So Sexy Trap , livre ebook

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2019

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Anna s'ennuie. Dans son couple, dans sa vie. Le temps d'un week-end, son destin va basculer lorsqu'elle rencontre le beau et ténébreux Morgan Svaltanov, riche propriétaire d'un hôtel de luxe d'une station de vacances huppée. L'attirance entre eux est immédiate. Elle va se laisser séduire et entraîner dans une vie trépidante riche en expériences sensuelles.


Malgré l'attraction de leur relation, Anna découvre un monde mystérieux, déroutant, dangereux dont elle ne soupçonnait pas l'existence.


Entre complots, secte secrète, hôtels de luxe et destination de rêves, jusqu'où sera-t-elle prête à aller pour Morgan ?

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Date de parution

11 juin 2019

Nombre de lectures

264

EAN13

9782376521792

Langue

Français

Ava Król
So Sexy Trap



ISBN : 978-2-37652-179-2
Titre de l'édition originale : So Sexy trap
Copyright © Butterfly Editions 2019

Couverture © Droniou - Adobe Stock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-179-2
Dépôt Légal : Juin 2019
20190407-2200
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
« Je prends mes désirs pour des réalités, car je crois à la réalité de mes désirs… »
Anonyme.


À toi, mon amour, encore et toujours.
Aux êtres qui me sont chers…


1

Anna
— Arnaud ? Tu pourrais m’aider, non ? Tu ne peux pas lâcher cette tablette, deux minutes ?
J’enrage !
Je vais encore me taper tout le boulot : préparer les valises, sortir les skis rangés au fin fond de la cave, et charger la voiture. J’ai quand même réussi à mettre la main sur ma combinaison. C’est déjà ça ! Mais qu’est-ce qu’elle est démodée ! Je demanderai à Arnaud de m’acheter un équipement ainsi qu’une nouvelle tenue de ski, il me doit bien ça ! Avec tout ce que je fais pour lui, ici et au cabinet. Je me charge de tout, tout le temps, de toutes les corvées : courses, ménage, repassage… En parfait macho, il considère que les tâches ménagères me reviennent de droit.
Mais nous sommes au vingt-et-unième siècle, bordel !
Le temps où les femmes restent cantonnées dans le rôle de parfaite maîtresse de maison est révolu !
Trop, c’est trop !
Tout m’est devenu pesant, ces derniers temps. Je ne le supporte plus ! J’en ai marre d’être sa bonne, qu’il n’assume rien, sous prétexte qu’il est fatigué.
Et moi, alors ?
Nous exerçons le même métier, vétérinaire, dans une clinique dont Arnaud est l’un des trois actionnaires. Il est mon patron, mais je travaille au moins autant que lui, sinon plus, je lui ramène un max de blé, alors, moi aussi, j’ai le droit d’être fatiguée, non ?
Je suis consciente d’avoir beaucoup de chance, j’exerce un job que j’adore, je suis libre d’organiser mon temps comme je le veux et je gagne très bien ma vie. Je devrais être heureuse, me contenter de ce que j’ai, profiter de chaque jour et m’efforcer d’en savourer chaque instant ; je devrais surtout être dans l’ici et maintenant, appliquer ce que les divers psychologues et psychiatres que j’ai consultés après le drame que j’ai vécu m’ont appris ; me répéter plusieurs fois par jour, à voix haute, ce fameux mantra de Coué, comme une petite litanie : « Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux… »
Oui, je le devrais…
Je sais que je devrais oublier le passé, l’oublier, lui, tourner la page, me reconstruire, continuer, m’accrocher, garder la tête hors de l’eau. La plupart du temps, j’arrive à maintenir la souffrance à distance, mais parfois, malgré moi, un rien,  un grain de sable dans mon quotidien, un état de fatigue, une contrariété, un manque de vigilance , suffit à la raviver ; alors, elle ressurgit, plus forte que jamais, pour me foudroyer, me pulvériser, m’anéantir. Comme au premier jour, comme si deux ans ne s’étaient pas écoulés, en détruisant en une fraction de seconde les barrières de protection que j’avais mises des mois à construire. Une voix, une silhouette, une attitude, un rire… et je me retourne, le cœur battant, en pensant qu’il est là, tout près. Qu’il m’a retrouvée. Il était mon premier amour, le vrai, le grand, celui qui aurait pu m’emmener au bout du monde, et si je l’ai aimé pendant dix-sept ans, il ne lui a fallu que quelques minutes pour me briser le cœur. Pour tout foutre en l’air ! Et j’ai dû me rendre à l’évidence, tout ce en quoi je croyais n’était que mensonge : notre couple, ses sentiments, notre vie commune et la famille que je voulais construire. Rien n’avait d’importance à ses yeux.
Pour mettre de la distance entre nous, j’ai tout quitté, tout ce qui faisait ma vie : ma région, mes amis, mes collègues, mon frère (mon jumeau), que j’aime plus que n’importe qui d’autre et qui me manque terriblement. J’ai fui, mais ça n’a servi à rien, son absence me bouffe, le manque de lui me bouffe, sa trahison me bouffe.
Je tente de toutes mes forces de repousser les images qui me rongent, en m’obligeant à respirer doucement, profondément, pour calmer les battements désordonnés de mon cœur. Et après le ressentiment, le désespoir, le chagrin, comme d’habitude pointe la colère. Salvatrice, mais tout aussi destructrice.
Simon m’a brisé le cœur, de la pire des manières.

Ils m’ont brisé le cœur, et aujourd’hui, je les hais. De toute mon âme.
2
Anna

Deux ans plus tôt.

J’ouvre la porte de l’appartement.
Je pose mes clés sur le bar qui fait office de séparation entre la cuisine et la grande pièce salon-salle à manger. Je retire mes Converse, masse mes tempes. Depuis plusieurs jours, une migraine me pourrit la vie, mais aujourd’hui sont venues s’ajouter des nausées, m’obligeant à interrompre l’opération de stérilisation d’une petite minette, et à quitter le cabinet précipitamment après avoir demandé à mon collègue de me remplacer. J’avais froid, chaud, j’étais tellement mal que j’ai cru m’évanouir.
Un peu chancelante, je me traîne jusqu’à la cuisine.
Après avoir pris un médicament antinauséeux dans le petit meuble à pharmacie situé au-dessus de l’évier, je fais couler le robinet, la tête penchée, en me pressant la base du crâne, puis je m’asperge d’eau fraîche. Je suis si fatiguée. Tellement fatiguée que je pourrais m’allonger sur le sol et dormir.
Je tends l’oreille, croyant entendre des voix et des rires de la chambre à coucher. Mais c’est forcément dans ma tête que ça se passe, car, à cette heure-ci, Simon est encore au travail et ne rentrera que très tard. Comme tous les soirs.
Super, maintenant j’ai des hallucinations auditives ! Génial ! Il ne me manquait plus que ça…
Je secoue la tête.
Et j’avale mon remède d’un trait.
Je sais ce qu’il me faut : un bon bain, bien chaud, avec une tonne de mousse parfumée.
Je traverse le salon pour me rendre à la salle de bain avec l’idée d’aller me prélasser dans la baignoire jusqu’à l’arrivée de Simon. Les bruits s’intensifient. Maintenant, je perçois très nettement des gloussements. Je m’arrête à mi-chemin, les sens en alerte ; mon cœur s’affole. Il a compris, lui, bien avant que je ne le réalise moi-même. Il a tout de suite su. Et soudain, je les vois : des vêtements, partout sur le sol, abandonnés pêle-mêle. Les chaussures de Simon, que je reconnais très nettement, sa chemise, son pantalon, un soutien-gorge, un string en dentelle.
Je me retiens au mur pour ne pas tomber. J’avance, pas à pas, le plus discrètement possible. Il faut que je voie, que j’en aie le cœur net. Peut-être que je me trompe, que ce n’est pas ce que je crois. Une petite voix dans ma tête s’esclaffe, me fait comprendre que si, c’est exactement ce que je crois ! D’autant plus que ce n’est pas la première fois qu’il me trahit. Mais jamais dans notre appartement.
Je m’en serais rendu compte, je l’aurais vu, senti. Non ?
Je pousse doucement la porte entrebâillée, ne pouvant réprimer un haut-le-cœur. Devant mes yeux agrandis de surprise, une scène d’amour torride se déroule, comme au ralenti ; et j’en connais parfaitement les deux protagonistes.
Le lit est dévasté. Emma, ma meilleure amie – enfin, celle que je pensais être ma meilleure amie –, est à cheval sur le bassin de Simon. Appuyée sur son thorax, elle ondule, monte et descend sur sa queue en gémissant. Lui, les doigts crispés sur ses hanches, la bouche ouverte, les traits transformés par le plaisir, la regarde le baiser, fasciné. Puis, leurs doigts se cherchent et se nouent.
Les mains sur la bouche, le souffle coupé, je ne peux retenir un sanglot. Emma tourne la tête. Aussitôt, un éclair de défi s’allume dans ses yeux, un rictus se dessine sur ses lèvres. Elle continue, comme si de rien n’était. Comme si je n’étais pas là, à les observer. Comme si elle n’était pas en train de me détruire, d’étreindre mon cœur d’un poing sans pitié. À sa manière de me toiser, je sais qu’elle en tire une immense satisfaction ; elle jouit de me faire du mal, de me prendre tout ce que j’ai. De me prendre mon mec. Ma vie.
Ma main se crispe sur mon ventre. Quelle salope ! Je savais qu’elle était jalouse de moi, elle l’a toujours été, mais je ne m’attendais pas à ça. Je ne m’attendais pas à un tel coup bas. Je me demande soudain si ça fait longtemps qu’elle couche avec mon mec ? Depuis combien de temps me trompent-ils, et baisent-ils dans mon dos ? Je cherche à comprendre, à revivre les moments que nous avons partagés.
Qu’est-ce que j’ai loupé ?
Pourquoi n’ai-je rien vu, ne me suis-je rendu compte de rien ?
Sans plus tenir compte de ma présence, Emma accélère la cadence. Ses cris de salope vont crescendo tandis que Simon gémit lui aussi, proche de l’orgasme. Une curiosité morbide me rend incapable de faire le moindre geste. La douleur devient insupportable. Une douleur qui me transperce, me crucifie, m’empêche de respirer.
Bouge, Anna !
Je devrais la sortir de mon lit à coups de pied dans le cul, la tirer par les cheveux pour la virer de mon appartement. La rouer de coups, lui planter un poignard dans le cœur. Lui faire autant de mal qu’elle m’en fait, mais je ne suis pas comme ça, je ne suis pas ce genre de filles. Je suis plutôt du genre à tendre l’autre joue. Je la hais, comme jamais je n’ai haï quelqu’un de toute ma vie. Je la hais encore plus que je ne le hais, lui. J’étais habituée aux trahisons de Simon, mais celle d’Emma est encore plus dure à supporter parce qu’elle est mon amie, celle qui sait tout de moi. L’épaule sur laq

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