Un noël de porcelaine
294 pages
Français

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Un noël de porcelaine , livre ebook

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Description

Cette année, rassembler tous ses enfants avec leurs conjoints, sous le même toit, pour célébrer Noël sera une véritable gageure pour Léonie, matriarche de la famille Maibon. En effet, un mois avant les fêtes de la nativité, une grosse dispute éclate parmi les frères et sœurs, entraînant de lourdes conséquences pour chacun.



En mémoire à son cher mari défunt, Léonie va œuvrer pour réunir les siens, mais chaque tentative échouera.


C’est lorsque tous ses espoirs s’anéantiront qu’elle fera une rencontre des plus étranges : celle d’un certain « Henri-le casse-pied », qui est un mélange surprenant entre son premier flirt et Hercule Poirot, le célèbre détective des romans d’Agatha Christie, qu'elle adore. Il se présente comme bénévole au centre hospitalier de Namur et souhaite lui apporter son aide.



Comme il est étonnant de se livrer sans retenue à un parfait inconnu ! Inconnu qui ne l’est peut-être pas vraiment...


À eux deux, durant toute une nuit, ils vont mettre une mystérieuse stratégie en place pour réunifier les membres de la famille.


Est-ce que ce plan rocambolesque fonctionnera ? Ne dit-on pas que la période de Noël est propice aux miracles ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 décembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782492243639
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un noël de porcelaine
 
 
CAROL LONGATTE
 
 
 
 
 
 
Un noël de porcelaine
 
 
 
 
 

 
 
 
 
Crédits
 
Tous droits réservés
 
Corrigé par Ma plume correctrice. Sophie Eloy.
Couverture réalisée par @Belfanti-Gentil Elodie  
Édité par : Les Éditions Legacy
 
 
 
ISBN : 978-2-492243-63-9
Dépôt légal : décembre 2022
 
 
 
 
 
 
 
 
© Les Éditions Legacy
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
À toutes les matriarches du monde et à celles qui ont marqué mon existence.
Je pense à Louise, ma grand-mère paternelle, à Jeanne, ma tendre Granny, et à Antonina, ma belle-mère et maman de cœur.
 
 
 
 
 
 
 
À Noël, tous les chemins mènent à la maison. Marjorie Holmes
Ce qui compte à Noël, ce n'est pas de décorer le sapin, c'est d'être tous réunis. Kevin Bright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite . 
 
Prologue
 
 
 
8h05, samedi 06 novembre 2021
Dans un charmant loft situé non loin de la citadelle de Namur, en Belgique.
 
Lorsque Emilie ouvrit les yeux, ce samedi matin, la première personne à laquelle elle pensa fut à son père. C’était son anniversaire aujourd’hui ! Mentalement, elle fit un calcul et conclut qu’il fêtait ses soixante-neuf bougies. Déjà ! Comme le temps passait vite ! Aussi, malgré l’engourdissement général de son corps, à la suite d'une soirée « années 80 » bien arrosée entre collègues, elle saisit son téléphone portable posé sur la table de chevet, de style vintage, bicolore, et composa machinalement son numéro. Mais, sans grand étonnement, la jeune femme tomba sur le répondeur.
« Crotte de bique… » lança-t-elle tristement tout en repoussant son énorme édredon en plumes d’oie. Elle croisa les jambes et s’assit en tailleur lorsque la voix de son père se fit entendre. Fidèle à lui-même, il avait l’air discipliné et le ton employé, bien que didactique, était rassurant. Même s’il ne disait rien de particulier, elle adorait écouter son message vocal. Il lui arrivait d’ailleurs de le réécouter plusieurs fois d’affilée sans laisser le moindre message, juste pour se concentrer sur les vibrations de sa voix. Mais aujourd’hui, c’était différent. Il fallait marquer le coup ! Aussi, quand le bip signalant qu’elle pouvait parler se fit entendre, elle chantonna allégrement :
«  Joyeux anniversaiiiire, joyeux anniversaiiiiire, joyeux anniversaiiiiiire papaaaa…. c’est moi, Emilie ! Comment vas-tu ? Je voulais simplement te dire que je pense très fort à toi et que tu me manques énormément. J’espère que tu déboucheras une bouteille de champagne et que tu fêteras cette journée comme il se doit ! Je prie pour que mon message te parvienne et que tu n’oublies pas que dans nos cœurs, tu as laissé un trou béant. Je t’aime, papa.  »
Tout en séchant une larme qui coulait le long de sa joue, elle coupa la communication. Afin de raviver ses souvenirs, elle parcourut son téléphone à la recherche des derniers clichés de son père. Certains étaient douloureux à regarder, car il lui rappelait son combat acharné et ses nombreux mois où il n’était plus que l’ombre de lui-même. D’autres, par contre, l’émouvaient ou la faisaient tout simplement sourire. Elle adorait agrandir les photos pour chercher des traits de ressemblance communs ou seulement pour admirer ses beaux yeux verts remplis de douceur. Elle tomba ensuite sur une petite vidéo du dernier Noël fêté dans la maison familiale. Son frère Nathan, le premier enfant des époux Maibon, était là avec sa femme, Valentina, ainsi que son autre frère, Esteban, de deux ans son aîné et qui était encore célibataire ainsi qu’Olivia, la benjamine de la fratrie. Esteban offrait à leur père son cadeau : un slip kangourou avec un message humoristique qui fit éclater de rire toute l’assemblée réunie. La vidéo se terminait avec Esteban qui s’enfuyait en courant, après que son père s'était levé, avec peine, de son fauteuil, pour lui lancer son présent à la figure, tout en riant à gorge déployée. Emilie aurait donné n’importe quoi pour remonter le temps, cinq ans plus tôt, et profiter encore et encore de ces tranches de vie chères à son cœur. Aussi, pour recevoir un peu de réconfort, elle enregistra sur les réseaux sociaux un cliché où son père l’enlaçait affectueusement. À cette époque, la maladie ne s’était pas encore déclarée et elle avait eu le privilège de travailler, deux années, dans son service de pédiatrie. La photo avait été prise lors de son premier jour en tant qu’assistante au CHR de Namur, elle avait vingt-deux ans et était une jeune femme fraîchement diplômée. Emilie se souvenait de ce moment comme si c’était hier ! Il était si fier que sa fille intègre son équipe…
Ne sachant pas trop quoi écrire après lui avoir souhaité un joyeux anniversaire, elle ajouta simplement la phrase plus qu’éloquente de Victor Hugo : «  Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout où je suis . »
Les messages de réconfort et de soutien ne tardèrent pas à arriver, comme l’appel de son frère Esteban qui lui proposait de l’accompagner ainsi que leur mère au cimetière.
Après quoi, il la conviait à manger un petit bout. Hélène, son épouse, allait préparer des lasagnes maison. Il avait poursuivi en précisant qu’Olivia passerait aussi, mais en fin d’après-midi, puisqu'elle devait travailler ce week-end, inventaire oblige. Il souligna également, et ce fut là son argument le plus persuasif, que Nathan ne pouvait pas se joindre à eux, car sa famille avait été invitée chez un cousin de Valentina qui fêtait leurs dix ans de mariage. Le problème n’était pas son frère, mais plutôt sa belle-sœur.
En effet, depuis trois années, plus exactement depuis l’arrivée d’Hélène dans la famille, les réunions de famille étaient devenues un ring de boxe où tous les coups étaient permis, enfin presque.
Bien entendu, Valentina chérissait sa place de première belle-fille et ne comptait pas faciliter l’entrée dans la famille de cette rivale. Son tempérament chaud et fougueux lui provenait sans doute de ses origines colombiennes. Mais pas que… ayant perdu sa mère très jeune, elle avait trouvé en Léonie la mère de substitution idéale, aussi, elle lui consacrait beaucoup de temps, d’énergie et d’attentions. Parfois, davantage que ses propres filles. Depuis la crise d’anévrisme de sa belle-mère, et travaillant seulement trois jours semaine, c’est elle qui naturellement l’emmenait faire ses visites ponctuelles chez le médecin, c’est également elle qui venait faire le ménage de temps à autre, qui faisait ses courses et lui apportait régulièrement des petits plats qu’elle avait soigneusement mijotés. Au départ, Emilie et Olivia étaient impressionnées par son abnégation, mais elles désenchantèrent rapidement en découvrant ses nombreux posts sur les réseaux sociaux dans lesquels elle se métamorphosait soit en Mère Teresa, soit en Cendrillon, cela dépendait du message qu’elle voulait véhiculer. Mais, une chose était certaine, elle se trouvait toujours sous les feux de la rampe.
Au départ, les sœurs Maibon pensaient que son comportement « extraverti exubérant » provenait d’un sérieux manque de confiance en elle, voire d’un énorme besoin de reconnaissance, mais lorsque les voisins de Léonie et les commerçants du quartier se mirent à vanter les actes de grande bonté de Valentina, là c’en était de trop ! Que cherchait-elle au juste ? À se faire proclamer « Miss Populaire » de la Wallonie et recevoir la médaille de l’Ordre de Léopold ?
Les sœurs étaient alors entrées en action et avaient eu une sérieuse discussion avec la principale intéressée. Elles avaient espéré un échange constructif, mais la situation leur avait échappé rapidement. En effet, le ton était monté brusquement et les cris et les menaces avaient volé dans tous les sens. Le résultat avait été surprenant : du jour au lendemain Valentina avait disparu des radars ainsi que Serena et Enzo, les deux enfants de Nathan, âgés respectivement de six et huit ans ! Cela avait fait tellement souffrir Léonie, qu’Emilie et Olivia furent contraintes de déposer les armes et signèrent un traité de paix enfin, léguèrent plutôt à Valentina les pleins pouvoirs.
Aussi, lorsque Hélène fit son entrée dans la famille, elle fut très vite mise au parfum de la situation. D’un naturel compatissant, assertif et gentil, la compagne d’Esteban n’offrit aucune résistance et suivit le mouvement jusqu’à ce qu’elle soit également excédée par le comportement de sa belle-sœur. À partir de ce moment-là, elle ne garda plus sa langue dans sa poche et l’affronta autant de fois que nécessaire, épaulée bien sûr par Emilie et Olivia qui n’attendaient qu’une chose, reprendre leur place auprès de leur mère !
Comme la gangrène dans le corps, la famille Maibon était en proie à de nombreuses prises de tête qui donnèrent naissance à l’amertume et aux frustrations qui ne cessaient de se propager et de pourrir petit à petit leurs liens fraternels. Quel dommage, car de l’amour il y en avait pour tout le monde !
Emilie savait que sa mère avait tout essayé pour réunifier les enfants, mais chaque tentative avait été soldée par un échec. Aussi, Léonie n’avait plus beaucoup d’espoir de perturber les jolies traditions familiales qu’elle chérissait. Malgré tout, étant croyante et pratiquante, chaque semaine, elle se rendait à la messe et brûlait un cierge à Sainte-Rita, la sainte patronne des causes désespérées et des choses impossibles. À force d’insistance, peut-être que la sœur de Cascia finirait par exaucer son plus cher souhait ! Ne dit-on pas qu

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