Sauvé de l obscurité (par un homme trop sarcastique)
142 pages
Français

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Sauvé de l'obscurité (par un homme trop sarcastique) , livre ebook

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Description


Felix pensait prendre un nouveau départ en s’occupant de Lane. Il n’avait pas prévu de tomber amoureux ni de mettre sa vie en danger en le protégeant...


Lorsque Felix est embauché pour s’occuper d’un homme atteint de cécité depuis peu, il pense que sa vie pourrait enfin prendre un tournant. Pourtant, il n’a aucune idée de ce pour quoi il vient de signer. Lane est déprimé, grossier et difficile à vivre. Et le fait que Felix ne soit pas qualifié pour le poste n’arrange rien.


Mais Felix est décidé à améliorer sa vie, alors il fera avec, même s’il doit faire appel à des méthodes peu conventionnelles. Très vite, l’humour de Felix sort Lane de sa dépression, et Felix a l’impression que les choses commencent à aller mieux.


Du moins, jusqu’à ce qu’il soit attaqué par quelqu’un qui cherche à faire taire Lane. De toute évidence, ce dernier n’est pas celui qu’il prétend être, et Felix devrait probablement prendre ses distances. Mais il a enfin trouvé un endroit où il se sent chez lui et il est prêt à tout pour rester auprès de Lane. Même si ça implique un kidnapping, du vol ou toute autre mauvaise idée qui lui viendrait à l’esprit.



Il n’est peut-être pas dans son élément, mais une chose est sûre : il refuse de quitter Lane, même s’il doit le payer de sa vie.


#MM #Mystère #Humour #Handicap
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« Eh bien, j’ai vraiment aimé ce livre ! Plein de sarcasme, d’insolence et d’humour. Un bon rythme et une écriture brillante. » - Chris (Goodreads)
« Alice Winters pourrait bien être ma nouvelle obsession. Ce livre est époustouflant et complètement passionnant. Il est très drôle, avec des personnages uniques et une intrigue pleine de suspense. » - Amanda (Goodreads)
« Si vous hésitez à le lire, la seule chose que je vous dirai est de vous assurer que vous n’avez rien à faire après l’avoir commencé, car il est difficile à lâcher. » - Ashley (Goodreads)

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 novembre 2022
Nombre de lectures 3
EAN13 9791038107885
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Alice Winters 
Sauvé de l'obscurité
Felix et Lane - T.1  




Traduit de l'anglais par Régis Balcon      
MxM Bookmark
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Hidden in Darkness  
MxM Bookmark © 2022, Tous droits réservés
MxM Bookmark est un label appartenant aux éditions Bookmark.
Copyright © 2018 by Alice Winters 
Illustration de couverture ©  Moorbooks design
Traduction © Régis Balcon 
    Suivi éditorial  ©  Margaux Villa
  
  Correction ©   Relis-tes-ratures

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038107885
Existe en format papier


Prologue
 
~Lane~
 
Je sais que je dois courir.
Je sais que je dois m’enfuir.
Mais je ne peux pas. Je peux à peine bouger.
Ma main touche ma jambe et je suis surpris qu’elle soit si proche. Je la retire d’un mouvement sec alors que tout autour de moi se resserre jusqu’à ce que j’aie l’impression de ne plus pouvoir respirer, cependant je ne dois pas laisser l’obscurité m’avaler. Pas tout de suite.
Je sais que je dois bouger.
Il y a du bruit à l’extérieur de la pièce. Je peux l’entendre, mais il s’éloigne de plus en plus. Désespérément, je m’accroche au bruit, car c’est l’unique chose qui me paraît réelle en ce moment précis.
Calme-toi, Lane. Tu es entraîné pour ça.
Vraiment ? Suis-je entraîné pour ce genre de circonstances ? Des situations où on me jette dans le noir, où les murs s’écroulent en se refermant sur moi jusqu’à ce que j’étouffe ? C’est presque assez grave pour me faire oublier les élancements irradiant dans tout mon corps.
Ma main tremble tandis que j’étire les doigts pour essayer d’atteindre ma jambe. Mon pantalon est humide, mais j’aurais pu le deviner sans même le toucher. Mon poignet me fait mal à cause des liens, alors j’abandonne et m’accorde une pause dans une position plus confortable.
J’ai besoin d’aide. Il me faut des soins médicaux.
Je dois sortir.
Je veux vivre.
Le ruban adhésif autour de mon poignet est mouillé et poisseux de sang. Je tire dessus et mes contusions me font un mal de chien, mais je ne peux pas arrêter, car je ne sais pas quand il reviendra.
Dans cinq heures ?
Cinq minutes ?
Cinq secondes ?
Il faut que je m’enfuie.
Effectuant une pression, je tourne et tire mon bras gauche, pliant le ruban adhésif. Mes efforts font couler le sang contre le scotch jusqu’à ce qu’il commence à glisser. La douleur dans ma main est horrible, pourtant continue jusqu’à ce que je sente que ça commence à céder. Je me libère et chute au sol avec la chaise.
À présent, plus qu’une main.
J’ai l’impression que je vais m’évanouir, mais pour le moment, je dois me concentrer et rester vigilant.
Mes doigts tremblent quand j’avance ma main qui cogne dans l’accoudoir de la chaise. Celle-là est serrée contre la chaise, contrairement à l’autre où il y avait un peu de jeu. L’adhésif est sec alors je passe les doigts dessus pour trouver une légère prise. Je n’arrive pas à savoir si ce n’est qu’un pli ou l’extrémité du scotch, mais je me mets à gratter avec mes ongles. À chaque fois que ma main gauche heurte la droite, je ressens une douleur. On dirait qu’elle est cassée, cependant j’en doute. Tout ce que je sais, c’est que j’ai envie de hurler dès que j’exerce une pression sur le ruban adhésif, alors je serre les dents en tirant. Je contrôle ma respiration, une inspiration de trois secondes suivie d’une expiration de trois secondes.
Je ne peux pas perdre connaissance.
Ma main n’arrête pas de tirer et tirer encore sur le scotch, mais je n’arrive pas à dire combien il en reste. Je ne sais pas si je suis presque arrivé au bout ou si ce n’est que le début.
Dans cette obscurité, je ne sais rien.
Le ruban cède et je ne peux réprimer le sourire qui éclaire mon visage.
Je suis libre !
Pour le moment.
Au lieu de jeter le scotch par terre, je l’applique sur le saignement de ma jambe et l’enroule autour de la plaie. Je tire fort et dois serrer les dents tout en continuant à appuyer sur la blessure. J’enroule encore et encore, et la bouffée de chaleur qui m’envahit me dit que je suis à deux doigts de tourner de l’œil.
Je ne peux pas… pas maintenant.
Je replie l’extrémité de l’adhésif en priant pour que ça tienne, puis m’affale contre la chaise, pris de nausées et la chemise trempée de sueur. Je perds un temps précieux pour reprendre mes esprits jusqu’à ce que je sois prêt à organiser ma fuite. Si je commets la moindre erreur, c’est fichu. Je n’aurai pas de deuxième chance.
Peu importe la douleur, je sais que si je ne sors pas d’ici immédiatement, je mourrai.
M’aidant de mon bras vaillant et de l’accoudoir de la chaise, je me hisse sur mes pieds en prenant appui sur ma jambe gauche. Je sais où se trouvait la porte : en face de moi. Mais à quelle distance ?
Un mètre cinquante ?
Deux ?
J’ai l’impression que c’est à un kilomètre en faisant le premier pas. Mon poids appuie sur ma jambe et je manque de tomber au sol, cependant je réussis à retrouver mon équilibre. En arrivant à la porte, je suis sur un petit nuage. J’y suis arrivé ! Je peux réussir. Je peux le faire.
Je pose la main sur le métal froid de la porte et la fais glisser sur le côté pour sentir la jointure avec le chambranle, puis je descends jusqu’à trouver la poignée. Désespérément, je la saisis avant de tirer.
Elle cède sans effort sous la pression de ma main, et leur erreur me donne envie de sourire, mais je n’arrive pas à effacer la grimace qui marque mon visage.
Ils n’ont pas peur que je m’échappe.
Jusqu’où pourrait bien aller un aveugle ?
Putain, je vais leur montrer, moi, comme je peux aller loin.
J’avance dans le couloir en essayant de me souvenir par où ils m’avaient fait passer. Quand mon univers n’était pas noyé dans l’obscurité.
Il y avait un escalier. Je me souviens de l’escalier dans lequel ils m’ont traîné. Maintenant, je dois simplement le trouver. Je commence à avancer en me servant de ma bonne main contre le mur. Chaque pas est plus douloureux que le précédent. J’ai l’impression que le monde se referme sur moi, à l’instar de l’obscurité qui m’enveloppe.
Il pourrait y avoir un homme juste devant moi et je ne le verrais pas avant de lui foncer dedans. Ils pourraient être en train de se moquer de moi alors que je traîne mon corps dans le couloir, priant d’arriver à un escalier que je ne suis pas certain de retrouver.
Ma main rencontre une porte que j’hésite à ouvrir. Pourtant, même s’il y a une arme qui m’attend juste derrière, je ne pourrai rien y faire. Je ne suis bon à rien, aujourd’hui.
Non, je ne suis pas inutile. Je peux sortir d’ici.
Ma main glisse devant moi, puis chute lorsque le mur disparaît. Je ne m’étais pas rendu compte du poids que j’avais mis pour m’appuyer avant de tomber en avant. Dans un geste désespéré, je tends le bras en espérant me rattraper, mais dès que ma main droite touche le sol, mon poignet cède et je m’écroule sur les marches.
Avachi dans l’escalier, je sens des marches sous les ongles de ma main gauche.
Eh bien… j’ai trouvé l’escalier.
Je m’accroche à la marche suivante pour me redresser, plaçant d’abord un genou, puis l’autre pour avancer péniblement. Je sais que je dois me remettre debout, mais je ne suis pas certain d’y parvenir. Prudemment, je glisse chaque main en avant, devinant mon chemin à chaque marche que je grimpe.
Quand ma main ne rencontre plus d’autres marches, je tends le bras pour sentir le passage jusqu’à me cogner contre un mur. Je passe la main sur la surface et rencontre une poignée que je tourne, tirant la porte vers moi, mais elle refuse de s’ouvrir, alors je pousse.
Je pourrais très bien me précipiter tout droit dans une fosse à serpents. Je ne peux pas vérifier, tout ce que je peux faire, c’est écouter. En franchissant la porte, je ressens l’air frais sur le côté gauche de mon visage. Lentement, je tourne la tête comme si je pouvais voir quelque chose et me diriger dans cette direction.
Serait-ce une porte donnant sur l’extérieur ? Cela pourrait-il être si simple ?
Jusqu’à présent, rien n’a été simple.
Ma main heurte une porte, et soudain je peux ressentir la fraîcheur du métal. Je déplace ma main jusqu’à trouver une autre poignée et tire pour l’ouvrir. L’odeur de la pluie emplit mes narines et je me concentre sur le chant lointain des oiseaux.
J’ai réussi à sortir, mais cela ne signifie pas que je suis libre.
Le vent souffle, m’ébouriffant les cheveux et réveillant mes blessures au visage. Je n’ai qu’une envie, m’allonger. Juste me reposer un instant, pourtant je sais que si je le fais, je ne pourrai plus me relever, et je n’ai pas le droit d’abandonner. Je suis allé trop loin à présent ; malgré tout, le doute s’insère en moi. Je n’ai aucune idée d’où je me trouve. Je ne peux pas prendre une voiture et m’en aller. Je suis perdu dans un monde d’obscurité et j’ai du mal à respirer. J’ai l’impression que ma poitrine est comprimée lorsque je fais mon premier pas. J’entends le gravier crisser sous mes pieds en tendant les mains dans l’espoir de trouver un mur sur lequel m’appuyer.
Il n’y a plus rien et j’ai l’impression que le moindre de mes pas peut m’entraîner vers la mort. Comme si je risquais de tomber dans une fosse qui me mènera tout droit en enfer.
Puis je l’entends.
Un chien aboie.
C’est lointain, mais régulier.
Presque un rythme.
Constant.
Il peut m’attirer vers ma mort comme vers la liberté.
Alors je me mets à marcher. Lentement. Un pied devant l’autre. C’est comme dans un rêve, comme si je marchais sur rien et sur tout à la fois. Prudemment, je poursuis mon avancée, un pas pénible après l’autre.

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