Planète en péril
306 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Planète en péril , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
306 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Planète en péril est un roman d’anticipation environnementale axé sur la thématique des changements climatiques dans un proche avenir, quand les effets de l’évolution du climat deviennent plus graves et alarmants.

Au centre de l’intrigue se trouve un couple extraordinaire qui cherche à servir de son mieux la cause environnementale à laquelle il est dévoué, même si ce dévouement, ainsi que leur relation, sont parfois compromis par des contraintes extérieures. Ils sont amenés à s'impliquer dans la défense de la cause environnementale en divers endroits du monde sur une toile de fond de rivalités et de conflits d'intérêts. Leur action laisse entrevoir de possibles solutions à la crise environnementale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 janvier 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332857880
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-85786-6

© Edilivre, 2015
1 2020 : Le réchauffement climatique
Hugo Larsen, fonctionnaire international, était en train de siroter son cocktail de jus de fruits assis sur la terrasse du Grand Café Lido, contemplant le splendide panorama que le lac Léman, bijou de Genève, offrait à ses yeux. Malgré la beauté relaxante du paysage il parvenait à peine à maitriser la légère nervosité qui le faisait jeter un coup d’œil à sa montre à tous les quelques minutes. Mireille Brundt, sa compagne depuis quelques mois, tardait à paraître, contrairement à ses habitudes de respecter scrupuleusement leurs rendez-vous. Le malaise éprouvé par Larsen n’était pas dû uniquement à ce retard, mais aussi et surtout à l’ambiance tout à fait inhabituelle de cette fin d’après-midi du début de l’automne. Une chaleur lourde, presque étouffante, pesait sur la ville, l’air étant comme immobilisé sans le moindre souffle. Larsen estimait que la température devait être proche de 30 dégrées Celsius, soit 15 à 20 dégrées au-dessus de la moyenne saisonnière. En même temps, le ciel était étrangement gris et opaque aux rayons de soleil. Sur la table de Larsen était posé un numéro récent, daté d’octobre 2020, de la réputée revue L’Événement . C’était un numéro thématique consacré à la brulante question des changements climatiques et qui dressait un tableau assez complet et fort inquiétant de leurs récents effets dévastateurs dont l’ampleur allait en grandissant. On y relatait des événements climatiques extraordinaires : des tempêtes d’une extrême violence, des sécheresses dévastatrices dans certaines régions de la planète se produisant en même temps que des pluies diluviennes dans d’autres régions, des inondations à grande échelle frappant de vastes régions et notamment des zones côtières vulnérables à la hausse du niveau de la mer causée par la fonte des glaciers due au réchauffement climatique. On pouvait ainsi constater qu’aucune région de la planète n’en était épargnée, de régions polaires à celles équatoriales, y comprises celles normalement à climat tempéré, bien que toutes ces régions en étaient diversement affectées.
Le système climatique planétaire est profondément déréglé et Genève ne peut y échapper, pensa tristement Larsen. Il parcourut de nouveau l’article dans la revue devant lui, signé par Denis Spire, un journaliste bien respecté dont les sources confidentielles d’information étaient considérées comme fiables. L’auteur y laissait entrevoir une lueur d’espoir au bout du tunnel. L’attention de Larsen fut captée notamment par l’affirmation de Spire que des progrès significatifs étaient prévisibles sur le plan de la concertation internationale en vue de l’adoption d’une stratégie de réponse sociétale à la crise environnementale. Selon ce journaliste bien informé, les pays industrialisés, sous la pression croissante de l’opinion publique alarmée par l’ampleur de la crise environnementale, étaient forcés à admettre la validité de l’analyse des causes et effets de cette crise, analyse pourtant contestée jusqu’à tout récemment malgré l’appui du courant principal de la communauté scientifique. En conséquence, ces pays étaient en train de s’acheminer vers l’adoption de mesures urgentes visant à réduire l’impact négatif de certaines activités humaines sur l’évolution du climat, même si de telles mesures comportaient une ample restructuration de l’économie et une réorientation de la technologie pouvant s’avérer couteuses à court terme .
Larsen éprouvait un certain degré de scepticisme à l’égard de ces prévisions rassurantes du journaliste, mais il devait reconnaitre que celui-ci ne se serait pas permis de compromettre sa réputation en avançant des allégations sans fondement. Peut-être il y avait quelque chose qui se préparait dans les coulisses et que lui-même ignorait encore, à moins qu’il ne s’agissait que d’un exercice visant à rassurer quelque peu l’opinion publique. Larsen souhaitait de tout son cœur que cette fois-ci son scepticisme se révèle erroné.
Plongé dans ces pensées, Larsen aperçut soudainement de loin Mireille qui approchait d’un pas rapide. Quand elle s’approcha encore il fut intrigué en observant une certaine tension sur le visage habituellement jovial de la jolie jeune femme. Il se leva de sa chaise et l’embrassa en la serrant fortement dans ses bras.
« Que se passe-t-il ? Tu me sembles bien préoccupée, demanda Larsen en lui versant un large verre de limonade de la carafe présente sur la table.
– Je le suis en effet, et puis j’étouffe de cette chaleur déplaisante, répondit Mireille en vidant son verre d’un trait. Je ne sais pas si tu es au courant d’une toute récente mauvaise nouvelle. Un nouveau désastre vient de se produire au large des côtes italiennes balayées par une tempête très violente. Un grand navire transportant plus de deux mille réfugiés climatiques fuyant le Sahel dévasté par une abominable sécheresse fit naufrage près de la Sicile faisant presque autant de victimes.
– Comment cela ?, sursauta Larsen, ces malheureux immigrants clandestins de cette pauvre région tentent habituellement d’échapper aux patrouilles navals qui les guettent en s’embarquant dans de petites embarcations de fortune. Pourquoi ceux-ci avaient-ils choisi de s’embarquer sur un grand navire ?
– Probablement parce qu’ils avaient estimé que leurs chances d’échapper aux patrouilles étaient meilleures en s’embarquant sur un navire insoupçonné. Ils ont pu ainsi échapper à la vigilance des patrouilleurs qui auraient pu les sauver mais non pas aux forces de la nature qui ne les ont pas pardonnées.
– La nature est en pleine mutation, fit remarquer Larsen sombrement. Encore une terrible tragédie attribuable à ces maudits changements climatiques.
– Une tragédie dont les humains sont dans une large mesure doublement responsables, répliqua Mireille. Responsables de leur contribution au déchainement des forces de la nature par un comportement irresponsable envers elle et responsables du manquement à leur obligation d’offrir assistance adéquate aux victimes de ce comportement. Au moins si ces malheureux parvenaient à trouver en Europe le refuge tant désiré, dit Mireille avec amertume éprouvant encore des difficultés à admettre que même son propre pays, au cœur de l’Europe, n’était plus à l’abri des effets tant redoutés des changements climatiques.
– Tu as sans doute raison, dit Larsen pensivement. Toutefois, il n’est pas impossible que cette affreuse tragédie ait aussi quelque incidence positive en renforçant la prise de conscience de l’urgence d’une concertation au niveau mondial quant aux mesures à prendre afin de limiter et atténuer les effets catastrophiques des changements climatiques en cours et à venir prochainement ». En faisant cette réflexion, Larsen ne s’imagina pas à quel point cette éventualité, évoquée par Denis Spire et alimentée par sa propre intuition, était proche de se réaliser.
2 La Commission internationale sur l’évolution du climat
C’est dans ce contexte que le travail assidu de la Commission Internationale pour l’Étude de l’Évolution du Climat (CIEC) , organisation scientifique internationale prestigieuse œuvrant sous le haut patronage des Nations Unies et basée à Genève, prit une nouvelle tournure. Jusqu’alors, ses rapports périodiques mettant en relief la place de certaines activités humaines, notamment celles liées aux émissions de gaz à effet de serre, dans l’évolution catastrophique du climat n’ont pas bénéficié de toute l’attention méritée de la part des preneurs de décisions touchant l’environnement. Le grand public ne resta pas toutefois indifférent à la large publicité qui leur fut donnée dans les médias. À présent, devant l’évidence de la nécessité de mesures urgentes pour faire face aux effets dévastateurs de l’évolution climatique, les grands de ce monde, réunis dans un sommet d’urgence des pays industrialisés, décidèrent de confier à la CIEC la tâche de formuler des recommandations qui, une fois approuvées à une majorité des deux tiers par le Forum des Pays industrialisés – la plus haute instance économique et politique de ce groupe de pays –, devaient devenir des directives contraignantes applicables dans tous les pays membres des Nations Unies. Cette applicabilité universelle fut justifiée par la large représentativité de la CIEC où, à côté des représentants des pays industrialisés, siégeaient aussi les représentants des pays en voie de développement.
* * *
À ce moment-là, Hugo Larsen servait depuis trois ans déjà comme assistant spécial du président de la CIEC . Son ascension au sein de l’organisation fut assez impressionnante. Il y débuta comme l’un des rédacteurs des rapports de la Commission. Sa formation académique multidisciplinaire en sciences naturelles et sociales le préparait adéquatement à cette tâche où il devait traiter des questions complexes touchant différents domaines scientifiques. Ce travail lui permit d’acquérir une profonde connaissance des rouages de la Commission et de l’ensemble des aspects de la problématique faisant l’objet de son travail. En même temps, ses fonctions lui offrirent l’occasion de collaborer étroitement avec Bernard Hill, une étoile montante de la Commission, à l’époque directeur de la section chargée de la publication de ses rapports, devenu par la suite son président.
C’est ainsi que peu après la nomination de Hill à la présidence de la Commission, Larsen fut invité par celui-ci à devenir son assistant spécial, poste équivalent pratiquement à celui de chef de cabinet. Par cette promotion il est devenu une sorte de conseiller particulier du président de la CIEC qui le consultait très souvent sur des

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents