Nouvelles en tous genres
228 pages
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Nouvelles en tous genres , livre ebook

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Description

De la science-fiction au réalisme, en passant par la fantaisie et le fantastique, sans oublier une note d’humour, ce recueil de nouvelles est fait pour chacun d’entre nous. Sous des dehors tour à tour légers, dramatiques ou angoissants, l’auteur raconte des histoires qui parlent d’humanité, des peurs et des espoirs de chacun. Frisson, réflexion et rire sont au rendez-vous de ce recueil qui ne laissera sûrement pas le lecteur indifférent.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 juillet 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332580641
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-58062-7

© Edilivre, 2013
Du même auteur
Du même auteur
Abécédaire de l’existence quotidienne , 2010 (sous le nom de Marine Thibaud-David)
Rencontres du troisième âge , 2013
Préambule
A l’attention des lecteurs
L es nouvelles qui suivent sont des histoires qui ont été écrites entre 2008 et 2013. Leur classement résulte d’une répartition par genre, d’après le terme utilisé en littérature pour distinguer les écrits selon leur contenu ou selon les codes utilisés pour leur rédaction. C’est ce qui a valu à cet ouvrage son titre qui joue sur les deux sens de l’expression « en tous genres ». Ainsi trouve-t-on une première partie qui s’attache aux codes de la Science-fiction : les récits concernent soit des mondes extra-terrestres, au sens où l’humanité serait en contact, sur Terre ou dans l’espace, avec des créatures venues d’autres planètes ; soit la Terre évoquée d’un point de vue futuriste, c’est-à-dire où les avancées de la science en modifient profondément le fonctionnement ou l’histoire. La seconde partie regroupe des textes relevant du genre Fantastique . Ce genre a pour principale caractéristique l’irruption de l’étrange dans le quotidien. L’intérêt du fantastique est qu’il peut s’appuyer sur des récits appartenant à différentes catégories (mais on dit aussi genres…) littéraires, comme le journal pour Le Horla de Maupassant, l’enquête policière dans les nouvelles d’Edgar Poe, la chronique racontée à la première personne dans La Vénus d’Isle de Mérimée, et toutes les formes possibles de récits ; l’un des intérêts du fantastique est qu’il laisse une large part à l’imagination du lecteur car ces histoires ne donnent pas d’explications ni de réponses. La troisième partie présente des nouvelles réalistes, au sens où elles s’appuient sur le monde connu pour s’attacher aux personnages et à leurs situations. Il s’agit moins là d’un genre à proprement parler que d’un courant littéraire né au XIX e siècle, mais qui a été tellement développé par la suite qu’il est devenu pour ainsi dire un genre en soi.
Les puristes pourraient toutefois à plus juste raison me reprocher l’emploi du terme genre pour les deux dernières parties intitulées « Fantaisies » et « Humour ». En effet, la première recouvre plutôt la dimension inclassable du contenu, sans aucun rapport avec le genre existant dit de la Fantasy , laquelle concerne les mondes merveilleux, leurs créatures imaginaires et les aventures qu’y vivent leurs héros ; la seconde quant à elle évoque plutôt la tonalité de l’histoire que des codes propres à son contenu. Les dénominations choisies correspondent donc plutôt à ce qu’on qualifie en littérature de registre. Mais les deux termes tendent aujourd’hui à se superposer, et j’en revendique volontiers l’amalgame.
Certaines nouvelles, parce qu’elles mêlent de l’humour à un genre spécifique tel que défini plus haut, auraient pu être placées ailleurs dans le recueil. Mais les choix effectués relèvent d’un regroupement plus large qui structure l’œuvre. En effet, comme les lecteurs qui ont lu mes précédents recueils le savent déjà, ma marque de fabrique consiste à donner à chaque nouvelle un titre dont l’initiale correspond à la première lettre du récit. L’agencement des nouvelles de ce recueil me permet ainsi de dévoiler ce que selon moi les lecteurs peuvent retirer de chaque genre, grâce à la succession de ces initiales, lisible soit dans le sommaire (en enlevant les articles définis des titres), soit au cours du recueil à l’aide des lettrines. C’est en quelque sorte ma profession de foi littéraire !
J’espère que ces quelques indications vous permettront de mieux goûter la cohérence donnée à l’ouvrage, et que vous prendrez autant de plaisir à lire ces histoires que j’en ai eu à les écrire.
Science-fiction
Rejoindre l’autre
R espirant avec délectation le parfum délicat de ses sels de bain, la présidente universelle souffle un instant dans sa salle de bain. L’accueil du groupe extraterrestre s’est admirablement bien déroulé, tout le conseil d’Etat était réuni au grand complet, et les serments de soutien mutuel ont rassuré les Terriens aussi bien que les ambassadeurs de Nostalgex 4. Il ne reste plus que la grande soirée du Festin Incomparable à animer dans deux heures à l’hôtel démocratique du grand Ankara. Quelques intimes, les ministres, les douze Nostalgites, des victuailles des deux nations, et puis le départ en grande pompe des invités sur le coup de minuit. Tout ira bien.
La présidente s’est longuement massé les pieds, elle s’est rafraîchie, parfumée au jasmin, elle a enfilé sa plus belle robe bleue et emmenée par son chauffeur dans l’astronef de fonction, elle pénètre tout sourire dans la salle du Festin. Elle perçoit aussitôt la consternation de ses hôtes, qui se lancent des regards de leurs faces à quatre yeux, des regards qu’on dirait gênés. Le porte-parole s’approche d’elle d’un pas claudiquant – comment peut-on marcher sur trois membres, ça reste un mystère.
– Madame la présidente, sans vouloir vous offenser, la couleur que vous portez…
– Le bleu ? Eh bien ?
– Nous ne percevons pas cette teinte, ou pour mieux dire, nous voyons au travers. Pour nous vous êtes nue.
La présidente sent le rouge de la honte lui monter aux joues. Elle s’éclipse immédiatement, réussissant à obtenir du chambellan de l’hôtel une robe saumon à sa taille. Les hôtes semblent soulagés, et chacun s’installe à table. Las ! Le plus ancien murmure dans leur langue quelque chose à l’oreille de l’un des ambassadeurs, qui aussitôt le transmet au porte-parole. Celui-ci se penche discrètement vers la présidente assise à sa gauche.
– Ne pourrait-on placer un couvert de plus ? Un nombre impair de convives, chez nous, est une insulte grave.
La présidente lui offre son plus charmant sourire tout en grommelant intérieurement. La superstition n’est donc pas un travers proprement humain.
– Bien entendu, cher ami, je m’en occupe tout de suite.
Elle se lève et rejoint de nouveau le chambellan qui accepte de prendre place au Festin.
– Merci chère madame. Et désolé de n’avoir pas pensé à vous avertir de notre coutume.
– Mais ce n’est rien, voyons. Allons, concentrons-nous sur le délicieux repas.
On apporte des langoustes parées de verdure et de mayonnaise. Une exclamation d’horreur surgit parmi les Nostalgites.
– Nous voulons bien croire à une méprise involontaire, mais vous savez pourtant que nous descendons de ce que vous appelez les crustacés. Ils sont comme des dieux pour nous, nous ne saurions accepter de les voir disséqués ainsi pour le bon plaisir de vos estomacs !
On remporte les entrées, sans que personne y ait touché. Le potage suit. Les Nostalgites crachent dès la première cuillérée.
– De l’ail ! Mais ignorez-vous donc que c’est notre plante sacrée car elle écarte les sauvages moustiques qui dévastent nos cultures ?
On remporte le potage. La présidente ne sait plus où se mettre et se confond en excuses. Malheureusement tout est à l’avenant : les plats qui régalent les Nostalgites sont des rats et des racines, ceux qui plaisent aux Terriens sont sanglants ou d’une couleur impure. Le sucré est une arme destructrice pour les palais des invités, et leurs confiseries à eux ont un arrière-goût d’arsenic pour les autres. Lorsqu’on amène les digestifs, l’assemblée est au bord de la famine et prête à en découdre.
– Comment ! Vous voulez nous faire boire du carburant ! Mais c’est ce que nous mettons dans nos véhicules !
Cette fois, c’en est trop, les Nostalgites se lèvent, leur peau verdâtre a pris une teinte du plus terreux des marron. La présidente ne sait plus où donner de la tête pour calmer tout le monde. C’est alors que le ministre des armées trébuche et se raccroche à une lampe qui éclate en mille morceaux. Un cri terrible jaillit dans la salle.
– Nous déclarer la guerre, ainsi, après tous nos témoignages d’amitié ! Cela suffit. Adieu.
Les Nostalgites quittent la salle, trottinant sur leurs trois membres, dans le silence atterré des Terriens. Personne, pas même la présidente, ne songe à leur courir après. Il aurait sans doute fallu. Car deux jours après, la Terre était rayée de la carte du ciel.
Extra
E n comparaison avec les autres dames de la résidence, Renée est tout sauf une petite mamie ordinaire. D’abord malgré ses soixante-douze ans, sa peau est restée étrangement lisse, comme si ses joues rondes, véritables invitations aux baisers, ne subissaient pas les assauts du temps. Ensuite elle s’intéresse peu à tout ce qui passionne ses consœurs du même âge. Foin du tricot et du jardinage, et encore moins de cette littérature féminine à l’eau de rose ; ses livres de chevet à elle sont plutôt des ouvrages scientifiques à la pointe de la recherche actuelle. Enfin et surtout, Renée a un tempérament de feu. Epouseuse à toutes mains, elle a usé successivement cinq maris, et passe une bonne partie de ses journées à rechercher son futur sixième conjoint sur les sites de rencontre d’Internet depuis l’ordinateur de sa chambre. En effet elle se fait peu d’illusions sur les opportunités que lui offre la maison de retraite où l’ont placée ses enfants sous prétexte de se reposer après un infarctus qui a failli avoir raison d’elle. Mais elle a retrouvé incroyablement vite bon pied bon œil, au point qu’elle peut de nouveau sortir faire ses courses elle-même.
Ce jour-là, comme tous les mardis après-midi, Renée s’apprête à aller faire quelques achats lorsque sa fille appelle.
– Maman, une lettre vient d’arriver pour toi de Zurich. Tu veux que je te la poste ou tu préfères venir la chercher ?
– Je vais venir.
Dans ces seuls mots a percé toute l’émotion de la vieille dame. Zuri

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