Un étranger en transition
85 pages
Français

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Un étranger en transition , livre ebook

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Description

Un jeune linguiste opiniâtre signe un contrat de six mois pour traduire un 'best-seller' de l'anglais au français, à la condition qu'il puisse faire le travail en France. Il n'a que mépris pour l'auteur du livre, déteste la morne routine du travail qu'il a à faire, et méprise la banalité de sa propre vie. Il lui manque quelque chose. Hésitant et frustré, ses désirs sexuels ambivalents sont inexplorés, mais toujours bouillonnants sous la surface. Se sentant comme un étranger, le seul moyen de faire face est de trouver une distraction, d’essayer de se fondre dans la masse, et s'efforcer d'embrasser pleinement le mode de vie des Français.

Le cimetière local offre un abri et la sérénité, et les ruelles de Marseille offrent le danger et l'excitation. Équilibrant les deux, il rencontre une succession d'hommes et a une série de rendez-vous érotiques qui le façonnent progressivement en l'homme qu'il a secrètement toujours voulu être.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 décembre 2015
Nombre de lectures 16
EAN13 9791094809174
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Un étranger en transition
Copyright de l’édition française © 2016 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2012 Charles Raines
Titre original : Stranger in Translation
© 2012 Charles Raines
Traduit de l’anglais par Estelle Pion
Relecture et correction par Valérie Dubar, Jade Baiser
 
Conception graphique : © Leila pour CLM
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 979-10-94809-17-4
Première édition française : janvier 2016
Première édition : mai 2016
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
Un étranger
en transition

Charles Raines
 

 
Chapitre 1
 
 
 
 
— C’est calme, n’est-ce pas ?
— Oh… oui. En effet.
Je me décalai légèrement sur le banc. Irrité que la tranquillité que je cherchais soit brusquement troublée, je fermai à nouveau les yeux, permettant au soleil apaisant de sécher mes larmes. La chaleur sur mon visage ne fit pas grand-chose pour compenser l’intrusion malvenue.
— Était-ce quelqu’un proche de vous ?
— Je vous demande pardon ?
— La pierre tombale que vous regardez.
— Oh… Non. Pas du tout. En fait, je n’ai jamais lu l’inscription.
Je me sentis immédiatement coupable.
— Un membre de votre famille, un ami, une connaissance peut-être ? Ou peut-être même un amant ?
Chacun de mes muscles se crispa. Je refusais de m’expliquer à un étranger. Et je n’avais certainement pas l’habitude de parler de ma vie privée… avec qui que ce soit.
— Je m’assois toujours sur ce banc. Je trouve que le soleil méditerranéen tape très fort à cette heure de la journée. L’ombre faite par les arbres fournit un abri satisfaisant.
— Êtes-vous en vacances ?
— Non !
Je fis une pause. Son regard réclamait une plus ample réponse.
— Je travaille ici pendant 6 mois. Je suis traducteur. 
— Je savais que vous n’étiez pas Français. Vu vos vêtements, je dirais que vous êtes Anglais. Votre accent est charmant.
Je serrai les poings, mais les gardai fermement le long de mon corps. J’étais venu au cimetière pour me détendre, pas pour être interrogé ou recevoir des compliments ambigus. Sur mon accent en plus ! Mon français était parfait. Et le costume que je portais était parfaitement dans l’air du temps, quelle que soit ma nationalité.
— Veuillez m’excuser, je dois m’en aller maintenant.
— Ah oui ! Vous êtes Anglais. Poli au point du ridicule. Un Français m’aurait envoyé sur les roses en un rien de temps.
— Je vous souhaite une bonne Journée !
Marchant d’un pas rageur jusqu’à mon appartement, je fulminais de colère. Je me réjouissais de mes pauses repas ; une occasion de me détendre pendant environ une heure, loin de l’ennui que me procurait la traduction du dernier « bestseller ». Aujourd’hui, je n’étais pas arrivé à souffler. La frustration pesait sur chaque pas que je faisais. Peut-être pourrais-je être un peu plus généreux avec le roman sur lequel je travaillais. Dieu seul savait comment ce livre s’était placé parmi les meilleures ventes . C’était mal écrit, ennuyeux, et manquait cruellement de style. Mais la célébrité qui l’avait « écrit » faisait partie des noms à avoir dans une bibliothèque. Que les lecteurs pouvaient être superficiels ! Pourquoi ne pas essayer un auteur inconnu ? Quelqu’un qui pouvait vraiment écrire sans passer pour un enfant de neuf ans serait un bon début pour commencer.
Oui, j’allais devoir passer mon exaspération sur une pile d’idioties illettrées qui languissaient sur mon bureau depuis les trois derniers mois. Je pourrais peut-être le réécrire, le changer légèrement, créer une fin différente. Peut-être le rendrais-je aussi ridicule en français qu’il l’était déjà en anglais. Qui le saurait ? Personne ne venait vérifier mon travail. Je me sentais déjà mieux. Maintenant que j’avais un but, un peu d’inspiration, une raison d’apprécier mon labeur.
Un coup sur la porte interrompit mes idées diaboliques. Encore un peu plus d’ennui. J’avais oublié que nous étions mercredi. J’avais vraiment besoin de ça : une nouvelle leçon d’anglais avec un adolescent de dix-huit ans arrogant, dont la mère était persuadée que des cours particuliers « feraient toute la différence » sur les progrès linguistiques de son fils. Luc n’était pas plus intéressé d’apprendre ma langue que je l’étais de la lui enseigner. Une autre heure à le regarder mâcher son chewing-gum, fumer des cigarettes qui sentaient affreusement fort et me regarder avec des yeux vitreux quand je tentai de lui faire faire quelque chose de productif, me remplit d’un sentiment de futilité. Mais sa mère avait bien plus d’argent que de bon sens. J’avais essayé de lui en parler. Elle refusait d’écouter. Et elle ne tarissait pas d’éloges sur mes cours. Peut-être n’aurais-je pas dû être si poli. Ou peut-être devrais-je faire maintenant ce que Luc avait toujours voulu que je fasse : lui apprendre à jurer comme un véritable Anglais.
— Monsieur, mon fils n’a pas bien réussi à son dernier contrôle d’anglais.
Non, parce qu’il n’est qu’un balourd fainéant issu d’un milieu privilégié. Cela ne fera aucune différence qu’il apprenne ou non l’anglais. Il sait déjà comment obtenir ce qu’il veut. Il a le vocabulaire nécessaire. Votre argent ! Conscient que je devais garder mes pensées pour moi – après tout, j’avais besoin d’argent pour vivre – j’assurai à Madame Lebrun que son fils avait dû avoir « un jour sans », et que ses progrès étaient en accord avec ses capacités.
Me remerciant de l’avoir rassurée et glissant plusieurs billets dans la poche de ma veste, elle nous laissa apprécier notre leçon. Le sourire sur le visage de Luc me fit comprendre qu’il était d’humeur à me faire passer un sale moment. Mais étais-je d’humeur à me laisser faire ?
— On lève les pieds de la table, mon garçon.
— Je ne suis pas un garçon.

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