Sur le chemin avec Violette
246 pages
Français

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Sur le chemin avec Violette , livre ebook

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Description

Après Jules et Ninon, Luka et Madeleine, héros des précédentes histoires, voici Joseph et Violette pour la fin de la série « les plus beaux matins du monde ». Ils se rencontrent pendant l’été de leurs 17 ans. À leur tour de réclamer ce que nous attendons tous de l’existence : liberté et bonheur. Pour ne plus être étranger à leur propre vie et découvrir la légèreté tellement nécessaire en ces temps chaotiques où d'innombrables défis les attendent, ils parient sur un avenir où l’amour et la paix sauveront l’humanité. Ils annoncent un monde où les jeunes prendront en main l’avenir de la planète. Et comme ce monde n’est pas seulement à réparer mais à rebâtir, il faut d’urgence écouter les poètes car eux seuls, comme Joseph, voient le monde de demain. Roman d’amour mais aussi cri d’amour de ces deux jeunes gens pour l’humanité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 novembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414372393
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-37240-9

© Edilivre, 2020
Du même auteur
Du même auteur :
Série : « Les plus beaux matins du monde… »
Les cinq premiers tomes réédités, sous forme de deux volumes aux éditions Edilivre.com.
1/ « La tendresse Ninon »
2/ « Mystère Grand-père »
3/ « Jules, les beaux demains »
4/ « Rue de l’autre monde »
5/ « On dirait le bonheur… »
Auto édition
6/ « Toutes nos vies coulent vers des jardins orange » 6 ème opus de la série
7/ « Le temps raccommodé » 7 ème opus de la série
8/ « L’archipel du petit Jésu (-) » 8 ème opus de la série
Edilivre.com
9/ « Sur le chemin avec Violette » 9 ème opus de la série
Sur le chemin avec Violette Les plus beaux matins du monde
Sois un passant (47 ème sentence de Jésus Christ dans l’évangile selon Saint Thomas)
Sois dans ce monde comme un étranger ou un passant (40 ème Haddith de Mahomet à Ibn ‘ Omar)
Liberté .
Ce mot, longtemps je l’ai brandi machinalement, l’ai tenu serré contre moi, naïvement assuré d’être libre et d’être entouré d’individus libres, dans un pays libre.
Mais avais-je jamais su ce qu’était la liberté ?
Et puis, un jour, je reçus son anagramme comme une révélation : “bélître”, qui peut aussi bien signifier gueux que mendiant, renvoie paradoxalement à des humains privés de liberté. Très vite, je fus persuadé que ces deux mots constitués des sept mêmes lettres étaient liés pour l’éternité, comme les deux faces d’une pièce unique.
Alors, de quel message secret, ésotérique, leur éternelle union est-elle porteuse ? Il faut accepter que les mots nous indiquent un chemin ; qu’ils jouent ensemble une formidable partition pour nous faire toucher une partie de la vérité de l’humaine condition dans l’Univers.
Et si, au fond, l’homme de peu était l’être le plus libre qui fut ? Et si, notre vie durant, et pour l’éternité, nous ne devions aspirer qu’à la qualité de bélître ?
Un être qui d’abord se libère puis affirme sa liberté.
1
« Cet été-là, j’avais dix-sept ans et j’étais parfaitement heureux. »
Joseph venait d’en finir avec la classe de première et les grandes vacances étaient grosses des chimères multiples qu’il avait laissé grandir en lui au long de l’année. Dernières vacances d’une vie d’enfant puisqu’à la rentrée, il entrerait enfin en classe terminale ; ultime étape d’un parcours commencé, quinze ans plus tôt, à pas hésitants et dont il avait insensiblement fini par se lasser. Rien de définitif encore mais l’impression que les murs du lycée étaient de plus en plus élevés, qu’aucun pont n’en partait pour découvrir un ailleurs fantasmé. Toutefois, il admettait n’aspirer à rien de particulier encore, n’avoir à bâtir de château ni en Espagne ni autre part. Bref, il était un garçon banal, heureux de vivre selon les principes et les préceptes de ses parents, rarement remis en question ; heureux de vivre avec deux sœurs follement dissemblables mais aimables chacune à sa manière et au fil des années en compagnie de quelques poissons rouges résignés à la rotondité des bocaux. Heureux et léger, il l’avait été, à la vérité, jusqu’à l’inconséquence. Il n’avait pas vraiment connu de crise d’adolescence, pas été submergé par l’envie de fuir ses parents ou par une irrépressible aspiration à la déchéance physique. Il était un enfant docile depuis le départ et cela n’avait, semblait-il, jamais étonné quiconque dans une famille modèle et respectable où l’on se vêtait et se coiffait selon les codes de la multitude. Où l’on s’accordait avec elle pour qu’une harmonie règne dans les cieux et sur la terre. Son père dont il avait atteint puis dépassé la taille au carrefour de la troisième et de la seconde l’avait convaincu que la constance était la première des valeurs et l’instruction la principale garantie de la liberté. Cet élan l’avait conduit aux portes de l’âge adulte. Excellent élève en mathématiques et seulement bon en physique, il réussissait dans ces deux matières sans efforts et sans éprouver le moindre plaisir. Il accomplissait son travail, sans enthousiasme, sans se demander s’il était nécessaire de l’accompagner de réflexion. Il était devenu un virtuose du sport électronique capable de prouesses qui auraient pu lui valoir une place dans les meilleures équipes de la Professional League of Europ. Mais il était un être banal, prédisposé à vivre comme l’avaient rêvé ses parents et avant eux leurs parents et grands-parents. Il ne lisait pas et n’aspirait ni à s’informer, ni à se cultiver. Avec le recul, force est de constater que nul au lycée – professeurs ou condisciples – n’avait cherché à l’influencer ni n’avait introduit dans sa tête la moindre idée subversive. Heureux, il lui semblait l’avoir été jusqu’à présent et rien au cours des dix-sept premières années de sa vie n’indiquait le contraire. Mais dans ce corps d’adulte devenu le sien, le petit garçon avait grandi et posait sur le monde des yeux étonnés, commençait à s’intéresser aux discours et à les évaluer. Et, depuis quelques mois, jaillie d’il ne savait quel monde souterrain, une étrange idée faisait son chemin. Il n’était plus si sûr de son bonheur et ressentait une profonde aspiration à connaître d’autres manières d’être. Fils de paysans, son père s’était extrait de leur monde immobile grâce aux mathématiques qui l’avaient conduit, résolument, vers le vaste univers de la programmation et des technologies de la robotique ; vers la conception et la fabrication d’objets accessoires. Vers leur culte aussi. Et puis, loin des champs de son enfance et des clairières trouées de lumière, des rivières où la vie pullule, insidieusement, vers l’addiction à tous ces matériels qui ôtent de l’humanité aux tâches domestiques et bouleversent notre espèce. A la maison, tous croulaient sous les choses qu’il rapportait régulièrement pour selon ses dires, simplifier leurs vies et surtout, pour les intégrer dans la civilisation du XXI ème siècle qu’il prétendait envisager avec une décennie d’avance. Il répétait à qui voulait l’entendre que l’ordinateur deviendrait bientôt conscient ; qu’il ne s’agissait pas simplement d’une intelligence logique mais d’une intelligence émotionnelle, capable d’être et de comprendre les passions humaines. Capable comme chacun d’eux, d’apprendre et de s’améliorer. Et ajoutait-il pour secouer son auditoire, d’être drôle et pourquoi pas d’aimer ? Femme et enfants souriaient tandis qu’il haussait les épaules. Le lendemain, il retrouverait son laboratoire dans une entreprise privée de recherches en Intelligence Artificielle pour le compte de la Défense Nationale. Il y combinerait et y souderait durant des heures, modèles réduits, puces et circuits imprimés. Très tôt, chaque enfant avait reçu un téléphone, non comme un cadeau, mais comme un appendice, un cinquième membre ou un second cerveau dont leur père n’imaginait pas qu’ils puissent se passer. Dotés d’applications propres à leurs âges respectifs, l’appareil les connectait à la camisole gigantesque qui enveloppait l’humanité et qui envoyaient, vers le smartphone de leur père, une avalanche d’informations sur leur localisation, leurs températures ou leur aptitude à accepter ou à enfreindre les règles qu’il édictait. Cette servitude volontaire servant de cadre à une sorte de jeu permanent et innocent était admise par chacun. Leur mère partageait son inclination pour la vie urbaine et pour les facilités qu’accordait une certaine aisance matérielle. Dès leur première rencontre, elle admira la virtuosité intellectuelle dont son mari tirait la certitude de rejoindre un jour l’élite qui dessinait les contours du monde ordinaire. Mais Joseph pressentait qu’entre elle et lui existait plus qu’une coupure, une frontière séparative de deux territoires dont l’un était la colonie de l’autre. La vie de sa mère était entièrement dépendante des orientations dictées par le père et elle avait appris à donner l’illusion qu’elle s’en accommodait. Eux, les enfants, n’imaginaient pas d’autres modes de vie de sorte que rien dans cette famille ne se contestait. Les repas du soir, pris ensemble, étaient devenus au fil des années une liturgie où chacun rendait hommage à son téléphone intelligent. Curieusement, l’écran de télévision accroché au mur près du réfrigérateur américain qui envisageait si bien leurs approvisionnements, demeurait à jamais éteint. C’était le désir de leurs parents, élevés en des temps où l’on diabolisait la télévision. Mais cela ne reposait plus sur aucune exigence éducative car chacun, dans son coin, pouvait se gaver de vidéos violentes, parfois pornographiques ou complotistes. C’était, aussi, autour de la grande table en verre que s’ébauchait l’organisation des congés et des vacances, dans une fausse démocratie au sein de laquelle leur père détenait le pouvoir de suggérer puis de trancher parmi les avis discordants. Le père n’envisageait le monde qu’à l’aune de la mathématique et de la programmation informatique qu’il maîtrisait parfaitement. Sans la panoplie d’idées du philosophe. Il se bornait à vénérer un progrès par la science dont il ne disait jamais ce qu’il était exactement et à qui il profitait. Amer de ne pouvoir atteindre les sommets, il reportait sur ses enfants ses rêves de réussite. Si l’on avait demandé à Joseph quand il avait commencé à s’étonner du comportement de son père et à penser que rien dans leur vie ne les rendrait heureux, il aurait admis honnêtement que cela était très récent. Un soir, leur père avait apporté un objet singulier annoncé sous le nom de code XXX 666. Il s’agissait d’un drone solaire, doté d’une large autonomie et pourvu d’une caméra minuscule, dont les spécialistes répétaient que le monde avec lui ne serait jamais plus comme

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