Mon pote Jésus
250 pages
Français

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Mon pote Jésus , livre ebook

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Description

Ces yeux qui s’obstinent à ne regarder que les ténèbres…Pourquoi joues-tu à l’aveugle, alors qu’il y a tant de choses admirables à voir en ce bas monde? à Paris, au hasard des pas qui le guident vers toutes sortes d'illuminés, Max trimballe son verbe haut, son marasme, son regard désabusé et ses pensées assassines… C'est que notre homme est un sceptique endurci. S’il se pare du rire, c’est pour mieux se défendre du reste du monde. Ce jour-là, en traversant la route, notre presque misanthrope aurait pu y rester s'il n'avait été secouru in extremis par un drôle de Samaritain, tout droit sorti de Woodstock. L’homme providentiel ne quitte plus Max d’une semelle, après s'être présenté, ni plus ni moins, comme le Fils de Dieu. De Paris en passant par la Normandie, la Bretagne et le Sud, François Chaintreuil entraîne son improbable duo à l’art de l’école buissonnière. Ce Road trip inconvenant et irrévérencieux, fait la nique aux images d'épinal. Mon Pote Jésus n’a rien d’orthodoxe: il s’agit moins de délivrer un message religieux que de réconcilier un homme avec la vie et le monde… Un évangile moderne et atypique, partagé entre coups de rire et coups de sang.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 28
EAN13 9782748351828
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0094€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mon pote Jésus
François Chaintreuil Mon pote Jésus
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou co-pie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les tex-tes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : + 33 (0)1 53 69 65 55 IDDN. FR.010.0114413.000.R.P.2009.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010
Drame existentiel pour profane exubérant se promenant sur les chemins de l’incertitude et du doute intempestif. Introduction et point de vue de l’auteur. Je me dépêche de rire de tout à gorge déployée tout en attendant une mort sûre et plus que probable, mais tout cela sans un grand empressement préalable de ma part. Dieu m’a donné, semble-t-il, la vie sans raison particu-lière ; il est évident qu’il me la reprendra exactement de la même manière et tout naturellement, sans me demander mon avis… Et tant pis pour moi si je commençais tout juste à me sentir parfaitement heureux dans cette vallée de larmes. C’est toujours comme ça : c’est lorsque les choses s’améliorent qu’il faut rendre à Dieu le Père ce qui lui appartient, même notre petite vie, aussi insignifiante soit-elle. Je lui rendrai donc le jour venu, mon tout dernier soupir.
Premier chapitre Une rencontre bien singulière
Je me promenais – pour ne pas dire que je me bague-naudais – d’une dérive existentielle à l’autre, sans aucun but précis, allant d’une démarche de pantin sinistre, un rien je-m’en-foutiste, là, entre la Seine et le Quartier « la-tinus », du côté du Boul’Mich’, ce lieu mythique s’il en est… En tous les cas, doté d’une longévité sans précédent dans toute notre histoire. Je me laissais aller à une profonde rêvasserie sur le pourtour du jardin du Luxembourg, en ce lieu vaguement paradisiaque, humant néanmoins gaillardement les sen-teurs si particulières du parc, tout en m’imaginant, yeux mi-clos, que je me trouvais dans les subliminaux jardins de l’Alhambra, même si à ma connaissance je n’y ai ja-mais mis les pieds ; ni à Grenade, pas plus que dans aucune autre ville hispanique. Mais il est bien évident que j’extrapole, et pas qu’un peu, avec mon imagination si fertile qu’elle me laissait penser que je me trouvais là dans ces lieux mirifiques que sont les extérieurs de l’Alhambra, là où, au temps jadis, les vaillants Maures bâtirent ces joyaux que furent leurs palais orientaux avec leurs mythi-ques jardins. Pour le moment, je me trouvais donc aux abords du Luxembourg, et ce n’était déjà pas si mal somme toute. En tout cas, cela convenait parfaitement à mon bonheur solitaire. Je me contentais donc de ce décor du Quartier latin, qui va du jardin du Sénat jusqu’aux arrières de ce magnifique jardin,
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avant d’aller me fondre dans le dédale des rues du quartier Montparnasse. Du reste, c’est toujours par la rue Guyne-mer que j’y effectuais mes entrées le plus régulièrement qu’il m’était possible. C’était précisément le jour de l’Ascension que j’y musardai au gré de ma très estimable fantaisie bucolique. Je ne pus m’empêcher de contempler la douce lumière filtrant au travers d’ombreux marronniers d’Inde ; ils se trouvaient plantés là, non loin du rucher du Luxembourg. Les yeux levés vers un ciel un rien azuré, je m’imaginai parlant à l’un de ces marronniers, là, d’une voix presque basse, murmurant des choses communes, m’entretenant avec la nature, et tout cela sans la moindre niaiserie d’aucune sorte. N’ayant pas de directives bien précises dans ma démarche contemplative, je m’étais donc retrouvé devant une sorte de massif formé de haies dispa-rates, entremêlé de touffes de buis et autres arbrisseaux de la même engeance. Sur la droite du massif trônait le buste de la comtesse de Ségur, figée sur son piédestal. Elle était fort peu sou-riante, cette chère comtesse ; sans doute n’avait-elle jamais fait de bonnes grâces de son vivant. Elle paraissait bien austère, mais cela ne m’incommodait point dans ma rêveuse flânerie. Après tout, chacun a bien le droit de faire la tronche comme il l’entend. Malgré tout, un rien gogue-nard, je saluai la très grande écrivaine qu’elle fut en son e temps, auXIXsiècle. Je finis par quitter madame la com-tesse de Ségur puis me dirigeai vers un ailleurs des plus enchanteurs. Entre deux musardises, j’y admirai un superbe orme de Sibérie. Un peu plus loin, je me laissai attendrir par un majestueux hêtre pourpre, mais également par un tout aus-si admirable « philodendron de l’Amour » venu d’Extrême-Orient. J’entr’aperçus également, ô merveille de la nature !, un splendide séquoia de Californie d’au
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