Ma terre natale
466 pages
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Ma terre natale , livre ebook

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Description

Carrouges, paisible contrée de l’Orne, en Basse-Normandie, sise à la croisée des chemins Montois et de Compostelle, fut le berceau de personnages au destin incroyable, demeurés méconnus. C’est pourquoi, l’auteure, originaire de cette terre, a choisi de partir à la recherche de ces oubliés de l’Histoire afin d’exhumer leurs destinées insolites telles celle du Père Pichon, directeur de conscience de sainte Thérèse de Lisieux, celle de Jean Le Veneur, Grand Aumônier de François 1er, sans qui Jacques Cartier n’aurait jamais pu découvrir le Canada, celle de Théophile Anger, médecin de Napoléon III ou encore de Jean Héron, chef du réseau de Résistance « Arc en Ciel » pour la Basse-Normandie.
Vous ne manquerez pas d’être captivé par le récit des aventures de Pierre Millet, grognard de la Grande Armée de Napoléon Bonaparte ou celles, non moins romanesques, de Tanneguy II Le Veneur, Ambassadeur de France en Angleterre au temps des Mousquetaires, voire, celles du Général Leveneur qui côtoya le fameux La Fayette dont Michel Le Royer, autre natif de Carrouges, interpréta le rôle à l’écran en 1962.
Voici quelques unes des trente personnalités figurant dans ce livre que nous vous laissons le soin de découvrir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 septembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332751843
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-75182-9

© Edilivre, 2014
Du même auteur


Du même auteur :
« Manus Deï »
L’Amour à l’épreuve de l’épée
Citation


« Ce n’est pas un malheur d’être méconnu des hommes, mais c’est un malheur de les méconnaître. »
Confucius
Carrouges a vu naître des personnages dont l’Histoire a conservé une trace. Ces Carrougiens plus ou moins célèbres, illustres ou mémorables, ont marqué, urbi et orbi, leur temps et imprimé leur empreinte parfois trop discrètement dans l’histoire de notre contrée, aussi est-il important qu’ils ne disparaissent pas de notre mémoire collective.
La renommée de ces Carrougiens qui excellèrent à travers leur humanité mise au service de leurs concitoyens sans forcément de reconnaissance posthume, leur vaut l’honneur de figurer dans ce Panthéon Carrougien.
Au fil des pages de ces biographies, chacun pourra découvrir ces hommes qui prêchèrent, soignèrent, recherchèrent, forgèrent, enseignèrent, éduquèrent, versifièrent, composèrent, prièrent, haranguèrent, défendirent, découvrirent, combattirent, bâtirent, administrèrent, réformèrent, égayèrent, se dévouèrent, s’expatrièrent. Nous leur devons le respect et maints chefs-d’œuvre littéraires ou artistiques, monuments ou tout ce qui fait la notoriété, l’âme et le charme d’une cité fière de ses racines.
L’auteur espère ainsi les sortir de l’oubli et leur rendre hommage pour l’honneur qu’ils font retomber sur leur terre natale.
CARROUGES
Situé en Basse-Normandie, à la croisée des chemins Montois et de ceux de Compostelle en venant des plages normandes, à une vingtaine de km d’Alençon, d’Argentan et de Bagnoles de l’Orne, siège du Parc Naturel Normandie Maine, Carrouges est un lieu paisible du bocage Ornais, niché au cœur de prairies verdoyantes sillonnées de chemins creux bordés de haies, parsemé de sous-bois et d’étangs qui font le charme de ce territoire où la forêt est reine.
Celle de Monthard, qui lui fait face au sud-ouest, est serpentée de rus, ruisselés et ruisseaux qui y prennent source à peu de distance les uns des autres pour s’échapper, tel le ruisseau de « la marre à Champion » dans la Doucelle pour alimenter la rivière du Tilleul qui rejoint le lit de la Mayenne puis le fleuve « la Loire » avant de se jeter dans l’Océan Atlantique, ou comme celui de Rohan qui s’écoule dans Udon, contourne Carrouges et s’en va grossir le cours de l’Orne à Ecouché et suivre son courant jusqu’à se déverser dans la Manche.
Établi sur cette éminence de la ligne de partage des eaux entre la Manche et l’Atlantique, Carrouges fut déjà la frontière entre les tribus gauloises des Essuviis et celle des Cénomans, avant d’être la limite régionale entre la Normandie et le Maine ainsi qu’entre les départements de l’Orne et de la Mayenne. Ce chef-lieu de canton du Bocage Carrougien y culmine entre la forêt d’Andaine et celle d’Ecouves, sur les hauteurs de ce massif armoricain qui domine tout le grand Ouest de la France.
Ancien quadrivium d’un sol martial où stationnèrent en leurs temps les légions romaines, puis oppidum défensif situé sur les chemins archangéliques à la frontière méridionale du duché normand érigé par les aïeux de Guillaume le Conquérant, le châtel primitif, qui possédait une chapelle dédiée à saint Jacques de Compostelle, fut vainement assiégé à la fin septembre 1136 par l’importante armée de soldats aguerris du comte d’Anjou « Geoffroy Plantagenêt », réputé être un habile stratège.
En revanche, au début de la Guerre de Cent Ans, soit 150 ans après que l’affreux Jean-sans-Terre, alors duc de Normandie, eut cédé le duché au roi Philippe Auguste, cette forteresse subit les affres des querelles Anglo-Navarraises contre le roi de France.
Vers 1370, n’ayant plus la nécessité de défendre les frontières d’un duché rattaché au royaume de France, le Seigneur du lieu, « Jehan IV de Carrouges », fit rebâtir en contrebas du coteau, un château de briques rouges dont subsistent une partie de l’aile ouest avec son donjon et ailleurs des fondations et pans de murs de courtines sur lesquelles fut remonté à la fin de la Guerre de Cent Ans, le château que nous admirons encore aujourd’hui.
Préface
« Je cesse d’espérer et commence de vivre »
Corneille
Quelle grande histoire, quel scénario, quelle distribution !
Dans ma mémoire, dans mon cœur, « Mon Carrouges » pourrait se chanter comme le « Mon Toulouse » de Claude Nougaro .
Votre livre, chère Mary Cousin, le prénom de ma mère, me touche et m’émeut profondément.
Il éclaire tous mes souvenirs.
Mis au monde à Carrouges par le docteur Tremblin pendant une panne d’électricité, j’y ai grandi ; élève de l’école primaire sous l’autorité de madame Louvel ; enfant de chœur dirigé par le père Vaucanu qui tous les vendredis midi, venait savourer à la maison une timbale de macaronis magnifiquement préparée par ma mère, tout en nous enseignant que la gourmandise n’est pas un péché bien grave quand on sait apprécier ce que l’on mange.
Il faut bien le dire, j’étais un gamin turbulent, aventureux. Souvent je jouais dans le garage de mon père avec un employé, qui m’apprenait des mots bien coquins. Il s’appelait Roland Robbes. Vous en parlez dans votre chapitre sur « la tondue de la Libération » Il a terriblement souffert lors de son arrestation par la gestapo.
Oui, à sept ans, je les ai vu arriver ces Messieurs « vert de gris » par la route de Sées.
« 39-44 », période si difficile. J’ai travaillé le mieux possible, en bon élève. J’ai aussi beaucoup bougé à travers cette campagne ornaise que j’aime tant, recherchant avec plaisir les animaux et les insectes qui me passionnaient.
Puis, je passais des après-midi, plein de curiosité avec mon copain Coco Debout, le fils du gardien du château de Carrouges. Accompagnés de l’envol d’oiseaux nocturnes, nous explorions, dans les combles, les trésors cachés là par la Bibliothèque Nationale et des Musées comme le Louvre ou celui de Rouen.
Puis accompagnant mon père, ce fut le départ de Carrouges pour la Ferté Macé, puis Flers. Celui-ci était ingénieur chez Luchaire, l’usine de guerre située à Messey.
Arriva ensuite le 6 Juin 1944, le débarquement, le bombardement à 19 h 30 de Flers, la grande bataille de Normandie, puis le général Patton à Joué du Bois, Leclerc filant vers Alençon, Montgomery à Falaise et la libération puis enfin Paris.
Et ce fut la rupture. Mon projet d’enfant de devenir vétérinaire fut balayé par l’appel d’être comédien. Ce qui fut fait.
A la lecture de votre livre, j’ai l’impression troublante qu’un fil conducteur tissé par Carrouges m’a imposé ce choix.
J’y ai découvret que beaucoup des personnages que j’ai interprétés, avaient souvent un rapport plus ou moins proche avec ces personnalités natives de Carrouges qui ont fait l’histoire. Je pense au Duc d’Alençon (dans le Jehanne d’Arc de Charles Peguy), à D’Artagnan, Lafayette, Flambeau (Le grognard de l’Aiglon), etc etc…
Oui, ces Carrougiens, oh combien célèbres, se débattant dans des situations historiques, lyriques, poétiques, admirables, appartiennent au souvenir populaire et c’était Madame, justice de leur rendre hommage.
Ai-je voulu, moi le plus humble d’entre eux, les imiter ! Je ne sais ?
Ce dont je suis certain, c’est qu’il y a des rôles qui nourrissent et enrichissent et ce ne sont pas les plus faciles certes mais toutes ces voix anciennes nous habitent et ce sont de beaux cadeaux.
Votre livre, Madame, est de ceux là.
Michel Le Royer
I La fée de Carrouges Entre légende et réalité Ralph de Krouges Vers l’an 1100
A l’origine de ce récit qui n’a rien d’un conte de fée se trouve une triste histoire de famille qui donna lieu à moult dits, odes ou déclamations de ménestrels pour devenir cette légende de la Fée de Carrouges qu’aimaient à conter au cours de banquets et de tournois, les seigneurs du Comté, tels Jehan II d’Alençon « Le gentil duc de Jehanne d’Arc » dont l’historiographe, Robert de Cagny, était l’époux d’une dame de Carrouges.
Le Château de Carrouges est une fort belle demeure dont certaines parties remontent au 14 e siècle, et sont le fait du chevalier Jehan IV de Carrouges. Après la Guerre de Cent Ans, le grand Sénéchal de Normandie, Seigneur du lieu, Jehan Blosset, époux de l’héritière de Jehan IV, y reçut le Roi Louis XI qui l’avait fait chef de sa garde rapprochée.
Cent ans plus tard, Le Comte Tanneguy Le Veneur, héritier de Marie Blosset, y accueillit la reine Catherine de Médicis et ses jeunes enfants Charles IX et Henri III, en chemin vers le Mont-Saint-Michel.
Cette noble famille Le Veneur occupera, aussi bien sous la Monarchie, l’Empire que sous les Républiques, de très hautes fonctions et charges même épiscopales. Cependant c’est bien avant cette époque que se déroula cette triste affaire qui ensanglanta le blason des seigneurs du lieu.
Le Comte Ralph, Seigneur de Carrouges, était un beau et valeureux chevalier chargé de défendre le Duché de Normandie contre les invasions éventuelles des Angevins ou des Seigneurs du Maine, ses voisins, via le poste frontalier qu’était son château fort. Il avait épousé la fille d’un seigneur voisin, la comtesse Louise de la Motte-Fouquet, fort jolie du reste et parée de toutes les qualités du cœur et de l’esprit. Et après huit ans de mariage, une seule chose ternissait leur bonheur : « Elle ne lui avait point encore donné d’enfant ».
Aussi, quelle ne fut pas la joie de Ralph à l’annonce de la grossesse de son épouse ! Il décida sur-le-champ de convier tous les seigneurs voisins et ses amis chevaliers à venir festoyer quelques jours au château pour marquer l’événement. Au programme, chasses sur ses terres, détentes et ripailles, jeux, jongleries et ménestra

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