Mes petits vampires
186 pages
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Mes petits vampires , livre ebook

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Description

Moi, Lía Fáil, j’ai beau être une Éternelle sans peur ni reproches, j’ai un gros problème d’ordre existentiel.
Je vous explique : vous vous rappelez du Vampire ? Le papa éternel serial-killer-esque d’Amaël qui a fait la une des journaux de L.A cet été ? Eh bien, techniquement, je suis censée sauter de joie d’avoir été sauvée de ses crocs.
Sauf que NON !
Hélas, même pas le temps de prendre en main ma dépression, ou d’encaisser l’Amaël 2.0 qui n’a même plus besoin de moi et me fait même des cachotteries.
Nop !
Parce que 1 : le briseur de mon cœur est en ville pour vendre son œuvre, mon travail.
Et 2 : en cadeau pour NOËL, Amaël (A-MA-ËL) essaie de ME couper la tête !
J’ai forcément dû faire un fumble épique quelque part entre les scénarios « Le vampire dont vous êtes l’héroïne » et « Une décapitation pour Noël » de cette maudite campagne vampirique.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 8
EAN13 9782373420678
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mes petits vampires
Blood is Magic!
Lia Vilorë
Éditions du Petit Caveau -Collection Sang Neuf
Avertissement
Salutations sanguinaires à tous ! Je suis Van Crypt ing, la mascotte des éditions du Petit Caveau. Je tenais à vous informer que ce fichier est sans DRM, parce que je préfère mon cercueil sans chaînes, et que je ne suis pas contre les intrusions nocturnes si elles sont sexy et nues. Da ns le cas contraire, vous aurez affaire à moi.
Si vous rencontrez un problème, et que vous ne pouv ez pas le résoudre par vos propres moyens, n’hésitez pas à nous contacter par mail ou sur le forum en indiquant le modèle de votre appareil. Nous nous ch argerons de trouver la solution pour vous, d'autant plus si vous êtes AB-, un cru si rare !
Warning : Vous allez me haïr O=D Remerciez Christopher(s) pour les véritables cheveu x de licorne ! Grand bravo à Catherine pour ces derniers !
Prologue
They shine for you, they shine for you They burn for all to see Come into these arms again And set this spirit free
(Love song for a vampire,Annie Lennox– Dracula,Francis Ford Coppola, 1992)
Santa Monica Appt.32, 757 Ocean Avenue 3 octobre – 20h00
J’étais inquiète et épuisée, mais incapable de m’en dormir malgré le refrain apaisant des vagues qui léchaient inlassablement ce petit coin privé de plage. Recroquevillée, les pieds dans le sable, je soupira is après le temps que j’avais passé sous terre. Mon énième soupir attira l’attention des deux homme s debout qui m’encadraient. Le célèbre et influent magnat de l’a rmement, Gavin McCarthy, et son frère cadet, Stephen. Deux séduisants Américain s de souche irlandaise aux cheveux aussi roux que leurs yeux étaient bleus. De rrière ce tableau reluisant, j’étais l’une des rares personnes à connaître le se cret de leur lycanthropie. Normal, c’était l’un des mieux gardés du Convent Ór fhlaith dont j’étais la Maîtresse vampire depuis l’assassinat de Maximilian , il y a plus d’un an. — Il va revenir, voulut me rassurer Stephen d’une v oix douce. Je l’ignorai et continuai de fixer les vagues. Ces deux rouquins étaient bien les derniers que je voulais écouter ! Quoique, Stephen encore avait fait montre d’un rare sens de l’honneur : il avait révélé le charme déloyal utilisé par son frèr e afin que je lui tombe toute cuite dans le bec ! Les sentiments que j’avais cru ressentir pour Gavin n’avaient été que purs artifices desacréation. Dire que j’avais fait souffrir Amaël pour ce sale s orcier ! Je soupirai encore, me laissai tomber en arrière et fermai les yeux. Sainte Licorne, que j’aurais aimé m’enfoncer dans le sol u ne fois de plus ! Vous le saviez, Órfhlaith, et vous ne m’avez rien d it…sans reprochai-je conviction à la Fondatrice qui, depuis mon ascensio n au rang de Maîtresse vampire de son Convent, murmurait à mon esprit. Tu ne m’aurais pas écoutée, mon enfant,chuchota-t-elle d’une voix douce. C’est vrai,reconnus-je volontiers. La princesse irlandaise Órfhlaith, fille illégitime du Haut-Roi d’Irlande Turlough O'Connor au XIIe siècle, était l’une des quatre Fon datrices des Éternels, les vampires. Par son sang, elle était aussi la patronn e de l’École des Devins et à l’origine du Convent qui portait toujours son nom s ous sa graphie médiévale. À l’époque où elle dirigeait le Convent, elle avait été à la fois la première Maîtresseet la première Lía Fáil. De ce fait, puisque j’étais moi-même Lía Fáil
et Maîtresse, j’étais… son reflet. Ainsi, peu de te mps après mon couronnement, Órfhlaith avait commencé à me parler. Mais je vous arrête tout de suite : elle n’était pas littéralementvivante. À sa mort, son âme avait fusionné avec son élément, la terre. En effet, lorsque les Fondatrices ont usé de sorcel lerie pour créer notre vampirisme si particulier, chacune s’est affiliée à un élément. L’eau espiègle pour l’École des Stratèges de la Fondatrice de Sici le. Le feu pour celle des Sorciers de la Fondatrice roumaine Ecaterina Gavril – la seule encore en vie ! Comme quoi, la colère, ça conserve –. L’air pour le s fiers Guerriers de la Fondatrice de Navarre, et enfin, la terre pour la m alheureuse Fondatrice Órfhlaith de l’École des Devins. Au sein de notre Convent, l’expression « Triste com me la pierre » avait un sens particulier. Car Órfhlaith était le Fragment du Chagrin. Celui d ’une fée, Líadan, qui avait été trahie par son amant : le chevalier Murchadh. Chacune de nos quatre Fondatrices était un fragment du cœur brisé de Líadan. Gavin et Stephen étaient, eux, les descenda nts directs de ce traître amant. Quant à leur lycanthropie, il s’agissait d’u ne malédiction jetée par la déesse irlandaise, Mórrigan elle-même, afin de puni r Murchadh pour son infidélité. Moi, j’avais tellement de chance dans la vie que no n seulement, je m’étais fait ratatiner le cœur par le type que j’aimais ava nt d’être transformée en vampire, mais en plus, l’héritier en ligne droite d e Murchadh me le fracassait un peu plus une fois devenue Maîtresse du Convent en m e balançant sonsex-appealde loup pour me forcer à l’aimer ! Et après, on s’étonne que j’aie mauvais caractère ? Bah… Je m’en fous… Au moins, depuis que j’étais sor tie de terre, je n’avais plus à faire semblant d’aller bien. Enfin, si… Un peu, quand même. Au moins devant mes disciples. D’accord… Je regrettaisvraimenttranquille oubli chthonien dans lequel je m’éta is le réfugiée pour échapper à Blair McAmhlaidh. D’accord , Amaël avait réussi à le débusquer et à le tuer, ce salopard de cinglé inces tueux – son père biologique… Et j’étais soulagée, non seulement pour moi, pour s es victimes, pour nos Convents, mais surtout pour lui. Amaël n’avait rien de son père. Mais parce que la menace avait été éliminée, je n’a vais plus d’excuse pour me cacher et je devais recommencer à jouer la coméd ie. Recommencer à mettre un pied devant l’autre alors que je n’en ava is aucune envie et que je n’en voyais pas l’intérêt… Durant mon séjour sous terre, j’avais eu tout mon temps pour reconnaître combien je m’étais menti. Combien, depuis que tout le monde m’avait tourné le dos en m’accusant de plagiat, je m’étais forcée à continuer. Pourquoi ? Je ne savais pas trop. Par lâcheté ou pa r courage, aucune idée. Le fait est que, quand on éprouve un si grand bien-êtr e à être enterrée et que l’on émerge qu’à contrecœur, c’est qu’il y a un problème . Pas vrai ? C’était difficile, très difficile. Hélas, je n’avai s pas le choix : j’étais la Maîtresse du Convent Órfhlaith. Onze vies dépendaient de la m ienne et au sens propre. Même si… pour être honnête… seule celle de mon part enaire me dissuadait de laisser tomber. C’était pour lui que je m’étais réveillée sous terre, pour empêcher Blair de nuire à d’autres femmes et de lui causer plus de mal.
Sauf que, douée comme j’étais, j’avais réussi à dét ruire cette relation-là aussi… Comme quoi, on ne se refait vraiment pas ! I l avait découvert que je n’avais pas confiance en lui, et ce bien malgré moi . Hier, Amaël était parti je ne savais où, comme un v oleur, avec la tête décharnée de son père sous le bras dans un sac opaq ue. Et lorsque je visualisais notre Tatouage de Sang, le Triskèle qui représentait ses pensées et ses émotions était plus inaccessible, impénétrable et intimidant qu’un désert de glace. Mon Écossais avait toujours été… secret, mai s pas à ce point. Pas au point de me repousser, de me refuser tout contact, toute approche. Son Triskèle était plus stérile qu’une aiguille de chirurgien en bloc opératoire. Je pris une pose décontractée, les mains derrière l a tête, les yeux dans l’obscurité de cette nuit d’automne. Tout va bien, je vais bien, et je serre les dents. — Lía Fáil… entendis-je Gavin murmurer d’un ton inq uiet. Merde ! Comment cette andouille pouvait-il deviner que j’étais à deux doigts de fondre en larmes ? Il était la dernière, ladernièrepersonne à qui j’avais envie de me confier ! Il avait réussi à fermer la marche derrière Camille, et c’était un putain d’exploit ! — Laissez-nous seuls, entendis-je soudain ordonner la voix inhabituelle – si froide… – de mon compagnon d’éternité dans mon dos. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. J’aurais vou lu sauter sur mes pieds. Hélas, encore trop affaiblie par mon long séjour so us terre, je dus me contenter de m’asseoir dans le sable, face à lui. Amaël était là, à plusieurs mètres de moi, assis sur le banc contre le mur qui séparait la pla ge de la falaise.
Chapitre 1 - Nouveaux rapports
It doesn't matter what I want It doesn't matter what I need It doesn't matter if I cry Don't matter if I bleed
(It doesn’t matter,Alison Krauss– Buffy contre les vampires,Joss Whedon, 1997)
— Où étais-tu ? demanda McCarthy d’une voix hargneu se, tourné vers lui. Amaël garda le silence, mais il lui dédia un regard si glacé et acéré que j’en frissonnai. Ses yeux indigo avaient la noirceur et la froideur d’une nuit d’hiver. Je ne le reconnaissais pas. — T’as pas à lui poser de question, Gavin, prévint Stephen alors que j’étais sur le point d’intervenir. e plus petit et svelte des deux frères McCarthy sa isit son aîné par le bras et l’entraîna à sa suite en direction de la terrasse d e notre appartement. Gavin se dégagea d’un geste sec. — âche-moi ! gronda-t-il en montrant les dents à s on cadet. On est des lycans, merde ! Un seul coup et ce salaud fait ses prières ! Je pâlis, puis enfouis mes mains dans le sable, prê te à le protéger ! Que Gavin tente de toucher un seul cheveu d’Amaël et je le transforme en statue de musée Grevin en un clin d’œil ! e descendant de Murchadh tourna la tête vers Amaël qui n’avait bougé sur son banc que pour poser une cheville sur son genou, les mains dans les poches de sa veste en cuir. Je réalisai qu’il était loin de prendre la menace d e Gavin au sérieux. Son attitude décontractée était à mille lieues de l’hom me que je connaissais, toujours droit dans ses bottes et méfiant envers lu i-même. Cela me laissait un goût étrange. Comme si on avait remplacé mon Écossa is si doux et fragile avec un étranger qui n’avait pas besoin de moi... Je retournai à la réalité et à la dispute entre les deux frères lorsque j’entendis Stephen déclarer d’un ton dur : — Mais oui, j’ai peur de lui bien plus que de toi ! Tu ne peux pas faire jaillir mon cœur d’une simple pensée comme avec les bâtards ! Alors que lui, il m’a capturé, tout seul, lycan ou pas lycan, séquestré e t torturé pendant des heures ! Parce quetuappelle ! Alorseu trop d’orgueil pour jouer en équipe, je te r  as désolé, frangin, mais ía Fáil a été claire, hier : tu es àsesordres à lui, et c’est moi le chef de meute ! Pour les trois prochaines an nées ! C’est rien pour eux, estime-toi heureux ! Alors si tu tiens à tes miches , tu vas vider les lieux comme le demande le monsieur. Pour le moment, il reste po li, et crois-moi, j’ai pas du tout envie de le voir devenirencore plus poli. J’ai pas envie de me retrouver encoredes doigts brisés et une guérison naze parce que tes couilles de avec mâle alpha refusent de partager la vedette ! Pigé, Gavin ?
J’avais déjà entendu hier qu’Amaël avait enlevé et torturé Stephen. J’avais aussi vu sur son corps les séquelles de cette tortu re que sa guérison surnaturelle avait du mal à rattraper… Et si, avant cette longue tirade de Stephen, j’avais encore eu du mal à y croire, la do uleur dans la voix du loup-garou, la peur, et le regard glacé d’Amaël posé sur eux m’obligèrent à regarder la vérité en face. Cette fois, j’avais une vraie raison d’avoir peur d e l’Écossais… Je devins blême. Pourquoi n’avais-je pas compris plus tôt qu’ ilétait un soldat de carrière et qu’il avait été sur le front de l’un des conflit s armés les plus crades de notre époque : l’Afghanistan ? Amaël était un homme de gu erre, pas un Bisounours ! C’était seulement maintenant que j’en prenais consc ience ! Gavin fusilla son frère cadet de ses yeux bleus, ma is il finit par se diriger vers la terrasse et à s’éloigner, non sans se fendre d’u ne menace bien sentie qui me ramena une fois de plus au présent lorsqu’il passa à proximité du banc où était assis l’Éternel Ailill. — Tu me le payeras, McAmhlaidh ! — Je ne te dois rien. e seul responsable c’est toi , McCarthy, et tu le sais, répondit-il en soutenant le regard meurtrier du lyc anthrope sans sourciller. Gavin serra les poings, mais se tut et monta d’un p as rageur les marches du petit escalier qui menait à notre terrasse. Talonné par Stephen, il ouvrit la porte vitrée coulissante qui donnait sur le salon d’un ge ste furieux et la referma aussi brutalement derrière lui dans un bruit sourd. Mon attention revint sur Amaël une fois que nous fû mes seuls sur la plage. a tension dans l’air devint tout à coup étouffante al ors que son regard indigo se portait sur moi. J’eus l’impression d’être une peti te souris… piégée… — Qui êtes-vous ? tentai-je de plaisanter avec un r ire nerveux. Rendez-moi mon partenaire, j’y tiens beaucoup. — C’est pour cela que vous ne lui avez rien dit ? m e répondit-il de cette voix si calme qu’elle en était effrayante. Quelque chose dans son intonation me mit sur mes ga rdes. Des reproches ? Une accusation ? Je fronçai les sourcils, le cœur b attant, et niai en bloc sur le registre de l’innocence : — De quoi vous parlez ? Il secoua la tête, puis se leva et… me tourna le do s pour se diriger à son tour vers la terrasse, sans un mot ! Mon cœur se glaça. Non, j’étais en plein cauchemar, pas vrai ? Il ne pouvait pas me faire ça ! Pas lui aussi ! — Amaël ! criai-je. Je voulus me lever ; mes jambes trop faibles trembl èrent un instant avant de me lâcher et je retombai à genoux dans le sable tan dis qu’il s’éloignait. J’étais impuissante à le retenir ! Ce nouveau dos tourné fut la goutte qui fit déborde r le vase. Avant même de réaliser ce que j’étais en train de dire, je me ret rouvai à hurler à pleins poumons en désespoir de cause : — Parce que personne n’écoute ! Il s’arrêta. Je le vis se stopper net, sauf qu’il n e se tournait toujours pas vers moi et ne m’offrait encore que son dos. J’étais aff olée par l’urgence que je ressentais de le faire revenir vers moi, et j’étais horrifiée à la fois de me livrer à ce point. Je voulais m’arrêter, mais j’en étais inc apable. J’ouvrais la bouche
pour continuer, quand le monde autour de moi se tra nsforma en une incroyable cacophonie. Non ! Tais-toi, malheureuse !avec panique le sable autour de m’exhorta moi dont le visage se creusait dans le sol mou que repassaient les vagues. roit…Tu sais très bien ce qui se passe… Personne ne te c prévinrent me d’ailleurs celles-ci. Puis ce fut toute la plage qui y alla de son averti ssement, et plus rare de son encouragement, à un point que ça en devint vite ass ourdissant. Je portai les mains à mes oreilles. a tête me tournait. Je me se ntis basculer en arrière et ma vision s’obscurcit. Ils avaient raison : j’étais tombée sur la tête. Mo n propre frère ne m’avait pas écoutée ! Qu’est-ce que j’étais ? Une femme, donc u ne menteuse. e commandant m’avait casée d’office comme coupable. P ourquoi Amaël agirait différemment ? Il ne savait rien de cette histoire. Pourquoi n’importe qui le ferait ? J’étais une menteuse. es meilleurs amis, la famille, ne vous tournaient pas le dos sans raison. Mon enfant… Te rappelles-tu par quel nom cet homme t’a appelée, hier ? Au milieu du brouhaha créé par les révélations du j eune McCarthy… Tu l’as entendu… Rappelle-toi,me susurra la voix d’Órfhlaith au creux de mon cœu r. Hier ? Hier, il s’était passé tellement de choses. On ne s’était même pas adressé la parole pour ainsi dire… Pas une fois dep uis mon retour. Je rouvris les yeux avec difficulté, alors que ma t ête m’élançait à en hurler, pour me retrouver soudain nez à nez avec Amaël penc hé sur moi. a pointe de l’amulette qu’il portait autour du cou et qui se ba lançait me chatouillait l’espace entre les seins à travers mon t-shirt. Tout à coup, le silence était revenu. Je compris qu’il m’avait pris l’amulette pour la porte r et ainsi faire taire mon pouvoir. e regard d’indigo brilla un bref instant d’inquiétude avant de redevenir impénétrable. Je lui souris du mieux que je pus, étant donné que le moindre frémissement aggravait cette migraine qui me tombait dessus chaq ue fois que ma tension montait en flèche. Il allait me falloir de longs mo is avant d’être rétablie de mon enterrement sans eau, ni nourriture, ni sang… Mais au calme… — Si j’avais su qu’il me suffisait de tomber dans l es pommes, j’aurais tenu ma langue… soufflai-je. J’aurais bien voulu accrocher mes bras autour de so n cou pour qu’il ne s’éloigne plus et ne me tourne plus jamais le dos, sauf que tout mon corps était plus lourd qu’une pierre. J’étais éreintée. — Mais, moi, je vous écoute, Aurore d’Ys… me ramena -t-il sans pitié, et avec une voix sèche, sur le sujet que j’avais tenté de faire oublier. J’écarquillai les yeux la seconde suivante et senti s aussitôt la panique me gagner. Oh non ! Il… il connaissait mon nom et mon prénom d’avant ? Il connaissait mon nom et prénom d’avant ! C’était pou r ça qu’il était aussi froid et indifférent ! — Je… Il passa mon bras derrière sa nuque, puis me soulev a tout à coup dans les siens alors qu’il m’interrompait sans ménagement. — Vous dites qu’il vous manque, mais vous ne lui av ez rien dit à votre sujet, Aurore. Vous ne lui avez jamais fait confiance. Alo rs dites-moi : pourquoi vous manquerait-il s’il compte si peu à vos yeux qu’une valisepleineque n’attend
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