Najoua

Sophia Sherine Hutt

Description

Najoua est une jeune étudiante de 25 ans. Née en France de parents musulmans originaires d’Algérie, elle vit à Paris dans un quartier cosmopolite. La jeune femme aime ce pays multiculturel qu’est la France, mais depuis quelques années, la peur de l’islam transparaît dans le cœur de ses concitoyens et la montée du racisme est de plus en plus visible. À partir du regard qu’elle porte sur le monde qui l’entoure, empreint des valeurs orientales et occidentales qui l’ont nourrie depuis l’enfance, Najoua expose sa réflexion sur le fait religieux. Bien loin de l’image négative véhiculée, la pensée musulmane est profondément humaine, pacifique, ouverte au dialogue sincère. Cependant, les jeunes générations tentent de concilier le respect des traditions et l’évolution de la société.
En prenant, entre autres, l’exemple de la place de la femme dans l’islam, Najoua refuse de se laisser imposer des choix qui ne sont pas les siens. Elle souhaite s’affranchir des modèles anciens pour pouvoir assouvir ses rêves et vivre en harmonie avec l’humanité.

Sujets

• Islam
• Actualité
• Fiction
• Littérature
• Algérie
• Algeria

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 22 mai 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414127375
• Langue: Français

Extrait

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ISBN numérique : 978-2-414-12735-1

© Edilivre, 2019
I Paix intérieure Interiorem pacem
Aux antipodes de la connaissance il y a non pas l’ignorance mais les certitudes. Il n’est pas simple de se dessaisir de sa propre arrogance pour accepter de vivre les mutations d’un héritage pétri de conflits. Nous sommes pour la majorité des accidentés de la fraternité. Les religions s’inscrivent dans des dimensions culturelles où l’affect tient une place prépondérante.
Le regard du cœur pénètre la profondeur du réel. L’égoïsme régressif absorbe l’équilibre, vampirise la lumière. L’humilité est manifestée non pas pour se cultiver, partager, mais pour accueillir. La foi, ce n’est pas tant compter sur sa propre richesse que sur son manque, et donc consentir à demander, à prier. La raison instrumentalise et usurpe la quintessence souveraine intuitive. Légions, ceux qui s’inspirent ou qui grappillent quelques particules de cette prééminence sacrée. Mieux vaut le peu du simple d’esprit que l’abondance frelatée du vilain. On n’est pas tant riche de ce que l’on ne possède pas, mais de ce que l’on expérimente. L’esprit d’enfance et le bienheureux vivent en ce sens une véracité à la fois alchimique et philosophique. La richesse, c’est le désir, c’est le secret sur lequel s’articule l’Absolu multidimensionnel.
Aucun problème ne peut être résolu sans modifier le niveau de conscience qui l’a engendré. La question n’est pas seulement ce que l’on a à dire, à transmettre, mais à discerner, si cela peut être reçu, entendu, respecté. L’Être en quête de sainteté, de vérité et de Beauté, sa fragrance poétique ineffable foudroie la pénombre à chaque fois ! Abraham est un arbre majestueux dont la ramure implore le ciel. Et la mélodie éternelle d’Hannah illumine le cœur azuréen de Marie. Feu sacré, demeurant en chacun, exprime l’Intime aux peuples et aux nations. Si leurs pensées glissent sur l’écran de l’Esprit en flots ininterrompus, qu’elles goûtent au nectar, qu’elles accueillent sur la scène du théâtre de l’humaine condition quelque chose que l’on appelle “guérison”. Guérison et délivrance des racines familiales, sociales, laïques, culturelles, cultuelles. Que soient tranchées et anéanties les puissances maléfiques, en même temps que tous les maux et les superstitions héréditaires connus ou inconnus pesant sur les générations. Que nos ascendants, descendants et contemporains soient libérés des liens occultes sataniques. Habitées par le Souffle inspiré, puissent les forces de l’Esprit et cette prière novatrice ébranler l’Histoire de l’humanité. Que les eaux baptismales refluent sur les pages de tous les récits généalogiques afin qu’elles et qu’ils célèbrent la vie !
Sept maux de l’âme sont à transcender, autant de cieux ou royaumes à l’intérieur de chaque être sont à déconditionner ou à laver. Il suffira d’une seule âme osant ôter les voiles qui l’éloignent de son noyau premier, de sa fibre divine, une seule âme dénuée d’artifices, pleine d’enfance courageuse, et ainsi la voie s’éclairera. Nul n’est élu ou prophète s’il ne délaisse complètement les richesses de ce monde pour avancer vrai et nu. Axis Mundi : chemin, arbre à la fois énigmatique et initiatique. Le chiffre Un, symbole phallique, soleil fécondateur, surabondance de lumière. La Nativité, nichée au creux du Deux, crée ainsi le Trois. Tout est neuf, à chaque fois toujours nouveau. Folle abbesse et sage enfant révèlent secrètement l’une des clefs ouvrant sur un voyage au sein de l’information mémorielle. En la matière brute dansent les particules subatomiques. Chaque particule possède son champ. Par-delà l’Éther, gravité, son et chaleur se transmettent. Et, lumière sur lumière enfantant l’obscurité… La nef, une lune symbolique disséminant une lumière qui, elle, ne projette aucune ombre. Variation des saisons, autant de rotations, autant de rangs, des rangées de molécules d’eau alignées tels des soldats dans des réseaux cristallins, autant d’éclairs et de lumières, quelle beauté ! Vérité et liberté comme astres en majesté au sein d’un Ciel qui se fend. Dans le ventre maternel, en la Terre-Mère l’eau retournera. Au souffle dans la trompe, la transmission s’opérera, à leur insu, les générations l’écouteront, l’incarneront. Passé, présent et futur ne sont qu’une seule et même réalité. Chaque cellule de la conscience, chaque cellule du cerveau, chaque cellule du cœur entre en cohérence, en résonance avec un champ vivant, un champ quantique. Elle n’est ni d’Orient, ni d’Occident ; quelle fabuleuse et effrayante intrication quantique ! Gageons que les fluctuations du champ magnétique terrestre sont en plein bouleversement ; tremblements de terre, grands changements se profilent. L’émergence d’une connaissance engendrant une paix véritable frémit, l’événement arrive ! L’Esprit chargé d’ondes gravitationnelles se meut sur les eaux. Lune et étoile symbolisent le disciple accompli, elles rappellent le point de jonction de l’être humain avec le Ciel ou les sept cieux. Miracle lumineux, aube annonciatrice. Nocturne idée. Fer de lance, nouvelle fréquence : telle est l’apparition d’une rectitude, une voie déclarée, une spiritualité traversée par les Livres saints, une Mémoire illimitée qui contemple innocemment l’humanité depuis l’éternité. La création est le manteau aux multiples strates d’une Sagesse, celui-ci recouvre l’action primordiale, l’instant de Planck. La Présence ne peut être contemplée, elle n’a ni début ni fin, elle possède la circonférence d’une tempérance composée par la quadrature, signe d’équilibre divin. Elle crée en permanence tout ce qui existe. Cent quatorze sourates se succèdent comme autant de perles de rosée. Huit Anges porteurs de l’Arche ou du Trône incommensurable. Être conscient de la Conscience insaisissable – c’est dans l’intention et la contemplation, c’est dans l’éveil que la prescience divine se manifeste –, l’évidence s’éprouve. Lire. Se lire, lire la création et ses univers. Lire ce qui ne se dit pas. Il s’agit du flux et du reflux d’une immensité vivante qui, loin de rendre l’homme imbu, l’envoie avec bienveillance auprès de son prochain. Oraisons, liminaires du Coran, interactions et gratitudes avec lesquelles on entre dans une Présence insoumise et salvatrice. Seul celui qui comprend que rien ne lui est dû sera prêt à recevoir le sacré ou l’essence même de la vie comme le plus grand don. De l’Ouverture aux Hommes.
De l’Instant, de l’Inévitable, de l’origine de la Vie, voilà ce que récitent mystérieusement la voix et la voie du Coran !
Le Coran ouvre l’Homme à l’altérité, à la paix intérieure, il rend l’Homme à sa dignité originelle !
Une fontaine de vie, un chant dont les divers éléments sont les cordes qui vibrent en symphonie depuis l’aurore virginale. Tessiture unique, récitation limpide, adamantine. Lors de la fin des temps, ainsi seront les champs fécondés, les cœurs purifiés, les cerveaux ensemencés et toutes les âmes rassemblées par l’obscure Lumière Vivante de la vérité. Les fleurs étoilées présentes à la Paix irradieront le monde. Être, c’est se chercher. Être, c’est se rencontrer, parler la langue des oiseaux et trouver le Cosmos à l’intérieur de soi. Dès que l’on cesse de raisonner, on résonne, et instables telle l’onde sommes-nous. Le pôle masculin prête allégeance à la lune, principe féminin régulant les cycles dont celui des menstrues. Le cerveau gauche s’harmonise avec le cerveau droit. L’intelligence, l’ego, le mental soumis aux lois d’un Cœur blanc rendent l’âme de l’homme meilleure ! Neuf mois, neuvième mois du calendrier lunaire musulman : l’instant suspendu en miséricorde gestation, Rahmen , Rahim , en langue arabe. D’un jeûne salutaire naît une abondance de grâces. C’est l’Ouverture, Al Fâtiha , en langue arabe. Ouvrir son esprit à la volonté créatrice. Élargir son cœur afin de privilégier l’esprit d’universalité, générer de saines relations humaines ainsi qu’une communion des âmes. D’une profondeur insaisissable est le regard, il renseigne sur la vibration de la part immatérielle de l’homme ou son degré d’élévation spirituelle. Ils sont nombreux ces malaises alimentés par des illusions et des conditionnements, creusés par des passions et des pulsions à l’état sauvage. Les ailes de l’espérance et de la quiétude s’élèvent au-dessus de nos ambitions orgueilleuses. La plénitude d’un vide, d’une “Évidence” aussi belle et aussi simple que la vie révèle la potentialité d’une éblouissante et insoutenable totalité dans laquelle chacun doit trouver sa place. Nonobstant, lors de son incarnation, l’homme ou le pèlerin terrestre psalmodie, se prosterne et tourne, rappelant ainsi l’irrésistible puissance du Cosmos et ses anneaux sombres et lumineux, mouvements planétaires puissamment orchestrés versus les bruits dissonants de son propre chaos intérieur ! L’Étoile naît du vide. À chaque souffle, à chaque vibration et à chaque pression de l’air, à chaque onde sphérique propagée, à chaque cheminement, est émerveillé l’homme qui pense la lecture d’images sensibles et qui exerce le modeste discernement des voies itinérantes et sacrées du Guide et du Riche par excellence.
Le Vivant, le grand de la Vie est là, il est Un, il est là, Lâ ilah il’Llâh , en langue arabe. Il n’y a rien à expliquer, rien à saisir. Tout ce qui respire traduit ses jeux sacrés. Son Eau, Sa Lumière traverse les cœurs et l’envers et l’endroit des jardins, ombre sur ombre partout et toujours. On explore l’Insaisissable du centre à la circonférence ; les rayons diversifiés de l’unique lueur, dont le point de fusion demeure caché, se donnent à voir en autant de pierres précieuses, autant de climats, autant de couleurs, d’arbres d’or et d’