Ô larmes, citoyens !
118 pages
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Description

C‘est l'histoire d'une femme trop amoureuse, trop dépendante, trop sensible, résolument trop... et qui doit pourtant faire face à ses multiples fonctions : épouse, mère, femme active (traduire : qui travaille). Non contente d'être multi-casquettes, elle doit aussi veiller à ne pas perdre son côté glamour et éviter de se transformer en râleuse chronique. Ce travail d'équilibriste, bon nombre de femmes le vivent douloureusement... Quelque part entre témoignage et réflexions philosophiques, ces petits morceaux de vie, tourmentés, mis bout à bout, dévoilent un certain portrait de la femme moderne, un brin désabusé mais toujours juste : si Claire Bermont y partage son intimité, de nombreuses lectrices se reconnaîtront dans son quotidien.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 août 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342026122
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ô larmes, citoyens !
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Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Ô larmes, citoyens !
 
 
 
 
 
 
 
Réflexions philosophiques de Claire Bermont (illustrées de larges extraits d’un journal intime… intimement lié aux autres et au monde dans lequel nous vivons… une liste de ressentis répétitivement sombres jusqu’à atteindre le fameux point d’équilibre !)
 
 
 
Préface
 
 
 
Ô larmes citoyen(nes) !
C’est l’histoire d’une femme trop amoureuse, trop dépendante, trop sensible, résolument trop…
C’est mon histoire. Petits morceaux de vie, tourmentés, mis bout à bout…
Je crois que je ne suis pas la seule à être chahutée dans une société qui exige beaucoup.
La femme, quant à elle, est aux premières loges, si je peux dire…
En effet, elle est plus fragile et doit pourtant faire face à ses multiples fonctions : épouse, mère, femme active (traduire qui travaille). Non contente d’être multicasquette, elle doit aussi veiller à ne pas perdre son côté glamour et éviter de se transformer en râleuse chronique.
Ce travail d’équilibriste, bon nombre de femmes le vivent douloureusement.
Elles se reconnaîtront peut-être…
À travers mon témoignage, mes réflexions et ma solution pour une vie sereine, je vous invite à partager mes doutes sur cette société dans laquelle nous vivons…
Et pourquoi pas un élan de solidarité pour faire valoir cette exigence essentielle :
Avant de faire valoir notre droit à la retraite, faisons valoir notre droit au bonheur.
Une exigence qui s’imposerait dans un mouvement de fond, un raz de marée, qu’on ne pourrait plus arrêter…
 
 
 
 
 
 
Avertissement : dans un premier temps, j’ai choisi d’écrire dans le but de comprendre à travers mon propre parcours de vie ce monde dans lequel nous vivons. Puis j’ai continué de transcrire mes interrogations avec l’espoir de trouver un écho vers mes compatriotes… comme une bouteille jetée à la mer…
Je ressens le besoin de partager mon vécu avec des hommes et des femmes, qui se croient comme moi, inadaptés. Je ne parle pas de ceux qui sont reconnaissables, les marginaux, qui ont résolument et courageusement décidé de se couper de la société. Je parle de cette minorité silencieuse qui ressemble à monsieur Tout-le-monde, qui respecte les règles de cette vie opprimante, qui se lève tôt quand le corps réclame le repos, qui va passer huit heures, vissée sur une chaise, comme si l’homme dans sa nature était fait pour l’immobilisme. Cette minorité qui se lève, qui travaille, qui élève sa petite famille et arbore un sourire de conquérant le vendredi soir… Ouf ! La semaine est finie ! Deux jours de repos puis un nouveau cycle reprend, chaque lundi… jusqu’à épuisement…
 
Je lance un appel à témoin ! J’ai besoin de vous, amis lecteurs, pour m’aider à « raconter » ce monde dans lequel nous vivons et surtout « comment » chacun d’entre nous l’appréhende. À travers tous vos témoignages, je voudrais restituer les mille et une façons dont nous parvenons tous à nous adapter à la société dans laquelle nous vivons… mais à quel prix !
Si vous rêvez d’un monde différent, faites-moi partager votre rêve…
Merci d’adresser votre témoignage via ma boîte mail : claire.bermont@gmail.com ou via ma page Facebook. Je ferai de mon mieux pour répondre à chacun d’entre vous.
 
 
 
 
 
 
Je crois, avec humilité, que ma vie ressemble à beaucoup d’autres vies, ni pire ni meilleure…
À travers mes questionnements, mes doutes, mes douleurs et mes p’tits bonheurs, je voudrais aller à la rencontre de mes semblables. Une sorte de poke par livre interposé.
Peut-être que mes épreuves (le mot me paraît approprié) ressemblent à vos épreuves…
 
Je rêve ensuite de créer, suite à ce témoignage, un élan de solidarité… Ô larmes, citoyens !
Rassurez-moi, dites-moi que je ne suis pas la seule à détester ce monde pétri de contraintes de toutes natures, faites-moi un signe si vous vous reconnaissez.
Je voudrais mobiliser notre minorité silencieuse.
Par ce pacte de mobilisation, je rêve de changer ce monde ! C’est ainsi que j’apporte ma modeste brique au projet de changement que j’appelle.
 
L’idée ici n’est pas d’exposer mes douleurs subies au contact des autres (partenaires, collègues, parents ou amis) et encore moins d’utiliser forcément les remèdes que j’ai trouvés pour les supporter. Plus simplement, je compte partager là mon expérience du vécu sachant que beaucoup vont facilement se reconnaître et, au final, comprendront mes choix. Des sorties de crise existentielle sont possibles. C’est à chacun de trouver ses outils, quels qu’ils soient. Ce livre peut peut-être aider à une prise de conscience.
C’est parfois cru, malgré une volonté de rester digne.
C’est souvent un pas en avant, deux pas en arrière. Bienvenue dans le monde réel !
Cela peut être surprenant, voire déstabilisant. Vous en êtes maintenant avertis.
C’est du vrai.
C’est le rapide résumé d’une tranche de vie, ma vie.
* * *
J’ai, à plusieurs reprises, voulu réorienter ma vie, en espérant trouver le bonheur, la joie de vivre… J’ai voulu changer des choses dans ma propre existence, mais ce sont les règles établies de cette société qui me broient et m’empêchent finalement d’être complètement heureuse. On doit arriver à se débattre dans un océan de conventions dictées. Sans noyade.
 
J’ai fini par me dire que je n’étais pas adaptée à ce monde-là.
Je voudrais vivre au rythme naturel de mon corps.
 
J’ai le sentiment d’aligner les corvées les unes derrière les autres, de ne faire que m’en acquitter au fur et à mesure… Les quelques moments de repos disponibles ne font pas le poids face à autant de contraintes répétitives conventionnelles.
 
Alors dans ce décor austère, j’ai fini par trouver quelques échappatoires.
L’alcool et les cigarettes sont mes meilleurs ennemis…
 
J’aimerais avant la fin de ma vie trouver un nouveau, un vrai, sens à toutes ces épreuves…
Peut-être ai-je raté quelque chose ? Quoi ? Pourquoi ?
Je livre maintenant quelques éléments de mon vécu pour tenter de vous faire comprendre qui je suis et pourquoi, et même comment, je me mobilise aujourd’hui pour amorcer un changement…
 
Je suis née à Marseille en mars 1961. J’ai cinquante ans et des poussières…
Que dire de mon enfance ?
Tourmentée… avec un père autoritaire et violent… une mère soumise et tendre… deux frères (Patrick et Jérôme) et une sœur (Karine) avec laquelle je partageais une affectueuse complicité…
Une famille unie, solide, compacte avec de tout petits volcans à l’intérieur.
Un père dominant qui nous a enseigné des valeurs fondamentales :
Travail, honnêteté, courage mais qui nous a aussi fait connaître trop tôt la peur…
Un père que j’aime malgré tous mes ressentiments, car c’est toujours le cœur qui a le dernier mot et puis… il pensait peut-être bien nous « élever », à la dure… si tu savais, papa, le mal que tu as fait…
 
Je crois que j’ai connu la peur très tôt.
J’ai connu la peur en premier puisque c’est ce sentiment-là qui me vient à l’esprit du plus loin que je me souvienne…
 
J’ai grandi en m’appliquant pour être la plus sage et obéissante petite fille échappant ainsi aux plus grosses colères du paternel.
Je me suis imposé d’être une bonne élève .
J’étais toujours très étonnée de voir l’insouciance de certains élèves…
Moi, je travaillais dur et je finissais par faire la joie de mes parents.
 
Pas vraiment d’insouciance ni de légèreté au cours de mon enfance…
 
Mon adolescence a été pire… À ce moment-là, je crois que mon plus grand ennemi était moi-même !
Mon physique ne correspondait pas à mes attentes et j’ai livré un combat sans merci pour atteindre mon objectif :
Ressembler à l’image que je me faisais de la féminité. Menue, fragile, blonde avec un plombé raide impeccable moi qui était un petit peu (oh si peu !) rondelette avec des cheveux frisés et bruns…
Bref, l’horreur à mes yeux !
J’ai fini par maigrir, blondir, raidir, mais à quel prix ! Là encore point de place pour l’insouciance.
La maîtrise et le contrôle ont agencé ma vie !
 
J’ai commencé à travailler à vingt et un ans, dans une jolie petite ville du sud de la France.
J’avais un DUT informatique en poche.
J’ai décidé de reprendre mes études au CNAM pour passer une maîtrise en même temps que je travaillais. Je suivais ces cours (un soir de la semaine et le samedi matin) avec Franck T, un garçon adorable qui a contribué au fait que ces études furent plus digestes .
J’ai eu mon DEST, « LOL » comme disent les jeunes !
 
La barre était haute. L’informatique est un métier difficile et je souffrais beaucoup malgré toute ma bonne volonté et mes soirées passées à  éplucher les listings que je ramenais du bureau pour débusquer ce qui ne  tournait pas rond dans mes programmes.
 
Un collègue qui était d’un calme et d’une douceur incroyable venait à mon secours lorsque je n’arrivais pas à trouver l’erreur  !
J’écoutais religieusement ses précieux conseils et j’admirais la façon posée avec laquelle il réglait les pannes informatiques pendant que moi je frôlais la crise de nerfs…
Il était fort et solide, physiquement et mentalement.
Ça a été un vrai bonheur de mêler mon tempérament fougueux à son calme impérial.
Nous avons vécu ensemble sous le même toit un moment.
En choisissant cet homme, je savais que je ne reproduirais pas le couple de mes parents.
Pas de cris, pas de larmes, pas de violence, du calme, rien que du calme…
Trop de calme… La vie est pleine de pièges… Nous nous sommes séparés.
 
À cette époque de ma vie, je sortais be

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