Un coeur conquis
238 pages
Français

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Description

Quand le choléra frappe la ville de Rochester, dans l’État de New York, au printemps 1899, les membres de la famille Broadmoor se réfugient dans leur château des Mille-Îles. Mais Amanda Broadmoor,
qui a toujours éprouvé une compassion particulière pour les déshérités, décide de demeurer à Rochester avec le docteur Blake Carstead pour l’aider à freiner la propagation de l’affreuse maladie. Toutefois, il y a beaucoup plus en jeu que la santé d’Amanda. Une mauvaise gestion de la fortune familiale menace de laisser les Broadmoor sans le sou, risquant même de compromettre l’avenir de Sophie. Sera-telle
forcée d’épouser un homme qu’elle dédaigne pour sauver l’héritage des Broadmoor?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mai 2013
Nombre de lectures 70
EAN13 9782896838967
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tracie Peterson ET Judith Miller
Traduit de l’anglais par Guy Rivest
Copyright © 2009 Tracie Peterson et Judith Miller Titre original anglais : The Broadmoor Legacy : A Surrendered Heart Copyright © 2013 Éditions AdA Inc. pour la traduction française Cette publication est publiée en accord avec Bethany House Publishers, une division de Baker Publishing Group, Grand Rapids, Michigan. Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire. Éditeur : François Doucet Traduction : Guy Rivest Révision linguistique : Féminin pluriel Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Carine Paradis Mise en pages de la couverture : Sylvie Valois Design de la couverture : John Hamilton Design Mise en pages : Sylvie Valois ISBN papier 978-2-89667-840-2 ISBN PDF numérique 978-2-89683-895-0 ISBN ePub 978-2-89683-896-7 Première impression : 2013 Dépôt légal : 2013 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Éditions AdA Inc. 1385, boul. Lionel-Boulet Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7 Téléphone : 450-929-0296 Télécopieur : 450-929-0220 www.ada-inc.com info@ada-inc.com Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99 Imprimé au Canada
Participation de la SODEC. Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition. Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada Peterson, Tracie L’héritage des Broadmoor Traduction de : Broadmoor legacy. Sommaire : t. 3. Un cœur conquis ISBN 978-2-89667-840-2 (v.3) I. Miller, Judith, 1944- . II. Rivest, Guy. III. Titre. IV. Titre : Le cœur conquis. PS3566.E763D3814 2012 813’.54 C2012-941370-4
Conversion au format ePub par:
www.laburbain.com
À Dale et Frank Hubbel pour leur amitié sans faille et leur volonté de donner un coup de main en tout temps.
— Judith Miller
Mercredi 26 avril 1899 Rochester, New York
CHOLÉRA EN HAUSSE ! ON PRÉVOIT UNE ÉPIDÉMIE À ROCHESTER ! Amanda Broadmoor regarda le grand titre imprudent q ui ornait la une du Democrat and Chronicle de Rochester. Pourquoi le jo urnal était-il obligé d’exagérer ? Avec de telles nouvelles déplacées, les gens alla ient être saisis d’une véritable panique. Refermant le journal, elle le plia et le g lissa sous la pile de courrier sur la table à dessus de marbre du vestibule inférieur de la luxueuse maison de sa famille. La veille au soir, certaine que l’article allait causer une autre querelle familiale, elle l’avait caché dans sa chambre. Bien sûr, la une criarde avait fait augmenter les v entes pour le propriétaire du quotidien. Le journal s’était empressé de signaler quatre décès récents attribués à la maladie tant redoutée et, avec un printemps préc oce et des pluies incessantes, plusieurs des plus éminentes familles avaient déjà fui la ville. D’autres les suivraient assurément après avoir lu la nouvelle d’hier. Et po ur ceux qui n’avaient pas les moyens de partir, le journal ne servirait qu’à augm enter leurs craintes. Évidemment, les Broadmoor appartenaient à l’aristoc ratie de Rochester, dans l’État de New York. Amanda n’avait jamais été dans le besoin et avait toujours eu ce qu’elle désirait, puis quand les mauvaises circo nstances osaient se présenter, elle s’était toujours trouvée bien à l’abri du pire . Mais tout cela avait changé lorsqu’elle avait décidé de se lancer dans la profe ssion médicale. À vingt et un ans, Amanda croyait avoir le droit de suivre sa propre voie dans la vie, mais ses parents ne voyaient réellement pas le s choses de cette façon. Leurs attitudes reflétaient celles de leurs pairs et du m onde qui les entourait. Les femmes qui travaillaient dans le domaine médical provoquai ent partout des haussements de sourcils : les femmes du statut social d’Amanda éta ient élevées pour se marier et produire des héritiers, non pas pour s’occuper des malades. Et en particulier, pas de ceux qui souffraient du choléra. — Et Maman peut être tellement alarmiste, parfois. Aussitôt qu’elle avait entendu parler de la maladie , la mère d’Amanda avait suggéré que toute la famille se réfugie dans la pro priété estivale située sur l’île Broadmoor dans le fleuve Saint-Laurent. Mais son pè re avait immédiatement rejeté cette idée. Jonas Broadmoor avait avoué que son tra vail ne pouvait lui permettre de quitter Rochester. Et Amanda approuvait cette décis ion. Après avoir consacré une bonne partie de son temps et de son énergie à sa fo rmation médicale auprès du docteur Carstead, elle ne pouvait abandonner son travail au moment où l’on avait le
plus besoin d’elle. Amanda jeta un coup d’œil à l’horloge. Sa mère alla it sûrement l’attendre pour le petit déjeuner, mais si elle restait plus longtemps , il n’en résulterait qu’une plaidoirie larmoyante pour qu’elle cesse de travailler avec le docteur Carstead. Elle devrait alors expliquer en long et en large pourquoi son tr avail était essentiel, ce qui entraînerait une arrivée tardive à la Maison des dé laissés. Avant que la question soit réglée, elle perdrait un temps précieux qu’ell e pourrait plutôt utiliser pour prendre soin des personnes ayant besoin de ses soin s. Chaque nouvelle journalistique provoquait une querelle qui laissait à Amanda l’impression qu’elle devait trahir soit sa mère, soit le docteur Carstea d. Elle ne se sentait pas en état de se quereller aujourd’hui. Après avoir boutonné son manteau, elle glissa une m èche de cheveux blonds sous son bonnet et se glissa dans la cuisine où le cocher terminait son repas du matin. — Dépêchez-vous, dit-elle en faisant un geste en di rection de la porte. On a besoin de moi à la Maison. Il avala une dernière gorgée de café, s’essuya la b ouche du dos de la main puis inclina la tête. — La calèche n’attend que vous. Il marcha à grands pas jusqu’à l’extrémité est de l a cuisine et ouvrit la porte d’un grand geste théâtral. Son large sourire mettant en évidence une rangée de dents inégales. — Vous voyez ? Toujours prêt. C’est ma devise. — Une excellente devise, bien que parfois difficile à concrétiser, dit Amanda, ravie de s’apercevoir que la pluie avait cessé. Elle se précipita vers la calèche, le cocher lui em boîtant le pas. Ses efforts pour être prête à temps semblaient beaucoup trop souvent vains. Depuis qu’elle avait commencé à étudier la médecine auprès du docteur Ca rstead, elle s’était toujours efforcée de prévoir ses besoins, mais il semblait f réquemment demander un objet dont elle n’avait jamais entendu parler, un instrum ent médical autre que celui qu’elle lui tendait, ou un bandage d’une largeur di fférente. Elle était certaine que ses choix inappropriés agaçaient parfois le docteur . Toutefois, il réprimait ses mouvements d’humeur, en tout cas, la plupart du tem ps. — Avez-vous vu la une du journal d’aujourd’hui ? de manda le cocher avant de refermer la porte de la calèche. Amanda acquiesça. — Oui. C’est pourquoi nous devons faire vite. J’ai bien peur qu’il y ait beaucoup de gens aux portes de la clinique ce matin. Parfois , seulement en entendant parler d’une maladie, les gens craignent de l’avoir contra ctée. Un sentiment d’épuisement l’envahit en songeant seu lement au travail qui l’attendait. Le cocher grimaça. — Je comprends ce que vous voulez dire, mademoisell e. J’ai lu l’article dans le journal puis je me suis demandé si je ne souffrais pas des mêmes symptômes. — Vos organes digestifs vous ont-ils causé des prob lèmes ? À la mention des organes digestifs, les joues du co cher s’empourprèrent. Il détourna le regard et secoua la tête.¸ — Non, mais j’ai eu un petit mal de tête hier, et j ’ai pensé que j’avais un peu plus
soif que d’habitude. — Ce n’est probablement rien, mais si vous commence z à éprouver d’autres symptômes, venez voir le médecin. N’attendez pas trop longtemps. Toujours incapable de croiser le regard d’Amanda, i l frôla du doigt le rebord de sa casquette. — Merci de vous en préoccuper, mademoiselle. Je vai s suivre votre conseil. En arrivant à la Maison des délaissés un peu plus t ard, la prédiction d’Amanda s’avéra juste. Des files de gens s’étaient formées à l’extérieur de l’immeuble, et il y avait peu de doute sur le fait que ces personnes ve naient consulter. Après avoir souhaité une bonne journée au cocher, elle fit rapi dement le tour de l’immeuble et entra par la porte arrière qui menait au bureau que le docteur Blake Carstead occupait pendant ses journées à la Maison. Elle s’arrêta net en apercevant le docteur qui exam inait une jeune femme. — Je constate que vous êtes arrivé plus tôt qu’à l’ habitude, dit-elle. Il émit un grognement. — Après avoir vu le journal d’hier soir, je savais que nous aurions plus de patients aujourd’hui. J’aimerais bien que quelqu’un muselle ce journaliste. Il semble s’amuser beaucoup à effrayer les gens. Avez-vous lu ce qu’il a écrit ? Amanda retira son manteau et le suspendit au croche t près du pardessus de laine du docteur. — Seulement le grand titre, répliqua-t-elle. J’espè re vraiment que l’article avait tort. Le docteur Carstead continuait d’examiner une coupu re au bras de sa patiente. — C’était exagéré. Il y a eu un décès à cause du ch oléra, mais un collègue m’a dit que les autres morts étaient survenues quand un e calèche s’était retournée et avait écrasé deux passants. J’ignore pourquoi le pr opriétaire de ce journal autorise de pareils reportages bâclés. Si je pratiquais la m édecine à la manière dont ce journal rapporte les nouvelles, j’aurais une pièce remplie de patients décédés. Les yeux de la patiente s’écarquillèrent en entenda nt la remarque du docteur. — Il fait un bien meilleur travail que le journal, dit Amanda en s’approchant de la dame. Une fois le bras de la femme convenablement bandé, Amanda l’accompagna jusqu’à la porte et retourna voir comment elle pouv ait aider Blake ce jour-là. — Je pense vraiment que ce journal adore provoquer la panique chez les gens, dit Blake en se lavant les mains. — Les problèmes font vendre les journaux, répondit Amanda en lui tendant une serviette. Blake la prit et pendant un moment, il regarda Aman da d’un air étrange. — Vous me semblez pâle. Mangez-vous et dormez-vous bien ? Elle posa ses mains sur ses hanches. — Je pourrais vous poser la même question. Vous n’a vez pas dormi depuis des jours. Je ne savais pas que vous les comptiez, dit-il d’un e façon plutôt sarcastique. Mais je n’ai pas, comme vous, le privilège de rentr er à la maison pour apprécier un succulent repas et un lit confortable. — Et à qui peut-on le reprocher ? répliqua Amanda. Vous ne rentrez pas chez vous et vous ne voulez pas que je reste. — Ça ne serait pas convenable.
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