Petites histoires handi décapantes
84 pages
Français

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Petites histoires handi décapantes , livre ebook

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Description

Au travers de sept petites histoires, tirées de son expérience personnelle et professionnelle, l’auteur veut mettre en évidence quelques uns des « petits » problèmes liés au handicap. Mais attention ; pas question de s'apitoyer sur son sort ! Le titre même de l'ouvrage : Petites histoires handi décapantes ... mieux vaut en rire!, donne le ton.

Les sempiternelles places pour personnes à mobilité réduite occupées par des gens galopant comme des lapins, une visite médicale qui à lieu au bas d’un escalier faute d’accessibilité, une prothèse de hanche qui se déboite en plein ébat amoureux, voila autant de situations qui peuvent mettre les nerfs à rude épreuve.
Mais même s’il ne manque pas de dénoncer certaines injustices, l’auteur préfère en rire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 octobre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332616203
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-61618-0

© Edilivre, 2014
Préface
Pierre Maxia Asunis est né en mil neuf cent cinquante trois, en Sardaigne, en plein dans la méditerranée, dans cette ile aux influences culturelles multiples, fruit des nombreuses peuplades qui en ont occupé le sol et qui donnent à son écriture une couleur chaude et colorée. Malgré une maladie neuromusculaire orpheline d’origine génétique qui s’est déclarée de l’âge de cinq ans l’obligeant maintenant à se déplacer la plupart du temps en fauteuil roulant, il s’est toujours battu avec un mental de sportif de haut niveau pour vivre le plus normalement possible. Orphelin de mère de l’âge de sept ans et avec un père totalement absent bien que present physiquement, il a grandi comme il a pu, avec l’aide de sa soeur de cinq ans son ainée, qui a du, de l’âge de douze ans, endosser le rôle de maîtresse de maison et de mère.
Issu d’une famille d’artistes, il a très vite compris que c’était dans cette voie qu’il fallait qu’il s’engage. C’est ainsi que, dés l’âge de huit ans, il a écumé toutes les scènes sardes en tant que chanteur en compagnie des meilleurs artistes de l’époque.
En mil neuf cent soixante dix, à l’âge de dix sept ans, il a quitté la Sardaigne et s’est installé à Marseille chez une de ses tantes maternelles entourées par, grande famille italienne oblige, une multitude de cousins et cousines.
Immédiatement conquis par la langue de Molière, il s’est aussitôt investi corps et âme dans l’apprentissage de celle ci, nourrissant l’espoir secret de pouvoir un jour la maîtriser suffisamment afin de pouvoir écrire des chansons et des livres. Dans ce but, il s’est mis à dévorer en autodidacte des centaines d’ouvrages de littérature classique, de philosophie, de psychanalyse et d’histoire de l’art.
Quatre ans après son arrivé en France, parallèlement à son métier d’artiste, il a passé un diplôme d’état d’éducateur spécialisé dans le domaine des maladies mentales et à exercé pendent presque dix ans en CAT, IMPP et IMPRO.
Curieux de tout, il a aussi étudié l’anglais, l’espagnol, l’arabe, l’histoire ancienne et les religions.
Ex chanteur entre autres du groupe des années soixante et dix « Prohibition », il a aussi collaboré en tant que choriste de studio et de scène, auteur et compositeur, animateur de radio, producteur et autres métiers tournant autour de la musique, avec des nombreux artistes français tels que, Nicole Croisille, Nicoletta, Patrick Juvet, Eric Charden, C. Jerôme, Gilbert Montagné, Jean Michel Caradec etc…
Il nous présente aujourd’hui un recueil de petites histoires, qui aborde au travers de son expérience personnelle et professionnelle les « petits » problèmes liés au handicap.
Mais attention ; pas question de s’apitoyer sur son sort !
Le titre même de l’ouvrage : “Petites histoires handi décapantes… mieux vaut en rire !”, donne le ton.
Les sempiternelles places pour personnes à mobilité réduite occupées par des gens galopant comme des lapins, une visite médicale qui à lieu au bas d’un escalier faute d’accessibilité, une prothèse de hanche qui se déboite en plein ébat amoureux, voila autant de situations qui, si on ne relativise pas, peuvent mettre les nerfs à rude épreuve.
Mais hors de question pour l’auteur de sombrer dans la paranoïa, la déprime ou, pire encore, la désillusion et l’amertume.
Conscient de l’imperfection humaine, il l’est aussi de la sienne.
Il sait pertinemment que malgré toute la bonne volonté du monde il est très difficile de changer certaines mauvaises habitudes qui son enracinées au plus profond de soi, du fait de l’hérédité de l’éducation et d’autres facteurs socio culturels.
Naturellement, il existe aussi des personnes foncièrement mauvaises et dépourvues de toute sensibilité qui croient que le monde tourne pour eux et par eux.
Alors, que faire face à ce genre d’individus ?
Faire de notre vie un conflit permanent ? Les tuer ? Se suicider ?
C’est encore avec cet humour un peu moqueur, un brin taquin mais jamais méchants, un tantinet fataliste, comme savent si bien le manier les italiens et les habitants du sud de la France qu’il répond à ces questions :
Je cite : « Un matin, en me levant, étant donné mon moral des jours les plus noirs, je décidai d’en finir avec cette vie pourrie. Bien que bruyante et salissante, mon choix se porta pour ce faire sur une arme à feu. Arborant un sourire des plus épanouis histoire de ne pas éveiller les soupçons de l’armurier, j’entrai donc dans la boutique, je caressai quelques jolis joujoux et je finis par porter mon choix sur un de ces engins qui peut transformer la cervelle d’un homme en applique murale en un seul coup. Comme je ne voulais surtout pas me rater, c’était justement ce qu’il me fallait. Ce n’est que lorsque le vendeur m’annonça le prix de l’engin que je décidai de changer d’avis et de rester vivant. Beaucoup trop cher ! Surtout pour un usage unique ! Si encore quelques uns ayant la même idée que moi voulaient partager les frais ! C’est sur cette pensée réconfortante que je quittai les lieux avec la conviction qu’en en parlant autour de moi, je finirai bien par trouver une ou deux personnes intéressées par ce projet. J’en connais tellement qui se noient dans un verre d’eau et qui font des montagnes d’une taupinière ! Pourtant, à ce jour, jamais personne ne s’est manifesté »
Que rajouter donc à ce raisonnement pour le moins implacable ?
Pas grand chose, sinon vous encourager à lire ce livre et à y découvrir, cachés sous fond d’humour un peu décalé, de sujets sociétaux profonds et une manière de les aborder qui n’est certes pas nouvelle, car, depuis des temps immémoriaux, nous connaissons tous le pouvoir du rire, mais qui, dans tout les cas, fonctionne toujours.
Philippe Croizon
Devotées, Pretenders, Wannabies et autres Handiphiles
Il y a quelque temps, alors que je dormais du sommeil du brave sur les seins parfumés et soyeux de celle qui partageait ma vie à l’époque, je fus réveillé en sursaut par un horrible cauchemar que, par chance, j’oubliai aussitôt.
Comme je ne parvenais plus à retrouver le sommeil et ne voulais pas troubler le sien, je me levai aussi silencieusement que possible, caressai le chat qui me faisait le coup du paon pour que je lui octroie quelques croquettes spéciales chat gâté à sa maman, et en profitai moi-même pour me régaler de quelques délices chocolatés.
Finalement, je m’assis devant l’ordinateur (de toute façon, m’assoir derrière ne m’aurait nullement permis de retrouver le sommeil que j’avais perdu) un verre de Talisker pur malt de 12 ans d’âge à la main, tandis que la minette continuait de se frotter contre moi, espérant probablement qu’après m’avoir soutiré les fameuses croquettes, j’allais aussi lui céder les deux ou trois chocolats qui trainaient encore sur la table.
– Et pourquoi pas mon whisky tant que tu y es ?
– Allez, ouste, sale bête, retourne chauffer ma place dans le lit ! (Je précise à l’intention d’Aymeric Caron et autres Brigitte Bardot, que chez moi dans le sud, l’expression “sale bête” est une expression affectueuse et qu’il ne s’agit en aucun cas d’un mépris pour les animaux. Je précise aussi que, mon chat est un exemple de propreté)
En surfant sur un site de discussions entre personnes ayant un handicap, je tombai par hasard sur un dialogue dans lequel un certain Homme tendre, s’enorgueillissait d’être un “Dévotée”, allant jusqu’à prétendre accomplir par là une sorte d’œuvre sociale.
Comme à cette époque je ne connaissais pas ce terme, je me dis que vu la consonance du mot, un “Dévotée” devait être quelqu’un qui avait voué sa vie à la cause du handicap, et je trouvai cela très louable. Cependant, plus j’avançais dans la lecture des commentaires des uns et des autres et plus je sentais monter en moi une sorte d’horreur mêlée à une profonde aversion, non seulement à l’encontre de ce monsieur, si tant est que l’on puisse appeler un tel individu un monsieur, mais aussi à l’encontre de celles et ceux, personnes en situation de handicap incluses, qui partageaient son avis. Je mis alors la discussion entre parenthèses, tout en y jetant un coup œil de temps à autre afin de ne pas perdre le fil, le temps d’approfondir un peu le sujet.
En tapant le mot “Dévotée” dans le moteur de recherche que vous connaissez tous, je découvris avec étonnement que ce terme désignait : “ une personne valide qui est attirée sexuellement par les personnes handicapées physiques du fait de leur handicap.”
En gros, un “Dévotée” n’est ni plus ni moins que celui que l’on appelait plus vulgairement autrefois un “Handiphile.”
Me joignant à la discussion, je fis alors remarquer naïvement (j’aime beaucoup faire remarquer naïvement) que : « puisque l’attirance ressentie par le Dévotée est essentiellement sexuelle et non sentimentale, il ne s’agissait là ni plus ni moins que d’un fantasme sexuel à la limite de la dépravation. »
Damned ! Que n’avais-je donc pas osé dire là !
La réponse d’Homme tendre sonna comme une condamnation à mort virtuelle.
Écrivant en lettres majuscules, ce qui en langage d’internaute signifie l’énervement, voire la menace, il fulmina à mon encontre en m’indiquant qu’un “Dévotée” n’était, je le cite : “Ni un pervers ni un dépravé.”
D’après lui, je le re cite : “Il ne s’agirait là ni plus ni moins que d’une préférence sexuelle normale, comme il en existe tant d’autres.”
C’est sur ce raisonnement pour le moins étonnant que je quittai finalement la discussion.
Naturellement, tout le monde sait que toutes les préférences sexuelles ne sont pas “normales” et qu’il y a des limites à tout.
Tout le monde sait aussi que dans le cas d’un individu dit normal, une préférence ne so

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