Rouge Dragon #2
306 pages
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Rouge Dragon #2 , livre ebook

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Description

Parfois, la vie est injuste et sème des obstacles difficile pour un jeune adolescent. C’est le cas pour le jeune Rei quand il perd la seule famille qui lui reste. Il est alors envoyé dans une famille d’accueil où il s’épanouira dans une ambiance chaleureuse. Il retrouvera sa passion pour la musique en compagnie du neveu de son tuteur, il sourira à nouveau grâce à la joie de vivre d’un petit garçon. Mais l’ombre du passé reviendra pour lui rappeler que la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Elle aime semer des grains de sable afin de nous mettre à l’épreuve. Réussira-t-il à surmonter les embûches pour accéder à une nouvelle vie ?


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 novembre 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9791096784882
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ROUGE DRAGON
Tome 2
Nouvelle vie

ORI ODA
ROUGE DRAGON
Tome 2
Nouvelle vie
© Jenn Ink Éditions
Tous droits réservés.
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Aucun extrait de ce livre ne peut être reproduit, scanné ou distribué sous forme imprimée ou sous forme électronique sans la permission expresse de l’auteur, sauf pour être cité dans un compte-rendu de presse.
AVERTISSEMENTS
Ce texte est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou mortes, des lieux ou des évènements réels n’est que pure coïncidence pour laquelle l’auteur(e) décline toute responsabilité.
Ce livre contient un langage familier ainsi que des scènes à caractère sexuel entre hommes, pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes.
Il est destiné à un public averti

Prologue
Dans le courant du mois de janvier :
C’était un jour comme un autre, un jour pluvieux, un temps en concordance avec son cœur. Il n’en pouvait plus. Il sentait la folie le gagner. Il marchait d’un pas lourd. Certaines personnes lui parlaient, des individus qu’il côtoyait, mais il n’avait pas envie de les écouter. 
D’ailleurs, pourquoi le ferait-il ?   Elles racontaient des conneries plus grosses que leur cerveau vide. La pluie l’avait complètement trempé, mais il ne s'en rendait pas compte. Son uniforme scolaire lui collait à la peau, soulignant son corps très grand et très mince. Certains, par pure méchanceté, le surnommaient sac d’os ou alors le squelettique. Mais d’autres mots étaient plus violents comme l’attardé ou le dégénéré.  
Il se faisait souvent racketter. Un groupe de jeunes lui volait régulièrement son déjeuner ou il lui jetait son sac dans les ordures. Il ne savait pas comment réagir. Il ne voulait pas utiliser la violence. Il savait que si jamais il laissait sa colère éclater cela ferait beaucoup de mal. C’était déjà arrivé. Il avait promis à sa mère de ne plus jamais recommencer. Mais c’était son jeune frère de deux ans de moins que lui qui faisait justice à sa place. 
Cela le chagrinait. Il ne voulait pas qu’il devienne comme lui. Il l’aimait trop pour cela. Un amour incestueux le rongeait à l’intérieur, le tuant petit à petit. Son frère ne le savait pas, évidemment. Personne ne le savait. Il craignait qu’il ne l’apprenne d’ailleurs.   Son petit frère se trouvait être son opposé, toutes les filles le trouvaient à leur goût et les garçons le trouvaient agréable et bon pote.
Pourtant, quand ils étaient petits, tout le monde pensait qu’ils étaient jumeaux tant ils se ressemblaient.
Ils avaient hérité de la crinière blonde comme les blés de leur mère et des yeux verts d’eau de leur père.  Des yeux en forme d’amande, des pommettes hautes aux joues un peu creuses, une bouche fine et ferme faisaient d’eux la fierté de leur mère qui les avait eus très jeunes. Leurs seules différences étaient que le plus jeune avait le visage ovale sans défaut et une peau couleur de miel.
Mais leur père avait pris la fuite après douze ans de vie commune et leur mère fit une dépression. Elle se mit à boire. Elle accusa à tort ses propres enfants d’être responsables de cette défaillance. Elle commença à les battre à la moindre excuse. 
L’aîné fit tout son possible pour protéger le plus jeune.   De cette protection trop rapprochée, des sentiments non voulus étaient apparus. Ils le rongeaient depuis lors. Maintenant, il voulait agir de la même manière que sa mère, cette folle. Il voulait enfermer son frère afin que plus personne ne puisse l’approcher. Mais en même temps, il le haïssait. Il voulait le faire souffrir parce que c’était juste une excuse de ne pas vouloir réagir quand les autres l’ennuyaient en affirmant qu’il ne voulait faire de mal à personne. C’était pur mensonge. Il se délectait à chaque fois que son frère lui venait en aide. Il avait l’impression d’être la seule personne importante dans sa vie. Mais cela aussi était faux. Il le savait bien. 
Il traversa le hall, puis le couloir en passant devant les portes des classes sans entrer dans aucune d’entre elles. Certains élèves l’interpellaient toujours. Ils se moquaient de lui. Il n’écoutait pas. Cela le rendait indifférent aujourd’hui. Plus rien ne le touchait. Il arriva finalement devant les marches qu’il cherchait. Il les monta quatre à quatre. Il ouvrit enfin la porte et se retrouva sur le toit. 
Personne ne venait ici. Cela avait toujours été son refuge où il avait pu pleurer toutes les larmes de son corps pendant très longtemps, mais maintenant, c’était terminé. Il s’était fait la promesse de ne plus jamais pleurer, mais il ferait en sorte que d’autres le fassent à sa place.   Il se dirigea vers la rambarde qui se trouvait être en travaux. Il regarda vers le bas. 
D’autres élèves arrivaient. La sonnerie du début des cours allait bientôt sonner. Certains d’entre eux le virent. Ils hurlèrent des phrases, des mots qu’il ne comprenait pas. Il vit un professeur courir dans sa direction. Le garçon ricana. Avant qu’il n’arrive, cela serait fini. Et il le vit enfin. Son jeune frère venait d’arriver. Il le vit lever la tête. Il hurlait à son tour. Le garçon sourit. Il se laissa tomber dans le vide en criant :
— Adieu !
Il s’écrasa sur le sol, la tête en sang juste devant les pieds de son jeune frère. Celui-ci fixait son visage qui malgré sa maigreur, ressemblait trop au sien. Son esprit s’évada, des larmes coulaient le long de ses joues avant qu’il ne perde connaissance. Ce jour comme un autre, ce jour pluvieux vit la fin d’Isoka Harada, jeune homme de dix-huit ans à peine.
Chapitre 1
L’enterrement se déroula quelques jours plus tard. Aline Harada dut emprunter de l’argent à la banque afin de pouvoir payer les obsèques. Pour cela, elle ne se gêna pas pour insulter le défunt en privé devant son autre fils qui l’écoutait déblatérer en silence. Depuis ce fameux jour, rien ne l’atteignait. Et chaque soir, il faisait le même cauchemar. Il revoyait la chute de son frère, encore et encore. Puis, son visage ensanglanté.
Le jour J, il suivit le mouvement toujours muet. Il préféra observer sa mère, cette chienne, ce rapace, qui jouait aisément la comédie devant toutes ces personnes venues soi-disant par amitié pour le défunt. Mais, le garçon savait lui que ces personnes étaient surtout venues pour se repaître de la souffrance des autres. Il reconnaissait la bonne partie pour être des élèves de son lycée. Ces êtres s’étaient souvent amusés à se moquer, à critiquer, à bousculer, à voler Isoka. Ce n’était en aucun cas des amis.
Il les haïssait, car il les tenait en grande partie responsables de ce malheur, mais celle qu’il tenait comme coupable principale, c’était sa mère, leur mère. Pour la première fois de sa vie, le garçon mourait d’envie de frapper quelqu’un, de la détruire comme elle avait voulu détruire la leur. Elle avait réussi tout au moins pour l’un d’eux. Qu’allait-elle inventer pour le deuxième ?
La cérémonie dura moins d’une heure. Il dut les écouter parler d’Isoka Harada comme s’ils le connaissaient depuis longtemps, comme s’ils étaient très proches de lui, mais c’était des mensonges, tout était faux. Personne ne le connaissait, ni sa mère, ni eux, ni lui.
Après le cimetière, le garçon dut subir encore les condoléances de ces personnes insensibles, polies et surtout hypocrites. Il avait envie de hurler, de leur dire de dégager, mais il ne s’en sentait pas capable, pas encore. Il n’arrivait pas à faire son deuil.
Finalement, ces étrangers finirent par partir. Le garçon se sentit beaucoup mieux, mais cela fut de courte durée. À peine rentrés chez eux, sa mère attrapa sa bouteille de vodka. Il soupira. Dans quelques heures, il serait obligé de la mettre au lit. Elle lui balancera toutes les âneries qu’elle ne savait que dire.
Heureusement pour lui, elle n’avait pas encore vu le mot du directeur du lycée. Il espérait qu’elle le verrait le plus tard possible. Parfois, il se demandait pourquoi il restait encore avec elle. Pourquoi son frère et lui n’étaient-ils pas partis ? Pourquoi n’avoir jamais fugué comme la plupart des gosses mal aimés ? En y réfléchissant, s’ils l’avaient fait, Isoka serait peut-être encore en vie ? Ou peut-être que non ?
Il avait vu un homme d’âge moyen parler avec sa mère la veille. La seule chose qu’il sut, c’était que cet homme était médecin, mais c’est tout ce qu’il put savoir. Ensuite, sa mère s’était mise à hurler. Elle lui avait balancé sa bouteille en pleine tête. Il se retrouvait avec trois points de suture à l’arcade sourcilière.
Il regarda autour de lui, dans cet appartement en location. C’était juste un T3. La première chambre appartenait à sa mère et l’autre la sienne. Isoka dormait dans le salon sur le cli-clac. Il soupira à nouveau. Il se mit en devoir de ranger le désordre dans l’appart. Sa mère n’était vraiment pas douée pour le ménage ni pour la cuisine d’ailleurs surtout depuis quatre ans. Pour ainsi dire, sa seule nourriture était son alcool. Si les mioches voulaient manger, ils devaient se débrouiller pour se nourrir et se trouver de la nourriture. Pas facile sans argent !
Si par malheur, ils volaient de l’argent à leur mère, ils recevaient une raclée, alors petit à petit, les deux frères avaient appris à voler dans les supérettes ou les portefeuilles de personne négligentes. Isoka ne s’était jamais fait prendre, mais le plus jeune s’était fait arrêter. Sa mère fut obligée de venir le récupérer au commissariat du coin. Même maintenant, il se souvenait encore de la violente raclée reçue ce jour-là.
Une heure plus tard, peut-être deux, il ne savait plus, il entendit un gros fracas. Un nouveau soupir s’échappa de ses lèvres. Ça allait barder comme d’habitude.
— Putain de

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