Mes maux d artiste
84 pages
Français

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Mes maux d'artiste , livre ebook

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Description

De l’innocence de ses premiers pas à ses réflexions métaphysiques et mystiques, l’auteur nous fait découvrir le parcours difficile de ses expressions artistiques. Les multiples facettes de ses créations ne font qu’un tout chez cette autodidacte qui nous livre avec sincérité ses doutes et ses recherches.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 juin 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332621665
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-62164-1

© Edilivre, 2014
Du même auteur
Du même auteur :
• Poésies, publication personnelle
2006 Réconciliation ? Edition En Marge (Québec)
• Poésies, publications collectives
2011 Les Cygnes de l’Aube – Editions Lire et Méditer.
2002 Trait d’union 2 – publié par l’Ours Blanc (Paris)
2001 Trait d’union 1 – publié par l’Ours Blanc (Paris)
Introduction
Dans ces quelques pages, j’essaierai de vous faire parcourir le chemin chaotique sur lequel j’avance en essayant de dénouer les nœuds des interrogations que je me pose ou tout au moins de défricher le terrain du foisonnement d’incertitudes sur le pourquoi et le comment de ma création. C’est une voie jalonnée d’énigmes et de recherches, ce qui explique peut-être la variété de ma création artistique qui passe de la peinture à la sculpture, le tout émaillé de poèmes.
Aucune de ces variétés créatives n’a de prévalence sur l’autre. Elles sont complémentaires, et mon état d’esprit est le même quel que soit le moyen d’expression.
Je n’ai nullement l’intention de parler ici de la qualité de mon travail, et encore moins, d’entrer dans la polémique de définition d’une bonne peinture ou d’une œuvre d’art en général. Je serpente sur un chemin parfois si tourmenté, qu’il m’est difficile de prendre position, sachant que mes conceptions évoluent sans cesse, et qu’une trop grande subjectivité ne peut être une référence.
Le but de ces pages est de vous faire partager mes émois, mes craintes, mes déceptions et mes difficultés pour parcourir le chemin escarpé de la création, sûrement peu différent de celui de bien d’autres artistes, chemin que je dalle de remises en question incessantes, de tâtonnements, d’espoirs, et heureusement d’avancées.


Dans l’accroche du pinceau
se scinde mon cœur
en cœur d’enfant
éparpillé au soleil
du chant d’un moineau
faible et craintif
au cri strident de l’aigle
en rupture de proie
arrachée à ce monde
pour assouvir ma révolte
au feu du désir.
Avant-propos
Ce matin d’été, je me revois fixant une toute petite plaque de contre-plaqué préparée par mon grand-père.
Seulement huit ans de vie et j’avais compris, sans vraiment réaliser, qu’une création artistique devait exprimer le plus profond de soi, tout en insérant l’ego des autres, ceux qui jugent sans pitié. En même temps, je savais qu’il ne fallait pas penser à leur regard au moment de créer, tâche fort difficile. En fait, sans pouvoir l’expliquer, je pressentais déjà une ambiguïté, à savoir que si l’émotion de l’artiste est primordiale lors de l’instant créatif, l’inconscient des autres, le monde extérieur, a toute son importance dans la réalisation de l’art. Je reviendrai plus loin sur cette apparente contradiction.
Mon grand-père m’avait installée sur le triangle de cuir épais de son tabouret tripode, devant son magnifique chevalet qui fut donné en héritage à mon frère aîné. Pour ma part je reçu un piano qui aurait mieux vécu sous les doigts de mon frère. Coquin de sort ! Les adultes ne connaissent pas les enfants. Ils ne se connaissent même pas entre eux.
Enfant, je n’éprouvais ni le besoin, ni l’envie de parler. Par contre je regardais et j’écoutais, l’air absent, ce qui m’a valu d’entendre toutes sortes de conversations, tenues devant moi sans retenue, et ce depuis ma plus tendre enfance. J’acquérais ainsi une connaissance des êtres humains bien avant l’âge, êtres humains apparus très vite à mes yeux, un peu perdus, incohérents parfois, mais surtout très fragiles, ne sachant pas ce qu’ils attendent de la vie, de leur vie.
Une fois donc confortablement installée par mon grand-père, celui-ci me tendit religieusement ses pinceaux, sa palette et ses tubes d’huile. Investie de son amour et surtout de son désir de me voir émerger du nuage dans lequel je me complaisais, je décidais de peindre le mouvement, pour lui, rien que pour lui.
J’ai choisi de peindre une danseuse sans vouloir peindre son corps. Non pas parce que je n’en avais aucune notion, à 8 ans on ne s’encombre pas de ce genre de détail, mais les limites d’un corps auraient amoindri l’impression de mouvement que je voulais obtenir. Je me suis imaginée sur une scène en pleine lumière au milieu de nulle part. Je dansais en faisant virevolter des voiles colorés autour de moi. Je décidais alors de représenter ces voiles en mouvements. Mes premières touches de peinture mirent en place une sorte de couronne irrégulière, soigneusement décalée par rapport au centre du panneau de bois, approximativement selon les règles du nombre d’or, dont j’avais déjà entendu parler.
En effet, mon grand-père m’amenait d’exposition en exposition, m’expliquant le pourquoi du comment, dénonçant les erreurs de composition, les erreurs de tonalité, ou louant des rendus particulièrement remarquables. Il avait à cœur de me confier toutes les théories qu’il connaissait. Ce n’est que bien plus tard que je me suis rendue compte de son problème avec la perspective. S’il en connaissait les règles, il n’arrivait pas à les appliquer. C’était même surprenant dans certains de ses tableaux. Ce fût mon père qui m’enseigna avec exemples à l’appui, le point de fuite, le choix de la ligne d’horizon, la convergence des axes… J’écoutais, j’absorbais, mais je ne me souviens pas m’être entraînée par des exercices divers comme on le fait dans les écoles d’art.
Je dessinais beaucoup cependant sans jamais copier de tableaux de grands maîtres. Je répugne toujours à cet exercice, estimant que cela sclérose l’imagination. Et puis je répugne à copier, tout simplement, préférant un jus personnel même faible. De toute façon que copie-t-on ? Les formes, les traits, les couleurs, la composition, mais sûrement pas l’émotion. Par contre j’ai eu très vite la manie d’examiner, de disséquer jusqu’au moindre détail les œuvres d’art jugées remarquables, ce qui m’a valu quelques remontrances dans certains musées, approchant mon nez trop près des toiles. J’ai donc passé des heures à examiner, scruter, comparer les diverses façons de procéder des peintres pour représenter la nature. Je m’en imprégnais, les absorbais, les enfouissais au fond de ma mémoire pour mieux les faire miennes.
La couronne irrégulière prenait vie sous mon pinceau et partant de ce point vers les bords de mon petit panneau de bois, je peignais des rayons de couleurs vives, déformés par des mouvements variés. Ce fut mon premier tableau, et je suis toujours...

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