Nouvelles peu ordinaires

Robert Charles Puig

Description

Ce titre Nouvelles peu ordinaires parce que sur le clavier de mon ordinateur, des lettres, des mots et des phrases deviennent... d’étranges contes. En vérité mon imagination se complait sans nostalgie, mais avec le sens d’un devoir de mémoire, à raconter le temps pas très ancien des événements de l’Exode de mon Algérie française avec Le Camion de l’espoir, L’Ange gardien... ; les chemins du surnaturel avec Diableries, Le Jardinier ; ou des fictions pleines de mystère avec Les Étoiles et décrire des circonstances où l’homme se trouve dépassé par les formes innovantes de l’intelligence artificielle avec Sexe machine. Des Nouvelles peu ordinaires trempées dans un humour parfois caustique qui, je l’espère, atteindront leur but : plaire.

Sujets

• Algeria
• Algérie
• Autre

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 03 février 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414401314
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
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Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-40962-4
 
© Edilivre, 2020
Du même auteur
 
Du même auteur :
Déjà parus aux Éditions APARIS / Tel [phone] / 41 /
194 Av. du Président Wilson / 93.210. La Plaine Saint Denis / www.edilivre.com
… et sur les sites en ligne… Fnac… Chapitre… Amazon… Google ou en libraires.
EXTIRPATION 62 (Nouvelles / 2009) Des personnages qui traversent les événements de la guerre d’Algérie et la politique du présent.
SYNOPSIES (Nouvelles / 2010 / 2011) Histoires pour insomniaques !
SCÉNARII (Nouvelles / 2011/ 2012) Des histoires brèves… pour nuits blanches !
RÉSISTANCE (2012 / 2013) Chroniques d’un quinquennat : 2007 / 2012
L’ACHÈVEMENT (Roman / 2014) Une vengeance… un amour… Une histoire qui évoque le passé en Algérie et notre époque contemporaine : la France d’aujourd’hui.
CLAP DE… FIN (2015) Des nouvelles réalistes comme des moments de vie… Dans ces cas là, elles sont mortelles !
MONDIARABIE (Essai / 2016) Le monde de demain ?
IMPULSIONS OBSESSIONNELLES (Roman / 2017) Quand l’amour va jusqu’à la folie.
CERISES AMÈRES (2017) Chroniques d’un quinquennat inattendu.
Le « PROTOCOLE de RAQQA » et d’autres nouvelles. (2018) Une autre façon de « voir » le futur.
RIMAILLAGES / (2018 / 19) / Poèmes et pamphlets
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Chez d’autres Éditeurs :
PASSAGER DU LÉTHÉ. (Roman / 2006-2007) Un jeune garçon fuit Alger au moment des événements des années 1960. Amnésique, il part à la recherche de sa mémoire.
(Éditions THÉLES, 11 rue Martel, 75010, Paris. Tel : [phone]. www.theles.fr
AB OVO. (Roman / 2008) Le roman noir d’un docteur allemand pendant la guerre 39/45 et après…
(Éditions du Losange / Tel : [phone] / [e-mail]
Exergue
 
J’ai ouvert une porte interdite et j’en ai extrait les nouvelles que je vous livre.
Elles appartiennent à une Terre disparue et au monde fantastique que j’ai côtoyé.
Robert Charles PUIG
Les étoiles
Les montagnes ne se rencontrent jamais, les comètes et les étoiles peut-être. Par contre, les humains avec leurs défauts et leurs différences se retrouvent parfois sur un thème commun pour partager une partie d’échecs, de poker, de bridge ou un numéro gagnant à la roulette d’un Casino. Il y a aussi ceux qui s’auto-interrogent sur la vie et l’amour, une idée, un choix… Il y a ceux qui croient aux contes de Perrault ou aux fables d’Homère quand le fantastique joue avec les Dieux et les hommes enfin il y a ceux qui comptent sur les chiffres porte-bonheur du tiercé, du loto ou de l’euro-million. Ils font confiance aux trèfles à quatre feuilles et ne passent jamais sous une échelle. Personnellement, je ne crois plus aux contes de fées, je n’ai jamais trouvé de trèfle à quatre feuilles et une échelle ne m’a jamais empêché de passer dessous, mais l’histoire que j’ai vécu, me laisse à penser que si le monde tourne rond, il possède des mystères que nous ne comprenons pas toujours…
Ce soir-là, invité par des amis à fêter un anniversaire, l’ambiance était excellente et le cocktail dînatoire où chacun déambulait entre le grand salon et la terrasse dominant la Baie des Anges, bruissait du brouhaha de ces sortes de festivités… Mon amie Camille de Pinblan m’accompagnait. Elle était mon atout maître, en maîtresse que j’adorais sans le lui dire trop souvent, comme par besoin de préserver mon état de célibataire. Ce soir, Camille batifolait comme à son habitude, très preneuse de ces soirées magiques où des gens se croisent, refont le monde et en cette période d’élections, la France. Personnellement, depuis un certain temps j’en avais soupé de ces palabres et de ces jeux de rôles des uns et des autres où la vérité et les mensonges se camouflent derrière les propos et les partis pris de journalistes tout puissants qui ont leur favori et éliminent les autres candidats… Heureusement, avais-je pensé, cette fois c’est le bulletin de vote derrière le rideau d’un isoloir qui décidera du nouveau chemin ou du piège d’une continuité incompréhensible… Mais, la politique ne devait pas gâcher ma soirée… J’observai un des convives, immobile sur cette magnifique terrasse se terminant par une piscine à fleur de Méditerranée, comme son prolongement. Ce qu’il regardait, ce n’était pas le collier de perles de lumière le long de la Promenade des Anglais ou la mer scintillante sous une lune ronde, mais son regard fixait au-dessus de nos têtes, les étoiles… Je me suis approché de lui avec deux verres de whisky et je lui en tendis un, m’étant aperçu que c’était comme pour moi sa boisson préférée…
– Sur glace, sans rien d’autre dedans, avançais-je avec un sourire. Il prit le verre et me remercia.
– Quelle belle nuit !, dit-il. Vous ne pouvez pas vous imaginer combien j’en ai connues, mais chaque fois c’est un ravissement et un peu de nostalgie, comme un regret.
– C’est ainsi que se vit la vie, avec du bon et du pire ─ repris-je d’un ton assez plat sans trouver autre chose à prononcer ─ mais elle vaut le coup d’être vie et vécue, ajoutais-je en me rappelant un de mes poèmes que je conservais d’un moment de jeunesse idéaliste et que je relisais parfois sans jamais les montrer à qui que ce soit. C’était une période lointaine et mon métier d’analyste informaticien ne me permettait plus ce temps du rêve et du romantisme à la Lamartine ou façon Victor Hugo. Oui, la vie est faite pour être vécue pleinement et sans regret. Je levai mon verre. Il en fit de même.
Nous sommes devenus copains comme cochons, liés tout à coup par ce verre de l’amitié. Pour ne pas rompre ce début de conversation, je me présentai et lui indiquai, balayant d’un grand geste cette baie qui nous faisait face que mon appartenance à Nice datait de plusieurs années… « J’ai voyagé, changé mille fois d’adresses et un beau jour, c’est Nice qui m’a pris dans ses bras, cette ville du Sud où s’installèrent mes parents… ». Mon vis-à-vis n’avait à ce moment plus de raison d’échapper à ma curiosité… « Personnellement je ne suis que de passage. Ma société spécialisée dans les études du Cosmos et de l’astronomie m’a chargé d’une mission d’information depuis votre magnifique site astronomique sur les hauteurs de Nice au sujet de l’astéroïde « 2014-JO25 » passé si près de notre terre au mois d’avril… puis d’observer « Florence » ce prochain astéroïde nommé « 2012-TC4 » de 4,5 km de diamètre qui s’approchera aux environ des 7 millions de kilomètres de la terre en septembre… Une étude enrichissante pour l’analyse de ces « cailloux » qui frôlent notre planète… mais je pars demain et je reconnais que Nice est une belle ville où il doit faire bon vivre. »
Les étoiles et l’univers ! Le sujet m’intéressait car j’aime bien ce mystère du néant universel et ce qu’il nous cache au fond des Cieux, derrière les planètes, les étoiles, le noir du ciel et la parade de ces mondes invisibles qui nous observent de loin… tellement loin. Une époque de ma jeunesse où j’étais féru de l’énigme du Cosmos de ses secrets, puis du temps passa. « Je vais vous faire une confidence, ajouta le convive face à moi, personnellement ce n’est pas un hasard mon métier, mais un besoin, une obsession qui peut paraître incroyable et que j’assume. Vivre au-dessus de la terre, tout là-haut dans le silence de la voûte céleste… Une idée fixe et une exigence comme si j’avais une attirance particulière pour ce métier ou pour une de ces étoiles au bord du néant cosmique et que j’attends un signe. »
Le maître de maison s’approcha de nous : « Il ne faut pas que vos verres restent vides, voilà de quoi alimenter votre discussion ! ». Il nous servit, remplissant nos verres, se mit à rire et nous avec, puis repartit faire la tournée de ses invités, toujours sa bouteille de Chivas 18 ans d’âge en main.
J’allai prendre quelques glaçons et comme pour tenter mon voisin de whisky à me raconter pourquoi il était maintenant un astronome réputé, spécialiste du Cosmos et des trous noirs qui sont une énigme pour les scientifiques, j’avançai : « Donc un métier par conviction comme d’autres se tournent vers la foi. ». Il ne se fit pas prier. « Savez-vous combien de mondes existent autour de notre galaxie ? Un nombre inimaginable, bien plus important que nous l’indique la découverte de ces astres ou ces exo-planètes auxquelles on donne des noms impossibles ou des chiffres, mais qui ne sont que la partie visible observée par nos télescopes dans cet ensemble grandiose, infini où nous ne sommes avec notre petite planète que le grain de sable minuscule ? Je vous l’assure, il y a des mondes où vivent des êtres magiques, insoupçonnables depuis notre terre, mais ils existent et parfois viennent nous rendre visite… C’est ce qu’il m’est arrivé il y a longtemps… ».
Il ne me laissa pas répondre et d’ailleurs je n’avais aucune notion d’expert sur ces étoiles ou ces univers dans lesquels nous flottons…
– Je m’emballe, dit-il, mais je suis avec le ciel, comme un orpailleur qui espère la pépite ou plus précisément un visionnaire qui essaye non pas d’anticiper un futur mais juste de découvrir l’indécouvrable jusqu’à remonter au big-bang initial, celui d’où nous sommes nés des milliards d’années plus tard, nous terriens, mais aussi d’autres univers dans le Cosmos. Oui, c’est dans ce domaine que j’investis toutes mes connaissances, toute mon énergie : savoir pourquoi hors la chimie de notre structure humaine, comment il se fait que nous soyons là et pourquoi tout jeune j’ai eu cet appel, ce mirage ou cette illumination d’un ailleurs !
Bien entendu, j’étais tout ouïe et attentif à entendre son point de vue, à essayer, puisqu’il semblait le proposer, comprendre le fin-mot de notre présence sur la terre. Allait-il me donner la réponse ? I