Yale
148 pages
Français

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Description

Yale rêve d’intégrer le club de son père, mais celui-ci refuse. Et pour l’humilier un peu plus, il lui a collé une nounou, qui n’est autre que Rowan, son vice-président. Ce soir encore, il ira se saouler dans un bar gay, mais il ne s’attendait pas à tomber sur lui.

Des frères ne devraient-ils pas tout se dire et n’avoir aucun secret les uns pour les autres ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 septembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9791034819416
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lovely Bikers

1 – Yale
 
 
 
 
 
 
Lydasa
 
 
Lovely Bikers
1 – Yale
 
 
Couverture : Chloé S.
 
 
Publié dans la Collection Enaé
 
 

 
 
© Evidence Editions  2021

 
Mot de l’éditeur
 
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1

Hurlement
 
 
 
Yale
Je claque une nouvelle fois la porte derrière moi, faisant trembler les murs du manoir. J’entends mon père qui continue à m’engueuler en s’éloignant, me traitant de fils ingérable et irresponsable. Que s’est-il passé ? Eh bien, encore une fois, il a refusé que je participe aux activités du club. Cela fait sept ans que j’ai ma majorité, mais il se comporte avec moi comme si je n’étais qu’un adolescent prépubère. Je n’en peux plus, je fais tout pour que mon père soit fier de moi. J’ai fini mes études, eu mes diplômes avec mention, passé mon permis moto. J’ai fait tout ce qu’il m’a dit de faire, mais il me tient toujours à l’écart du club, je suis pourtant plus vieux que les prospects les plus âgés.
Je me mets à faire les cent pas, tel un lion dans sa cage. Serrant la mâchoire jusqu’à avoir des crampes. Je lâche un hurlement de rage et enfonce mon poing dans le mur. Évidemment, cette manœuvre m’arrache un éclair de douleur et je couine en m’assoyant sur mon lit. J’entends quelqu’un toquer doucement contre ma porte.
— Ouais ! dis-je froidement.
Rowan ouvre la porte et la referme délicatement dans son dos. Il s’approche de moi et s’assoit juste à côté, lâchant un long soupir. Ce mec est le vice-président du club, un brun au regard sombre, une légère barbe de quelques jours se dessine sur sa mâchoire. Il est le parti le plus disputé par les brebis du club, elles bavent toutes sur son passage ou mouillent leur culotte plutôt. Je comprends parfaitement pourquoi, ce mec est une bombe nucléaire.
— Mon père t’envoie encore jouer les nounous ? Ce n’est pas dégradant pour le VP ? grogné-je.
— Arrête ton cinéma, si tu n’étais pas aussi invivable, je n’aurais pas besoin de m’abaisser à nettoyer la merde que tu as au cul.
Je me lève d’un coup, lui lançant un regard des plus assassin.
— Mais putain, je suis plus vieux que toi au moment où tu es entré dans le club. Pourquoi mon daron ne veut pas que je rentre dans le club, j’ai tout fait ce qu’il me disait ?
— C’est dangereux…
— Je sais que la vie de biker n’est pas une partie de plaisir, qu’on peut se faire tirer dessus lors d’un run , mais, putain, ce n’est pas plus dangereux pour moi que pour les gamins de dix-huit ans qui ont le badge de prospect, hurlé-je.
— Ouais, mais pour le prés’, ce n’est pas pareil.
— Mais putain, ferme ta gueule et dégage de ma chambre, si c’est pour la morale, dégage.
Il lâche un long soupir avant de se lever et de se diriger vers la sortie. Il pose la main sur la poignée et se retourner vers moi.
— Tu devrais parler avec ton père, plus posément, et ne pas te braquer dès qu’il ouvre la bouche.
— Dégage, Rowan !
Il me fait une grimace pour finalement claquer la porte derrière lui. Il m’énerve lui aussi à me prendre de haut, à essayer de me balancer des pseudo-phrases de sage. Pour lui, c’est facile, il est le vice-président, il a déjà une place très ancrée dans le club. Mais il est à ma place à moi, celle du VP devait me revenir à moi, pas à lui qui a débarqué il y a seize ans de nulle part. Je n’ai jamais su vraiment comment il avait atterri dans le club et pourquoi mon père l’avait pris immédiatement sous son aile. Moi, j’avais beau me débattre pour attirer son attention, c’est lui qui en avait reçu le plus. Je détestais Rowan, je le haïssais autant qu’il me fascinait. Il se voulait gentil avec moi, mais je ne voulais pas de sa pitié, il ne pouvait pas comprendre mon ressenti. Il était attirant, mais tout aussi détestable.
Je me passe nerveusement les mains dans les cheveux, me remettant à faire les cent pas. Si je reste ici, je vais encore m’en prendre au mur et finir par me casser la main. J’ouvre la fenêtre pour regarder dehors et vois le groupe dans la cour faire les derniers préparatifs pour le run qui doit commencer aujourd’hui. Les gars doivent réaliser une livraison d’armes dans notre chapitre du Nord. Un gros client du Kansas nous a passé une belle commande, les groupes partent donc de notre QG qui se trouve dans le Texas. Nous avons installé notre club, le « Dragon Skull », dans un grand manoir que mon père a hérité de ma défunte mère.
C’était une très belle femme, très riche, et je ne sais toujours pas comment une comtesse comme elle a pu tomber amoureuse d’un biker bourru. Sa famille venait de France et s’était installée dans la région. Ils avaient fait construire le manoir il y a quatre-vingts ans, et ma mère en a hérité quand ses parents sont morts dans un accident d’avion.
Le bâtiment est dans le style des vieux manoirs américains, ceux qui sont dignes des films d’horreur. Même l’intérieur est rempli de statues de marbre au visage inexpressif. Un décor totalement à l’opposé des habitants, un club entier de bikers machos et de brebis en chaleur. La cour qui se trouve devant le manoir est goudronnée, une centaine de motos et de pick-up y sont garés. À l’arrière se trouve un immense parc entretenu par une dizaine de prospects, il y a même un étang dans le fond avec un banc de carpes koïs. La seule chose qui prouve que ce manoir a appartenu à ma mère, c’est un immense tableau où elle est avec mon père à côté d’une moto. Les Dragon Skull étaient l’un des seuls clubs où la présidente était une femme, ma mère.
Ma chambre se trouve au troisième étage, sur les quatre du manoir. Pour moi, ce n’est pas un problème, je sais faire le mur, les gouttières et les vieilles statuettes à l’extérieur sont mon mur d’escalade préféré. J’enjambe la fenêtre et commence mon parcours avec agilité. En quelques minutes, je pose les pieds sur le sol, longeant les murs pour arriver jusqu’au garage où se trouve ma bécane, une Harley Street Bob de 2020 rouge, mon dernier cadeau à moi-même.
Je monte en selle, tournant la clef, en quelques secondes, le moteur rugit, faisant vibrer les murs du hangar. Surgissent alors des hommes de mon père, j’ai juste le temps de cliquer mon casque sur ma tête et de tourner la poignée pour bondir en avant faisant hurler ma bécane. Je me faufile entre tout le monde, mettant plein gaz pour réussir à sortir par le portail principal qui est grand ouvert. Je pense que mon père ne doit pas être content, ayant eu le droit à un regard des plus noir lorsque je lui suis passé sous le nez.
Je suis le genre de mec qui se vide l’esprit en engloutissant les kilomètres. Je m’engage sur la route 66, sachant que je peux filer tout droit en débranchant mon cerveau. Je roule quatre heures sans m’arrêter une seule fois, jusqu’à ma destination à Albuquerque. Quand je me sens aussi mal, je n’ai pas peur de faire autant de kilomètres, juste pour m’éloigner du Texas, du club. Je me gare toujours devant le même bar, enfin plutôt derrière pour cacher ma moto. Nous sommes en fin de matinée et l’Effex est fermé, du moins la partie discothèque, mais le bar reste accessible quand on connaît l’entrée par l’arrière. C’est un bar gay.
C’est bien loin de l’esprit biker, bien loin des idéologies texanes, homophobes et machistes. C’est pour ça que faire quatre heures de route ne me fait pas vraiment peur. Évidemment, mon père n’est pas au courant, Rowan encore moins. Quand je pars comme ça, je ne reviens que le lendemain au club, avec une gueule de bois d’un autre monde. Je me réveille très souvent chez un mec que je ne connais pas, me souvenant à peine de notre partie de jambes en l’air.
Alors, encore une fois, je rentre par la petite porte à l’arrière, quelques mecs sont déjà là à discuter à droite à gauche dans une ambiance légère et détendue. Je m’approche du bar et l’homme qui s’y tient me fait un énorme sourire.
— Salut, toi, mon beau, tu t’es encore fâché avec ta petite copine ? ricane-t-il.
— Oui, ma main droite est jalouse de la gauche et donc, elle me fait la gueule.
Il explose de rire. Max, le barman, est un grand blond bodybuildé avec une petite moustache. Le stéréotype même du gay en puissance, mais il cherche ce style très cliché. Ses beaux yeux bleus me font à chaque fois de l’effet, cependant, je n’ai jamais fini dans son lit.
— Je te sers quoi, mon beau ?
— Comme d’hab’, un double whisky sec, s’il te plaît. Avec un orgasme ?
— L’orgasme sec aussi ?
Cette fois, c’est moi qui ricane. Il pose mon verre devant moi, je m’accoude au bar et tourne la tête vers la salle. Je regarde un peu la marchandise du jour, il y a quelque

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