Revenir à Longbourn
302 pages
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Revenir à Longbourn , livre ebook

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Description

L’auteure de Je me souviens de Pemberley persiste dans son envie de confronter les personnages emblématiques de Jane Austen aux aléas de leur époque. Elizabeth est désormais l’épouse de Fitzwilliam Darcy et on se prend à trembler pour eux en tournant les pages d’un roman qui nous fait voyager au-delà de l’Angleterre, dans des univers aussi divers qu’exaltants. L’intérêt que porte la romancière à la Régence anglaise l’a amenée à prolonger l’histoire des deux héros d’Orgueil et Préjugés dans une saga où se mêlent les passions et les drames, dans un tourbillon d’aventures et de rebondissements.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 décembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414401857
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-40262-5
 
© Edilivre, 2020
Première partie Voyages sans retour
MARTIN GASKILL
SUR LA ROUTE DE MERYTON AVRIL 1817
Chapitre 1
« Oh Sonia… aide-moi mon amour »
Quel ennui ! Mon cheval s’est mis à boiter alors que nous ne sommes plus qu’à quelques miles de Meryton ; trop loin cependant pour continuer la route à pied. Je vais devoir m’arrêter dans le prochain village et me mettre en quête d’un maréchal-ferrant.
J’aurais pourtant voulu arriver chez nous avant la nuit tant j’ai hâte de retrouver Sonia et de la serrer dans mes bras.
À l’heure qu’il est j’imagine qu’elle s’apprête à fermer la boutique. Après, comme elle en a l’habitude, elle passera dans notre chambre pour se rafraîchir et se changer. Elle se rendra ensuite dans la cuisine en chantonnant et vérifiera la cuisson du dîner qui mijote dans la grande marmite ; rien que d’y penser j’en ai l’eau à la bouche. Quel dommage que je ne puisse pousser ma monture davantage.
Le temps a été particulièrement lourd toute la journée et je ne m’étonne pas d’entendre gronder l’orage au loin, je vais devoir trouver un abri avant de recevoir des trombes d’eau.
Je rentre chez nous après quelques jours passés dans le Nord du Pays à la recherche de nouveaux fournisseurs. Sonia s’est mis en tête de proposer aux dames de Meryton des pièces de tissus de qualité. Les désirs de ma belle sont sacrés, c’est pourquoi je me suis empressé d’aller à la recherche des meilleurs tisserands du pays.
Cela fait un an qu’avec l’aide de mon ancien maître, Mr Darcy, nous avons quitté l’état de domestiques pour ouvrir un commerce dans notre village natal. C’est une sorte de petit bazar auquel nous avons consacré toute notre énergie et nos économies. Tant et si bien que nous n’avons pas encore trouvé le temps ni l’argent nécessaire pour officialiser notre union.
Au début nous pensions avoir tout prévu pour attirer la clientèle, mais nous n’avions pas mesuré les difficultés que nous aurions à surmonter pour nous faire accepter par les habitants de Meryton. Évidemment un couple formé hors des liens du mariage, au vu et au su de tous – et tenant commerce, qui plus est – ne pouvait qu’attirer la réprobation générale.
Malgré le « qu’en-dira-t-on » Sonia a réussi à se faire apprécier par une grande partie des villageois. Peu de temps après son ouverture, nous avons vu arriver dans notre boutique une pratique régulière, séduite par la vaillance de ma compagne, ses compétences et surtout cette façon qu’elle a d’être toujours de bonne humeur.
Aujourd’hui elle attend notre premier enfant, nul ne le sait encore… Alors nous avons décidé de nous unir au plus vite. Il n’est plus question d’attendre davantage. Je transporte dans mes fontes la pièce de toile fine qui servira à confectionner sa robe de mariée ainsi que quelques jolis accessoires dont je compte lui faire la surprise.
Avec Sonia, nous avons convenu que je m’arrêterai à Pemberley sur le chemin du retour pour y passer la nuit.
J’espérais pouvoir en saluer les propriétaires, mais Mrs Reynols m’a appris dès mon arrivée qu’ils séjournaient en France pour quelques jours, invités par des amis de Mr Darcy. Dommage… Cela m’aurait fait plaisir de passer un moment avec eux.
J’ai profité de mon passage sur le domaine pour prendre des nouvelles de Mrs Georgiana et de son époux, leur petite Pauline est ravissante et j’ai retrouvé un couple comblé.
La plus jeune des filles de la fratrie Bennet, Lydia, s’est vue confier la responsabilité de l’orphelinat en remplacement de son aînée qui en était la directrice avant son mariage avec Darcy. Avec Hill, la cuisinière, elles ont semblé heureuses de me revoir. Il y a un peu plus d’un an, Sonia et moi, avions sauvé Lydia de la noyade. Nous avons appris par la suite que son geste était désespéré ; mais elle a l’air mieux à présent et semble apprécier son travail auprès des enfants.
Hill a insisté pour que je reste à souper ; les Reynols, Lydia, et une nouvelle préceptrice nommée Rose Moore ont partagé ce repas.
Durant la soirée, il a été fortement question des maîtres, et du couple qu’ils forment depuis quelques mois. Les anecdotes n’ont pas manqué sur la façon dont la jeune mariée sait amener son époux à ses raisons lorsqu’il se montre par trop récalcitrant ou taciturne ; à en croire ceux qui les côtoient chaque jour, leur union n’engendre pas la mélancolie et cela me fait plaisir de l’apprendre.
Ainsi, la pétillante Elizabeth semble être en passe de réussir la métamorphose de l’austère gentleman en un mari spirituel et expansif.
J’ai du mal à imaginer que Darcy ait pu être désagréable et aussi peu apprécié à un moment donné de son existence. Pour ma part, je ne l’ai vraiment connu que plus tard, alors qu’il effectuait une mission secrète et périlleuse au service du Roi George à Plymouth, ville où le hasard nous a fait nous rencontrer. Au premier abord je ne l’avais certes pas trouvé chaleureux mais tout de même loin de la réputation d’homme froid et orgueilleux qu’il traînait derrière lui. Il est vrai qu’à l’époque il était déjà amoureux de la demoiselle de Longbourn et je suppose que ce sentiment commençait à bonifier son caractère ombrageux.
Ce matin j’ai repris la route, impatient de faire à Sonia le récit de mon voyage et de lui donner des nouvelles des gens de Pemberley.
Bon sang ! Comme je le craignais, l’orage va me contraindre à mettre pied à terre, de toute façon, mon cheval boite de plus en plus. J’aperçois au loin, un chêne dont l’épaisse ramure va nous garantir du déluge et des bourrasques qui s’abattent déjà sur nous. Nous serons à peu près au sec en attendant que l’orage s’éloigne…
Que se passe-t-il subitement ?… Tout s’éclaire autour de moi, en même temps qu’un étau brûlant me paralyse… Soudain une étrange douleur dans ma poitrine.
Dans une lueur aveuglante, je distingue une forme… C’est Sonia … En robe de mariée ?…
J’ai la tête fracassée par le bruit infernal… Oh Sonia … Aide-moi mon amour … Mais c’est trop tard… Une déflagration et je tombe dans un gouffre obscur, englouti à tout jamais…
SONIA ANDERSON
MERYTON AVRIL 1817
Chapitre 2
« Le printemps est ma saison préférée et cette année il est porteur de belles promesses. »
Cette vieille bique de mère Lucas m’a fait perdre mon temps avec ses bavardages et ses questions insidieuses. J’avais pourtant prévu de fermer la boutique assez tôt afin de me préparer pour le retour de mon homme.
La pluie frappe violemment la vitre de la devanture dans un dernier assaut. Je sais que ce n’est pas raisonnable de compter sur le retour de Martin dès ce soir. Ici, nous avons essuyé un gros orage qui a pris la direction de l’ouest et qui l’aura sans doute surpris en chemin. Je me rassure en me disant que rien ne peut l’arrêter lorsqu’il s’agit de me retrouver, où qu’il soit sur la route. J’imagine qu’il est aussi impatient que moi. Avec un peu de chance, il pourrait être rentré avant la nuit…
Je jette un coup d’œil à l’extérieur. Les passants se sont réfugiés sous des abris de fortune pour fuir les averses, mais maintenant que l’orage est passé la place s’anime à nouveau. Le mauvais temps a découragé les clients qui ont déserté le magasin et c’est la raison pour laquelle je reste seule après le départ de la commère.
Cela arrive rarement ; en temps normal, les affaires marchent bien et les acheteurs se succèdent nombreux à toute heure de la journée. Pendant que je m’occupe de la boutique et des comptes, Martin se charge des gros travaux extérieurs comme la découpe du bois, des vitres et de la livraison du charbon ; il n’est pas rare que nous ne nous voyions pas de la journée tellement nos activités sont nombreuses et diverses.
Notre courage et la bonne volonté dont nous faisons preuve pour satisfaire nos clients, ont eu raison des a priori du début. À part quelques irréductibles telles Mrs Lucas et sa bande de cancanières, la plupart des gens nous ont adoptés et oublié que notre couple n’est pas encore officiel.
Mon cœur fait un bond en pensant à l’enfant que je porte et à la promesse que nous nous sommes faite, avec Martin, de convoler dès le mois prochain.
Un rayon de soleil vient se poser sur les casseroles et les pots de cuivre et d’étain entassés sur les étagères. Le printemps est ma saison préférée et cette année il est porteur de belles promesses. J’ai souvent entendu dire que les premiers mois de grossesse sont pénibles aux futures mères, mais pas pour moi ; pour sûr, notre enfant sera aussi facile à vivre que son père.
Je ressens de la fierté en regardant la profusion d’ustensiles et d’objets de tous usages proposés à la vente. Bientôt nous ajouterons des rayons garnis de tissus de qualité qui ne manqueront pas d’attirer les coquettes.
Avant notre installation à Meryton j’étais la couturière des dames de la famille Bingley. Elles vivent à Londres, mais passent une grande partie de l’année à Netherfield, la propriété de leur frère proche de notre village. Ce ne sont pas les épisodes de mon existence que je préfère, certes non, car si je n’ai jamais eu à me plaindre du comportement du jeune maître à l’époque, il est évident que ses deux sœurs Louise et Caroline se conduisaient de manière détestable vis-à-vis de leurs domestiques.
Avant de rentrer à leur service, j’étais servante chez les Bennet ; à cette époque nous étions déjà très complices Miss Elizabeth et moi. Je ne l’ai pas revue depuis son mariage et je le regrette.
La famille résidait à Longbourn à trois miles d’ici et c’est là que nous nous sommes connus avec Martin qui faisait office de jardinier. L’ouvrage ne manquait pas dans ce foyer qui comptait cinq filles, mais nous étions h

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