Vieux livres et Gourmandises

Aurore Kopec

Description

Cerise sur le cupcake
Aurore Kopec
Roman de 438 000 caractères, 76 000 mots, 365 pages en équivalent papier.


Ce tome se compose de 4 histoires focalisées sur 4 couples ou personnages, avec l’objectif de conclure leurs histoires entamées dans leurs tomes respectifs. Vous retrouverez donc Chris, Nathaël et Vivian, Charlie et Will, Anatéo et Ravindra, ainsi que Raphaël. Chronologiquement, elles se suivent, donc je vous conseille de les lire dans l’ordre pour ne pas vous divulgâcher quelques éléments. La première histoire suit de quelques semaines la fin de Cœurs Sucrés.

Pots de peinture et biscuits roses
Vivian et Chris profitent de leurs derniers jours de vacances pour rafraîchir la décoration de l’appartement, l’occasion pour eux de réaliser la place que chacun a prise dans la vie de l’autre. Quant à Nathaël, il prépare une surprise de taille à destination de son compagnon, qui pourrait aussi s’avérer le pire fiasco de leur couple...

Dentelle et confiture
Will pensait qu’en changeant de ville, sa transidentité ne poserait plus problème. C’était sans compter sur la malfaisance d’un petit arriviste qui décide de lui pourrir la vie sur son lieu de travail à coup de menaces. Il peut compter sur Charlie pour le soutenir, même si celui-ci a ses propres problèmes : des douleurs réveillent ses craintes à propos de problèmes de santé liés à son intersexuation. Un séjour chez les parents de Will est autant l’occasion d’évoquer le passé que de se changer les idées...

Gaufre et sirop de rose
Anatéo et Ravindra préparent un grand événement, mais ce qui s’avère déjà compliqué pour les autres, l’est encore plus quand il faut faire avec les traditions sikhes, la culture patriarcale indienne, et une mère trop présente. Il se pourrait bien qu’ils craquent avant la fin...

Cupidon et Gourmandises
Ou quand un traquenard savamment orchestré mène à une nouvelle histoire d’amour...

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Sujets

• LGBTQ+
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• Fiction
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• Littérature

Informations

• Publié par: Éditions Textes Gais
• Date de parution: 09 octobre 2021
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9791029404603
• Langue: Français

Extrait

Vieux livres et Gourmandises
 
 
Aurore Kopec
 
 
 
 
 
Tome 4 – Cerise sur le cupcake
 
 
 
Note de l’auteure
 
 
Ce tome se compose de 4 histoires focalisées sur 4 couples ou personnages, avec l’objectif de conclure leurs histoires entamées dans leurs tomes respectifs. Vous retrouverez donc Chris, Nathaël et Vivian, Charlie et Will, Anatéo et Ravindra, ainsi que Raphaël. Chronologiquement, elles se suivent, donc je vous conseille de les lire dans l’ordre pour ne pas vous divulgâcher quelques éléments. La première histoire suit de quelques semaines la fin de Cœurs Sucrés.
 
Pots de peinture et biscuits roses
Vivian et Chris profitent de leurs derniers jours de vacances pour rafraîchir la décoration de l’appartement, l’occasion pour eux de réaliser la place que chacun a prise dans la vie de l’autre. Quant à Nathaël, il prépare une surprise de taille à destination de son compagnon, qui pourrait aussi s’avérer le pire fiasco de leur couple…
 
Dentelle et confiture
Will pensait qu’en changeant de ville, sa transidentité ne poserait plus problème. C’était sans compter sur la malfaisance d’un petit arriviste qui décide de lui pourrir la vie sur son lieu de travail à coup de menaces. Il peut compter sur Charlie pour le soutenir, même si celui-ci a ses propres problèmes : des douleurs réveillent ses craintes à propos de problèmes de santé liés à son intersexuation. Un séjour chez les parents de Will est autant l’occasion d’évoquer le passé que de se changer les idées…
 
Gaufre et sirop de rose
Anatéo et Ravindra préparent un grand événement, mais ce qui s’avère déjà compliqué pour les autres, l’est encore plus quand il faut faire avec les traditions sikhes, la culture patriarcale indienne, et une mère trop présente. Il se pourrait bien qu’ils craquent avant la fin…
 
Cupidon et Gourmandises
Ou quand un traquenard savamment orchestré mène à une nouvelle histoire d’amour…
 
 
 
Pots de peinture et biscuits roses
 
 
L’été était arrivé. Comme prévu, Nathaël, Chris et Vivian avaient passé une dizaine de jours en Bourgogne, dans la maison familiale de Chris, se reposant avant d’entamer les travaux de l’appartement. Vivian avait manifesté l’envie de repeindre sa chambre qui n’avait pas changé depuis près de dix ans. Le bleu des murs faisait trop petit garçon à son goût et il en manquait par endroit, là où l’adhésif qui avait servi à accrocher des posters avait emporté la peinture. Il voulait une chambre de presque adulte, puisqu’il allait entrer en terminale à la rentrée. Nathaël s’était laissé convaincre par son homme de rafraîchir le reste de la décoration et, bien sûr, de lui laisser les commandes.
Toutefois, avant de repeindre, il fallait faire de la place, ce qui relevait d’une partie de Tetris géante à l’échelle de leur trois-pièces.
Ils se répartirent les tâches. Pendant que Chris aidait Vivian à préparer sa chambre, Nathaël mit leurs propres affaires en carton. Après avoir vidé la commode de leurs sous-vêtements – jetant les vieilles chaussettes trouées et les boxers miteux qui s’entassaient au fond des tiroirs au passage – il s’attaqua à la table de chevet de son côté du lit. Elle contenait aussi bien du paracétamol que de vieux bibelots et même des figurines Kinder que Vivian avait dû un jour déposer là. Il mit de côté ce qu’il comptait mettre à la poubelle. Puis il passa au chevet de Chris qui y conservait des choses réservées aux jeux d’adultes. Nathaël fourra leurs sextoys au fond du carton, sous le reste. Geronimo, l’angora blanc de Chris couché au bout du lit, en fut le seul témoin. Dans le tiroir, il trouva une petite boîte au logo d’une bijouterie, du genre à avoir contenu une bague ou des boucles d’oreille. Son compagnon possédait effectivement quelques bagues, mais n’avait pas les oreilles percées. Malheureusement, elle lui tomba des mains et s’ouvrit. Nathaël n’entendit qu’un cliquetis métallique avant que l’objet qu’elle renfermait ne s’échappe sous le lit. Le chat remua une oreille intéressée, mais ne fit pas mine de vouloir ramper sous le lit pour le récupérer. Nathaël dut se dévouer. À quatre pattes, il tâtonna dessous à l’aveuglette jusqu’à mettre le doigt sur une bague. Il se redressa sur ses talons et avisa la gravure sur la face intérieure de l’anneau en or :
Chris & Frédéric. 29 août 2013
Il s’agissait de l’alliance de Chris.
Nathaël ressentit un vif pincement au cœur. Il ne l’aurait avoué que sous la torture, mais il était jaloux de la chance de cet homme qui avait pu s’unir de la sorte avec Chris. Nathaël avait longtemps espéré pouvoir se marier avec Caroline, la mère de Vivian, mais celle-ci n’avait jamais été encline à se laisser passer la bague au doigt, elle ne l’était toujours pas avec son nouveau conjoint, et il l’avait regretté jusqu’à leur séparation qui lui avait prouvé qu’elle n’était pas la femme avec qui il ferait sa vie. En revanche, Chris… C’était peut-être un peu prématuré. Ou peut-être pas. Y avait-il un délai raisonnable à attendre avant de faire sa demande ? Comment savait-on qu’on pouvait passer à l’étape suivante ?
Nathaël sursauta soudainement quand la porte, poussée par Chris, cogna bruyamment le heurtoir.
— Oh, tu as retrouvé cette vieillerie ! fit Chris avec sarcasme.
— Tu l’as gardée, répliqua Nathaël avec plus d’aigreur qu’il ne l’avait voulu.
— Que voulais-tu que j’en fasse ? Elle est gravée, je ne peux pas la revendre, et je me voyais mal la jeter à la poubelle, même si c’est tout ce qu’elle aurait mérité.
Nathaël, sentant le sujet douloureux, rangea l’alliance dans sa boîte et la lança dans le carton, puis il vint enlacer son amoureux.
— Tu voulais quelque chose ? demanda-t-il.
— J’ai fini dans la chambre de Vi, je venais voir si tu avais besoin d’aide.
— J’ai presque fini aussi. Tu commences la sienne demain, c’est bien ça ?
— Dès que tu auras fui pour te réfugier dans ta cuisine ! le taquina Chris.
— Je ne fuis pas ! J’ai seulement beaucoup de choses à faire avant de rouvrir le salon de thé. Les cookies ne se font pas tout seuls, tu sais. Et… en fait oui, je te fuis ! reconnut Nathaël dans un rire. Je n’ai pas envie de t’entendre dire que je ne sais pas peindre !
Chris sourit et les nuages apparus dans son regard gris après l’évocation de son mariage raté s’évaporèrent.
— Je passerai les prochains jours avec Vivian, ce sera sympa aussi, reprit Chris. Et je te retrouverai le soir, puisqu’il va dormir chez Charlie pendant les travaux.
— Enfin des vacances !
— Père indigne.
— Très. Bouh, j’ai honte, fit Nathaël sans la moindre sincérité.
— J’ai fini ! clama Vivian depuis le couloir.
Nathaël lâcha son homme à regret, ramassa un carton et l’ajouta à la pile qui montait peu à peu dans le couloir. Chris dut avancer de profil pour rejoindre le salon, envahi par le sommier et le matelas de Vivian, deux panières de linge et les planches de son étagère.
— Et dire qu’on va devoir vivre dans ce capharnaüm pendant toute la semaine, se lamenta Nathaël en remontant ses lunettes à monture rouge sur son nez.
— Tu passeras tes journées dans ton salon de thé chéri, ça ira. C’est moi le plus à plaindre, je suis obligé de travailler durant mes congés ! marmonna Chris en se laissant tomber dans le canapé.
— C’est pour que tu n’oublies pas comment on fait, ça doit faire des années que tu n’as pas tenu un rouleau !
— J’ai participé aux travaux de Vieux Livres il n’y a même pas deux ans, se défendit l’entrepreneur.
Vivian les rejoignit avec un verre de jus d’orange.
— On mange quoi ce soir ?
Nathaël échangea un regard avec son compagnon et explosa de rire :
— C’est toi qui vas devoir le nourrir cette semaine !
 
*
* *
 
Vivian avait le sommeil lourd. Chris n’en revenait pas que son père et lui prenant leur petit-déjeuner dans la cuisine ne l’aient pas réveillé alors qu’il dormait dans le salon. Chris regrettait l’époque où lui aussi pouvait dormir partout d’un sommeil de plomb, à présent il lui fallait son lit sinon il se levait avec les reins en compote. En bref, il n’avait plus dix-sept ans, mais quarante-deux. Nathaël était parti pour le salon de thé, il était temps de se mettre au travail. Il prépara une tasse de café et alla réveiller la belle au bois dormant. Vivian ressemblait définitivement à son père, il avait la même façon d’enfouir sa tête dans son bras au point que seule sa tignasse hirsute en dépassait. Vivian était plus châtain alors que Nath était auburn, mais en grandissant, les traits de son visage, sa stature et même sa façon de parler se faisaient de plus en plus similaires à celles de son père.
— On se lève ! dit-il doucement en secouant l’épaule de l’adolescent.
Vivian marmonna.
— Si tu n’es pas levé dans cinq minutes, tu n’auras pas de petit-déjeuner.
Nouveau marmonnement, un peu plus vif.
— Tic, tac.
Chris posa la tasse sur la table basse et alla préparer les pots de peinture et le matériel dans la chambre. Il noua ses cheveux bruns en catogan sur sa nuque. Il avait déjà revêtu un T-shirt et un pantalon de travail, blanc et déjà moucheté de peinture. Vivian avait choisi du vert pâle pour les murs et du blanc pour les boiseries. Chris étendit les bâches sur le sol et commença à appliquer le scotch sur les zones à protéger. Vivian le rejoignit en bâillant au bout de dix minutes.
— Prêt ?
— Ouais.
— Alors, mets ceci, s’il te plaît.
Chris lui tendit une combinaison en tissu fin de couleur jaune clair, assez grande en longueur, mais bien trop large pour son petit gabarit.
— Ne bouge pas ! Il faut que ton père voie ça !
Chris brandit son téléphone, le photographia et envoya aussitôt le cliché à Nathaël.
— Tu as décidé de m’humilier, c’est ça ? grommela Vivian.
Il se fit une raison : cette photo aurait fait le tour de la famille avant la fin de la journée.
— Comment on fait alors ? demanda-t-il en retroussant ses manches.
— Ceci est un pinceau à réchampir, et avec, tu vas faire les contours de la porte et le dessus des plinthes.
— Et toi, tu vas faire quoi ?
— La même chose au bord du pl