Pariétal
144 pages
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Pariétal , livre ebook

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Description

Relier les peintures pariétales à sa problématique psycho-corporelle n’était pas si bête. Les deux étaient apparues simultanément, la seconde sûrement issue des premières. C’était en même temps un questionnement sur ses sentiments, face aux événements liés aux autres. Depuis toujours, l’homme éprouvait cela, avait grandi en cela, dans le ressentiment parfois, mais aussi les pressentiments. Monsieur Brun en avait un. Cette histoire méritait une belle fin. Sinon, à quoi bon traverser les millénaires pour finir en simple musée, à moins que celui-ci ne soit vivant. C’était là la question. Il en avait tous les symptômes en tout cas. A minima, il fallait manier l’ensemble avec des pincettes, et son rôle dans cette équipe le surpassait peut-être. Il en était conscient, tout comme de ces sciences et pseudosciences.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 novembre 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414293520
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-29353-7

© Edilivre, 2020
Exergue
« Où devons nous aller, nous qui errons à la recherche du meilleur de nous même ? »
Le premier homme de l’histoire
MAD-MAX Fury road
Prélude
L’époque était terne, la politique en haut, internationale, nationale, et même régionale, était délétère, détestable, dégradée, les dés étaient jetés, rien ne changerait de ce côté-là, un véritable panier de crabes. L’espoir résidait chez les citoyens, en local, dans une démocratie participative au plus près des gens, des problèmes qu’ils rencontraient et des projets qu’ils avaient, pour ne pas dire de leurs rêves, on se croirait revenus à la préhistoire. Dans cette fiction autobiographique, j’essaierai d’aller vers le positif, c’était décidé, je laissais tomber l’idée d’écrire quelque chose sur cette hypocrisie ambiante, qui finalement brouillait les cartes, encouragée voire fabriquée, et qui arrangeait bien les puissants de laisser croire qu’on était tous des faux culs, et qu’il ne servait à rien de croire en l’humanité.
Capitaine Marleau, un peu sarcastique et un brin misanthrope, mais paradoxalement très humaniste, me plaisait bien, et puis je l’avais rencontrée, dans ce château des mineurs prés de Cannes, où elle était marraine d’un petit festival en marge du grand, mais plutôt porté sur l’aspect social des choses. Son grand-père, mineur, lui avait souvent parlé de ce château, fierté de sa corporation, alors elle s’y était senti un peu chez elle et n’en avait plus bougé le temps du festival, pour le plus grand bonheur des festivaliers.
Cinquante-neuf missiles lancés sur un terrain d’aviation militaire en Syrie, la mère des bombes américaines sur des souterrains en Afghanistan, une armada US filant vers la Corée du Nord, Trump attaquait ou faisait semblant, fallait-il craindre le pire ? Même Marine avait peur, elle qui pensait peut-être qu’être alliée avec lui pouvait aller avec être alliée à Poutine. Un bras de fer bien prévisible s’amorçait entre ces deux hommes, que la France n’arriverait pas à enrayer. L’aspect peut-être positif, le monde était bien bipolaire, plus négatif, à l’image de ses habitants qui le devenaient aussi.
Je commençais à me rendre compte qu’écrire n’est pas rien, même avec un peu d’inspiration, un plan, aucun, un style, non plus, on verra bien, tout viendra en son temps, j’ai écrit plus de mille pages au stylo plume, illustrées qui plus est, pour narrer son ressenti à un moment donné, plusieurs années, non publiables en l’état et en totalité, ça n’était pas le but.
Voilà, pour situer l’époque du début de l’écriture de ce livre, l’écrivain et son état d’âme, en prélude à quelque chose qui n’existe pas encore dans ma tête, quelque chose d’un roman, on va faire pour le mieux, tel le quatrième accord toltèque, se laisser aller, plonger dans le rêve, empreint de moi, car les rêves sont faits de nous comme nous sommes faits des rêves.
Les derniers rêves ou plutôt cauchemars, très courts et m’ayant réveillé en sursaut, restaient inscrits dans ma mémoire comme jamais, je les avais notés avec d’autres rêves plus flous, ma psy me l’avait conseillé, pourquoi faire, il faudrait que je la revoie pour ça, je continuais néanmoins de les noter !
Voilà, un prélude, prologue ou préambule, une introduction ou préface, décousu pour donner le ton de cet écrit, un monde proche de sa fin, fin tout court par une dernière guerre mondiale totale qui le vitrifierait ou, plus optimiste, fin d’un capitalisme devenu trop dangereux pour la survie de l’humanité voire même de la nature, qui commençait à se rebeller !
Chap 0
Le Mistral, depuis quelques jours, donnait des températures ressenties en dessous de zéro, la marmotte, songeais-je, n’était finalement pas bête, même si la neige est une des choses les plus jolies et attrayantes de la saison hivernale. Ça me faisait penser au Mont-Blanc de Nougaro, voilà une occupation bien saine que d’écrire avec un bon stylo plume, à défaut mon Waterman, offert il y avait peu par mes proches, pour mon anniversaire, qui n’avait pas beaucoup servi, mais taper sur un clavier serait plus pratique en fin de compte.
Il fallait que je plonge, j’allais plonger, pour reprendre une réplique d’Escartefigue dans la trilogie de Marius Fanny César que je m’apprêtais à jouer en tant que Mr Brun le lyonnais. Plonger donc, dans la romance, tel était mon credo, mon but, mon souhait en tout cas, pas facile, mais après tout, j’allais être le personnage central dans ce roman, il suffisait de me laisser aller peut-être, on trierait à la fin. Mr Brun, voilà le nom de mon personnage, je me reconnaissais un peu en lui en fait, venu du nord et adopté par le sud, depuis longtemps déjà, avant mes dix ans, tant de choses à raconter, à romancer, allez !
Mr Brun, l’intello, le poète, le philosophe, le réaliste aussi, qui observait ses contemporains, avec beaucoup d’indulgence, même s’ils n’hésitaient pas à le laisser se noyer à bord du Pitalugue dans la trilogie de Pagnol, dans le Vieux-Port de Marseille, fait du bien à Bertrand… Personnage le plus gentil de la trilogie, mais aussi un peu naïf, trop bon trop con comme on dit aussi, un jambon quoi ! Mais, il avait d’autres cartes dans sa manche, sans pour autant tricher, il ne fallait tout simplement pas se faire prendre, comme disait César, après la célèbre partie de cartes, mais surtout avoir du cœur !
Et il en avait du cœur en ce moment dans sa vie, peut être tous ces petits enfants qui l’alimentaient dans ce domaine, les siens et ceux de sa compagne, eux, encore dépourvus de malice et d’ingratitude, toujours enclins à croquer la vie et partager le temps qui passe comme un présent du divin, la vieillesse aussi pouvait rendre meilleur, et sa mère, qui gardait son optimisme, lui redonnait souvent le moral quand les choses humaines partaient un peu en live.
Voilà posé le personnage, mélange de celui de la trilogie, de cet expatrié, mais aussi adopté, et de moi-même qui l’avait joué au théâtre. Il fallait aussi faire gaffe à l’ego, dans cette période facebouquienne qui nous y incitait très lourdement, ces nouveaux outils de communication, qui nous flattaient et nous mettaient en avant, s’étaient immiscés en chacun de nous ou en tout cas de la plupart de ceux qui fréquentaient les réseaux dit sociaux, qui n’étaient là que pour maîtriser le social justement.
En fait, j’avais écrit tout un chapitre sur FB en particulier, en ai beaucoup parlé à ceux qui savaient l’écriture de ce roman, y ai passé un temps fou à le reprendre, pour ménager les susceptibilités de tous surtout, peine perdue, c’était impossible, j’ai renoncé à le mettre dans ce roman. Pourtant l’aspect pariétal, à travers ce qu’on appelle le mur des utilisateurs, avait quelque chose à voir avec le thème de ce livre, c’est aussi un peu « The Wall » des Pink Floyd ce réseau social. FB m’a eu, autocensure obligée, une autre fois peut-être…
Pour finir la présentation de ce Mr Brun, il n’était pas vraiment Lyonnais d’origine, ni même Marseillais d’adoption, loin de ces métropoles régionales, plutôt à la croisée de ces trois régions du grand sud-est que sont l’Auvergne, l’Occitanie et la Provence, AOP c’est marrant ! Entre Cévennes et Vercors, Ventoux et Mézenc, de Valence à Avignon, ses racines, un pays qu’on appelle l’Ardèche, aux portes du midi et du soleil en face de Montélimar et un peu plus haut, midi moins le quart en quelque sorte, pays de la châtaigne, des sangliers, de jeunes volcans éteints et de villages de caractère comme les gens qui les peuplaient, une espèce de Corse de l’intérieur, allez, de belles aventures à ce baroudeur, qué Mr Brun !
Chap 1
Mr Brun se remettait en question, seul dans cette maison, lui qui avait toujours vécu avec quelqu’un, enfant et adolescent avec ses parents et sa fratrie, en internat, au service militaire ou en célibatorium, un peu avant et après sa majorité, enfin avec sa femme et ses enfants jusqu’à presque la retraite, puis un divorce et ses enfants qui partent aussi. Il avait goûté à la solitude et ça n’était pas si désagréable que ça, avec internet on n’est plus vraiment seul de nos jours, tous les clubs, associations, amicales et j’en passe, étaient sur la toile.
Cette proposition de devenir le correspondant local d’un journal régional l’interpella, il était curieux, aimait la photographie et écrire, avait un bon rapport avec ses contemporains, ce job était fait pour lui. Il accepta de faire un essai, proposait même un article pour une exposition de land art dans son village, il avait déjà sympathisé avec l’artiste qui s’étonnait que personne ne vienne le voir pour ça, habitué, à d’autres endroits, à être sollicité par les journalistes. Oublié et pour cause puisqu’il n’y avait plus de correspondant local justement, il allait le voir.
Impossible de trouver l’artiste, pourtant sa voiture était là et son chantier, ouvert sur cette placette où il confectionnait des animaux à partir de bois flottés, peut-être était il sur les bords de la rivière qui le fournissait en matières premières. Mr Brun s’élança vers les rives se disant qu’il en profiterait pour y faire quelques photos avec l’artiste s’il s’y trouvait, son surnom était FAB comme faiseur d’art brut.
Les dernières crues avaient déposé des tas de morceaux de bois très hétéroclites, c’était aussi un bon apport pour amorcer un feu de cheminée. Mr Brun scrutait la rive, dans l’espoir d’apercevoir FAB, mais personne n’était en vue, les hérons et d’autres oiseaux s’éclataient sur la rivière très calme en cette période. Il parcourut le sentier du bord de la digue et revint vers la place du village par une rue pittoresque où il rencontrait son

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