Trouble destinée
106 pages
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Trouble destinée , livre ebook

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Description

Cet ouvrage est une compilation de trois nouvelles qui mettent en exergue l’amour, un sentiment merveilleux qui peut égayer les cœurs, mais aussi faire grincer des dents, surtout quand il faut faire face à des trahisons de l’être aimé et y survivre.



Les héroïnes de cet ouvrage ont chacune été confrontées à des défis qu’elles ont relevés, la tête haute, malgré la complexité de leurs conditions.



L’accent est également mis sur les affres de la polygamie, la sexualité précoce, la détermination à laquelle des enfants issus de familles à faibles revenus font face pour émerger dans la société, mais aussi la force de caractère dont on fait preuve quand on se retrouve face à un dilemme et qu’on finit par faire des choix avec bravoure.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 octobre 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414498703
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-49869-7

© Edilivre, 2020
A toi Egnonam, ma fille adorée
Que la vie te soit belle et réussie
A toutes les femmes d’Afrique et du monde entier
A toutes les mères pour leur dévouement
Aux époux et compagnons de ces femmes et mères.
« La patience de la femme peut être infinie dans l’amour, l’espoir, les soins qu’elle donne, les pardons qu’elle accorde, les travaux qu’elle entreprend ».
Pierre DAKO « Comprendre les femmes et leur psychologie profonde » Editions Marabout.
Introduction
La vie ! Nous la trouvons belle quand nous avons de bonnes raisons de la vivre ; quand nous sommes heureux et que tout va en notre avantage. Cependant, lorsque le cœur est triste et que les obstacles ne cessent de se dresser sur notre chemin, il arrive que nous perdions espoir, que nous perdions le goût de vivre et de lutter ; sauf si nous nous accrochons et si parfois la vie et notre entourage nous tendent la main et nous font grandir en espoir.
Les lignes de cet ouvrage, bien que fictives, ne sont que le reflet des faits de société vécus tous les jours par les Hommes qui y vivent et qui y travaillent à son bon devenir. Mais le bien-être de l’Homme et son bonheur ne peuvent se réaliser que dans un contexte de corrélation et d’échanges sous toutes ses formes. Une bonne qualité d’échanges ne peut reposer que sur un motif ou une raison valable dont les aspects positifs représentent la meilleure base. En matière de relations humaines, aucune bonne base solide ne peut se consolider sans que les Hommes ne fassent preuve de sentiments positifs envers leurs prochains. Les plus essentiels dans cet ouvrage sont ceux qui lient des êtres et surtout des êtres de sexes opposés, d’origines diverses, appelés à accorder leurs violons en toutes circonstances pour une bonne marche de la société.
L’accent a d’abord été mis sur la femme dont la présence est incontournable dans notre société et partout ailleurs mais à laquelle on ne reconnaît pas toujours sa place et le respect qu’elle inspire. La gente féminine qu’on « pense » fragile et parfois exposée à toutes sortes de brimades et de traitements inimaginables, regorge en elle de tant de potentialités et de qualités qu’elle-même ne soupçonne souvent pas. Même certaines sociétés persistent à lui faire comprendre l’insuffisance de ses capacités à travers des idées reçues. Ce qui amène certaines femmes à se convaincre de cette incapacité qui les limite dans des combats pour s’imposer dans leurs milieux de vie.
Parlant de lutte, il faut noter qu’elle est plus facile à mener si deux ou plusieurs esprits s’assemblent pour développer et concrétiser des idéaux. De ce fait, un accent particulier a été mis sur le couple et les sentiments qui lient deux êtres ainsi que les difficultés quotidiennes qu’ils sont appelés à gérer, pour sauvegarder le bonheur et le bien-être des membres de leur famille et de toute une cité.
Cica A.
Trouble destinée
Afi est le diminutif de son prénom traditionnel par lequel ses proches aimaient l’appeler. Sous ses apparences de femme dure se cachaient une sensibilité, une fragilité et une méfiance que nul ne pouvait imaginer : le résultat de terribles et douloureuses épreuves qu’elle avait dû endurer. En effet, elle avait très tôt goûté aux côtés amers de la vie.
Issue d’une famille polygame, elle avait été élevée dans une atmosphère de tension, de jalousie, dépourvue de toute affection et de toute confiance. Les coups bas étaient légion. Il n’existait en fait pas cette relation directe entre parents et enfants, qui aurait pu établir un lien fort et une sorte de complicité : un père qui n’était jamais disponible ou presque toujours absent du foyer. Toutes les fois où il était à la maison, sa présence se faisait remarquer par des cris ou des reproches à longueur de journée. Une mère toujours occupée à faire de petites activités génératrices de revenus dans le seul but de survivre. La pension alimentaire suffisait à peine pour quinze jours, vu le nombre de bouches à nourrir. Il lui était quasiment impossible d’en réclamer plus. Elle aurait eu droit à toutes les insultes humiliantes, voire des bastonnades.
Grandir ainsi dans un tel environnement était déjà un calvaire pour Afi. Il n’y avait pas de possibilité de se faire écouter ou de bénéficier d’un brin d’attention de la part de ses parents.
C’est néanmoins dans cet univers où chacun est livré à lui-même, sans soutien total, qu’elle a vu ses frères lutter pour obtenir leur diplôme d’entrée à l’Université. Elle a décidé de suivre leur exemple car cette lutte était le seul moyen de s’en sortir et d’acquérir une certaine autonomie.
De taille élancée, Afi est une jeune fille aux formes arrondies avec de grands yeux noirs. Ses amis l’avaient surnommée «  la fille aux yeux de lapin » . Elle n’était pas d’une beauté à vous couper le souffle mais elle était bien charmante et ferait la fierté de n’importe quel homme qui la choisirait comme compagne. Elle était naturellement gracieuse et tout ce qu’elle portait mettait en valeur sa silhouette.
Cette jeune fille était promise à un bel avenir. Ce qui lui a valu d’obtenir avec brio son certificat d’Etudes Primaires, malgré les difficultés qu’elle traverse au quotidien. Elle et ses frères devaient parfois faire le pied de grue devant la porte de leur père pour recevoir l’argent du petit déjeuner. D’insignifiantes pièces de monnaie qu’ils n’avaient pas toujours la chance de prendre tous les matins.
Jeune demoiselle dans la fleur de l’âge, Afi était ignorante de sa condition de fille, de ce qu’elle pourrait ressentir en compagnie d’un homme. Elle n’avait jamais eu la chance de discuter de la sexualité ni avec sa mère ni avec ses sœurs car, ce sujet était tabou.
Afi avait ainsi grandi dans la naïveté et dans l’ignorance de l’avantage qu’une connaissance de ce sujet et de la menstruation pouvaient représenter pour elle. Ce fut alors une réalité qui s’imposa à elle, comme une personne sans protection, surprise par un orage. Un jeune homme du voisinage vit alors en elle une jeune fille facile à berner, naïve et ignorante de toute réalité de la vie sexuelle et profita d’elle à sa guise.
Bien qu’étant un être humain capable de s’exprimer, la vie sexuelle pour une adolescente qui vient de la découvrir, représente un autre univers. Elle devient comme une source d’eau de vie d’une douceur incomparable, source à laquelle tous les adolescents ne prennent pas toujours le soin de s’abreuver avec modération.
Afi était trop naïve. Elle vivait dans un monde où chacun ne pensait qu’à sauver sa tête. Nul n’avait le temps de faire attention à l’autre. Que pouvait faire une adolescente dans un univers comme le sien ? Elle se retrouva enceinte à l’âge de treize ans. Le comble du drame, c’est qu’elle n’en avait absolument pas conscience.
Elle mangeait et dormait beaucoup plus que d’ordinaire, mais elle ne faisait aucunement attention à sa condition et aux changements physiques qui s’opéraient sur son corp. Encore moins sa propre mère.
Elle avait eu ses menstruations quelques semaines plus tôt mais lorsqu’elle remarqua qu’elle ne les avait plus ce mois-là, elle ne s’en était pas inquiétée. La raison était toute simple : elle n’aimait pas du tout les menstruations. Elle se sentait toujours sale et cela la rebutait. Les règles lui “ rongeaient ” tout le temps le bas-ventre et elle était heureuse de leur disparition, ignorant ce que cela pouvait signifier.
C’est ainsi qu’Afi vivait insouciante et ignorante de son état. L’auteur de cette grossesse, étant un homme suffisamment adulte et expérimenté, s’en était bien rendu compte. Il avait convaincu Afi d’avorter en lui administrant des médicaments dont elle ignorait les effets. Seulement, ce fut sans succès.
Conscient de la situation et de la responsabilité que cette grossesse allait engendrer pour lui, l’homme disparut un beau matin sans laisser de traces.
Quant à Afi, elle ne s’en inquiéta pas le moins du monde ; pour elle, les médicaments avaient dû certainement faire leur effet. Elle continua ainsi à vivre comme si de rien n’était, jusqu’au jour où sa tante maternelle, la cadette de sa mère, ayant rendu visite à la famille pour quelques jours, remarqua certains changements physiques opérés sur sa nièce qu’elle avait vue quatre mois plus tôt, lors de son dernier passage.
Elle en toucha un mot à la mère d’Afi qui en avisa aussitôt le père. Après une vérification par la sage-femme et, suite aux différentes questions qui lui furent posées, il s’est avéré qu’elle était déjà à huit semaines de grossesse.
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. L’auteur de la grossesse avait disparu de la surface de la terre et son père n’avait trouvé pour toute solution que de la mettre à la porte.
Malgré toutes les protestations et supplications de sa mère, le père a estimé que sa propre fille était indigne de porter son nom et de continuer à vivre sous son toit. Sa tante qui avait découvert le pot aux roses et qui n’était pas du tout d’accord avec la décision brusque de son beau-frère, décida de l’accueillir chez elle. Elle fut contrainte de recourir à l’avortement pour lui donner une chance de continuer sa scolarité. Elle était consciente qu’en prenant une telle décision, elle avait pris d’énormes risques mais il était inconcevable pour elle de gâcher l’avenir d’un enfant de cette manière.
C’est ainsi qu’elle évolua dans son foyer d’accueil, une famille monogame et moins nombreuse que la sienne. Sa tante Fifa avait pris sur elle la responsabilité de prendre soin de sa nièce jusqu’à ce qu’elle obtienne son diplôme universitaire, comme elle l’aurait fait pour ses propres fi

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