Nul n est parfait…
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Description

Étienne Vavin, officier de police judiciaire aux Sables d’Olonne perd sa femme et sa fille dans un terrible accident : un train régional percute de plein fouet leur petite Citroën à un passage à niveau. Il sombre dans le désespoir et l’alcoolisme. Deux ans plus tard, son commissaire continue de le ménager en ne lui confiant que de petites missions, jusqu’au jour où il se retrouve face à un tueur en série... Une affaire délicate et sensible, qu’il ne peut confier qu’à son meilleur élément, l’officier Vavin. Avec l’aide de son jeune coéquipier, Étienne remet le pied à l’étrier et reprend en main les enquêtes importantes de la Police judiciaire: un meurtrier détraqué sexuel et voleur de petites culottes, de mystérieux empoisonnements en maison de retraite, la mort suspecte de personnes sans abri... Trois tueurs en séries, trois nouvelles policières, ayant toutes comme théâtre le cadre enchanteur et estival des Sables d’Olonne, et mettant en scène l’officier Étienne Vavin, un antihéros attachant et brillant. On suit le cheminement de cet homme désabusé, anéanti par le deuil qui, paradoxalement, retrouve peu à peu le goût de la vie et la passion de son travail à travers ses enquêtes sur des crimes odieux. Catherine Savary manie le genre policier avec talent: des intrigues savamment ficelées, un suspens haletant, des personnages étoffés et des dialogues étonnants.

Informations

Publié par
Date de parution 10 octobre 2011
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748368819
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nul n'est parfait…
Catherine Savary
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Nul n'est parfait…
 
 
 
Remerciements à René
qui partage ma vie
qui a été mon premier lecteur
qui m’a toujours soutenu.
 
 
 
Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnages ou des situations existantes ou ayant existé, ne serait être que fortuite.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
I. Une odeur de sainteté
 
 
 
 
Une fin d’été mortelle…
 
 
 
Depuis une bonne demi-heure déjà, il observait… ou plutôt il épiait, caché derrière les oyats de la dune qui surplombe la belle plage de Sauveterre, à La Chaume, près des Sables-d’Olonne. Une jeune femme qui prenait le soleil avec une apparente délectation était l’objet de cette surveillance…
Il était 15 heures, ce 17 septembre, l’été n’avait pas dit son dernier mot et le soleil était encore brûlant. Il n’y avait personne à cent mètres alentour… Tout semblait se dérouler sous les meilleurs auspices possibles.
Cette jeune femme d’une trentaine d’années (elle était trop loin pour pouvoir juger plus justement), était ainsi livrée au regard de cet homme suant à grosses gouttes et presque tremblant d’envie(s) : elle se tournait, se retournait, simplement vêtue d’un slip de bain blanc contrastant parfaitement avec sa peau déjà bien bronzée.
Le sable semblait se reposer et la mer roulait les éléments terriens sans jamais se lasser…
Se croyant seule ou pratiquement seule, les quelques autres plagistes se trouvant très éloignés, elle se leva mollement, et avec un déhanché magnifique, se dirigea vers les rouleaux blancs de la mer qui était fort loin, puisque c’était marée basse.
À cet instant précis, l’homme se releva d’un bond, descendit la dune à toute vitesse et ramassa le sac de la jeune femme. Ne restaient à l’emplacement où était allongée la jeune femme que le drap de bain et une paire de sandales de plage.
Son butin sous le bras, l’homme courait aussi vite qu’il le pouvait malgré le sable mou. Il était assez satisfait d’avoir gardé ses tennis car le sable surchauffé aurait été un handicap certain. Arrivé en haut de la dune, il s’affala dans les oyats, le cœur battant à cent à l’heure… Il se retourna juste le temps de voir sa cible qui nageait, un tout petit point noir au milieu des flots.
 
Rasséréné, il reprit le petit sentier par lequel il était venu. Sa 2 CV grise et grenat l’attendait. Il monta au volant de son « antiquité », comme il se plaisait à le dire.
 
Il rentra dans ce qu’il appelait son « petit chez moi » : une petite bicoque isolée non loin des marais salants. C’est dans cette cahute qu’il cachait ses plaisirs secrets. Il ouvrit avec fébrilité le cadenas qui fermait la chaîne de son antre… Il y avait là un lit de camp, une chaise et une table. Une cuvette avec le juste nécessaire de vaisselle était posée à même le sol, à côté d’un réchaud de camping. Et puis il y avait un coffre de marine, cadenassé, lui aussi.
Il posa son butin sur la table bancale où il pouvait lui arriver de prendre de temps en temps un frugal repas. Il n’oublia surtout pas de mettre des gants (qu’il achetait par paquets de dix) et d’un geste rapide et sec, il vida le contenu du sac de plage de la jeune femme qu’il venait de piller. Quelques vêtements d’été (un tee-shirt, un short et une petite culotte), une huile solaire qu’il laissa au fond du sac, un journal féminin qu’il lança à terre, et une petite trousse de maquillage qu’il ouvrit par curiosité et qu’il huma un instant avant de la refermer et de la remettre à sa place. Sur le côté intérieur de ce sac, il trouva quelques papiers, liste de course, bons de réductions, mais aussi une lettre avec l’adresse suivante :
 
 
Mademoiselle Isabelle Douville
18, quai des Boucaniers
85340 OLONNE-SUR-MER
 
 
Le sourire aux lèvres, l’homme avait en sa possession ce qu’il estimait être deux trésors : la petite culotte Dim qui ne dégageait qu’une petite odeur d’urine mêlée à peut-être un léger musc qui le fit légèrement frissonner… Mais qu’il est donc difficile d’isoler cette seule odeur !
 
Et puis il y avait l’adresse de cette jeune femme (le contenu qu’il ne put s’empêcher de lire était la lettre d’un soupirant de la demoiselle qui refusait de rompre) : s’y rendre devenait une nécessité incontournable… Il bâcha sa 2 CV et prit son scooter…
 
En revenant du marché, ce jeudi 19 septembre, Isabelle Douville retrouva son sac de plage devant la porte de son petit appartement : elle était à la fois soulagée, mais un peu inquiète de ne pas savoir comment ce sac était arrivé là.
Bien entendu, elle n’avait pas porté plainte comme nombre de personnes persuadées de l’inefficacité d’une telle démarche. Et puis il y avait si peu dans ce sac qu’elle vida sur la table basse : il ne manquait rien. Sa petite culotte était pourtant bien absente de la sacoche, mais qui aurait prêté attention à une telle disparition ?
Quelques minutes plus tard, la sonnette retentit. Isabelle n’attendait personne. C’était une jeune femme sans histoire et qui n’était pas particulièrement méfiante : son physique athlétique semblait être un bouclier naturel…
Donc, Isabelle alla ouvrir, affichant un joli sourire avenant, comme toujours :
— Bonjour, monsieur, que désirez-vous ?
— C’est moi qui ai déposé votre sac de plage…
— Pourquoi ne pas avoir attendu avec le sac ?
— J’ai attendu un peu, mais je ne voulais pas être importun… Et puis je vous ai vu monter, nous nous sommes croisés en bas, à la porte d’entrée de l’immeuble…
— Comment saviez-vous qu’il était à moi ce sac ? Comment avez-vous eu mon adresse ? Où l’avez-vous trouvé ?
— Puis-je entrer pour répondre à toutes ces questions ?
— Oui, bien sûr, répondit Isabelle en ouvrant sa porte en grand, presque en s’excusant. Asseyez-vous, je vous en prie. Voulez-vous boire quelque chose de frais ?
— Volontiers. Avec cette chaleur, j’accepterai n’importe quoi, pourvu qu’il y ait des glaçons ! répondit l’homme, presque détendu. Il prit la précaution de ne pas s’asseoir.
— Un jus de fruits maison !
 
Pendant qu’Isabelle partait en cuisine préparer la collation promise, l’homme sortit de la poche de son bermuda un fil d’acier…
 
Isabelle Douville mourut étranglée, violée et sa disparition ne fut déclarée que quatre jours plus tard. En effet, elle travaillait comme hôtesse d’accueil à l’office de tourisme des Sables-d’Olonne. C’est lorsqu’elle ne se présenta pas le lundi suivant à son travail, que la police fut alertée.
Aucune trace n’avait été trouvée sur le lieu du crime…
L’affaire s’annonçait compliquée.
 

Ce lundi 23 septembre, l’été n’avait pas décidé d’en finir et Claudine alla comme chaque matin exercer son métier de professeur des écoles à l’école maternelle Claude Monet, où quelque vingt-quatre petites têtes blondes et encore bronzées l’attendaient avec une joie non dissimulée.
Il faisait tellement beau que Claudine décida d’accrocher rapidement le linge qu’elle venait de laver en machine, sur le séchoir installé dans le petit jardin sur lequel donnait son coquet deux-pièces. C’était un joli jardinet que Claudine arrangeait avec beaucoup de plaisir, prenant le temps d’y planter chaque fois que possible des fleurs de saison. Un jeune bouleau lui apportait l’ombre et la fraîcheur nécessaire pour ses préparations de classe. Claudine se dépêcha, elle n’arrivait jamais en retard à l’école, elle arrivait plutôt en avance, afin que tout soit fin prêt à l’arrivée des petits bouts de chou.
Ce qu’elle appréciait particulièrement, c’était que le parking souterrain ne la retardait jamais dans ses déplacements. Claudine était donc très bien dans son petit « home », comme elle disait, situé au pied d’une tour boulevard des Océanides, à La Chaume.
 
Lorsqu’elle rentra chez elle en fin d’après-midi, elle posa son cartable chargé des travaux de « ses » petits qui commençaient déjà l’apprentissage de la trace écrite. Elle était enchantée de sa journée, se remémorant les différentes séquences de travail proposées aux enfants, en sirotant une citronnade bien fraîche, profondément installée dans son canapé. Elle ferma les yeux et se mit à réfléchir plus particulièrement à ce petit Tom qui refusait de communiquer, qui ne supportait pas qu’on le touche. Il paraissait dans son monde. Il allait falloir rencontrer les parents. La rentrée des classes s’était faite il y a trois semaines maintenant, et Claudine n’était pas parvenue à débloquer la situation.
 
Enseignante depuis une bonne dizaine d’années, elle pressentait que Tom n’avait pas un comportement tout à fait habituel. Il faudrait également qu’elle puisse avoir un entretien avec le psychologue du RASED. 1
Cette décision prise, Claudine se leva, ouvrit la porte-fenêtre qui donnait sur le jardin. Elle inspira profondément, et, posant machinalement le regard sur le séchoir, quelle ne fut pas sa consternation de constater que ses deux petites culottes avaient disparu ainsi qu’une paire de collants fins blancs, qu’elle avait mis samedi dernier au mariage de son amie Marine.
Claudine ne comprenait pas… Qui ? Pourquoi ? Elle se sentait soudain menacée.
Prise d’inquiétude, Claudine téléphona à son amie Marine. Mais bien entendu, elle tomba sur le répondeur… Aucune explication à ses interrogations ne viendrait d’un répondeur !
Elle décida d’aller voir le gardien de l’immeuble :
— Je ne peux pas tout surveiller, toutes les entrées et sorties, tous les jardins…
Et tout à coup, Claudine se souvint qu’il y avait e

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