Un moment de faiblesse
220 pages
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Un moment de faiblesse , livre ebook

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Description

UNE PROPOSITION INDÉCENTE
Annabelle Green a besoin d’un mari, et vite. Pour hériter du seul foyer qui a été le sien, elle doit être mariée à son vingt-cinquième anniversaire. Mais se trouver un prétendant est
presque impossible depuis qu’une canaille du nom de Quinton Carlisle l’a séduite un soir de bal. Ainsi de ce fait perdu sa réputation, Belle a besoin que quelqu’un lui rende un fier service. Et elle sait qui est ce quelqu’un…
Quinn a du mal à croire de la fillette timide et intellectuelle qu’il aimait taquiner dans son enfance est aujourd’hui une femme assurée et d’une beauté renversante. L’idée d’épouser Belle pour réparer le tort qu’il lui a causé est proprement indécente… mais très tentante. Hélas, le mariage, de convenance ou autre, est la dernière chose que Quinn souhaite. Mais s’il n’arrive pas à maîtriser son attirance pour la future mariée, cette union risque fort d’être la proie des flammes d’un désir irrépressible.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 février 2020
Nombre de lectures 227
EAN13 9782898038280
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

« Vous êtes un voyou. »
Quinn lui répondit d’un sourire.
— Merci.
— Arrêtez de dire ça ! Ce n’est pas un compliment.
Belle lui frappa la main jusqu’à ce qu’il lui lâche le derrière. Elle remit aussitôt le nœud en place et se couvrit. Mais Quinn ne broncha pas et continua de la regarder avec l’expression d’un homme affamé devant un festin qui lui serait interdit.
— Votre réputation vous précède, vous savez.
Quinn cessa brusquement de sourire. Il la regarda avec curiosité, comme s’il se trouvait tout à coup devant une femme qu’il ne connaissait pas.
Puis, il haussa les épaules, les yeux brillants de malice.
— Je sais. Et elle est amplement méritée, je puis vous l’assurer.
Il se pencha vers elle et murmura d’une voix sourde comme le lointain grondement du tonnerre :
— Si jamais vous souhaitez en savoir davantage sur les hommes que ce que vos livres vous ont appris, je serai ravi de vous l’enseigner.
De le lui enseigner ? La proposition était indécente, pourtant Belle, inexplicablement tentée, sentit son ventre frémir. Se trouver dans les bras de Quinn, apprendre à faire l’amour d’un homme qui était, elle n’en doutait pas, un expert en la matière, et sans que personne le sache hormis eux…
Dieu du ciel, il fallait qu’elle ait perdu la raison pour envisager une telle chose, ne serait-ce qu’une seconde !

Copyright © 2017 Anna Harrington
Titre original anglais : When The Scoundrel Sins
Copyright © 2019 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée avec l’accord de Forever, une division de Hachette Book Group, Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Janine Renaud
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Conception de la couverture : Félix Bellerose
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89803-826-6
ISBN PDF numérique : 978-2-89803-827-3
ISBN ePub : 978-2-89803-828-0
Première impression : 2019
Dépôt légal : 2019
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
À Sarah Younger, qui m’a convaincue d’écrire sur les frères Carlisle, et à Brigitte Papadopoulos, la jeune sœur que j’ai toujours voulu avoir.
Merci notamment à Michele Bidelspach, une formidable éditrice, à Jessie Pierce, qui a supporté les nombreuses demandes que je lui ai adressées par courriel, et à Maria Rose, qui a trouvé le nom du majordome.
PROLOGUE
Mayfair, Londres Avril 1816
L es yeux ronds, Annabelle Green, une jeune fille de dix-huit ans, se détacha de Quinton Carlisle contre la poitrine dure duquel elle venait de se presser de manière éhontée. Elle porta la main à ses lèvres. Gonflées, chaudes, mouillées… Dieu du ciel, il l’avait embrassée.
Doux Jésus, elle l’avait laissé faire !
Elle ravala un grognement d’autoréprimande. Laissé faire ? Elle avait pratiquement sauté au cou de ce dépravé pour qu’il l’embrasse.
— Annabelle ? demanda doucement Quinton d’un ton soucieux.
Là où ils se trouvaient, c’est-à-dire au fond du jardin, sous l’épaisse charmille de roses dont la pénombre les enveloppait, ils entendaient à peine le brouhaha en provenance de la salle de bal pleine à craquer de la comtesse de St James.
Elle le regarda, incapable de dire quoi que ce soit. Quelques minutes auparavant, elle était sortie en douce sur la terrasse par la porte de la bibliothèque afin d’échapper à la foule, de faire une petite promenade dans le jardin. Pour s’octroyer quelques instants de tranquillité pendant lesquels elle ne serait plus l’objet des murmures et des rires des autres invitées qui estimaient qu’elle exagérait. Elle n’était qu’une dame de compagnie, après tout, et n’avait pas vraiment le droit de porter de la soie et des bijoux, encore moins de danser avec des célibataires.
Mais là, dans la pénombre, elle avait rencontré Quinton Carlisle. S’était retrouvée dans ses bras et avait reçu le plus extraordinaire des baisers.
— Ça va ? s’enquit Quinton.
À en croire l’expression de son visage à demi plongé dans l’ombre, il était aussi stupéfait qu’elle.
— Vous… vous m’avez embrassée, murmura-t-elle à travers ses doigts toujours posés sur sa bouche.
— En effet, répondit-il avec un sourire coquin. Et vous m’avez rendu mon baiser.
— Pas du tout !
Il haussa un sourcil amusé en entendant ce mensonge éhonté.
Annabelle grogna. Cela n’avait pas été qu’un simple baiser. Il s’agissait plutôt d’une véritable étreinte, fougueuse, avide, avec mordillages, suçotements et mains baladeuses.
— J’aimerais recommencer.
Il avança vers elle pour réduire la distance qui les séparait. Son regard brûlant se posa sur la bouche de Belle.
— Beaucoup.
La main de Belle tomba de sa bouche, non pas pour encourager Quinton à récidiver, mais parce qu’elle était profondément troublée. Qu’est-ce qui leur avait pris ?
— Mais nous ne nous plaisons même pas ! couina-t-elle.
En tout cas, elle ne lui plaisait pas.
Pour l’amour du ciel, il s’agissait de Quinton Carlisle. Elle avait dix ans quand elle avait fait sa connaissance. Il avait un petit sourire qui la faisait immanquablement frissonner et une beauté blonde qui, elle n’en doutait pas, aurait rendu jaloux Adonis lui-même. Il était l’une des plus charmantes canailles de Londres, et partout où il allait, autant les veuves que les épouses en avaient la tête qui tournait, et il n’avait que vingt-et-un ans. Il aurait fallu que Belle soit morte ou âgée de quatre-vingts ans pour ne pas le trouver attirant.
N’empêche qu’il lui empoisonnait la vie. Apparemment, il ne se lassait pas de la taquiner, et ce depuis qu’ils étaient gosses. Ils étaient amis, certes, mais cette saison, il semblait prendre un malin plaisir à la pousser à bout jusqu’à ce que ses yeux lancent des flammes. S’il arrivait à Belle de fantasmer sur lui, pour sa part, il ne devait pas faire grand cas d’elle.
Jusqu’à ce soir. Quand il l’avait prise dans ses bras. Quand il avait serré son corps dur contre celui tout doux de Belle, posé ses lèvres sur les siennes, l’avait embrassée encore et encore jusqu’à ce qu’elle craigne d’exploser sous la puissance de ce désir ardent qu’il avait fait naître en elle.
Que sa bouche était exquise ! Pas étonnant que toutes ces femmes de la haute société se jettent pratiquement à son cou. Quand un homme embrasse ainsi, pourquoi se seraient-elles souciées qu’il soit l’un des frères Carlisle, dont la réputation n’était plus à faire ?
Mais Belle, elle , s’en souciait. Sa propre réputation ne tenait qu’à un fil et ce, uniquement en raison de son identité. Elle n’était que la fille sans foyer de l’une des anciennes gouvernantes de Lord Ainsley, une enfant que lui et sa femme, Lady Ainsley, avaient eu la bonté de recueillir, une pauvresse dont la mère était morte et dont le père était en prison. En dépit de tout ce que Lord et Lady Ainsley avaient fait pour lui attirer les bonnes grâces de la haute, aucun des invités au bal de ce soir n’était disposé à l’accepter. Tous le lui avaient fait savoir. À maintes reprises.
Voilà qu’elle avait mis en péril sa position déjà très précaire. Ciel, comment s’était-elle retrouvée dans cette situation ? Avec Quinton Carlisle, qui plus est ! Elle en avait la tête qui tournait.
— Mais vous me plaisez, Belle, objecta-t-il d’une voix rauque.
Sa tête qui tournait déjà faillit pivoter sur son axe à s’en décrocher. Elle… lui plaisait ?
Il approcha sa bouche de la sienne, assez pour qu’elle sente son souffle chaud lui chatouiller les lèvres.
— Je peux vous le montrer si vous ne me croyez pas.
Elle posa la main à plat sur la poitrine de Quinn pour l’empêcher d’avancer, mais ses doigts (les traîtres !) s’agrippèrent au brocard de son gilet pour l’empêcher de s’écarter.
— Pourquoi m’avez-vous embrassée ainsi ?
Il baissa la tête et posa brièvement les lèvres sur les siennes. Pourtant, aussi bref avait-il été, ce baiser était nettement plus qu’un simple bisou. Il laissait présager toutes ces choses interdites qu’il lui ferait si elle le laissait faire… des choses délicieusement tentantes.
— Parce que je le voulais.
Il lui sourit dans la pénombre, puis se pencha pour l’embrasser encore, en lui montrant clairement qu’il aspirait à plus qu’un simple frôlement des lèvres cette fois…
Elle l’arrêta aussitôt en posant la main sur son épaule.
— Pourquoi m’avez-vous embrassée, Quinton ?
Il se recula, la mine perplexe. Puis, il lui répondit doucement :
— Franchement ? Je n’en sais rien.
C’était bien la dernière chose qu’une jeune fille a envie d’entendre quand elle vient de donner son premier baiser ! Il aurait pu au moins inventer un mensonge, lui faire un gentil compliment comme il savait si bien en faire aux autres dames.
Apparemment, elle n’était même pas digne d’une flagornerie.
— Annabelle, dit-il les yeux brillants, vous n’êtes pas du tout le genre de femme avec qui je me retrouve normalement dans le noir.
Sa franchise brutale transperça le cœur d’Annabelle. Mais Quinton gloussa, comme s’il avait trouvé la chose du plus haut comique.
Elle cilla, mais ne put empêcher les larmes de lui monter aux yeux.
— Ce n’était qu’une blague pour vous ?
Une nouvelle façon de la taquiner et de la tourmenter ? Elle savait qu’il était sans scrupules, mais jamais elle n’aurait cru qu’il puisse descendre aussi bas. Elle tourna les talons, déterminée à sortir très vite de la charmille…
Et trébucha.
Son orteil se prit dans une racine, et elle tomba en a

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