Trois mages et une margarita
200 pages
Français

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Trois mages et une margarita , livre ebook

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Description


Quand le bar où elle a postulé se trouve être une guilde remplie de mages arrogants, Tori comprend que sa vie a pris un tournant inattendu.


Fauchée, presque à la rue et depuis peu sans emploi : voilà les raisons pour lesquelles j’ai répondu à une annonce pour un job de serveuse dans un bar minable.


Ça a commencé à partir en cacahuète quand on m'a demandé de faire un essai ce soir-là, plutôt qu’un entretien. Un test grandeur nature, histoire de voir si j'allais bien m'entendre avec leur clientèle « spéciale ».


Une réussite, vraiment.
Leurs clients étaient de gros cons, et je ne me suis pas laissé faire. C'est bien la définition de « s'intégrer », non ?


Je m'attendais à ce qu'on me montre la porte. Mais au lieu de ça... j'ai décroché le poste ?
Ce n'est qu'après que j'ai réalisé que cet endroit n'était pas un bar. C'est une guilde. Et les trois types arrogants que j'ai arrosés de margarita pendant mon essai ? Ce. Sont. Des. Mages !


Soit je suis exactement le genre de serveuse à la langue acérée dont cette guilde a besoin, soit il y a une bonne raison si personne d'autre ne veut travailler là. Et qu'est-ce que fait une fille fauchée dans une telle situation ?
Elle accepte le boulot, bien sûr. Et avec une augmentation, s'il vous plaît !


Note : les trois mages sont assurément sexy mais cette série n'est pas un Reverse Harem. C'est un concentré d'humour et de sarcasme dans un univers d'Urban Fantasy au rythme détonant. Et si Tori n'a aucun problème à se mettre dans la m***** à chaque fois, il s'agit d'une nouvelle aventure à chaque tome : pas de fin ouverte, pas de frustration, que du plaisir !

#Magie #UrbanFantasy #Humour

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9791038101586
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Annette Marie 
Trois mages et une Margarita
Tori Dawson - T.1  




Traduit de l'anglais par Viviane Faure      
Collection Infinity
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Three mages and a margarita  
Collection Infinity © 2020, Tous droits réservés
Collection Infinity est un label appartenant aux éditions MxM Bookmark.
Illustration de couverture ©  Annette Ahner
Traduction © Viviane Faure 
    Suivi éditorial  ©  Delhia Alby
  
  Correction ©   Sylvie Goin

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038101586
Existe en format papier


Chapitre 1
Pour garder un travail, il faut suivre quelques règles simples : arriver à l’heure, travailler dur et ne pas agresser les clients.
J’affichai un sourire poli quand la femme à la table six fit claquer ses gros doigts alors même que je me dirigeais vers elle avec un plateau de boissons porté à bout de bras. Elle pointa ses griffes fuchsia vers son assiette.
— Il n’y a pas de viande dans mes pâtes, déclara-t-elle sur le ton d’une gouvernante victorienne offensée.
Je regardai son plat. Celui-ci révélait effectivement un manque de volaille choquant si on considérait qu’il était arrivé à sa table avec un blanc de poulet grillé entier. Je le savais parce que j’avais vu le serveur le lui apporter. Des traînées de sauce crémeuse tachaient d’ailleurs les bords de l’assiette.
Je regardai le plat de sa voisine. Oh, comme par hasard, d’autres pâtes Alfredo ! Et, waouh ! Il y avait par-dessus, une énorme pile de morceaux de poulet grillé que l’autre femme dévorait à toute allure, comme si elle voulait les faire disparaître avant que mon petit cerveau de serveuse puisse remarquer la supercherie.
— C’est inacceptable .
La cliente agita la main pour détourner mon attention de la montagne de viande.
— J’espère que vous ne vous attendez pas à ce que je paie pour un plat qui ne contient pas l’ingrédient principal !
Je replaçai mon plateau et la contemplai sans dire un mot avant de tourner le même regard vers sa complice. Est-ce qu’elles pensaient vraiment que je n’avais jamais vu ce genre d’arnaques auparavant ? Quand elles commencèrent à s’agiter, mal à l’aise, je me concentrai à nouveau sur la femme « sans poulet » et lui décochai un grand sourire.
— Vous pouvez me rappeler quel est le problème, madame.
— Mon… Mon plat n’a pas de poulet !
J’émis un « tss-tss » amusé, comme si on était en train de partager une bonne blague, et je fis un clin d’œil à l’autre femme.
— Votre amie doit avoir une fourchette plus rapide que son ombre, alors ! Vous ne l’avez même pas vue récupérer le poulet dans votre assiette.
Avec un rire forcé, je reculai, et les trois cocas, les deux bières et le thé glacé vacillèrent sur mon plateau. Les six clients assoiffés, qui se trouvaient à une table de là, m’observaient avec des yeux suppliants, et je pouvais quasiment voir le montant de mon pourboire dégringoler avec leur temps d’attente.
La femme « sans poulet » me regarda bêtement alors que ses méninges se mettaient lentement en branle derrière ses yeux trop rapprochés. J’avais exposé son mensonge stupide et je lui avais offert une porte de sortie. Tout ce qu’elle avait à faire, c’était la fermer et récupérer quelques protéines dans l’autre assiette avant que son amie mange tout. Pas de repas gratuit pour elle aujourd’hui.
Mais au lieu de ça, elle se rengorgea comme une grosse grenouille et pointa une de ses griffes roses vers ma poitrine.
— Qu’est-ce que vous sous-entendez ?
Sa voix s’éleva et perça le brouhaha joyeux qui emplissait le café bondé.
— Je vous ai dit qu’il n’y avait pas de poulet dans mon assiette quand le serveur l’a déposée. Est-ce que vous me traitez de menteuse ?
Eh bien, oui, en effet !
— J’ai dû mal comprendre, dis-je d’une voix apaisante, en parlant doucement, comme si ça pouvait compenser le volume avec lequel elle s’exprimait. J’ai cru que vous plaisantiez puisque votre poulet s’est à l’évidence retrouvé dans l’assiette de votre amie.
— Comment osez-vous ?
Ah bon, je n’aurais probablement pas dû dire ça !
— Je peux demander en cuisine de vous faire griller un autre blanc de poulet gratuitement.
— Je ne compte pas payer pour ce repas. Vu votre impolitesse, nous ne paierons rien du tout !
— Je vois. Dans ce cas, je vais devoir aller chercher mon manager.
De ma main libre, je retirai la débauche de morceaux de poulet de sous la fourchette de l’autre femme.
— Qu’est-ce que vous faites ? demanda-t-elle.
— Elle a dit que vous ne comptiez rien payer, alors je…
— Je n’ai pas fini !
— Vous comptez le payer ?
Sa fourchette toujours brandie, elle jeta un regard à sa compagne, furieuse. Ça cogitait dur. Ces deux femmes n’avaient probablement jamais autant utilisé leur matière grise depuis la maternelle.
— Reposez cette assiette ! aboya la première femme. Et faites venir votre manager immédiatement.
Je reposai le plat, et mon plateau de verres vacilla à nouveau. Le pourboire imaginaire que je voyais flotter au-dessus de la table voisine était désormais un nombre négatif : c’était moi qui allais devoir les payer pour leurs boissons.
— Je vous envoie un manager, marmonnai-je en me détournant. Ne boulottez pas tout pendant ce temps-là.
— Vous venez de dire que j’étais boulotte  ?
Le cri offensé fit taire toutes les conversations dans la pièce. Et mince ! Je grimaçai et fis volteface pour me tourner vers la femme.
— Vous devez avoir mal entendu.
— Je n’ai pas mal entendu du tout ! cria-t-elle à pleins poumons. Vous m’avez insultée ! Où est votre manager ?
— Hum…
Autour de moi, les autres convives s’étaient arrêtés pour regarder le spectacle. Il n’y avait pas de manager en vue, mais devant ma mine paniquée, un autre serveur émergea de la cuisine.
— Est-ce que je peux…
— Nous partons. Je ne vais pas payer pour qu’on m’insulte et se moque de moi.
La femme bondit sur ses pieds, écumante de rage. Son amie engouffra une dernière bouchée de poulet avant de suivre son exemple.
— Si vous voulez bien attendre un instant, essayai-je à nouveau. Un manager va…
— Écartez-vous de mon chemin !
Sa main potelée jaillit vers moi et poussa mon plateau. Il se retourna, et les six boissons se renversèrent sur ma poitrine. Le liquide traversa mon chemisier blanc, et les verres se brisèrent au sol, envoyant des éclats sur mes jambes tandis que les glaçons volaient sous les tables.
N’importe qui m’ayant fréquenté un peu plus d’une heure avait une petite idée de ma patience. Et par « petite idée », j’entendais que je pourrais aussi bien me trimballer avec un panneau clignotant qui indiquerait : « Rousse flamboyante, attention ! ». Ou, d’après mon ex : « Rouquine tarée à fuir d’urgence ».
Je faisais de mon mieux, d’accord ? Je gardais le silence, je souriais très poliment et je laissais les managers offrir des repas gratuits à chaque enfoiré qui essayait de nous arnaquer parce que le « client est roi » ou je ne sais quoi.
Mais, parfois, je réagissais avant de pouvoir réfléchir.
Et c’est pour ça qu’avec le liquide glacial qui coulait dans mon décolleté, je balançai le plateau dégoulinant au visage ricanant de la femme. Le plastique heurta le côté de sa tête dans un crac retentissant, et elle partit en arrière avant d’atterrir sur son derrière bien rembourré, la bouche grande ouverte, les yeux écarquillés, la joue maculée de coca, de bière et d’un soupçon de thé glacé.
Si le restaurant avait été silencieux jusque-là, il était maintenant si dépourvu de bruit qu’on aurait pu se croire dans une nouvelle dimension.
— Elle m’a poussée d’abord, annonçai-je, et ma voix résonna dans le silence. Vous l’avez tous vu, n’est-ce pas ?
À la table qui attendait ses boissons, un couple d’âge moyen hocha la tête avec hésitation, et un type sourit et leva son pouce. Je sentais une centaine d’yeux sur moi alors que, toujours dégoulinante dans mon chemisier et mon tablier, je tendais la main par-dessus la femme et ramassais les deux assiettes de pâtes Alfredo pour les empiler sur mon plateau vide.
La femme me regarda d’un air absent, mais je savais que je n’avais pas réussi à lui faire entendre raison à coup de plateau. Une fois que le choc se serait dissipé, elle se mettrait à beugler. Ou à geindre. Une chance sur deux.
— Je n’ai pas dit que vous étiez boulotte, l’informai-je. Mais j’aurais dû vous traiter de menteuse. Vous avez menti à propos de votre repas, et ensuite vous m’avez agressée. Je vais devoir vous demander de partir.
Son visage vira au violet et ses yeux ressortirent encore davantage de leurs orbites.
— Le bon côté des choses, ajoutai-je d’une voix joyeuse, c’est que vous n’allez effectivement pas payer pour votre repas, juste comme vous le vouliez. Bonne journée, et merci de ne jamais revenir !
Avec les deux assiettes sur mon plateau, je lui passai sous le nez en ignorant le glaçon logé dans mon décolleté. Des murmures commencèrent à être échangés à chaque table tandis que je comptais dans ma tête.
J’étais arrivée à trois quand le son explosa : des geignements. Je le savais. Un manager jaillit de la cuisine et son regard lançait de telles flammes qu’il aurait pu griller du poulet. Je grimaçai et en profitai pour me replier dans la cuisine qu’il venait de quitter avec précipitation. Dès que j’apparus, les deux cuisiniers poussèrent des hourras.
— En plein dans sa face ! rit Neil en agitant une spatule vers la petite vitre de la porte où il avait sans aucun doute collé son nez dès que ça s’était mis à crier. Waouh ! Tori, tu es dingue ?
— Pourquoi est-ce que les gens me demandent tout le temps ça ? ma

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