Rush
207 pages
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Description

Adrénaline. Vitesse. Peur. Intensité. Plaisir... Éternel pilote d’essai, accro à l’adrénaline et prêt à tout pour devenir le meilleur, le jeune français Jules Chesneau croit pouvoir concrétiser son rêve de gosse en entrant dans la compétition NASCAR, aux États-Unis. Mais il réalise rapidement qu’il court au-devant d’une énorme désillusion, d’autant plus que l’ingénieure de l’équipe semble le détester et mettre un point d’honneur à lui flanquer des bâtons dans les roues. Pourtant, n’est-ce pas tout autre chose qui rend leur relation si explosive ? Malgré les obstacles, parviendront-ils à franchir la ligne d’arrivée ensemble ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 mars 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9781801165310
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents
Title Page
Du même auteur
LIFE IS GOOD
DAMN COOL
LIVE YOUNG DIE FREE
WICKED ONES
WAR PAINT
STITCHES
SAY SO
SORRY
NOT GONNA CRY
BREATHE
HEAVEN KNOWS
I HATE YOU, I LOVE YOU
CIRCLES
I FEEL IT COMING
HEAVY CROWN
TOO CLOSE
WE GOT LOVE
RIGHT HERE
WHITE WINTER HYMNAL
HOUSE OF CARDS
SIGN OF THE TIME
STRANGERS
WAKING UP IN VEGAS
BREATHE ME
ALL LOVE
UNDER CONTROL
MORE THAN WORDS
STAY
THE EDGE
WOMAN WOMAN
SEVEN STICKS OF DYNAMITE
MISSILE
ADORE YOU
CHASING CARS
ALL YOU WANT
LOVE IS A WASTE
ALONE
SAD SONGS IN THE SUMMER
BLINDING LIGHTS
NO TIME TO DIE
YES I DO
Copyright et crédits
 
 
Léa Perrin
 
 
Rush
 
 
 
 
 
 
 
 
 
CHERRY PUBLISHING
 
DU MÊME AUTEUR AUX ÉDITIONS CHERRY PUBLISHING
 
Envers et contre moi
Au-delà de toi : Dans le cœur d’Alan, Tome 1
Au-delà de toi : Pour les yeux d'Hannah, Tome 2
Terres de Feu : De sang et d'or blanc, Tome 1
Terres de Feu : Les larmes du soleil, Tome 2
Her skin for money
 
 
 
Nos ouvrages sont également disponibles
au format broché.
 
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© 2022, Cherry Publishing Première édition   : septembre 2020
Réédition : septembre 2022 ISBN   : 978-1-80116-531-0
Prologue
LIFE IS GOOD
 
Le vrombissement du moteur résonne dans tout l’habitacle, et cette douce harmonie sonore fait lentement monter en moi la pression dont j’ai besoin pour aborder les choses dans les meilleures conditions possibles. Je compare souvent mon activité et ce qui la rythme à ce que doivent vivre les musiciens. Je répète mon morceau inlassablement en solo, jusqu’à ce jour où je dois le jouer en public, au milieu de tout un orchestre. À la différence près que les autres virtuoses ne jouent pas avec, mais contre moi… Le ronronnement de la mécanique sonne à mes oreilles comme une œuvre magistrale, mes tympans en connaissant chaque note tandis que mon cerveau en a imprimé toute la partition pour la jouer pratiquement par cœur, à la note près… Évidemment il me reste quelques portées pour pouvoir improviser, et c’est là tout l’intérêt de jouer sans cesse de nouveaux morceaux. Il n’en demeure pas moins que, chaque fois, c’est le même schéma que l’on rejoue.
Toute l’équipe pousse la préparation à son maximum pour parvenir à être la plus efficiente possible. Bien sûr, il y a les éléments et les règles de base, les rituels immuables… et puis il y a tout le reste. Les éventuels problèmes mécaniques, les aléas extérieurs, les faits de course… En gros, tout ce qui dépend des autres et qu’on ne peut absolument pas maîtriser.
La tension qui s’empare déjà de moi avant la course n’est pas quelque chose de négatif à mes yeux. Cette agitation intérieure que je ressens chaque fois des pieds à la tête, cet embrasement qui se diffuse dans chaque particule de mon être, galvanisant chacune de mes molécules, aiguisant mes sens déjà en éveil, est ce qui me donne envie d’aller toujours plus vite. Je crois que même un shot de téquila me ferait moins d’effet. Mon sang distille l’adrénaline comme mes poumons gèrent leur oxygène. De façon naturelle. Presque innée.
Les bannières des sponsors flottent au-dessus du public en délire et, enfermé comme je le suis dans ma concentration, je calcule à peine les spectateurs qui m’apparaissent presque telles des fourmis de l’endroit où je me trouve. L’ambiance est à son comble dans les tribunes, la rumeur enfle jusqu’à gronder et les cris des passionnés m’électrisent, accentuent mon éréthisme, alors que les fanatiques agitent leurs drapeaux.
Je resserre les sangles de mon harnais et vérifie une nouvelle fois minutieusement que tout est prêt pour le départ. Je check toutes les jauges, consulte chaque indicateur une énième fois alors que les effluves de gaz d’échappement et d’huile de moteur montent à mes narines, me procurant un sentiment de bien-être indescriptible.
On me fait signe que c’est l’heure et tous les mécaniciens déguerpissent, emportant avec eux ce qu’il reste de matériel. Je suis désormais seul dans mon cockpit, sur la grille de départ, avec pour unique compagnie mon team manager dans la radio. Lui et moi on doit forcément faire une bonne équipe et être sur la même longueur d’onde. Au sens propre comme au figuré. Parce que j’ai beau être celui qui se tient derrière le volant, il me guide et m’assiste tout au long de la course.
Mon excitation à son comble, mon cœur bat à toute vitesse. Lui aussi vibre au rythme imposé par le compte-tour, alors que l’adrénaline se diffuse déjà dans mes veines et que je distille la pression. Je sens l’afflux sanguin pulser depuis ma poitrine, monter rapidement pour battre dans ma jugulaire et continuer sa course jusque dans mes tempes, provoquant un tumulte peut-être assourdissant pour d’autres, mais presque nécessaire dans mon crâne de cinglé de la vitesse.
Déjà l’envie d’en découdre avec les autres concurrents m’oppresse et la fébrilité habituelle qui m’étreint avant chaque début de course échauffe l’épais liquide qui se meut dans mes artères presque aussi rapidement que le fera ma voiture d’ici quelques secondes. Le reste de mon corps se cale sur la cadence désordonnée de ma respiration alors que les voitures vont s’élancer derrière le pace-car pour le tour de chauffe.
Impossible de décrire ce que je peux ressentir à cet instant précis. Il faut le vivre soi-même pour le savoir, pour connaître les sensations que cela peut procurer. C’est assez bizarre mais quelque part, c’est comme si on faisait partie d’un cercle très fermé, finalement. Peu d’élus peuvent en parler. Lorsque l’on est dans son bolide, c’est comme si on était à part, comme hors du temps. Pourtant je déteste me dire que je ne suis pas ordinaire. J’ai peut-être simplement un peu plus de chance. Celle de pouvoir goûter au plaisir brut de pousser mon corps jusqu’à ses limites, emporté par celles de la machine. Le bonheur de vivre ma passion jusqu’à son paroxysme.
Ma concentration est à son comble. La voiture de sécurité quitte la piste, les choses sérieuses vont pouvoir commencer…
Top départ.
Ma respiration s’accélère encore, à mesure que la voiture avale les tours.
L’adrénaline.
Je suis une boule d’énergie, j’évolue avec aisance, je suis dans mon élément. Tout ça, c’est ce que je sais faire de mieux.
La vitesse.
J’en veux encore, toujours plus. C’est comme si ça n’allait jamais assez vite pour moi, et tandis que mon cœur cogne contre mes côtes, j’appuie plus fort sur la pédale d’accélérateur.
La peur.
Un seul grain de sable dans la mécanique et tout peut basculer. Parfois il est de notre fait. D’autres fois, c’est un facteur extérieur… mais il peut s’avérer être un élément catastrophique. J’ai d’ailleurs toujours été persuadé que ce putain de destin avait son mot à dire dans tout ça.
L’intensité.
Aujourd’hui je n’ai encore jamais rien connu de tel.
Le plaisir.
À la fin, c’est la seule chose qu’il me reste, c’est tout ce que j’en retire.
Trois heures trente d’effort intense, trois heures trente de pur bonheur.
Quand je franchis enfin le drapeau à damier, c’est l’épuisement qui domine, juste avant l’exaltation. Mais peu importe le résultat, j’aurais tout donné…
1
DAMN COOL
Phoenix, Arizona
Mars 2019
JULES
 
 
Je viens enfin d’atterrir à l’aéroport Sky Harbor de Phoenix, après un voyage de plus de dix-sept heures. Même si j’ai dormi un peu, le confort sommaire de mon siège en classe éco a eu raison de chacun de mes muscles et je suis éreinté. Heureusement que j’ai une bonne condition physique, je sais que je vais récupérer rapidement.
J’ai quitté Montpellier hier matin, à six heures. Tout le monde était là pour me dire au revoir. Mes parents, évidemment, mais même mes frangines avaient fait le déplacement pour m’accompagner et j’avoue que le dernier appel pour mon vol a été un grand moment d’émotion. Même si aujourd’hui on peut s’appeler en FaceTime, je ne sais pas vraiment quand je pourrai revoir ma famille…
J’ai pratiquement zoné trois heures à Charles de Gaulle avant d’embarquer enfin pour Atlanta où, après un vol de dix heures, j’ai encore poireauté une bonne heure et demie avant de repartir pour ma destination finale.
L’immense hall de l’aéroport grouille de passagers se disciplinant dans les files d’attente, soucieux des démarches à effectuer. Les visages laissent transparaître une certaine lassitude, parfois une grande fatigue, me ramenant à mon propre épuisement que je tente d’ignorer en me focalisant sur mon environnement. J’observe, je scrute, attentif au moindre détail. Le premier jour d’une toute nouvelle vie s’ouvre à moi, et je veux en savourer chaque seconde, ne rien rater.
Un vieil homme, seul, cherche à défroisser ses vêtements, quelque peu malmenés par le voyage. Son visage, reflétant déjà le poids des années, en porte lui aussi les stigmates. Sans doute usé, il s’appuie régulièrement sur la poignée de sa valise cabine, qui lui offre un maigre soutien. Un couple s’enlace tendrement, tandis que de jeunes parents tentent vainement de contenir l’impatience de leur bébé, mise à mal par de longues heures de vol. Entouré d’une foule cosmopolite, je percute que depuis mon départ, j’ai parcouru pratiquement dix-mille kilomètres, traversé un océan, arpenté quatre aéroports et probablement entendu toutes les langues.
Je passe rapidement les formalités douanières et j’ai déjà l’impression qu’il fait bien plus chaud ici que chez moi, à Nîmes. Le climat aride du désert de Sonora est propice aux très fortes températures, et même en hiver, le temps est bien plus clément que dans certaines villes françaises en été.
J’attends pour récupérer ma grosse valise et j’en profite pour retirer ma veste et mon pull, histoire de ne pas ruiner le t-shirt propre que j’ai enfilé juste avant l’atterrissage. Les énormes bouches noires crachent enfin les premiers paquetages. Le cliquetis incessan

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