Merci

Anthony Salaün

Description

L'ouvrage, très court, parle d'un retour à l'isolement, de remerciements et d'un besoin d'esprit de reconquête. La nouvelle rapportée, construite dans l'imaginaire infantile, souligne l'affection que témoigne l'auteur envers son chat, dénommé Capucin.

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• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 12 septembre 2017
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414131969
• Langue: Français

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ISBN numérique : 978-2-414-13194-5

© Edilivre, 2017
Exergue

La beauté d’une jeune femme vaut plus que bien des grandes écritures.
Anthony
Merci
 
Ici, le visage est détendu mais la vie, très suspendue, se braque et surchauffe. Mais que cherche donc à dire un auteur ?
Quand, à l’épreuve, je me débats à une vie religieuse intérieure – méditation et quête de la rédemption –, ma piété individuelle me procure un bref apaisement. Une existence ennuyeuse est celle qui n’apporte pas de résistance dans son jeu. Le questionnement semble être l’apanage d’une vie meilleure. C’est codage et décodage d’une conscience des instants jetée dans l’arène et dans l’attente du drame latent. Une brève en horreur qui vous dit : « Cher monsieur, vous pouvez donner autant de volontés à vos actions, sachez, qu’en toute vérité, j’en ai rien à foutre ! »
Un schizophrène est manichéen, lit dans les expressions des visages mais se manifeste aussi par un manque de confiance en soi et d’importantes difficultés relationnelles, dues à leurs complexités. Ces relations instables, parce que trop idéalisées ou dévalorisées, résultent du fait qu’elles poussent la personne à se saborder devant un objectif. Le schizophrène doit apprendre qui il est en réalité, ce qu’il souhaite et ce qu’il aime vraiment. S’il éprouve du mal à donner un sens à sa vie, à valoriser les intérêts, à supporter les échecs, il vit en fait dans un monde archaïque et caricatural. Ses crises d’identité sont préjudiciables de son peu de foi. Croit-il aux rêves prémonitoires ? J’ai appris que la dopamine, neurotransmetteur chimique, est plus faible chez les schizophrènes et diminue son filtrage cognitif pour élargir sa conscience et les activités créatrices, les idées excentriques. J’ai parfois le sentiment que je me focalise sur moi-même au détriment de l’environnement. Pourquoi anticiper la vie future ? Une fonction est bien évidemment sociale ! Le prisme d’une société est à un moment précis de son évolution, mais elle est terriblement impartiale. Pour réussir son évolution mentale, le schizophrène a besoin de passer par une psychothérapie car il n’est pas un être libre au début et, pour bien se porter, doit regarder l’ensemble des sentiments refoulés. C’est à lui de comprendre au bout de cinq ans environ qu’il est en réalité pris d’une mystérieuse langue barbare. C’est pourquoi le champ des sentiments et du cœur est mieux approprié avec un animal de compagnie comme le chien ou le chat, naturellement affectueux.
Une étrange rencontre a eu lieu dans la nuit étoilée, en ce dimanche soir du week-end de la Pentecôte, une fée me récitait, semble-t-il, une histoire pour calmer mes angoisses. La fée est connue comme une femme remarquable dans la légende. Hommage lui soit fêté, je m’acquitte d’un modeste compte rendu de son récit pour le bonheur de mon âme qui a gentiment été soulagée à mon domicile. D’autres nuits s’écoulèrent, et c’est ainsi, au cours d’un long mois de juin, tout bête et discipliné que je suis, je me suis fait le dépositaire amoureux à la mémoire des fées qui apportent de beaux rêves.
Il est normal d’être prêt à commencer mon voyage en musique. Il est surtout l’auteur de la découverte de la huitième note musicale, qui a marqué la musique moderne, dans laquelle il révise profondément les notions compositrices d’octave et de temps, et établit l’ultime gamme entre le Do et le « Gan ».
On a, depuis cette découverte, le loisir d’interpréter remarquablement ce legs et les esprits soufflées. L’exemple d’une jeune femme qui, avant la révolution musicale, restait casanière, n’avait jamais décidé de participer aux œuvres et devoirs communs de la masse salariale. Du jour au lendemain, dans sa retraite où jamais rien ne laisse paraître, elle connaît les métiers du droit sans les avoir appris. Elle rédige des textes, défend les plus faibles, séduit les jurés, étaye les nouveaux codes civils, ouvre la voie de ses sympathisantes, en résumé, bien que de formation inférieure à celles des universitaires, réussit à faire tout ce qu’elles présageaient. Cela tend à nous convaincre, que même sclérosée, l’intelligence d’un être reprend par la naissance d’une nouvelle ère, comme si c’était la providence de nouvelles images musicales qui dépend de tout et n’encourage qu’à elle-seule. Un gain sans conteste sur la morale des temps modernes. L’évolution par la révolution d’une note de musique.
Un jour, un docteur a examiné le cas d’une patiente. Elle ne possède rien, pas même une montre. Elle ne songe presque pas à parler. Elle existe d’aucune forme de besoin, d’eau et de ciel, de la tiédeur ambiante ou d’effusions. Elle ne se plaint pas, elle se perd dans ses petites pensées, aussi immobile, aussi plate que si sa mémoire était vide. Un verre d’eau suffit à étancher sa soif. Sans cesse, elle s’absorbe dans la contemplation du ciel, au fil de la journée, ne se destine à aucune morale, à la frénésie de la société. Elle n’est qu’une statue de sel. Elle semble manifester une léthargie morbide recouvrant les épanchements d’amour qui lui sont inhibés.
Or, la connaissance de son langage intérieur et l’électroencéphalogramme, marquent, comme par enchantement, le point novateur de la civilisation actuelle. Quelle remarque ? D’un étrange sentiment inconnu des sciences cognitives, du progrès de la psychologie, qui nous fait repenser le fondement de notre civilisation, nous pénètre d’un autre déterminant. L’unicité de ce sentiment bouleverse le monde de l’art, la pensée humaine, et la vivifie d’une incroyable modernité. La simple classification des sentiments et ses enchaînements deviennent difficiles, c’est en outre un esprit qui voit plus loin et qui tire ce nouveau sentiment effarant des impressions générales avec plus d’envergure. C’est une découverte admirable, d’une...