Mes mails et lettres délirantes
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Mes mails et lettres délirantes , livre ebook

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Description

Ainsi donc tu nous quittes, tu nous abandonnes lâchement à notre triste sort.
Ha que c’est triste ! Même si c’est pour te permettre de prendre un nouvel essor.
Tout suffocant et blême, quand sonne l’heure des adieux, je me souviens des jours anciens et je pleure ton départ dans l’hiver frileux.
Tu nous laisses au vent mauvais, qui nous emporte de-ci de-là, pareil à des feuilles mortes.
Te rends-tu compte qu’en plus de tous tes collègues, ton départ va horriblement perturber les mouches au printemps prochain, qui ne retrouveront plus leur piste d’atterrissage favorite ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 mars 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414002115
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-00209-2

© Edilivre, 2017
Mes mails et lettres délirantes
 
 
Alain XXXXX
10 Chemin Nouvelle
022.780.11.22
21 avril 1999
Madame Carole Ckrrsnczi
Maître d’éducation physique
CEC André Chat vannes
Chère Madame,
Vous me trouver au martyre de solliciter de votre haute bienveillance, l’exemption de ma fille Noémie de vos prodigieux cours d’éducation physique.
Elle fût atrocement blessée, au majeur de la main gauche, lors d’une répétition de pièce de théâtre au cours de laquelle elle s’emportât tant et si bien dans la fougue de sa jeunesse, qu’un mouvement exagéré de retenue d’une gentille camarade, vrilla cruellement le susdit majeur.
Vous ne disconviendrez pas qu’une si importante blessure est incompatible avec une activité physique débordante que vous exigez certainement et très justement de vos élèves.
Croyez bien que connaissant le stoïcisme légendaire de ma fille, elle soufre mille morts, pour qu’elle en soit réduite pour la première fois de sa courte vie à me donner mandat concernant cette excuse.
En vous remerciant par avance, de la gentille attention portée à mon humble écrit, je vous prie d’agréer, Chère Madame, l’expression de mes sentiments distingués.
Alain XXXXX
Noémie’s Papounet
* *       *
Ainsi donc tu nous quittes, tu nous abandonne lâchement à notre triste sort.
Ha que c’est triste ! Même si c’est pour te permettre de prendre un nouvel essor.
Tout suffocant et blême, quand sonne l’heure des adieux, je me souviens des jours anciens et je pleure ton départ dans l’hiver frileux.
Tu nous laisse au vent mauvais, qui nous emporte de-ci, delà, pareil à des feuilles mortes.
Te rends-tu compte qu’en plus de tous tes collègues, ton départ va horriblement perturber les mouches au printemps prochain, qui ne retrouveront plus leur piste d’atterrissage favorite.
Oncques ne vit occiput si tant brillant et poli, qu’il attire mouches et moucherons à l’envi.
Aucun des Unixiens survivants ne pourra te remplacer auprès de tes amies drosophiles.
Même le vaillant Achille lorsque il se coiffe avec son rasoir, a des repousses si rapides et si drues, que les rares mouches à tenter un appontage, se brisent les pattes en hurlant de désespoir.
Ainsi donc, nous tes pauvres collègues, pareil à de simples insectes, assistons à l’éclosion de la chrysalide de ta destinée, qui t’emmènera tel le papillon radieux au plus haut des cieux d’une carrière de demi-dieu des arcanes Unixiennes.
Puisses-tu du haut de ton Olympe, nous accorder parfois une pensée émue, en te remémorant ton odyssée parmi nous.
* *       *
Cher Monsieur Pifouti,
Vous me trouvez au désespoir de ne point pouvoir répondre positivement à votre offre de formation.
Afin de m’éviter tout ennuis lors de ma pérégrination terrestre, mon chef moustachu bien-aimé veille à me fournir assez de travail pour tous les jours, y compris les jours fériés, ce dont je le remercie chaudement en m’inclinant bien bas chaque matin devant sa magnificence proverbiale.
Bonnes salutations.
Alain
* *       *
Chères toutes et tous,
Ce début d’année se profilant sous les meilleurs auspices (de vieux) je fus victime d’une attaque cérébrale, petit ennui de santé connu aussi sous le vocable infarctus cérébral ou attaque vasculaire cérébral selon le petit Robert (ancien petite copine d’école ayant changé de sexe et par la même occasion, de voix et de prénom).
Cela commença le lundi 18 février 2008 à 13h29’ et 35 secondes (approximativement) par une conduite heurtée de ma jolie voiture à 1km de notre entreprise bien aimée.
Ceci était dû à un mauvais feedback du positionnement spatial des membres gauches de mon corps.
Puis ce phénomène transitoire disparu jusqu’à 16h, moment ou vexé de mon inattention il décida de se manifester plus fortement entraînant un début de paralysie de la moitié gauche de mon corps de bel athlète dodu (on ne rit pas S.V.P.) avec fourmillement dans la joue gauche et le dessus de la main gauche.
Ayant déjà eu ces symptômes 6 mois auparavant, et ayant cru que cela venait d’une glycémie trop forte, je me traînais lamentablement dans le bureau de mon chef moustachu préféré, pour lui demander de faire venir l’infirmière d’entreprise pour un contrôle de glycémie et éventuellement une piqûre d’insuline ou de cyanure si mon cas était désespéré (me réincarner en légume végétatif ne m’emballant pas outre mesure).
Ne trouvant pas l’infirmière qui était certainement en train d’être prise, entre 2 prises de sang, quelque part dans l’entreprise, il fit venir les pompiers qui prirent ma glycémie parfaitement normale à 6,2 (la perfection étant d’être entre 5 et 7), par contre ma tension était très légèrement trop haute à 260 (en France vous dites 26) au lieu de 130.
Après téléphone à mon médecin traitant, tout surpris d’apprendre que j’étais encore en vie, celui-ci diagnostiquant une attaque cérébrale, demanda d’appeler une ambulance pour m’amener sans délai à l’hôpital de Genève (petite station de montagne selon les séries TV américaines).
En fait ce fut un médecin volant héliporté qui vint me chercher, tel Super Doc chevauchant son beau destrier ailé, halé par le soleil et hélé par les pompiers. On me mit dans une civière attaché, et profitant lâchement de ce ligotage on me troua une veine pour m’injecter un produit devant faire baisser la tension, ce qu’il fit avec une telle véhémence que je me sentis très très mal.
Les pompiers firent leur premier travail d’hercule en soulevant ma civière avec force ahanements d’efforts titanesque et de douleur contenue. Ils parvinrent au péril de leur scoliose imminente, à me mettre dans l’hélicoptère.
Après un vol court qu’hélas je n’appréciai pas à sa juste valeur, je fus promptement pris en charge par les urgences qui voyant que je n’avais qu’une veine trouée, en trouèrent immédiatement une autre.
On m’interrogea sur mes symptômes, je leur décrivis mon hémiplégie gauche partielle avec affaiblissement du biofeedback du positionnement spatial de mes membres.
A cette réponse ils soupçonnèrent immédiatement une attaque cérébrale, plus à cause des mots employés que des symptômes me semble-t-il.
Un scanner de mon mignon petit crâne montra 2 zones de l’hémisphère cérébral droit endommagées.
Il y avait une ancienne cicatrice veineuse (mon problème d’il y a 6 mois) et un problème vasculaire en cours. Cela confirma le diagnostic d’attaque cérébrale.
Mon cœur devant s’ennuyer de faire de faire toujours la même chose, fabriqua un caillot sanguin et pour rigoler l’envoya dans une artère cervicale, quand l’artère se divisa en plusieurs petites artères, il bouchât celle dans laquelle il était resté coincé.
Le cerveau n’ayant plus ses neurones alimenté et les voyants dépérir, tenta de déboucher l’artère en augmentant la pression, mais ce fût l’artère qui céda la première, les neurones alimentés par cette artère s’éteignirent tels les réverbères à l’aube d’un jour nouveau.
Je venais de faire le premier pas vers le stade du légume hémiplégique dodu. Pourquoi moi pensais-je ? Qu’ai-je fait pour mériter ce triste sort ?
De grandes pensées philosophiques traversèrent mon pauvre cerveau décrépit : Qui suis-je ? D’où viens-je ? Ou vais-je (été) ?
Ayant répondu en mon for intérieur : je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne (Pierre Dac dixit), je me dis que mon cerveau fonctionnait parfaitement ou à tous le moins comme d’habitude.
On me fit immédiatement après ce diagnostic une piqûre d’aspirine (je me disais bien que cela faisait 20 minutes que l’on ne m’avait plus fait de trou dans les veines, ce n’était pas normal) destinée à fluidifier le sang.
Puis on me conduisit aux soins intermédiaires, ou on me refit 2 trous dans les veines pour enfiler des tubes jolis.
On me fixa des électrodes, un doigtier de mesure de la saturation en oxygène, et un brassard de mesure de la tension.
On me fit part de l’interdiction absolue de bouger, de me lever et même de m’asseoir durant 48 heures puis devant l’échec de la tentative de me soulever de ma civière pour me mettre dans mon lit, on me demanda si je pouvais me lever pour le faire moi-même, ce que je fis avec la grâce de l’hippopotame arboricole se balançant de liane en liane en poussant son fameux hurlement hippopotamesque, ce qui donna la légende de Tarzan (extrait du fameux dictionnaire Alinien : Mythes et légendes ; leur vrai origine).
Je passais une première excellente nuit bercé par les cris inhumains et très réguliers d’un colocataire dont la zone du cerveau touchée concernait la phonation et le raisonnement et les bruits divers et variés de 6 autres malades.
Si par hasard je m’endormais, le brassard de pression se gonflant chaque heure me réveillait à tous les coups.
Ayant l’interdiction absolue de me lever pour aller à selle, les premiers 48 heures furent pénibles avec un mal de ventre consistant, ce qui m’amena à ne rien manger, grâce à quoi j’ai perdu 3k 800 grammes en 6 jours d’hospitalisation (comme quoi à quelque chose malheur est bon).
Je dois dire que la qualité gustative apparente des plats de l’hôpital, permet très facilement de jeûner.
On me fit encore 6 examens durant les 4 premiers jours : Scanner divers et variés, doppler artériel cérébral, imagerie par résonance magnétique nucléaire. Tout ceci afin de déterminer si le caillot était dû à une malformation cardiaque ou uniquement à mes facteurs de risques.
Tous ces examens se passant sans douleur, j’en vins à douter être à l’hôpital.
Malheureusement le dernier examen fût particulièrement pénible, je m’en doutais immédiatement lorsqu’on m’annonça que vendredi à 9h on me ferait une petite échographie cardiaque transoesophagienn

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