Amours et douleurs vagabondes
89 pages
Français

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Amours et douleurs vagabondes , livre ebook

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Description

Ce recueil se veut à la fois poétique et initiatique. Il retrace le parcours de deuil, des souffrances jusqu’à la « mue » dans l’acceptation de la perte. Le fil conducteur est le regard au travers de ce qui au départ est douleurs indéfinies, compensées par l’amour. Ce regard est d’abord avant tout tourné vers soi. Puis le regard s’ouvre au monde et observe, à la fois curieux et taquin, quelques aspects de la société française, surtout urbaine. Les douleurs se fixent en milieu de cheminement, et l’on apprend, dans l’épilogue, par métaphore, qu’il faut de la bienveillance envers soi pour atteindre la résilience. Cette dernière passe également par l’humour, qui nous apprend petit à petit à prendre de la distance, à s’amuser des divers dysfonctionnements, propres à soi ou à l’environnement. Ainsi l’amour et l’humour sont les deux vecteurs de l’ouverture nécessaire au monde, dans le sens large du terme, pour apprendre à vivre avec l’absence.

Informations

Publié par
Date de parution 14 avril 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312038698
Langue Français

Extrait

Amours et douleurs vagabondes
Delphine Borelly
Amours et douleurs vagabondes
Regards sur nos mondes













LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
À Anne-Laure, Aurore















© Les Éditions du Net, 2015 ISBN : 978-2-312-03869-8
Avant-Propos
Qu'ai-je fait d'autre que porter et transporter
Mes affaires d'un point A à un point B ?
Sans oublier bien sûr mon lot de soucis
Boulet lourd à mon pied encore en vie.

J'emporte aussi dans mon cœur mis à nu
Un amour aussi intense qu'inattendu…

Je vagabonde donc avec un cœur transi
Dans le métro, le bus, le tramway,
Dans le train, dans l'avion, à l'étranger
Parfois même en voiture, en taxi
Ou même à pied si le cœur m'en dit
En France ou parfois bien ailleurs
Comme envoutée dans la voie lactée….

Et avec tout cela, j'ai des douleurs
Comme tierce et infinie compagnie.
Elles vont, viennent et se déplacent,
S'éteignent puis reprennent leurs places.

Souffrances physiques mais aussi psychiques,
Somme toute un peu comme tout le monde…
Et voilà que ces douleurs vagabondes
Naviguent en moi, tout comme moi
Je vagabonde sur terre, et dans l'atmosphère…

Je promène aussi un regard inquisiteur
Sur les tréfonds de cette société France
Qui a aussi des points de douleurs…
La nation a ses amours et ses errances
Son lot de vagabonds à ses heures,

Mieux vaut en rire qu'en pleurer,
Mais il faut témoigner, se révolter,
Certes souvent dans la dérision
Mais toujours sans mauvaises intentions !

Et tout cela sans d'autres raisons
Que de pousser au sourire, ou à la réflexion !
.
I. Vagabondages intérieurs
1. DOULEURS VAGABONDES
Défaire un deuil
B ULLES D ' ENCRE
Je suis une néophyte
En la matière
Toutes ces pensées écrites
Ne sont que chimères

Vous dire que la vie est ainsi
Parfois on ressent ce qu'on écrit
Mais parfois les mots nous échappent
Comme des bulles que le ciel attrape…

Parfois on écrit ce qu'on ressent
Avec pour encre notre sang
Aux disparus et aux tendres aimés
Puissent-ils un jour saisir ces envolées…
D ISSIPÉE
Dissipée dans une mélopée
Une Odyssée de souhaits exhaussés
Si toi tu sais
Vers quels cieux
Elle s'est soufflée
Loin de la souffrance
Qu'elle subissait
Retour à l'enfance
Sans âge de scellé

Tristesse et gaité
Déesse et beauté
De toi si près
À nous de nous hisser
Vers ton âme tissée de secrets
A CCIDENTS D ' AMOUR
Quelque part sur une voie d'insertion
De l'autoroute ou de notre avenir
Est-ce la route des déroutes
Au volant il faut bien se tenir

Il y a des incidents de parcours
Et des accidents d'amour
Des chagrins qui s'avancent
Nous mènent sur la bande d'arrêt d'urgence

Accident de la circulation
Ou panne d'essence
En panne de sens
Avec ce sentiment de désarticulation
Entre l'essentiel et l'artificiel

Des refrains en canon
Sur le sentiment d'irréel
Des changements de saisons
Nos chagrins restent intemporels

La grande faucheuse
A encore frappé
On l'appellera convoyeuse
Vers un paradis mérité

Reste notre amour intact
Pour la douceur de cette femme
La mort a encore manqué de tact
Mais en nous brûle cette flamme
Qu'elle nous a léguée
Laissons couler les larmes
Mais gardons son sourire
Comme image d'éternité
Dans nos cœurs en devenir
Même écorchés
C OMME LE VENT
Il n'y a rien d'important en ce bas monde
Rien qui ne change le fait que la terre soit ronde
Rien qui ne change la course des nuages
Seul le vent sait les changer en voyages

Comme toi Amour
Partie Dieu sait où
On m'a dit pour toujours
On m'a dit au ciel
On m'a dit dans ce trou
Mais tout ça n'a rien de réel

Si ils savaient
Que maintenant
Tu es comme ce vent
Qui souffle dans les nuages
S'ils écoutaient
La douceur de ce chant
Qui poussent nos bagages
A travers cette vie
Pour nous aider ainsi
A traverser le temps
Sans trop de dommages

Il faudrait apprendre
A entendre
Ce que murmure
Cette brise
C'est sûr
Une bise
Dans nos cheveux
Que tu susurres
De tous tes vœux

Tu l'aurais cette emprise
Sur ce chemin parfois si dur
Pour que nous soyons heureux
Dieu faites qu'un jour je sois remise
De ce deuil, de cet immense mur
De ce vide que tu as laissé derrière ces adieux
A LLIER LE TEMPS AU TEMPS
Tu ne me dis qu'on a que le temps
Comme allié
Quand la souffrance s'est installée
Après une séparation… inopinée

Tu me dis que les vents sont changeants
Pour nous changer
Qu'ils amèneront de nouvelles amours
Qui nous feront oublier
Nos tristes tourments
Nous feront oublier
Tous ces jours
Où l'on se sentait impuissant
Et abandonné

Pourquoi devrais-je te croire ?
C'est comme si le temps n'avait pas passé
Tu me dis qu'il y a encore l'espoir
Qui fait vivre les écorchés

Mais nous les cœurs perdus
Nous n'avons plus la force
De croire
Que sous notre écorce
Sans le savoir
Notre peau mue
Que nous changeons d'enveloppe

Finie l'époque
Où l'on attendait
Comme Pénélope
Voilà notre peau écaillée
Comme une breloque

Alors c'était vrai
Ce que tu disais
Qu'il n'y a que le temps pour aider ;
Mais ce n'est pas parce qu'il efface
Nos souvenirs des belles années
Et des jours noyés dans l'angoisse

Simplement un jour on change
On recouvre une nouvelle membrane
Et non! On n'oublie pas nos anges
Partis pour d'autres rivages.

On n'est plus la fleur qui se fane
Mais le nouveau né sans bagage
Qui redécouvre le monde
Avec de nouveaux yeux
Sans âge
On sent de nouvelles ondes
On y nage
Car c'est l'émerveillement
De toute chose
Qui entame un renouvellement
Qui brise nos barrages
Et fait éclore la rose ;
Celle qui nous apprend
Que quand l'on ose
Changer de "revêtement"
On se métamorphose
Et c'est avec le temps…
Qu'on entre en osmose!
L A MORT DE LA MORT
Faut-il avoir plus peur de la mort
Que sur terre de notre sort?

La mort est comme une naissance
De notre âme la transcendance
C'est un flacon qui se brise
L'eau qu'il contenait se divise
S'envole au gré de la bise
Vénérer le flacon n'est qu'une méprise...
B IEN RANGER SES SOUVENIRS
Saisir les nouvelles perspectives
Ranger les mauvais souvenirs
Dans un coin de nos archives
Et uniquement les bons retenir

Trier par ordre alphabétique
Ou par ordre chronologique ?
Je ne dis pas d'oublier complètement
Mais classer les meilleurs au devant

Faire appel à ces belles images
Quand la vie fait de nous des copeaux
S'octroyer de jolis voyages
Au pays des bonheurs passés
Ou à venir s'il se peut bientôt
Et avant tout ne pas cesser d'espérer
Qu'il y a quelque part dans le temps
Passé, avenir ou pourquoi pas présent ?
Un quelque chose de plus que beau
Et qui gonflera notre existence
D'Amour, de félicité et de sens
Et d'un inespéré renouveau !
Douleurs à apprivoiser
D ES ARBRES TOUT AUTOUR
C'est comme si j'étais dans une forêt en pleine nuit
Que je n'y voyais rien
Que je me cognais aux arbres
Comme autant de toi absence
Comme autant de toi présence -
Partout dans mes pensées
Je ne trouve aucun chemin dans le noir
Ta main qui me guidait s'est transformée en branche qui me griffe
A chaque entaille perle du sang comme perlent les larmes
Mais rien n'égale la souffrance de mon cœur
Si tant est que j'en ai encore un
L A LUNE INSOMNIAQUE
Au-dessus de nos têtes la lune
Ma tête le marteau elle l’enclume
Nos douleurs ne font plus qu’une
Quand la nuit nos solitudes nous emb

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