était manifesté. Les nuages gonflaient et ce grondement au loin s’imposait de plus en plus, alors que le vent s’intensifiait et balayait les fleurs et les arbres. Ce changement était terrifiant. Cela ressemblait à une terrible tempête implacable. Puis, tout s’arrêta soudainement. Le vent cessa… le grondement disparu… mais les nuages ne quittèrent en aucun cas le ciel. Ils étaient seulement destinés à procurer des sentiments troublants. Ils étaient là pour… nous aider à traverser un long deuil. Ils étaient là pour nous réunir et nous aider les uns les autres. Ils étaient là pour nous faire comprendre que la vie de l’Homme n’est qu’une petite parenthèse… dans l’immensité de ce monde… et dans l’éternité. »
Et vint le moment de parler de la défunte. Mais, la gorge serrée, il cessa de parler, et baissa aussitôt la tête. Les larmes lui brûlèrent les yeux et coulèrent sur ses joues. Emma et les autres joignirent leur tristesse et leurs larmes aux siennes. Parler d’Evangeline s’avérait plus difficile qu’il ne l’avait cru. Même s’il se rappelait à la perfection de chaque moment passé avec elle, parler était plus difficile que de se souvenir en silence. Il voulut tout de suite s’interrompre. Cependant, lorsqu’il leva le regard, il croisa celui d’Emma. Et c’est en la regardant avec les yeux de l’amour qu’il trouva le courage de continuer son discours.
« – Je me rappelle d’Evangeline Dennings. C’était une femme forte et courageuse, parfois sévère et dure ; surtout envers elle-même. Elle voulait absolument se surpasser, aller au-delà de ses propres limites afin de prouver de quoi elle était capable. Chez elle, montrer à son prochain qui elle était vraiment était plus important que de vivre simplement. Et sa plus belle récompense a été et sera toujours la fierté de sa famille. Et je serai toujours ravi de la famille qui fut la nôtre.
Je me rappelle aussi d’Evangeline comme d’une femme discrète et quelque peu étrange, enveloppée d’une aura de mystère et d’une froideur apparente. Elle était une femme secrète et insaisissable, possédant un contrôle de soi stupéfiant. Je me rappellerai toujours d’elle comme d’une femme charmante, épanouie et forte et comme d’une mère aimante, affectueuse et dévouée. Nous tous ici présents n’oublierons jamais la femme qu’elle était. Ensemble, nous avons affronté de difficiles épreuves et, grâce à ce lien si spécial qui nous unissait, nous sommes restés forts. Rien ni personne n’est venu entraver ce lien merveilleux. Et je souhaite la remercier de tout mon cœur pour avoir embelli ma vie. Je souhaite aussi la remercier de nous avoir tant aimés, de nous avoir soutenus et de n’avoir jamais agi de façon égoïste qui l’aurait obligé à nous abandonner. Nous voici tous rassemblés en ce samedi dix-huit Novembre, en ce lieu respecté de tous, pour rendre un dernier hommage à Evangeline Dennings. Nous voici réunis tous ensemble pour nous souvenir d’elle tel qu’elle le voulait, c’est-à-dire souriante, heureuse et forte dans n’importe quelle circonstance. Aussi, à l’heure où la vie sépare les familles les plus unies, cette distance qui nous sépare de l’être aimé ne creusera jamais le moindre fossé entre nous, bien au contraire. Aujourd’hui, nous restons unis, plus que jamais, non seulement pour ne jamais l’oublier mais aussi pour le bonheur de nos enfants qui méritent une famille unie et non une famille déchirée. Désormais, Evangeline repose en paix, auprès de son époux et de son fils. Elle vient de rejoindre un monde meilleur. Mais, il ne faut pas croire que notre dernier au revoir aura été le dernier. Nous devons garder l’espoir de nous revoir un jour, dans un monde où ni la mort ni la douleur ni l’injustice n’existera. Il faut garder l’espoir de la revoir pour ne plus jamais nous quitter. Jusqu’à ce que ce moment arrive, nous ne l’oublierons pas. Aujourd’hui, nous disons au revoir à Evangeline Dennings. Evangeline, fit-il en posant son regard larmoyant sur le cercueil, …Je te garderai toujours près de moi, comme un guide et un Ange précieux. »
Il ne tarda pas à regagner sa place, auprès d

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