Poèmes et Chansons
77 pages
Français

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Poèmes et Chansons , livre ebook

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Description

Cécile Laggiard est née à Marseille. En mettant fin à ses activités, elle a enfin quitté le tumulte de la ville pour jouir d'un petit coin tranquille et s'adonner à ses loisirs favoris : la lecture et l'écriture.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 août 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414573608
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-57360-8

© Edilivre, 2022
Esquisse
J e ne me souviens plus
très bien de ton visage,
à peine un flou d’image,
une esquisse, un rébus.
J’ai oublié ton nom,
et ce curieux baptême
fait d’ennui, de bohème
et d’arrière saison…
Mais je revois toujours
cette chambre d’artiste,
un peu nue, un peu triste,
à la tombée du jour,
avec, au rendez-vous,
une ombre puérile
qui déjà se faufile
et s’installe entre nous,
à n’en plus voir bientôt
que (superbe revanche)
comme deux flammes blanches,
tes mains sur le piano…
Prélude
J ’attends qu’une ombre bleue
descende des collines
et vienne se glisser
dans les bras du jardin,
qu’un crépuscule heureux
tendrement se dessine
et séduise l’été
pour mourir dans sa main.
J’attends que, désarmés,
les nuages musardent
et poussés par le vent
s’écartent sans façon,
et qu’un ciel opprimé
dévoile par mégarde
entre les pins géants
une lune en haillons.
J’attends qu’en volets clos
notre chambre soit prête,
qu’elle ait tué du jour
les dernières folies,
qu’entre ses murs vieillots
une lueur discrète
se laisse enfermer pour
envelopper le lit.
J’attends que notre amour
creuse entre nous sa place,
et nous fasse bannir,
tout ce qui n’est pas lui,
que le temps tourne court,
que les heures s’effacent,
j’attends pour te l’offrir
notre première nuit.
Nuances
J ’aime l’ombre, soudain,
qui cerne notre table,
et les lueurs blessées
du feu qui s’assoupit,
les rideaux apprêtés,
l’épaisseur des tapis,
le divan dans un coin,
profond, imperturbable.
La fin de ce repas,
ces fruits, cette vaisselle,
les couverts démodés,
les flacons en cristal,
la blancheur raffinée,
du lilas déloyal
qui floconne déjà
sur la nappe en dentelle.
J’aime le jeu subtil
que l’amitié propose
quand le cœur se souvient,
que le silence, au creux
de nos pensées, devient
ce sentiment curieux,
étrange et sans péril
dans sa métamorphose…
J’aime sentir, léger,
inconstant et rebelle
à l’heure fatiguée
où la nuit nous surprend,
l’amour naître et passer
sans s’arrêter, le temps
d’un rire d’un baiser
ou d’un battement d’ailes…
Audace
T on chapeau à la main
tu cours dans la lumière
d’un océan soyeux
d’épis blonds comme toi,
qui frôle le chemin
accoste la rivière,
et divague amoureux
jusqu’à l’orée du bois.
Tu cours, et tes vingt ans
décochent des œillades
aux oiseaux étonnés
et dérangent les fleurs
à peine réveillées,
pâquerettes maussades,
boutons d’or et bleuets,
coquelicots frondeurs…
Ton chapeau à la main,
tu cours, et la nature
semble avoir réuni
pour moi, contre son gré
par l’étrange dessein
et l’ardente luxure
d’un peintre de génie,
le printemps de l’été.
Un enfant
U n enfant est mort au printemps,
à l’heure où les clartés se battent
avec les ombres dans les champs,
à l’heure où le ciel écarlate
Cache le soleil dans son flanc.
Un enfant est mort au printemps,
les fleurs rejaillissaient à peine
de leur paradis de néant,
de leur retraite souterraine
où dansent les restes du temps.
Un enfant est mort au printemps,
les feuilles étaient bourgeons tendres,
les papillons endimanchés
au cou des fleurs venaient se pendre,
fleurs à d’autres fleurs accrochées.
Un enfant est mort au printemps,
le thym parfumait la colline,
le ciel se maquillait de nuit,
et le ruisseau, dans l’herbe fine,
s’étirait à perte d’ennui.
Un enfant est mort au printemps,
demain, un été qui commence
brillera au ciel sans remords,
demain, un soleil sans souffrance
éclairera un jour qui dort.
Solitude
T u dors, ton rêve est égoïste,
il gémit un peu de ta voix.
ce chagrin m’éloigne de toi,
ce chagrin me trouble et m’attriste.
Et lorsque, soudain, tu t’inquiètes,
tes lèvres murmurent un nom,
ta main se crispe, et sur ton front
perle une sueur indiscrète.
La nuit n’en finit de prétendre
ralentir la trame du temps,
le sommeil me fuit, et j’attends
près de la lampe aux reflets tendres.
J’attends que les phrases s’apprêtent.
Mais les mots changent de couleur,
comme des insectes noceurs,
ils artificient dans ma tête.
Et suspendus à nos chimères,
au-dessus de ces océans
que sont parfois les sentiments
entachés d’ombre et de lumière.
Nous sommes seuls en ce dimanche,
malgré ton amour et le mien,
toi, devant ton rêve incertain,
et moi, devant ma page blanche.
Automne
L a campagne a déjà
perdu tous ses atours,
le soleil n’est plus là
pour lui parler d’amour.
Près du bassin, au bout
du jardin qui s’ennuie,
les arbres pleurent doux
de feuilles et de pluie.
Il fait triste à souffrir,
j’ai envie de partir…
Les heures ont ralenti
leur course, et tendrement,
à peine désunie
du jour, l’ombre s’étend,
et le temps, fatigué,
se pose et s’apprivoise.
Près de la cheminée
l’automne s’embourgeoise.
Il fait triste à vieillir,
j’ai envie de partir…
L’ennui passe en douceur.
Le silence est blessant,
il manque de chaleur
et j’ai mal, en pensant
que l’on n’a, désormais,
sans l’ombre d’un sourire,
plus rien à se cacher
et plus rien à se dire.
Il fait triste à mentir,
j’ai envie de partir…
La campagne a déjà
perdu tous ses atours.
Le soleil n’est plus là
pour lui parler d’amour.
Près du bassin, au bout
du jardin qui s’ennuie,
les arbres pleurent doux
de feuilles et de pluie.
Il fait triste à souffrir,
j’ai en vie de partir…
Attente
C ’est l’heure bleue, c’est l’heure rose,
c’est l’heure où le soleil se pose
sur la...

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