Petit livre d histoires
148 pages
Français

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Petit livre d'histoires , livre ebook

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Description

Sur la route
Fin des années 70. Fançois, un jeune type qui fuit son passé, part à Marseille en stop pour prendre le bateau. Sa rencontre avec Vicky va tout changer. Laissez-vous embarquer avec les héros dans ce road-movie.


La terre promise
La fermeture des puits de mines condamne toute une région au chômage et à l'oubli. Dans un bistrot, un homme fait une rencontre extraordinaire. C'est le début d'un bouleversement miraculeux.


Un vendredi 13
Dans le Paris des années 70. La fin tragique d'un jeune looser, prenant en otage une mère et sa petite fille, pour faire libérer la seule personne qui lui donne une raison de vivre.


Petitpierre et le poisson rouge
Cette histoire est un petit conte pour grands enfants. Comme dit le proverbe : tout est bien qui finit...?


La cité interdite
Dans cette nouvelle, le temps, le lieu et les personnages sont purement fictifs. Sur fond de catastrophe climatique, des rebelles, aidés par l'armée hostile au président, ont pris le pouvoir. Un homme tente de percer le secret de la cité interdite.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 décembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414004485
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-00446-1

© Edilivre, 2017
Dédicace

à Virginie
Sur la route
Chapitre 1
Il était là, faisant du stop au bord de la nationale soixante-quatorze, à vingt-cinq kilomètres de Chalon-sur-Saône. C’était un jeune homme de vingt-et-un ans, ni beau ni moche, portant une barbe de quelques jours, des petites lunettes de soleil à la John Lennon cachaient ses yeux. Il était coiffé d’un bob noir, vêtu d’un vieux jean et d’un blouson aussi usé, d’une longue écharpe mauve, d’une paire de baskets dont les kilomètres au compteur ne se comptaient plus, il faisait un bel épouvantail !
La énième voiture passa devant lui sans s’arrêter, il lui fit un bras d’honneur. Quelques instants après, une autre arriva. Il sourit, le bras tendu, le pouce en érection. L’automobiliste roulait lentement. Celui-ci le dépassa et continua son chemin.
– Enfoiré ! Cocu ! lança-t-il.
Ecœuré, il se traîna sur le bas-côté de la route.
– Et merde, dit-il en jetant son sac-à-dos par terre.
Il s’assit.
– Tous des cons.
En ce bel après-midi de mai, une légère brise balayait la campagne. Le jeune homme regarda machinalement sur sa gauche, comme s’il attendait l’autocar. Une silhouette apparut, un sac de toile en bandoulière. Elle marchait d’un pas régulier et lent, comme quand on est deux, bras dessus bras dessous.
– Mignonne la petite, se dit-il en sortant de sa poche des feuilles à cigarettes et un paquet de tabac.
La route formait une côte. Après la fille, surgit une voiture qui, comme par enchantement, s’arrêta lorsque celle-ci tendit le bras. Il garnit la feuille de tabac, tout en suivant le véhicule qui démarrait et approchait à vive allure. Lorsqu’elle passa devant lui, la fille le regarda d’un air amusé, un léger sourire aux lèvres.
– C’est pas vrai, soupira-t-il en les regardant s’éloigner.
Il baissa la tête, le tabac qu’il avait déposé sur la feuille s’était envolé, comme cette charmante créature. Il rangea feuille et paquet de tabac puis se leva.
– Puisque c’est comme ça, dit-il en retroussant une jambe de son pantalon jusqu’au bas du genou, remonté comme une horloge.
Alors qu’une CX approchait, il prit son sac et se mit au bord de la route, sortit son sourire des grandes occasions, tendit le bras, le pouce au garde-à-vous, la tête haute et le mollet en évidence : du vrai racolage, quoi. Le carrosse ralentit, le dépassa puis freina brusquement, fit marche arrière pour revenir à sa hauteur.
– Bonjour, montez ! dit-elle par la vitre baissée.
« Nom de Dieu, quel canon ! La quarantaine sûr, un sourire qui n’en finissait plus et alors mes aïeux, quelle classe, c’était pas de l’ordinaire ! ».
Sorti de son extase, il se décida.
– Bonjour madame.
Il s’assit et n’avait pas encore fermé la portière, que la belle au bois dormant avait déjà fouetté les chevaux. Propulsé contre le dossier, il la dévisagea en souriant, uniquement par politesse, un coup comme celui-là aurait pu lui faire attraper la jaunisse. Elle fit de même en admirant son mollet.
– Vous allez loin ? demanda-t-elle.
Quelque peu embarrassé, il baissa la jambe de son pantalon.
– Euh, dans le sud, répondit-il.
– Je ne vous emmènerai pas jusque là, je vais à Château-Chinon.
– C’est dommage. Enfin, je veux dire, que vous n’allez pas plus loin.
La voiture filait vite. A cent mètres d’un croisement, un peu avant Chagny, une fille faisait du stop. En s’approchant, il reconnut la petite au sac de toile, le pouce en l’air. La conductrice continua. En passant près d’elle, il lui envoya un baiser du bout des doigts. Arrivés au carrefour, la princesse arrêta les chevaux.
– Voilà, c’est ici que je vous laisse.
« Le rêve s’achève, tout le monde descend ! ». Il remercia humblement Sa Majesté par quelques révérences et se retrouva au bord de la route, dans une situation inattendue, il allait falloir improviser. La petite était à quelques dizaines de mètres, il la regarda s’approcher. Elle fit un petit signe de la main, l’air de dire : « Alors mon coco, on ne fait plus le malin ? » Celui-ci fit une grimace, qui aurait pu être un sourire en s’appliquant un peu, et marcha à sa rencontre. Quand faut y aller…
– Salut !
– Salut ! dit-elle en s’arrêtant.
Il essaya de sauver la mise.
– Je crois qu’on en est au même point, tous les deux.
Elle ne dit rien. Il alla s’asseoir un peu en retrait, tandis qu’elle regardait au loin, attendant l’arrivée d’un bienfaiteur.
– Vous allez où, comme ça ? lui demanda-t-il.
– Et vous ?
« Quel culot, cette fille ! ».
– Dans le sud.
Elle eut un air plutôt satisfait puis, se tournant vers lui.
– Moi aussi.
– Ah, dit-il d’un ton mayonnaise (peu encourageant, si vous préférez).
Il chercha ses mots puis tenta de l’intimider, pour le meilleur ou pour le pire.
– Mais, vous n’avez pas peur de faire du stop toute seule ?
Il hésita à poursuivre.
– Vous savez, d’après les statistiques, une auto-stoppeuse sur trois se fait agresser, l’avisa-t-il en se frottant le menton, comme s’il n’avait rien dit, l’air gêné.
Elle s’approcha de lui.
– Ah bon ? s’étonna-t-elle en s’asseyant.
« Déconcertante, la petite ».
– Vous savez, on pourrait… s’associer. On ferait la route ensemble. Ce serait plus sûr pour vous que de voyager seule.
– Et plus avantageux pour vous.
– Moi, j’disais ça.
Nouveau silence, « faut continuer, sinon c’est foutu ».
– J’m’appelle François.
– Ah, fait-elle, complètement désintéressée.
– Oui, j’sais bien, c’est pas très original. J’aurais préféré Modeste, Basile ou Isidore, mais j’ai pas eu de chance !
Un sourire encourageant le rassura.
– Moi, c’est Vicky.
– Ben, c’t’une bonne chose. Alors comme ça, vous allez dans le sud ?
Elle parut ennuyée.
– Oui.
Cette réponse déçut François mais il s’en contenta. Il lui tendit la main.
– Alors, on est associés ?
Elle lui tendit la sienne.
– D’accord.
– On peut se tutoyer, vous ne croyez pas ?
– Oui, vous avez raison. Enfin, je veux dire, t’as raison.
Ils marchaient, l’un à côté de l’autre.
– Mais, tu pars comme ça, sans affaires ? questionna François.
– Ben, oui. Je vais rejoindre mes parents, je leur ai dit que je partais avec un copain. Tu sais, je suis très libre, mes parents me laissent faire presque tout ce que je veux.
– T’en as de la chance. Nous, on était six à la maison. Mes vieux avaient du mal à joindre les deux bouts, ça rigolait pas toujours. A seize ans, j’ai arrêté l’école et j’ai commencé à bosser avec mon père dans une briqueterie. J’y suis resté deux ans, deux années d’esclavage. Toute la merde c’était pour moi, et puis ça les arrangeait, j’étais payé au rabais. J’en avais ras le bol alors j’ai tout plaqué.
– T’as dix-huit ans ?
– Non, j’en ai vingt-et-un. Et toi, qu’est-ce que tu fais dans ce bas-monde ?
– Je suis au lycée. Ma mère souhaiterait que je devienne médecin, moi j’veux faire du théâtre, je vais au conservatoire à Dijon.
– Du théâtre, c’est formidable !
Un silence puis.
– Tu vas où dans le sud ? demanda-t-elle.
– A Marseille.
– C’est drôle, moi aussi !
– Non ?! Pour une coïncidence, c’en est une bonne ! Tu sais, on sera pas arrivés avant deux ou trois jours, tes parents vont s’inquiéter.
– Oh, ce n’est rien. Je leur téléphonerai, je dirai que la voiture est tombée en panne.
– C’est ça. Dis-leur qu’elle est tombée en morceaux et qu’il a fallu commander les pièces détachées.
Ils rirent, le contact était établi.
Il faisait nuit. Haut lieu de la fourrure et de l’industrie lourde, Chalon-sur-Saône fut leur première étape nocturne.
La voiture s’arrêta au bord du trottoir, laissa ses deux passagers et reprit sa place parmi la queue de véhicules, encore nombreux à cette heure-ci. Ils entrèrent dans un café et s’attablèrent. Vicky parut contrariée, inquiète, regardait autour d’elle. Cherchait-elle quelque chose, quelqu’un ? François n’y fit pas vraiment attention.
– Qu’est-ce que tu prends ?
– Une menthe à l’eau.
– Tu veux manger quelque chose ?
– Non, je n’ai pas faim.
Le serveur attendait, François commanda.
– Bon, alors : une menthe à l’eau, une bière et deux croque-monsieur.
Le garçon s’effaça.
– Ben, à c’tarif-là, j’irai au bout du monde. A pied, à cheval, et même sur le dos d’un hippopotame, bourre et bourre et ratatam bien sûr.
Vicky lui fit un large sourire en secouant la tête.
– Que t’es bête !
– Oui, je sais. Et mon père me dit un jour : « La différence entre toi et un âne, c’est qu’au lieu d’une carotte pour te faire avancer, c’est mon pied au cul qu’il te faut ! »
Ils rirent, détendus. Le serveur apporta la commande et se retira. François but une gorgée avant d’annoncer le programme de la soirée.
– Après, on essaiera de trouver un coin tranquille pour passer la nuit.
Programme minimum, si l’on put dire, puis.
– Ça te fait pas peur de dormir comme ça, à la belle étoile ?
– Oh non. Au contraire, je trouve ça vachement excitant !
– Toi alors.
Les fleuves ont toujours été appréciés par les vagabonds. Non pour s’y laver ou s’y jeter, mais pour s’y abriter. Car sur les fleuves, il y a des ponts, et à Chalon, sous les ponts il y a la Saône. François était devant, lampe de poche en main. L’éclairage en cet endroit était inexistant. Le faisceau lumineux, éclairant autant qu’une bougie marchant au super, se promenait de droite et de gauche puis, s’immobilisa sur un endroit bien précis.
– Enfin, un refuge. Suivez le guide ! dit-il.
François et Vicky, par ordre d’apparition, descendirent sur la berge et allèrent sous le pont. Il éclaira les lieux. Disons plutôt qu’il les rendit moins sombres.
– Voilà un endroit rêvé pour des clodos ! Un pont, des étoiles, que demande le peuple ?!
– T’as oublié le litron de rouge, mon vieux !
– Oui, t’as raison. Et en plus ce so

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