Neandertal
142 pages
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Neandertal , livre ebook

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Description

Suite du roman Pariétal dans lequel une bande de joyeux lurons autochtones découvre, dans la grotte FAB à Beauchastel en Ardèche, des peintures préhistoriques et contemporaines qui leur permettent d’expérimenter des voyages spatiotemporels et de faire la connaissance des Néandertaliens. Dans cette suite, un couple étrange issu d’un monde lointain vient jusqu’à eux pour sauver le monde que détruit l’évolution ultra consumériste des Homo sapiens. Les ressentis de M. Brun – le personnage principal et auteur de cette autofiction – sur l’actualité du moment, résonnent avec l’histoire principale qui se confond avec la sienne. Dans ce deuxième opus, qui sera suivi d’un troisième, le couple de Néandertaliens ne cesse de surprendre fantastiquement et agréablement les Ardéchois amoureux de la nature et soucieux de sauver leur mère Terre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 mars 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414428366
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-42874-8
 
© Edilivre, 2020
Exergue
 
« Ce n’est pas la faute de ceux qui flattent, mais de ceux qui veulent être flattés »
L’Avare
Molière
Prélude
Le Brésil venait de basculer à l’extrême droite. Deuxième plus grand et plus peuplé pays des Amériques, continent d’immigration… c’était une catastrophe ! Comment la démocratie pouvait-elle en être arrivée là ? Un pays si festif, et qui donnait beaucoup d’espoir au monde entier avec Lula, leader charismatique de la gauche brésilienne. L’écologie, avec la forêt amazonienne notamment, et le sort des Indiens qui y vivaient, allaient être pris en compte, après la distribution d’une infime partie de celle-ci aux paysans sans terre. Même l’économie allait mieux, et les inégalités étaient bien moins énormes. Mais tout cela ne plaisait pas à la grande bourgeoisie du pays, aux classes moyennes supérieures, aux climato-sceptiques, aux mafias de tous ordres, aux sectes évangéliques, aux militaires, et au grand voisin du nord. Il aura suffi à un juge bien facho, nommé d’ailleurs ministre de la justice du nouveau pouvoir, d’accuser Lula de corruption, et de l’enfermer avec des preuves bidon, pour faire triompher les pires réacs du pays. L’hypocrisie triomphait, et les gens se laissaient berner, c’était leur faute ! Les Allemands s’en remettaient à peine, plus de soixante-dix ans après. La bêtise n’a pas de bornes, mais quand elle devenait aussi dangereuse pour la démocratie, on pouvait se poser des questions, une surtout, jusqu’où cela allait-il aller ?
Dans l’hémisphère nord du continent américain, un autre ultra-réac saccageait son pays avec la fracturation hydraulique, dans le seul but d’asseoir la prédominance des States sur le plan énergétique. Et ceci au grand dam des Indiens autochtones des réserves, qui eux savaient le désastre en cours. Ils avaient vécu d’autres sacrilèges, bien pires, à leur encontre, mais là, c’était mère nature qu’on assassinait. Ils tentaient d’alerter leurs concitoyens blancs, noirs ou latinos, en vain, personne ne bougeait vraiment. Les gens revoteraient mieux peut-être la prochaine fois mais, même si l’actuel président était mis hors d’état de nuire, le mal serait fait et les conséquences risquaient d’être bien pires que prévues.
« L’hypocrise », ce vieil écrit que j’avais en tête depuis plusieurs décennies, revenait avec Valère, mon rôle dans l’Avare, mais surtout aussi l’actualité. Et comme au théâtre, en démocratie, ce sont bien les flattés, donc les électeurs, qui sont responsables et qui empoisonnent, par leur choix, la vie de la société toute entière. Au lieu d’aimer la vérité, les gens étaient avides de mensonges, de flatteries, en addiction presque. D’où venait ce mal ? De ces murs d’images, petits et grands, qui peuplaient notre quotidien ? De ces médocs et produits qu’on nous faisait ingurgiter ? De ces sectes évangéliques qui pullulaient en Amérique ? La pariétalité avait du plomb dans l’aile, les rêves de progrès et d’infini se retrouvaient bloqués par la stupidité des puissants associée à la crédulité des peuples. Sans parler des ravages du fric roi, portés par ce système archaïque qui n’en finissait pas de vouloir survivre sans aucun scrupule, pour le seul profit d’une poignée d’égoïstes invétérés, souvent de père en fils, comme l’aristocratie en d’autres temps obscurantistes…
En France, les gilets jaunes défrayaient la chronique, là aussi l’hypocrisie surfait avec le déni. Les extrêmes se côtoyaient sans trop de soucis, notamment dans les manifs. Tous les partis étaient avec eux, au départ en tout cas, car il y avait un soutien populaire sans précédent pour un mouvement de contestation. Sauf, bien sûr, les suppôts invétérés d’un président élu sur un concours de circonstances électorales qui prônait le « dégagisme ». Jusqu’au moment où ce dernier lâcha du lest, certains smicards et retraités médians furent satisfaits et lâchaient le mouvement, mais les rmistes, temps partiels, chômeurs et petits retraités restaient sur leur fin. Quant aux lycéens et personnels hospitaliers, également en mouvement, ils étaient inconnus au bataillon, zappés dans les médias. On aurait voulu diviser, on ne s’y serait pas pris autrement, mais c’était reculer pour mieux sauter. C’était une bombe à retardement qui n’était nullement désamorcée.
Valère ne remplacerait pas Mr Brun, l’hypocrisie n’était pas mon truc. J’aimais trop la vérité, quitte à prendre des coups de bâton à trop la mettre en avant, toute vérité n’est pas bonne à dire, ne disait-on pas ! Même si Valère, par cette hypocrisie, allait déjouer les plans d’Harpagon, symbole incarné de ce cancer de capitalisme. Tant pis, cela prendrait plus de temps, mais Harpagon finirait par tomber et on aurait le temps de peaufiner le monde après lui. Sapiens s’était précipité sur les terres de Neandertal, pour en arriver là, un monde au bord du chaos, une planète qui n’en pouvait plus de lui ! Tout était-il perdu et où l’espoir résidait-il ? Peut-être dans les peintures de la grotte FAB, Mr Brun en était persuadé, comme VAL le valet, d’arriver à duper HARP, son maître, deux nouveaux personnages. Mr Brun avait d’ailleurs du mal avec son alter ego au théâtre. VAL était bien plus jeune et fougueux, mais bien moins sincère, surtout avec son terrible HARP, homme pressé et d’une cupidité sans bornes. La duplicité face à un tel personnage était finalement bien nécessaire, Mr Brun comprenait cela et n’en voulait nullement à VAL de la pratiquer avec art, pour la bonne cause. Le leitmotiv de ce dernier était l’amour, face à l’argent tout-puissant en ce bas monde. L’Avare résonnait avec la trilogie de Pagnol sur ces aspects-là, on pouvait même dire que c’était le drame de notre existence sur terre. La cupidité, ne serait-ce que dans l’appropriation d’espace, n’était-elle pas arrivée avec Homo Sapiens, et avait pu faire fuir Neandertal, n’appréciant pas plus qu’elle, la violence inhérente à ce sentiment malsain.
L’Histoire ne nous avait rien appris ! L’homme s’était fait dérober sa force de travail depuis longtemps, les plus faibles exploités par les plus forts. La guerre était là pour calmer les ardeurs des peuples, asseoir et satisfaire le pouvoir de la caste des puissants. Les civilisations tombaient les unes après les autres, on n’en voyait pas le bout… si ça n’est la fin du monde ? Plus ou moins prévue dans le nouveau testament, qui commençait à dater d’ailleurs. L’espoir était-il à chercher avant l’Histoire, dans cette préhistoire qui ne nous avait pas tout dit ? Peut-être une porte vers le cosmos et le futur de l’humanité, ouverte par Neandertal, aidé en cela par des êtres qui étaient bien différents de nous, des extraterrestres.
Après m’être replongé dans un pessimisme pas franchement de bon aloi, j’allais essayer de retrouver le positif en reprenant mon histoire là où je l’avais laissée. Oublier un peu ce monde de la duperie économique et sociale. Neandertal, finalement, était bien plus intéressant que ces vautours de la finance et leurs vassaux politiques : une bouffée d’air pur en cette période où la pollution et le dérèglement climatique ne servaient finalement qu’à asseoir leur pouvoir.
Chap 1
Des scientifiques de différents horizons défilaient dans la grotte FAB depuis des mois. Tous n’étaient pas forcément intéressés par les voyages que les peintures pariétales procuraient et cela perturbait nos amis qui étaient devenus addicts à ceux-ci. Comment se faisait-il qu’ils ne soient pas touchés comme eux par cette magie et que voyaient-ils dans leurs voyages ? Ils n’aimaient pas trop en parler, et même si la plupart avaient essayé, peu s’y fourvoyaient, plus attentionnés à leurs différents métiers : chimistes, biologistes, pariétalistes, physiciens, mathématiciens, archéologues, géologues, paléontologues, climatologues et j’en passe. Des professionnels qui avaient des objectifs, des obligations de résultat, pressés par le temps, payés pour cela, ceci expliquait peut-être cela, pas vraiment disposés en fait. Néanmoins, une chose interpella Mr Brun : Ils n’étaient pas faits du même moule que la joyeuse équipe et semblaient plutôt agir comme des robots.
Le rêve était le moteur de ces excursions préhistoriques. Ces spécialistes en étaient dépourvus, trop cartésiens chacun dans leur discipline. Non que tout ça n’existât pas, mais il fallait se laisser aller et ils en étaient incapables, trop préoccupés à expliquer le phénomène par leurs savoirs respectifs et à se faire valoir par leurs employeurs. Ils avaient des réunions pour partager leurs avancées, mais c’était plus la foire d’empoigne. Ils étaient persuadés que seule leur science, qu’ils maîtrisaient parfaitement, était la clef. Nos amis étaient passés par là, même Albert avait renoncé à ne voir cela qu’avec la génétique. Et puis dans ces emplois d’adultes, ils avaient sûrement mis de côté leur âme d’enfant, tellement nécessaire à tout ça…
Nos amis eux, continuaient à voyager, mais sans plus rencontrer de monde de l’autre côté des peintures. Ils allaient voir les éruptions toujours plus magnifiques et même envahissantes. Leurs visites étaient de plus en plus courtes, souvent, ils revenaient au moment où ils allaient se retrouver carbonisés, si cela était possible. Les Néandertaliens étaient partis au bon moment. Les spécialistes présents en étaient peut-être frustrés aussi, eux à qui on avait promis des rencontres avec Neandertal. Les éruptions ça allait un moment, mais ce n’était pas suffisant !
Ce moment dans cette Histoire, et même son écriture, était comme un passage à vide, un break, un coup de mou, un entracte, une mi-temps, l’œil du cyclone peut-

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