Un nouveau chemin

Catherine Ross

Description

Depuis son adolescence, Marie enchaîne les galères de toutes sortes. Elle a du mal à trouver sa place, à la fois dans son couple et dans la société en général. A 45ans, très complexée, tout lui donne l'impression, d'être devenue trop vieille, sans réelle valeur...

Elle rêve étonnement de partir à la découverte de l'écosse, de parcourir ces étendues sauvages, en compagnie de sa fille Sarah, alors âgée de 7ans.

De ce road-trip, elle avait tout prévu, tout organisé, dans les moindres détails... sauf sa rencontre avec cet écossais, et surtout ce que cela impliquerait, pour le restant de ses jours...

Piégée dans une relation toxique, qui ne lui convient plus depuis bien longtemps ; Elle souhaite rester malgré tout fidèle à son époux. Dans l'intérêt de leur fille, Marie refusera en bloc ce qu'elle ressent vis-à-vis de cet étranger au charme redoutable.

Pourtant, la semaine qu'elle passera à ses côtés, va bouleverser le fragile équilibre de sa vie, à jamais.

Les événements vont la conduire vers un nouveau chemin plus prometteur, plus excitant aussi...

Réussira t-elle à sauver cette nouvelle existence qui lui plaît tant ?

Son futur ex-mari , n'a peut-être pas dit son dernier mot...

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 27 octobre 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414505487
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-50549-4

© Edilivre, 2020
Exergue

« Chaque cœur chante une chanson inachevée, jusqu’à ce qu’un autre cœur la chuchote en retour. »
Platon
Préambule
MARSEILLE (MRS)-EDIMBOURG (EDI), vol AF4296, départ le 19 juin 7 : 50 – arrivée 9 : 20…
Après deux longues années d’attente, j’allais enfin pouvoir réaliser mon rêve…
Découvrir l’écosse, accompagnée de Sarah ; Ma fille, qui venait juste de fêter ses sept ans, « l’âge de raison », à ce qu’il paraît !
Pour moi, elle pouvait bien avoir deux, sept, ou trente ans, elle restera toujours mon « bébé », mon « essentiel »… Je l’avais désirée plus que tout.
Partir sans, était absolument inenvisageable, car toute ma vie tournait autour de cette « petite femme » en devenir…
Les billets d’avions en main, j’étais très loin d’imaginer ce qui était sur le point de m’arriver…
Encore moins, de deviner l’impact incroyable, que cela aurait sur nos deux existences résolument liées.
A l’époque, persuadée par tout ce qui m’entourait, que la partie la plus importante de ma vie, se trouvait déjà « derrière moi »…
Je me sentais « vieille », sans grand intérêt, désabusée ; Convaincue qu’il ne m’arriverait plus rien d’intéressant… Je m’étais sagement résignée à vivre une vie triste, sans espérance. Je ne parle même pas de ma vie amoureuse, sur laquelle j’avais fait une croix définitive, depuis bien longtemps.
Jamais je ne comprendrais, ce « deux poids, deux mesures », ce décalage permanent, entre les sexes… Et je ne parle pas uniquement de salaire…
Un homme ayant la « quarantaine », même bien tassée, est considéré comme étant dans la « fleur de l’âge », plus séduisant et performant que jamais !
Une femme est quand à elle, considérée comme une « jeune senior »… Tout juste bonne à acheter des crèmes anti-rides et des serviettes anti-fuites urinaires. Cerise sur le gâteau, les actrices qui nous vantent ces fameux produits miracles, n’ont même pas trente ans…
Alors, oui, c’est vrai… dans certains domaines, les choses bougent… On voit notamment davantage d’actrices de plus de 50ans, qui obtiennent des rôles intéressants, mais à quel prix ? Le « bistouri » n’a pas que des avantages…
A croire que l’on ne pouvait plus espérer être belle, tout au mieux passablement séduisante… Comme si une femme ne se résumait qu’à son physique… et à son rôle de mère…
Force de constater également que les hommes ont « rarement » de remarque sur leurs rides naissantes, sur leurs cheveux blancs, ou bien sur leurs calvities… Une femme en revanche, alors là, on ne se gêne pas… Pourquoi ?
Un « vieux » qui sort avec quelqu’un de plus jeune que lui… C’est un mec qui assure, on l’envie, on souhaite même, tout le bonheur du monde, à ce joli petit couple !
L’inverse, ça interpelle, ça dérange… On ne peut s’empêcher de s’interroger sur ce qui ne tourne pas rond chez cette femme, en restant polie… Pourquoi ?
Ceci, est valable dans tant et tant de domaines différents…
« Trop vieille » pour accéder à certaines formations ;
« Trop vieille » pour être en contact avec la clientèle ;
« Trop vieille » pour comprendre les évolutions d’une société devenue folle… oui, peut-être… en effet.
Fort heureusement, la société commence à évoluer sur ce sujet, seulement, le chemin sera long.
Et pourtant…
La vie peut se montrer tellement surprenante, et ce à n’importe quel âge, que l’on soit un homme, ou une femme…
On a tous des exemples, autour de soi… Nous démontrant que le destin peut nous conduire sur des nouveaux chemins que l’on aurait jamais osé imaginer, ni même rêver.
Nous poussant à nous remettre en question, encore et encore, à sortir de notre vision conventionnelle et souvent étriquée des choses…
Cela faisait plus de quinze ans, que je n’avais pas connu de vraies vacances… J’avais oubliée cette « ivresse » enivrante, d’avant le départ ;
Ce désir irrépressible de vivre différemment et d’oublier son quotidien, ne serait-ce que l’espace d’un court instant…
Cette soif incroyable de découvertes, de rencontres, de plaisirs inconnus…
Cette promesse de souvenirs inoubliables, que l’on gardera précieusement dans un coin de son esprit, tel un trésor précieux, réconfortant, au beau milieu d’une société de l’éphémère, si déroutante parfois.
Au cours de ces années, il m’était arrivé de « partir », mais dans des conditions telles, que je ne les considérais pas comme des « vacances », plutôt, je les subissais.
Voyager dans le stress permanent, sans aucun plaisir ; Loger dans des endroits quasi-insalubres ;
Ne pas pouvoir profiter comme on le souhaiterait, ni même se déplacer librement, être dans le manque de tout !
Quinze ans de vraies galères…
J’avais eu mon « lot de souffrances », comme j’entends souvent… laissant penser que c’est devenu une formule à la mode… naturellement je m’en serai bien passée.
Néanmoins, j’ai fini par accepter ces épreuves, à vivre avec, du mieux que je le pouvais… Parce que, je crois « dur comme fer » en la destinée.
Oh bien sûr, cette notion de destin, à elle seule, à toujours été très controversée :
C’est soit on y croit, soit on y croit pas ! Entre ceux qui croient au « libre-arbitre », et ceux comme moi, au « déterminisme ».
Pour ma part, je suis persuadée que presque tout est écrit à l’avance ; Que rien n’arrive pas hasard, qu’absolument tout est lié, à la façon d’un puzzle gigantesque…
Qu’on l’accepte ou non, on ne peut échapper à sa destinée, quitte à y arriver par des chemins détournés, parfois…
Lorsque l’on comprend le « pourquoi du comment », c’est souvent après coup. Si telle ou telle chose ne s’étaient pas produite, aurais-je fait la connaissance de l’être aimé ? Aurais-je pu faire cette carrière ? Aurais-je pu devenir parent ?
La seule liberté que nous ayons, selon moi, c’est dans la façon dont nous appréhendons la vie :
Avec optimisme, philosophie, ou bien avec colère, en refusant systématiquement tout ce qui nous arrive de négatif ; Toutefois, dans ce cas précis, l’existence peut vite devenir un cauchemar éveillé.
Tandis qu’à partir du moment ou on l’accepte, tout devient beaucoup plus facile, plus agréable, plus fluide même…
Les Anglais ont coutume de dire que nous portons tous notre destinée sur notre front, par contre, les lettres en sont si obscures que personne ne peut les lire…
Après avoir connue ce que certains nomment la « nuit noire de l’âme », je sentais la force revenir en moi, doucement, mais sûrement…
Enfin, peut-être devrais-je commencer par le début, en vous racontant mon histoire…
Je m’appelle Marie, j’ai « 45ans » et je suis l’heureuse maman d’une petite fille merveilleuse, qui s’appelle Sarah ; Mariée depuis seize ans, à un homme de deux ans mon cadet.
Je peux dire que j’ai eu une enfance privilégiée, même si rien n’est parfait en ce monde…
J’étais une enfant immature, extrêmement timide et complexée, quoiqu’à bien y réfléchir, les deux vont souvent de paire.
Un Frère plus âgé de trois ans, un père qui n’a jamais vraiment tenu ce rôle… Qui était là, sans l’être réellement ; Et une mère formidable, qui lui était totalement soumise.
Je n’étais pas préparée à ma vie future… pas du tout !
Mon père n’avait désiré que son cher fils, cela n’était un secret pour aucun de nous. D’ailleurs, il avait particulièrement mal accepté ma naissance et en avait fait le reproche à ma mère, durant toute sa grossesse.
Niant étonnement son rôle dans cette « erreur », comme si elle en était l’unique responsable…
Ne daignant même pas se déplacer à la maternité pour nous voir. Il avait sans doute, trouvé plus judicieux de se saouler, avec ses gentils amis.
Ils passaient le clair du temps tous les deux, mon frère et lui. A sa décharge, il n’était pas violent, simplement indifférent, je ne l’intéressais pas, voilà tout.
C’est sûrement pour cette raison que ma mère m’avait autant couvée, autant aimée…
Seulement, elle n’avait pas prévue, ce qui allait arriver, quelques années plus tard.
J’avais à peine quinze ans, lorsqu’elle à été hospitalisée pour la première fois… Notre père ne nous avait pas dit grand-chose, comme à son habitude.
Uniquement, que l’on ne pouvait pas la voir dans l’immédiat, puis plus rien, durant trois longs jours.
Un soir, au cours du dîner, il nous a annoncé, presque tranquillement, que notre mère n’en avait plus que pour un an à vivre.
Les médecins, lui avaient diagnostiqué un cancer du Pancréas…
C’est dingue, le pancréas, je ne savais même pas que l’on en possédait un, à cette époque !
Dés lors, à cause de cette petite glande ridicule, ma vie n’a plus été la même…
Nous allions inverser nos rôles respectifs, ma mère et moi. Sans réellement en avoir conscience, embarquée bien malgré nous, dans une spirale infernale…
Voir la personne que j’aimais le plus au monde, se battre contre cette horrible maladie.
Ne rien pouvoir faire… A part être là !
Etre là, quand pour la première fois elle perd ses cheveux, au début de son traitement…
Etre là, quand elle est tellement affaiblie et amaigrie, qu’elle n’arrive plus à marcher seule…
Etre là, quand elle entre dans l’ambulance pour la dernière fois, sachant qu’elle ne reviendrait probablement pas, et lui sourire. D’un sourire forcé et bienveillant…
Bref, continuer sa vie, en essayant de ne rien lui montrer, juste tenir debout, pour elle…
C’était une vraie guerrière… Elle s’est battue tant qu’elle a pu, avant de déposer les armes, vaincue, pratiquement deux années plus tard.
Elle est « partie », deux semaines avant mon bac de Français. Je m’en souviens parfaitement, c’était un jeudi. C’est fou comme parfois, certains « petits détails », restent gravés en nous, devenant totalement indélébiles ; Tandis que d’au