Trop de fausses notes pour de l Amour...
310 pages
Français

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Trop de fausses notes pour de l'Amour... , livre ebook

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Description

Un jeune homme de 16 ans que la nature a favorisé rencontre au hasard d’une salle des Pas Perdus, une très belle femme, en rupture d’affection. Elle est délaissée par un mari au top de sa vie professionnelle qui en oublie sa présence et ses sentiments.
Par cette opportunité, elle revit un amour fou, libérant des ardeurs trop longtemps séquestrées. Le jeune adolescent, inconsolable d’un premier chagrin d’amour, spécule sur cette relation délictueuse emporté par sa passion, la musique.
Malgré des compensations équitables, l’amour ne converge pas. Elle fait tout pour maintenir leur liaison. Lui, entraîné dans l’aisance et le profit, divague à la limite de la perversion. Parviendront-ils à se mettre au diapason ? Sortiront-ils indemnes de cette relation passionnelle ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 décembre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332528353
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright




Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-52833-9

© Edilivre, 2013
Du même auteur :
Les années “mornifle” Editions EDILIVRE
Remerciements

Remerciements à Lydie HERBAUT et à Carine CASTELANT pour leur assistance complice dans le périple et l’intrigue de ce roman.
I
Le pas pressé, il croquait à pleines dents le sandwich croustillant qu’elle lui avait préparé, bien beurré avec son épaisse tranche de jambon. Il faut dire qu’elle n’avait pas lésiné sur la qualité et la quantité de ce remontant. Celui-ci compensait l’énergie généreuse qu’il avait fournie et qui la combla de bonheur, lors de cette première rencontre à Bobigny.
Il traversa la grande place aménagée en square où, en cette fin d’après-midi, de nombreux enfants jouaient encore. Un couple de personnes âgées assis sur un banc, le vieil homme appuyé sur sa canne, balayait du regard l’esplanade de gauche à droite sur son passage. Hubert détourna la tête, il avait l’impression qu’ils étaient au courant de son escapade. Il allongea sa foulée pour rejoindre l’arrêt du bus ; celui-ci ne tarda pas. La porte pliante du bus ouverte, il enjamba les trois marches, présenta son billet au receveur puis, installé sur la banquette près de la sortie, il termina son énorme sandwich salutaire.
Balloté dans ce bus, il tendait le cou pour suivre les difficultés de la circulation de cette fin de journée. Il était pressé d’arriver au terminus de la porte de Pantin comme pour tourner la page du périple de son après-midi. Il s’interrogea sur ce qu’il venait de faire : à seize ans, n’avait-il pas franchi les règles de bonne conduite que la rigueur de son environnement familial lui avait prodiguées ? Elle avait quinze ans de plus que lui, elle était mariée.
Les découvertes qu’il avait faites ce jour-là et l’initiation qu’il avait reçue reprirent rapidement le dessus de ses pensées. Il écarta ses doutes et laissa transparaître sur son visage pubère un léger sourire de satisfaction. Demain, ses copains d’école, au courant de sa fugue, ne manqueront pas de l’assaillir de questions avec la curiosité de leur jeunesse sans retenue. Hubert se fera un plaisir d’en faire le récit dans les moindres détails, embrasant ainsi leurs sens d’adolescents impatients.
Quelques jours plus tôt, Hubert et son meilleur copain Jean avaient fait la connaissance de deux jeunes et jolies femmes, l’une brune et l’autre blonde, employées dans une boutique de la salle des Pas Perdus de la gare du Nord. Ils avaient accepté de rendre un service à la dame blonde : la filature de son mari, dès la sortie de son travail.
Leur mission accomplie avec l’aboutissement acquis, ils reçurent le défraiement de leur vacation. Ils se retrouvèrent également invités, avec beaucoup de gentillesse, l’un chez la dame brune et l’autre chez la blonde. Comment refuser une proposition aussi bienveillante en remerciement de ce délicat service ? Ces invitations ne laissaient présumer pour Jean comme pour Hubert aucune pensée mal intentionnée.
Hubert fut le premier invité le mercredi suivant, jour de repos de la dame brune et Jean dès le lendemain, par la dame blonde. Ces derniers allèrent au cinéma, le Rex, voir le film à l’affiche ce jour-là : “Les Liaisons Dangereuses”, de Vadim avec Gérard Philippe et Jeanne Moreau. Ce titre était prémonitoire aussi bien pour Jean que pour Hubert. Cette dangerosité pour Jean eut pour prélude l’obscurité de la salle du Rex avec la dame blonde. Après la séance, elle lui proposa de prendre un verre chez elle en toute amitié, il ne put évidemment pas refuser une si chaleureuse attention.
Le lendemain de leur escapade, pour justifier leur absence aux cours de la veille, Hubert et Jean prirent soin de rédiger eux-mêmes un mot d’excuse irréfutable, avec l’imitation parfaite de la signature de leur mère. Ils devaient le remettre au surveillant général avant de monter en classe.
Ce vendredi, avant le cours de dessin industriel, les élèves étaient regroupés, comme chaque matin, dans le hall de l’école. Dès leur arrivée, Hubert et Jean furent assaillis par leurs camarades au courant de leur dérobade ; ils étaient impatients d’en connaître le récit avec les descriptions de ce qui leur était encore interdit. C’est avec quelques réserves qu’ils commentèrent leur vécu, laissant saliver leurs copains sur ce qu’ils attendaient de savoir sur l’anatomie féminine. Ils prirent soin de rester discrets pour ne pas répandre leurs péripéties à toute l’école, afin qu’elles ne parviennent pas aux oreilles des professeurs.
La sonnette retentit et les élèves de la classe de dessin, précédés de leur professeur rejoignirent leur salle de cours située au 3 ème étage sous les toits. Passant par le petit vestiaire, chacun endossait sa blouse blanche et prenait place sur le tabouret pivotant devant la table à dessiner qui lui était attribuée. A la pause de dix heures, tous les élèves descendirent dans le hall. Le professeur de dessin, comme à son habitude, était parti rejoindre dans une autre salle la professeure de maths, pour qui il semblait avoir une affection particulière… Avant de rejoindre leurs camarades, Jean appela Hubert d’une manière pressante et l’invita à le suivre dans le petit vestiaire attenant à la salle de dessin :
– Viens voir Hubert ! Je pense qu’il faudrait que j’aille voir un médecin.
– Qu’est-ce qui se passe mon Jean ? Tu as mal où ?
– Promets-moi que cela restera entre nous !
– Tu me connais Jean, que se passe-t-il ? Tu peux avoir confiance en moi quand même !
– Eh bien…Euh…
Jean ouvrit sa blouse blanche. Il déboutonna la braguette de son pantalon et montra à Hubert l’élément principal de son intimité.
– Oh, la vache !… Mais, qu’est-ce qui s’est passé ?
– Ecoute, au début je n’ai pas osé lui dire non. Puis après j’y ai trouvé du plaisir alors je l’ai laissée faire, mais peut-être un peu trop longtemps.
– Sûrement, oh punaise ! Elle n’y a pas été en douceur…
– Tu vois le suçon !
– Ecoute, c’est un bleu, un hématome si tu veux ; ça devrait se résorber en quelques jours.
– Peut-être mais il ne faudrait pas que ma mère voit ça ; tu te rends compte de la raclée qu’elle me mettrait et la honte que j’aurais. En plus, ça m’fait mal ; ça frotte quand je marche.
– Ecoute Jean, sois patient ; planque tout à ta mère et même à ton frère ; dans huit jours, cela va s’atténuer et ça ne sera plus qu’un mauvais souvenir, mais fais gaffe la prochaine fois et n’y touche pas d’ici là.
– Ah t’es sympa Hubert ! Surtout pas un mot aux copains ; tu vois la “ marrade ” qu’ils auraient et la gêne pour moi.
– Ne t’inquiètes pas Jean, tu peux compter sur moi.
Jean se rhabilla, rassuré par les bons conseils d’Hubert, tel qu’un bon médecin aurait pu le faire, mais sans prescrire la petite pommade qui aurait pu atténuer la douleur et rétablir plus rapidement la normalité de l’organe.
– Eh toi Hubert, comment ça s’est passé mercredi, dis-moi ?
– Vachement bien. Comme son mari travaillait et que son fils était chez ses beaux-parents, elle m’a demandé de venir à son appartement de Bobigny. Elle m’a conseillé surtout d’être discret, de ne frapper que deux petits coups pour ne pas attirer l’attention de sa voisine de palier. La porte refermée, elle m’a accueilli avec une ferme poignée de main. Malgré son sourire, le regard perçant de ses yeux noirs et brillants m’intimida beaucoup. Elle me fit visiter son appartement, sa chambre à coucher, sa salle de bains, puis elle m’invita à prendre place dans un fauteuil en cuir de son salon. Elle m’offrit un soda. Pendant plus d’une demi-heure, elle ne cessa pas de me questionner : que font tes parents ? As-tu des frères et sœurs ? Est-ce que tu travailles bien à l’école ? Tu vois, un peu comme une mère quoi ! Et toi Jean ?
– Moi, rien ; elle ne m’a posé aucune question ; il faut dire que la séance de cinéma ne s’y prêtait pas !
Et, Hubert reprit :
– Elle s’est assise en face de moi sur le tabouret d’un petit bar qu’ils ont dans leur salon. Elle avait une jupe assez courte avec des bas fumés. Elle ne cessait de croiser et décroiser ses jambes et en plus, les mains tendues devant, elle n’arrêtait pas de se caresser le genou du bout des doigts, tu vois un peu… ! Elle me raconta la vie de son mari qui tient un commerce, également près de la gare du Nord, qu’il travaille énormément ; il part chaque matin à 6 heures et ne revient que vers 21 heures, éreinté par sa journée. Elle poursuivit en me précisant que le dimanche, il passe son temps à dormir ou bien, il est toujours préoccupé par son travail. Le lundi, comme son commerce est fermé, il va voir ses fournisseurs pour ré-achalander sa boutique. A vrai dire, elle ne semble pas s’en plaindre ; elle m’a fait comprendre qu’elle l’adorait.
Jean s’étonna :
– Mais alors t’as rien fait ? T’as passé l’après-midi à discuter ?
– Non, attends ! A un moment, notre conversation s’essoufflait et, ne sachant plus trop quoi lui répondre, je me suis levé pour m’approcher d’elle et essayer de l’embrasser. Il faut dire que ses “déboités” de jambes commençaient à animer en moi autre chose que de la discussion.
– Alors raconte, raconte ! Elle s’est laissée faire ?
– Pas du tout, ce fut la honte ! Je ne savais plus où me mettre ; j’avais envie de repartir, avec des excuses bien sûr, pour cette tentative déplacée. Je me suis rassis au fond de son fauteuil, rouge jusqu’aux oreilles, me faisant tout petit et elle me dit :
– Ça ne va pas Hubert ! Tu me déçois ; pour qui me prends-tu ? Je ne suis pas celle que tu espérais. Vraiment, je suis contrariée ; je t’ai fait venir en toute amitié, rien de plus…
– Puis, elle reprit la conversation en me demandant si j’avais une petite copine ; déconfit et ne sachant quoi lui dire, je lui répondis

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