Toi seul
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Français

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Description

N’ayant plus rien à parier à part sa vertu, la belle tricheuse professionnelle Evening Star fixe par-dessus la table de poker l’homme qui a tué les deux personnes qu’elle aimait le plus au monde… et distribue la main gagnante à un étranger mal dégrossi qui ne se doute de rien.
Matt « Reno » Moran a du mal à croire que la belle tricheuse qu’il a « gagnée » au poker s’est sauvée avec ses gains, y compris la carte d’une mine d’or. Il n’aurait jamais dû faire confiance à Evelyn Starr Johnson, une adorable jeune femme à la chevelure fauve endurcie par la pauvreté et le malheur. Mais la tentatrice lui a jeté un sort qui l’a rendu imprudent en suscitant sa passion comme aucune femme ne l’avait fait jusque-là. Et maintenant, la seule façon dont Reno peut récupérer ce qui lui appartient de plein droit consiste à joindre ses forces à celles de cette femme remarquable et intrigante dans une dangereuse chasse au trésor où l’as de la gâchette pourrait tout perdre — même son cœur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 janvier 2018
Nombre de lectures 320
EAN13 9782897678876
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 1992 Two of a Kind, Inc.
Titre original anglais : Only You
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec HarperCollins Publishers., New York, NY
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Guy Rivest
Révision linguistique : Nicolas Whiting
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89767-885-2
ISBN PDF numérique 978-2-89767-886-9
ISBN ePub 978-2-89767-887-6
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada




Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.



Conversion au format ePub par:

www.laburbain.com

1
Canyon City, Colorado
Fin de l’été 1867
À court d’argent et de chance, seule et effrayée, la jeune femme connue sous le nom d’Evening Star 1 * fit l’unique seule chose à laquelle elle pouvait penser pour rester à la table de poker du saloon.
Elle se paria.
Mais d’abord, Eve brassa les cartes avec une rapidité stupéfiante, les arrangeant subtilement comme le lui avait enseigné Donna Lyon. Ce faisant, elle essaya de ne pas regarder l’étranger aux cheveux noirs qui s’était tout à coup assis à sa table. La beauté rude de l’homme était perturbante.
La présence de hors-la-loi comme Raleigh King et Jericho Slater était suffisante pour elle. Elle n’avait pas besoin d’un bel étranger pour faire trembler ses mains douloureuses.
Elle prit une inspiration discrète pour se calmer et dit :
— Poker fermé. Enjeu sur la table. Je relance.
— Un instant ma petite dame, intervint Raleigh King. Vous êtes fauchée. Où est votre relance ?
— Assise devant vous.
— Hein ?
— Je suis la relance, monsieur King.
— Vous vous pariez vous-même ? demanda Raleigh, incrédule.
Reno Moran n’avait pas à le demander. Il avait vu la détermination dans la posture de la jeune femme quand il s’était assis et avait pris ses cartes. C’était la combinaison de son regard ferme et de ses lèvres légèrement tremblantes qui l’avaient attiré de l’autre bout de la pièce.
Quoi qu’il puisse arriver, il savait qu’elle était absolument sérieuse.
— Oui, je parie ma propre personne.
Eve jeta un coup d’œil aux bijoux et aux pièces de monnaie empilés sur la table devant chaque homme.
— Je vaux autant que tout ce que vous pouvez avoir en ce moment, ajouta-t-elle.
Puis elle afficha un sourire brillant, vide, et continua à battre les cartes.
Le silence se fit autour de la table de poker, suivi d’une marée de murmures tandis que les autres hommes dans la pièce se demandaient l’un l’autre s’ils avaient bien entendu.
Reno comprit par ces murmures qu’un tas d’hommes avaient voulu la fille, mais qu’aucun ne l’avait eue. Un sourire cynique apparut sous sa moustache noire. Il n’y avait rien de nouveau dans ce petit jeu. Depuis longtemps, les filles avaient joué les allumeuses et promis leur corps pour finalement le refuser.
Reno porta son regard du jeu dans les mains de la fille à la fille elle-même. Dans la lumière tamisée du salon, ses yeux étaient d’une couleur claire, inhabituellement dorée, qui s’agençait à la lumière du fanal ondulant à travers sa chevelure fauve. La coupe de sa robe était plutôt modeste, mais elle était faite de soie pourpre qui poussait un homme à penser à ce que ce serait que d’en détacher tous les boutons noirs luisants et de toucher la peau lumineuse sous le tissu.
Reno se sentit irrité par l’orientation que prenaient ses pensées. Il était assez âgé pour ne pas être naïf. Des femmes expertes l’avaient éduqué et allumé depuis que la femme d’Adam lui avait fait mordre le fruit défendu.
Slater le regarda et agita les perles et les pièces d’or qu’il venait tout juste de gagner contre d’Eve.
— Je suppose que ceci pourrait égaler l’anneau que tu as remporté auprès de Raleigh, dit-il à Reno, et que ça vaut beaucoup plus que le journal qu’il te reste, ajouta-t-il en direction de Raleigh.
— Tu parles, répliqua Raleigh. Je sais de source sûre que ce vieux journal contient une vraie carte au trésor espagnol qui vaut plus que toutes les perles de l’Orient.
Slater jeta un regard froid sur le livre, mais il ne souleva pas d’objection concernant la déclaration de Raleigh.
Reno saisit le vieil anneau élégant qu’il avait gagné plus tôt au détriment de Raleigh. Des émeraudes brillaient subtilement, entourées d’un or si pur que l’empreinte de son ongle y paraissait.
Les pierres étaient assez jolies, mais c’était l’or qui retenait l’attention de Reno. À ses yeux, rien n’égalait la sensation et le poids de l’or dans sa main. La chair des femmes était tendre et douce, mais elles étaient aussi inconstantes qu’un vent de printemps. L’or ne changeait jamais ; il ne se corrompait jamais, ne devenait jamais moins que ce qu’il semblait être.
Silencieusement, Reno compara l’anneau à la fille dont le nom était aussi improbable que l’innocence de ses yeux fauves.
Ce fut Raleigh qui exprima à haute voix les doutes de Reno.
— Alors, dit-il à Eve, vous croyez valoir autant que l’anneau, les perles ou la carte au trésor ? Vous devez connaître quelques trucs vraiment sophistiqués.
Le sourire qu’il adressa à Eve était franchement insultant.
— Donne à la petite dame ce qu’elle veut, dit froidement Slater. D’une façon ou d’une autre, elle va payer. Selon les prix de Denver, un mois de son temps devrait couvrir la mise.
Eve réussit à peine à s’empêcher de frissonner à l’idée de se retrouver à la merci d’un homme comme Jericho Slater pour une seule nuit, voire un mois entier.
Elle se dit qu’elle n’avait pas à s’inquiéter. Elle n’aurait pas à payer sa mise, parce qu’elle n’avait aucune intention de perdre.
Pour une fois, l’idée de tricher aux cartes ne la rendit pas mal à l’aise. Il y avait une certaine justice à tricher avec Slater et sa bande. Tout ce qui se trouvait sur la table avait été volé quelques jours plus tôt par Raleigh King. Si elle devait tricher pour reprendre tout ça, elle le ferait.
Son seul regret était de ne pas pouvoir faire pire à l’homme qui avait assassiné Don et Donna Lyon.
Avec une nonchalance apparente, elle continua de mélanger les cartes en attendant que le troisième joueur accepte la mise inattendue. Comme il se taisait, elle lui jeta un regard prudent de sous ses cils épais.
L’étranger aux yeux verts s’était assis à la table une heure plus tôt, juste avant qu’Eve ait commencé à distribuer la première main. D’un simple regard, elle avait compris deux choses à propos de lui : elle n’avait jamais vu un homme qui l’attirait autant, et elle n’avait jamais vu un homme aussi dangereux.
Elle soupçonnait que son accent virginien était aussi trompeur que l’indolence apparente de ses mouvements. Il n’y avait aucune fainéantise dans ses yeux verts. La vigilance faisait tout autant partie de lui que sa chevelure noire et son corps puissant.
Pourtant, instinctivement, Eve ne pouvait s’empêcher de se dire que cet homme était d’une manière ou d’une autre différent des gens comme Slater et Raleigh, des hommes cruels qui ne se souciaient nullement de blesser ou de détruire ceux qui étaient plus faibles qu’eux.
— Juste une chose, ajouta froidement Slater. Assurez-vous bien que chaque carte que vous donnez vient du sommet de la pile.
Eve se força de sourire malgré son estomac noué. Elle n’avait aucun doute sur le fait que Slater tuerait une femme qu’il surprendrait à tricher aussi rapidement que si c’était un homme.
— Es-tu en train de m’accuser de tricher ? demanda-t-elle.
— Vous avez été prévenue, répondit simplement Slater.
Reno bougea légèrement. Le geste rapprocha son six-coups de sa main gauche. Silencieusement, il évalua l’élégance féline de la fille au regard résolu et à la bouche tendre.
— Vous êtes sûre que vous voulez vous miser, mademoiselle… ? Comment vous appelez-vous, déjà ? demanda Reno, même s’il le savait très bien.
— Star, fit-elle doucement. Je m’appelle Evening Star.
Le calme de sa voix n’était pas à l’image de ce qu’elle ressentait. Elle avait si souvent menti à propos de son nom qu’elle n’avait plus aucune hésitation en le prononçant. De toute façon, le mensonge ne signifiait rien ; plus aucun être vivant ne se souvenait d’elle comme étant Evelyn Starr Johnson.
— D’accord, mademoiselle Star, fit Reno d’une voix traînante. Êtes-vous sûre de savoir ce que vous faites ?
— En quoi ça te regarde ? demanda Raleigh. Elle est assez vieille pour avoir tout ce dont un homme a besoin. Et elle est certainement assez belle pour que ce soit un plaisir.
— Mademoiselle ? répéta Reno en ignorant l’autre homme.
— J’en suis sûre.
Reno secoua les épaules, faussement indifférent. Sous la table, sa main gauche se posa sur son six-coups.
Dans le saloon, les murmures se transformèrent en bourdonnements de voix mâles alors que les hommes laissaient leurs verres au bar et se concentraient sur la table de poker où les enjeux potentiels consistaient maintenant en un collier de perles, un ancien anneau d’émeraudes, la carte d’un trésor espagnol…
Et une fille du nom d’Evening Star

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